Sans attendre, il arpente le chemin en sens inverse jusqu’à la réception et me tend une main molle, pressé d’en finir. Dehors, le soleil tenace m’aveugle. Trouvant refuge sur un banc en céramique dessiné par Gaudi, je m’accorde un instant de répit pour lire les coordonnées de celle qui reste ma dernière chance : Carrer dels Escudellers. Je connais, ce n’est pas loin de mon hôtel, dans le Barrio Gotico. Il est déjà dix-huit heures. Pas de temps à perdre. Me faufilant parmi la foule compacte, je refais le chemin en sens inverse jusqu’au bas de la Rambla et bifurque à gauche dans les dédales de ce quartier médiéval où j’aimais flâner jadis. Mais l’heure n’est pas à la mélancolie. Je traverse la Plaça Reial, envahie de touristes agglutinés aux terrasses de cafés protégées sous de larges para

