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920 Words
-Monsieur Mills, tous les charges conte madame Petrov ont été annulées, elle est...elle est libre... -Pardon ?! Vous vous foutez de moi ! -Et ben monsieur Mills, je crois que notre interrogatoire prend fin. J'aimerais vous dire que c'était un plaisir mais ça serait un mensonge. Dis-je en souriant et en me dirigeant vers la porte alors que Mills serre les dents comme un chien enragé. -Pour le moment. Ne vous inquiétez pas Lydia, on se reverra. -Oh mais je n'en doute pas, mais la prochaine fois ça sera différent agent Mills. Il hausse un sourcil. -Est-ce une menace ? Je ris doucement. -Oh non, Stéphane je vous assure que le jour où je vous menacerais, vous le saurais. Dis-je en quittant en la pièce avec Alexeï un autre chef d'organisation criminel en Russie, une connaissance de William Clayton, à croire que je vais passer ma vie avec ce genre d'individu. « Tu sais quoi va te faire foutre, vraiment va te faire foutre, t'es qu'un salop, et je me fous de ce que tu puisses penser, je me fou si je suis gagnante ou perdante dans cette histoire. Tu sais ce que ça fait de vivre comme ça. Vivre dans un monde qui se fout royalement de l'éthique, ou des lois ? Je me suis battue jusqu'au bout, je suis fatiguée de pleurer ta p****n de personne, j'en ai marre de ton absence, je n'en peux plus, c'est devenu très dur d'y croire, je n'ai pas demandé une seule aide, à croire que je pouvais m'en sortir toute seule, j'ai toujours eu besoin de toi, tu étais une ombre qui me suivait partout même dans la plus misérable des tempêtes et dans le plus cruel des orages. Regarde Alec...regarde ma haine, regarde-moi tomber, regarde-moi pleurer, regarde-moi souffrir à l'agonie, regarde-moi crier, hurler, tout briser dans ce monde obscur. Oui Alec, va te faire foutre, vraiment va te faire foutre. ». -- Mon cœur se serre, mes larmes sont au bord, j'ai l'impression de perdre tout contrôle. Je suis assise là sur ce canapé en cuir à regarder l'horloge suspendue au mur. La porte s'ouvre enfin en laissant une femme, la trentaine je dirais, elle est brune, elle porte des lunettes de vue qui lui vont très bien, elle est habillée d'un pantalon noir pas trop mais assez serré et un chemisier crème. Elle s'assoit en face de moi et prend son carnet. Je n'ai jamais fait attention au tic-tac de l'horloge, et pourtant aujourd'hui ce bruit quelconque me perturbe au plus profond de mon être. Je sais qu'en ce moment j'ai un choix à faire, me sortir de ce merdier la tête haute, ou laisser ce passé désastreux détruire le peu qui me reste. C'est facile à dire. Tellement facile à dire. -Alors Lydia, pourquoi êtes-vous ici ? Votre rendez-vous est programmé pour demain. Je hausse des épaules. -Je suis désolé Maryline, je sais que je n'aurais pas dû débarquer comme ça, mais j'avais... Je me bloque dans mon élan sans pouvoir prononcé un mot de plus. Mon dieu, e tic-tac ce maudit tic-tac, une chose me vient à la tête, c'est de me lever et de balancer cette maudite horloge par la fenêtre. Maryline me regarde d'un suspicieux ensuite elle jette un coup d'œil vers l'horloge que je toise du regard. -Alors ...Vous...Vous vouliez me dire quelque chose Lydia ? Je me tais sans dire un mot. Comment il a pu me faire ça ? Me faire entrer dans ce monde maudit, ensuite mourir et me laisser seule à affronter mes pires démons. Je le déteste ! Vraiment ? - Lydia, vous devez faire un effort, dites-moi tout. Je ris nerveusement. Tout lui dire ? Même à moi je n'ose pas tout me raconter, les pires sentiments que je puisse ressentir au plus profond de mon être, la douleur qui me détruit à petit feu, cette sensation qui me transperce le cœur et qui fait de mes émotions un tas de miettes de tourment infini. Je n'aurais jamais cru qu'un être humain aussi fragile qu'il soit peut ressentir toutes ces choses en une seule fois sans pour autant se jeter d'un pont pour faire taire cette insupportable souffrance. -Vous croyez que c'est facile ? Finis-je par dire. -Non, ça ne l'est pas. Je suis psychologue, et pourtant je préfère me poignarder avec un couteau que de raconter tous mes tourments à une personne que je ne connais même pas. Mais parfois ça aide, le fait de parler, de raconter, et de dire tout ce qu'on a sur le cœur ça nous aide à avancer et passer à autre chose. Et la chance que vous avez aujourd'hui, c'est que je connaissais Alec, et je sais dans quel monde vous vivais à présent, vous pouvez tout me dire Lydia... Je respire un bon coup en essayant d'avaler ses mots, ensuite je décide de parler finalement. J'essaie de tout lui raconter en essayant de me rappeler de chaque détail, du jour de mon kidnapping, ma vie au centre, Brandon, Klaus, Gareth, Ruby...la mort, le désespoir, l'espoir, l'amour, la défaite.... Ce qui me préoccupe le plus chez elle c'est qu'elle ne semble pas étonnée, ni même choquée. Elle entend ce que je lui dis comme si je lui racontais quelque chose de normal. Alors que c'est tout sauf normal, on pourrait écrire un livre avec tout ce qui s'est produit dans ma vie. -Et que s'est-il passé quand il a voulu vous mettre dans cette maison après votre fuite en voiture ? 
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