XTrois jours passèrent, pour la fugitive, dans la monotonie de cette existence cloîtrée. Ellen lui avait procuré un ouvrage de crochet et Humphrey lui apportait des livres, cette fois, irréprochables. Il venait la voir dans l’après-midi, assez longuement, et ils causaient de mille choses en évitant le sujet qui, pourtant, occupait sans cesse la pensée d’Orietta. Mr Barford lui témoignait une sollicitude discrète, une bienveillance affectueuse. Parfois, cependant, la même impression de vague malaise déjà ressentie surgissait, fugitivement provoquée par un inexplicable changement dans le regard, dans la voix de son hôte. Mais ce n’était qu’un éclair. Et Orietta n’y songeait plus, un instant après, devant la grave douceur de ces yeux gris ou en écoutant les considérations, d’une si grande él

