Les aventures de A.L Collins

Chapitre 23 : Harmonies Nocturnes

Arthur et Max étaient occupés à préparer la playlist pour la soirée à la boîte de nuit. Ils discutaient avec enthousiasme des choix musicaux, cherchant à créer l’ambiance parfaite pour leurs clients. Pendant ce temps, Léviathan, la garde du corps d’Arthur, faisait une pause bien méritée au bar.

Le patron de la boîte de nuit, reconnaissant le dévouement et le professionnalisme de Léviathan, lui offrit un verre pour le remercier de son travail acharné. Léviathan accepta le geste de gratitude avec un sourire reconnaissant et prit place au bar, appréciant le moment de détente.

Alors qu’il sirotait son verre, Léviathan observait attentivement l’ambiance animée de la boîte de nuit. Il surveillait discrètement les alentours, prêt à intervenir en cas de besoin pour assurer la sécurité d’Arthur et des autres clients.

Pendant ce temps, Arthur et Max continuaient de travailler avec concentration, peaufinant les détails de leur performance musicale. Leur collaboration était fluide et harmonieuse, chaque décision étant prise avec soin pour garantir une expérience mémorable à leurs invités.

La nuit promettait d’être animée et festive, et tous les membres de l’équipe étaient déterminés à offrir une soirée inoubliable à leurs clients. Avec Arthur et Max aux commandes de la musique et Léviathan veillant sur la sécurité, la boîte de nuit était prête à accueillir une foule enthousiaste pour une soirée de divertissement et de plaisir.

Arthur était plongé dans sa musique, laissant les mélodies du piano l’emporter dans un monde de créativité et d’expression. C’était un moment de calme et de concentration, jusqu’à ce que l’entrée soudaine du frère de Max perturbe son harmonie.

Léviathan, vigilant comme toujours, se dressa devant l’intrus, prêt à agir si nécessaire pour maintenir l’ordre dans la boîte de nuit. Mais le frère de Max avança résolument, ignorant la présence imposante de Léviathan, pour se diriger vers Max.

Arthur observa la scène avec intérêt, son esprit vagabondant vers son propre frère, dont il se souvenait avec affection. Les retrouvailles familiales semblaient toujours imprégner l’atmosphère d’une douce nostalgie, même dans des endroits aussi animés qu’une boîte de nuit.

“Ça me rappelle mon propre frère”, murmura Arthur à lui-même, se perdant un instant dans ses pensées. Il se souvenait des moments passés avec son frère, des souvenirs partagés et des liens indéfectibles qui les avaient unis malgré les épreuves de la vie.

Pendant ce temps, Max et son frère échangeaient des mots à voix basse, leurs expressions témoignant d’une conversation sérieuse et chargée d’émotions. Arthur espérait que quel que soit le sujet de leur discussion, cela apporterait une résolution paisible à la situation et renforcerait les liens familiaux entre eux.

La tension montait rapidement alors que Max refusait catégoriquement l’injonction de son frère de rentrer à la maison. Son frère, visiblement contrarié par cette réponse, commençait à perdre patience. C’est alors qu’Arthur, sentant le besoin d’intervenir pour apaiser les tensions, se plaça entre les deux frères.

Le frère de Max le regarda avec surprise lorsqu’il le reconnut. “Toi, le vampire, on ne t’a pas sonné”, déclara-t-il avec mépris.

Arthur répondit calmement, mais fermement : “Je ne suis pas seulement un vampire. Je suis à la fois mi-vampire et mi-loup-garou, une créature à part entière avec une part d’humanité.”

La révélation de sa véritable nature sembla surprendre le frère de Max, qui prit un moment pour assimiler cette information. Pendant ce temps, Arthur espérait que cette révélation permettrait de dissiper les tensions et de recentrer la discussion sur des terrains plus apaisés.

Max profita de cette pause pour réaffirmer sa position, assurant à son frère qu’il était bien ici et qu’il ne rentrerait pas. Il espérait que cette affirmation claire mettrait fin à la dispute et permettrait à tous les membres présents de retrouver un semblant de calme.

Lucas fixa Arthur avec dédain, le regardant de haut en bas avant de lancer d’un ton condescendant : “Vous, les Collins, vous n’êtes que des fourmis comparé à nous.”

Max, ne supportant pas l’attitude arrogante de son frère, intervint rapidement. “Nous sommes tous égaux ici, Lucas. Personne n’est supérieur à personne”, déclara-t-il avec fermeté. “Si tu ne le conçois pas, c’est ta faute et celle de notre père, pas la nôtre.”

La confrontation entre les deux frères reflétait les tensions familiales profondes et les différences d’opinions sur l’égalité et le respect mutuel. Alors que Max défendait avec passion ses convictions, Lucas semblait déterminé à maintenir une attitude de supériorité. La situation était tendue, mais Max restait résolu à défendre les valeurs qui lui étaient chères, même face à son propre frère.

Retournant à son piano, Arthur laissa ses doigts glisser sur les touches familières, la musique emplissant l’air autour de lui. C’était son père qui lui avait appris à jouer, et malgré les nombreux conflits qu’ils avaient eus, ce souvenir restait un phare de stabilité dans l’océan tumultueux de leurs relations.

Son père avait souvent été absent, laissant Arthur se débrouiller seul dans de nombreuses situations. Les disputes entre eux étaient monnaie courante, et Arthur en voulait beaucoup à son père pour son absence et son manque d’implication dans sa vie.

Pourtant, lorsque son père lui enseignait le piano, ils trouvaient un rare moment de connexion et de calme. C’était peut-être le seul domaine dans lequel ils parvenaient à communiquer sans heurts, la musique agissant comme un langage universel qui transcende les querelles et les ressentiments.

Alors qu’Arthur laissait les notes mélodieuses remplir la pièce, il se remémorait ces précieux instants passés avec son père, des moments de paix et de complicité au milieu du chaos de leur relation tumultueuse. Même s’il portait toujours en lui la douleur de leur passé, il trouvait du réconfort dans la musique, un lien intemporel qui lui permettait d’exprimer ses émotions les plus profondes.

Léviathan demeurait fidèle à son rôle de protecteur, veillant avec vigilance sur Arthur, conscient des défis et des menaces qui pouvaient surgir à tout moment. Alors qu’ils parcouraient les rues animées de Los Angeles, Arthur gardait une aura de mystère autour de son passé à Washington, préférant ne pas s’étendre sur les détails de cette période de sa vie.

Malgré la distance, le souvenir de Sasa continuait de hanter Arthur. Son absence laissait un vide dans son cœur, et il lui tardait de la retrouver. Chaque nuit, il se perdait dans ses pensées, se remémorant les moments partagés avec elle, sa présence réconfortante et sa capacité à apaiser son esprit tourmenté.

Léviathan, observant la mélancolie qui envahissait parfois Arthur, restait à ses côtés, offrant un soutien silencieux mais solide. Il comprenait l’importance de Sasa dans la vie d’Arthur et était déterminé à le protéger non seulement des dangers extérieurs, mais aussi de la peine et de la solitude qui menaçaient de l’engloutir.

Alors qu’ils avançaient dans les rues éclairées par les lumières de la ville, Arthur gardait Sasa dans ses pensées, une lueur d’espoir brillant dans ses yeux alors qu’il envisageait leur prochaine rencontre. La distance physique pouvait les séparer, mais rien ne pouvait ébranler le lien profond qui les unissait, un lien forgé dans les épreuves et renforcé par l’amour.

Après une soirée animée à la boîte de nuit, Arthur et Max avaient enflammé la scène avec leur musique jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Leurs voix résonnaient dans l’obscurité, captivant le public et créant une atmosphère électrique qui semblait suspendre le temps.

Après avoir salué le dernier des clients et rangé les derniers équipements, Arthur et Max prirent enfin un moment de répit. La fatigue commençait à se faire sentir après des heures passées à donner le meilleur d’eux-mêmes sur scène, mais la satisfaction de voir le public enthousiaste valait bien cet effort supplémentaire.

Alors qu’ils se dirigeaient vers leur chambre pour la nuit bien méritée, Arthur ressentait un mélange d’euphorie et de soulagement. La musique avait toujours été son refuge, son moyen d’exprimer ses émotions les plus profondes et de connecter avec les autres d’une manière unique.

Max, son partenaire musical et ami proche, partageait cette passion pour la musique et cette nuit avait été un témoignage de leur complicité et de leur talent combinés. Ensemble, ils avaient réussi à créer quelque chose de spécial, à transcender les limites de la fatigue et à inspirer ceux qui les entouraient.

Alors que la fatigue les enveloppait lentement, Arthur et Max se laissèrent tomber sur leur lit, épuisés mais heureux. Demain serait un nouveau jour, rempli de promesses et d’opportunités, mais pour l’instant, ils se contentaient de savourer l’instant présent, reconnaissants pour les souvenirs inoubliables créés cette nuit-là.