Chapitre 2 Il n’est jamais trop tard pour être ce que l’on aurait pu être. Georges Élliot Barcelone – 9 mai À travers le hublot, j’observe le ciel d’un bleu d’océan, à peine ouaté de blanc. L’atterrissage à Barcelone est prévu d’ici une heure. La voix rauque de Marianne Faithfull pleure ses décibels dans mes oreillettes. Mon voisin dort béatement la bouche entrouverte, sa tête dodelinant sur le dossier de son siège. Ce voyage, je l’ai décidé sur un coup de tête. Depuis ma séance d’hypnose, je traîne une âme d’errante. La politique de l’autruche n’étant pas mon fort, je veux mettre tout en œuvre pour connaître enfin la vérité sur mes origines et plus rien ne pourra contrecarrer ma détermination. De ma famille espagnole, il ne me reste qu’un oncle du côté de mon père, dont je ne garde p

