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1132 Words
3 mois après,
New-York
Prison East River,
Je balaye la pièce d'un regard las, cette salle d'interrogatoire n'est pas mieux que celle de la Regina Cœli.
Je ne sais plus quoi faire de mes mains qui bougent tout le temps, ni des battements de mon cœur qui ne cessent de battre la chamade.
Parfois je reste immobile à réfléchir, à me poser des questions qui n'ont toujours pas de réponses. Nom de Dieu ! Mais quand est-ce que ma vie est partie en vrille ? Comment j'ai fait pour me retrouver coincée dans les filets du plus puissant criminel au monde ? Et à la fin me retrouver en prison pour des choses que je n'ai pas commises ?
Mais ou est-ce que je me trouvais quand ma vie a changée de la sorte sans me laisser la possibilité d'y remédier ?
« -vous êtes très méchant et cruel, je vous déteste !
-je ne suis pas ici pour être gentil mon chaton. Et je ne te demande pas de m'aimer, mais de faire ce que je te dis de faire en fermant ta gueule. » Je crois que c'était à ce moment-là que tout à commencer, lors de mon enlèvement en Pennsylvanie. J'avais frôlé la mort car mon malfaiteur avait changé d'avis. Et s'il m'avait tué ce jour-là ? Tout ça ne se serait pas produit.
-Madame Petrov, il faut que vous coopériez si vous ne voulez pas passer le restant de votre vie ici. Lance l'individu assis en face de moi.
Je ris nerveusement en lui lançant le regard le plus noir que j'ai dans mon stock. Non celui-là je l'ai déjà lancé à Alec, disons c'est juste un degré au-dessous, mais ça reste quand même un regard noir.
-Vous êtes sérieux là agent Mills ? Vous m'avez transférée de la prison d'Italie jusqu'à celle de New-York, vous avez mis des charges sur mon dos totalement infondées, vous m'avez mal traité, vous avez fait de moi la plus dangereuse des criminels qui existent sur terre, et maintenant vous vous pointez ici avec votre cravate et votre costume hors de merde pour me dire de coopérer ? Euh ben vous devriez revoir l'ordre des choses dans ce monde car vous être hors champ en ce moment.
Il rit sadiquement ensuite il arrange sa cravate et me sourit encore comme un pervers de merde, j'ai juste envie de prendre un truc pointu et de lui enfoncer dans l'œil.
-Oh je ne crois pas non, je crois plutôt que c'est vous qui êtes hors champ, vous ne savez pas tout ce que vous risquez si vous ne me dites pas ou est-ce qu'il se trouve.
-De qui parlez-vous ? De mon mari ? Que vous avez jeté dans la gueule du loup ? Celui que vous avez trahit et que vous avez envoyé à la mort ? Ben je ne sais pas. Euh...oh en fait, je vous conseille de jouer au Ouija avec un peu de chance vous arriverez peut-être à le contacter, et en passant dites-lui que c'est un vrai connard et que ce n'est pas la peine qu'il m'attend la haut parce que je le tuerai une seconde fois.
-Vous vous trouvez drôle ?
Je hausse des épaules,
-Ça fait longtemps que je considère ma vie comme un dessin animé humoristique. Donc je ne sais pas vraiment différencier le « drôle » du « pas drôooole. ». Dis-je en souriant et me calant contre le dossier de ma chaise.
L'agent Mills, Stéphane Mills, connard de Stéphane Mills, trou du cul de connard de Stéphane Mills se racle la gorge ensuite il reprend la parole.
-Je ne parle pas d'Alec Petrov. Lui, je sais qu'il est mort dans l'explosion. A propos, toutes mes condoléances, j'aurais aimé vous dire que c'était un bon gars, mais ce n'est pas le cas.
Ses mots sont comme des coups de poignards qui transpercent mon cœur violemment. Pourtant j'ai cru que c'était fini que j'avais accepté sa mort, que je l'ai ôté de ma vie.
« -Apprend à m'obéir, abandonne-toi à moi, et je t'offrirais une vie qui fera rêver n'importe quel être humain sur cette terre.
-Va te faire foute Alec ! » Je crois que c'est à ce moment-là que tout à commencer. Je n'oublierais jamais cette journée. Depuis ce jour-là ma vie n'est plus la même, je ne suis plus la même personne...je ne le serais plus jamais.
Cette fois-ci je plisse les sourcils car je ne sais vraiment pas de quoi il parle.
-De qui alors ?
-Je parle de l'allemand, Brandon...blond, yeux gris...
-Ce n'est pas la peine de me faire une description je sais qui sait.
-Ou est-il alors ?
-Franchement qu'est-ce que j'en sais, il n'est pas net comme mec, il fait des choses bizarres, il est bizarre, et pourquoi croyez-vous que je sais où il se trouve, entre nous ça n'a jamais été une partie de plaisir...
Il sourit en se pinçant les lèvres.
-Vraiment ? Entre vous ça n'a jamais été bien ? Même pas durant cette nuit, vous savez la nuit en Espagne...
Je serre les poings en le toisant du regard. Ensuite mon esprit revit instantanément cette nuit-là qui à présent n'est qu'un vieux souvenir.
« A ton tour espèce de con, vas-y essaie de faire mieux ! »
« Tu es vraiment...pas croyable Lydia ! Dit-il en me regardant de ses yeux qui reflètent toute la magie de l'océan, qui aurait pu le croire, lui...moi...ici dans ce bar miteux en train de jouer tranquillement aux fléchettes. »
« Allez-y monsieur-je-fais-peur-à-tout-le-monde, montrez-nous ce que vous avez dans le corps ! Dis-je en riant, ça fait si longtemps que je ne me suis pas amusée ainsi. J'ai presque l'impression que c'est un rêve, même si je sais d'avance que ça sera un dès ma sortie de cet endroit. ».
« Vous allez voir qu'il ne faut jamais mettre au défi le monsieur-je-fais-peur-à-tout-le-monde ! J'éclate de rire en m'installant sur un tabouret en cuir en mauvais état. ».
-Ah je vois, j'ai touché quelque chose de sensible apparemment. Est-ce que Aleksander était au courant de ce qui s'est passé ? Lance l'agent Mills en me sortant de mes songes.
-Je...Il ne s'était rien passé ! Je...
Avant que je finisse ma phrase la porte s'ouvre sur une personne que je ne pensais pas voir de sitôt.
Un homme que je reconnais très bien entre dans la pièce, l'agent Mills passe son regard de moi à lui dans un rythme soutenu.
Je me lève en laissant Mills sans voix. Un autre agent du FBI entre dans la pièce le visage colérique.
-Monsieur Mills, tous les charges conte madame Petrov ont été annulées, elle est...elle est libre...
Regina Cœli: La plus grande prison de Rome, située dans le quartier Trastevere.
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