L’âme soeur indésirable

1.10SYBIL

- SYBIL. Entendis-je ce qui me fit sursauter et sous l’effet de la surprise ma tête se tourna vers l’origine de la voix et je tombai sur Valthérion. Il était à côté de Morvack, le président du conseil.

- Pourquoi tu cris mon nom ? je suis à moins d’un mettre de toi. Grognais-je dans ma barbe.

- Il t’a appelé plusieurs fois, tu ne répondais pas dit Morgane en posant sa main sur moi. Un grognement retenti dans la pièce et je tournai à nouveau la tête vers ma source et ses yeux étaient fixés sur ma main juste là où Morgane avait mis la main sur moi alors, je m’écartai légèrement pour rompre le contact, va savoir pourquoi. Je n’aimais pas ce qui se passait, alors là pas dut tout.

- C’est bon, je suis là rompant ce lien et rentrez chez vous afin qu’on reprenne le court de notre vie comme si votre malheureuse venue n’avait jamais eu lieu. Dis-je enfin en regardant partout sauf dans sa direction.

- Je te rappelle que c’est vous qui nous avez invité, si vous ne l’aviez pas fait jamais, je ne me serais levé pour venir sur votre territoire.

- Une grossière erreur de mon frère, car moi jamais je ne vous aurais fait venir ici, vous puez le chien mouillé. Je vis un des deux loups qui l’accompagnait serré les poings comme s'il se retenait de me sauter dessus. Qu’il essaie pour voir, en moins de seconde qu’il en faut sa tête sera séparé de son corps. Je lui montrerai que je ne suis pas son égale et qu’il est né la veille. Je le regardais le défiant de faire un pas vers moi, je me ferais une joie de me défendre et personne ne pourra me le reprocher. L’autre grogna encore et je tournai la tête vers lui. C’est quoi qu’il eût à grogner comme un… ah, j'oubliais, c’est un chien.

- Si vous arrêtiez de jouer les enfants et d’essayer de lutter contre vos instincts, on pourrait trouver une solution qui arrangerait tout le monde. Intervint Valthérion. Et je me tournai vers lui.

- Quelle solution pourrait nous arranger tous les deux ? ce gros toutou est ma source, le seul moyen pour qu’il ne le soit plus, ce serait qu’il soit mort alors tuons le et passons à autre chose.

- Alors tue moi. Me défia l’autre calmement. Et je tournai la tête vers lui.

- Ne teste pas mes limites le loup.

- Je les teste, le moustique, tue-moi, vu que tu veux ma mort alors tue-moi, si c’est toi qui le fais je ne me débattrai pas, vas-y. arrache-moi le cœur ou sépare ma tête de mon corps. En deux secondes, ce sera fait. Me défiât-il. Alors, je le regardai faisant un pas en sa direction, un de ses gardes vint devant lui, mais il l’écarta d’un léger geste de la main. Valthérion lui me regardait me priant de ne rien faire de stupide, sauf que je n’y arrivais pas, je n’en avais pas envie, rien que la pensée de lui arracher la tête me fatiguais littéralement tous les membres de mon corps. Je me doutais bien, alors arrête d’ouvrir ta grande gueule pour raconter des âneries. Procédons au rituel.

- Ecoutez. Dit cette fois-ci Morvack en se plaçant à mi-chemin entre ma source et moi. Pour rompre le lien d’âme sœur vous devez vous blesser et vous tenir la main avant de, vous rejeter l’un et l’autre, mais vous ne pouvez pas vous toucher, s’il y a contact entre vous, il voudra te marquer, et ça ce n’est même pas le pire, il ne pourra littéralement pas rester à plus de vingt km de toi, ça l’affaiblira et ça t’affaiblira, si vous vous touchez tu seras obliger de le suivre dans sa meute Sybil pourtant sans contact, vous pouvez vivre l’un sans l’autre en attendant qu’on essaie de trouver une solution ou voir la marche à suivre. Une fois par semaine Morgane ira chercher une poche de sang à la frontière et en échange, elle lui donnera un de tes vêtements pour que ton odeur apaise son loup. Essayez d’écouter quand les anciens parlent les enfants.

- Ce sont des conneries. Dit le loup. Je dois rentrer auprès des miens, je me suis déjà trop attardé sur votre territoire et je refuse d’avoir pour âme sœur un vampire.

- Vu que moi non plus, je ne veux plus de toi sur mon territoire procédons à ce fichu rituel et dégagé, grognais-je en blessant ma main me déplaçant jusqu’à lui. Je lui tendis la main, il sorti la lame de sa poche et se blessa. Je dus faire preuve de tout mon self contrôle pour ne pas lui sauter dessus pour laisser son sang apaiser ma papille gustative, je sentais chaque goute de son sang qui tombait sur le sol.

- Moi ALPHA SUPREME DRAEGEN. Commença-t-il en avançant sa main vers la mienne, mais aussitôt que sa main toucha la mienne, La chaleur de sa peau contre mienne déclencha en moi un frisson qui remonta le long de mon échine, un frisson ancien, instinctif, viscéral. C’était comme une onde de choc qui se propageait dans mes veines, une brûlure douce et profonde qui consumait mon être tout entier. C’était comme si je le reconnaissais. Pas seulement avec ses yeux, ni même avec son cœur. Non, c’était son âme qui m’identifiait, qui m’appelait, qui se tendait vers moi comme un cri dans les ténèbres. Chaque fibre de mon corps réagissait, son odeur, boisée et sauvage, se fit plus forte et m’enveloppait. Ce contact contre ma peau réveillait quelque chose de primal en moi, un besoin brut, v*****t, irrévocable. J’arriva à sentir son loup vibrer sous la surface, et j’eus l’impression de le reconnaître comme s’il m’avait toujours attendu. Mon cœur se mit à cogner contre ma cage thoracique, mais ce n’était pas la peur, c'était quelque chose d’autre sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Et quand en fin ses yeux doré croisèrent les miens, je sentis ce besoin interne et naturel en moi de me soumettre à lui, alors avant même qu’il ne le dise, j’avais déjà incliné mon cou vers la gauche alors que cet endroit-là particulier entre ma clavicule et la base de mon cou me brulait. MIENNE grogna-t-il alors qu’il entrouvrit la bouche et que ses canines s’allongèrent, je fermai les yeux à l’attente de, je ne sais pas trop quoi qui me semblait si délicieux. Mais rien… rien ne se produit, et quand j’ouvris les yeux, j'étais plaqué contre un arbre dans la forêt alors que Morgane m’y tenait de force.