Un jour lady C. entraîna toute la société dans une partie, et, de notre côté, L. M. et moi, nous allâmes après dîner au château. Pendant que nous suivions, au pas de notre calèche, la chaussée sinueuse entre les rangées de châtaigniers séculaires à travers lesquels on découvrait au loin ces délicieux et élégants environs de Bade, aux derniers rayons d’un soleil couchant, nous nous mîmes à causer sérieusement, ce qui ne nous était jamais arrivé. L. M., que je connaissais depuis longtemps, m’apparut pour la première fois sous les traits d’une femme jolie et spirituelle, avec qui on pouvait parler de tout, et dont la société offrait de l’agrément. La conversation roula sur la famille, les enfants, la vie si vide qu’on menait au lieu où nous étions, notre désir de nous retrouver en Russie, à l

