I – CATHERINE SENTAIT LA MORT Dans sa chambre à coucher ce matin-là, le soleil entrait à flots. Catherine de Médicis était assise devant un grand miroir. Une servante peignait sa belle chevelure noire. Une autre fardait ses joues, peignait ses lèvres au carmin, rehaussait d’un trait la splendeur de ses yeux. Une autre emprisonnait ses jambes en des bas de la plus fine soie. Pendant qu’on habillait la reine, Henri, le fils préféré, assis sur un tabouret, regardait et prenait peut-être là le goût de cette coquetterie, qui, plus tard, devait faire d’Henri III le roi des Mignons. Parfois, sa mère lui jetait un regard passionné. Quant aux trois autres fils de Catherine, deux d’entre eux étaient au manège, et l’aîné, François, âgé d’une quinzaine d’années, avait été conduit auprès de sa femme,

