IOrietta entra dans la grande bibliothèque de Falsdone-Hall, où elle avait été convoquée ce matin par lord Shesbury pour se mettre au courant du travail qu’il attendait d’elle. Les portes-fenêtres, ouvertes sur la terrasse, laissaient entrer l’air rafraîchi par une pluie nocturne, et la senteur qui s’exhalait des parterres fleuris. Près d’un grand bureau de marqueterie décoré d’admirables bronzes, lord Shesbury parcourait des lettres qu’ouvrait à l’avance son secrétaire, debout près de lui. À l’apparition d’Orietta, il s’interrompit et fit un petit signe amical en disant : – Je vous demande quelques minutes pour finir le dépouillement de mon courrier. Asseyez-vous près de cette table, je vous prie ; c’est là que vous travaillerez. Elle retint avec peine un mouvement de surprise et de con

