#AVANT TOI ✨
#Partie 6
- je vais te tuer
Lorsque je me retournais pour voir la personne qui venait de prononcer ces paroles, je me suis retrouvée face à mon père qui, malgré le climatiseur allumé, transpirait à forte goutte.
J'étais nue devant mon père et j'en avais très honte. Je pouvais lire dans ses yeux, une énorme déception et rassurez-vous, je savais que j'allais passé l'un des plus mauvais moments de ma vie.
Il se retourna, et montait en direction de sa chambre. Pendant ce temps, mon fameux petit ami disparut de notre maison sans que je ne m'en rende compte. M'aimait- il vraiment comme il le répétait si souvent ? Si oui, pourquoi m'abandonner à cette première épreuve qui se présentait devant nous ou devrais-je dire, devant moi? blogdelulu
Au moment où je voulus enfiler un vêtement sur moi, je vis mon père sortir de nul part, avec une machette neuve à la main et me tirant, il m'amena à l'extérieur de la maison c'est à dire, dans notre cour où se trouvait tous nos employés et je tiens à préciser que j'étais toute nue..imaginez la honte.
- donc c'est comme ça ? donc dès que je tourne mon dos, tu transformes ma maison en maison close ?
Je ne pouvais articulée un mot car tellement j'avais honte que ma voix ce n'était allée.
- Eh! Mbazoa tu m'as tué..je t'ai fais quoi pour mériter ça ? donc pendant que je me tue pour t'assurer un bon avenir toi tu écartes tes salles fesses noires au premier venu? tu crois qu'il t'aime ? tu crois que c'est en ouvrant tes fesses à gauche à droite que tu réussiras à maintenir un homme ?
Plus il parlait, plus je pleurais. Je ne pleurais pas à cause de mon humiliation mais plutôt parceque mon père parlait de mon copain sans le connaître véritablement.
Oui ! Vous pouvez me juger; Oui! critiquez moi dans tous les cas, j'en ai rien à foudre. Peu importe ce que mon père pouvait raconter, j'aimais mon homme et je savais qu'il m'aimait en retour et pour cet amour, j'étais prête à tout même l'impossible.
- apparemment quand je parle, mademoiselle ne m'écoute pas..
Oyou! Oyou( appelant le gardien)
- oui zef
- ouvre moi le robinet là et apporte le tuyau.. car à ce qu'il paraît, le bangala a remplacé le cerveau de ma fille.
Sans tarder, Oyou ouvra le robinet sous l'ordre de mon père qui, à l'aide du tuyau, m'arrosa.
Je cru que tel était ma punition mais je me trompais sur toute la ligne. Après avoir terminé son arrosage, il vint vers moi vers moi, toujours avec sa machette à la main.
C'est ce jour que j'avais réellement pris conscience de mes tords.Mon père me roua de coups sans remords et menaçait toute personne voulant s'approcher de lui pour l'arrêter.
Pour la première fois de ma vie,mon père mettait main sur moi et ce, avec raison. Je me tordais de douleur, implorant mon père de me laisser mais il ne me gérait pas ; C'est lorsque je fus à bout de souffle que j'aperçus ma mère entrée, criant sur mon père pendant que moi je voyais la fin.
Je m'écroulais sur le sol,sous le regard impuissant de ma mère qui ne pouvait expliquer un tel agissement de la part de son mari.
- docteur! docteur ! elle a ouvert les yeux.. docteur !
- oui madame! laissez nous l'examiner.
Je me réveillais dans une chambre d'hôpital, branchée à plusieurs appareils dont j'ignorais la réelle importance.
- mademoiselle vous allez bien? me demanda le docteur qui venait d'entrer de la chambre.
- euh..oui je crois.
- sentez-vous vos jambes ?
Je bougea mes membres pour vérifier leur état, et je n'y trouvai aucun problème.
- oui tout va bien.
- d'accord ! nous allons vous passer quelques examens de routine pour vérifier si vous n'avez pas de séquelles.
- Ok! euh.. docteur ?
- oui!
- ça fait environ combien de temps que je suis endormie ?
- un mois.
- pardon ?
- oui! cela fait exactement un mois que vous êtes interné dans cet hôpital..votre état était critique et vu que vous ne répondez pas au traitement prescrit, nous vous avons plongé dans un coma artificiel.
- je ne comprends absolument rien !
- ne vous inquiètez pas, avec le temps vous comprendrez mieux.
- d'accord !
Je n'arrivais toujours pas à croire que j'avais déjà presque passé un mois à l'hôpital ; Tout ce dont je me souvenais, c'était de cette fameuse nuit.
Au sortie du docteur, ma mère entra et je pu apercevoir dans ses yeux qu'elle avait énormément pleurée.
- ma fille pourquoi ? pourquoi m'infliges-tu un tel chagrin ?
J'avais de la peine à la fixer.
- tu crois que si tu meurs maintenant, je serai encore debout ? toi-même tu sais à quel point tu comptes pour moi mais tu me fais beaucoup de mal.
- maman je suis désolée..
- ...
- s'il te plaît dis moi quelque chose.
- ce n'est,ni le moment,ni l'endroit approprié pour tenir cette conversation.
J'avais tellement mal de voir ma mère dans cet état et cela, par ma faute.blogdelulu
Concernant cette fameuse nuit, ma mère ne voulut rien me dire alors, je lui demanda si, durant toute la période où j'étais dans le coma, j'avais eu de la visite et elle me répondu par la négation.
- ma'a? même Mimie n'est pas venue?
- je te dis que non eh..
- et le jeune homme qui m'avait aide dans l'autre hôpital là n'est pas passé ?
- tu ne comprends pas français ?
J'étais choquée face à ces réponses. Ni ma meilleure amie, ni mon copain n'étaient passé me voir durant toute cette période.. était-ce normal ?
Je récupèra mon téléphone chez ma mère et grande fut ma surprise, de voir que je n'avais plus reçu de messages ni de mon petit ami et encore moins de ma meilleure amie.
Malgré tout cela,je me décidais car même à les écrire sans toutefois m'imaginer que les deux m'avaient bloqués.
C'est à partir de ce moment, que je commença à prendre conscience en m'interrogeant sur tous les plans de ma vie.
Une semaine plus tard, je sortais de l'hôpital et à mon retour à la maison, mon père me présenta ses excuses tout en prenant des précautions pour me surveiller de plus près.
À ma sortie de l'hôpital, j'avais essayé de reprendre contact avec Patrice mais ses voisins m'ont fait comprendre qu'il était en déplacement hors du pays raison pour laquelle,il était injoignable ; De l'autre côté, la mère de Mimie m'avait fait part du fait que, cette dernière était allée en congés chez l'une de ses tantes qui résidait en Allemagne.
Dans les normes, cela devrait me mettre la puce à l'oreille mais naïve que j'étais, je n'avais pas vu le piège venir.
Tout commence à se concrétiser un soir où mon père rentra du boulot et de manière furieuse, me demanda de le rejoindre au salon de toute urgence.
- Esther ! Esther!
- oui papa !
- descends ici vite!
- me voici.
- je demande hein !?
- oui pa'a?
- dernièrement tu as effectué un retrait dans ton compte bancaire ?
- non..non ...
- donc tu veux me dire que ce n'est pas toi qui a retiré les 25 millions qui ont disparus ?
- ??
- ne me regarde pas comme ça..je viens de faire le constat.
- 25 millions ? pour faire quoi avec ?
- tu me demandes ? hors mis toi et moi, qui d'autre a accès à ton compte ?
- personne !
- tu es sûr ? réfléchis bien..
J'essayais de cogiter là dessus, mais je ne trouvais aucune personne ayant accès à mon compte.
- personne d'autre!
- ok! apprête toi,nous nous rendons de ce pas à la banque.
Je remonta immédiatement dans ma chambre afin de me vêtir de manière correcte pour me rendre à la banque où notre famille était affilié.
Arrivés sur les lieux, mon père et moi,nous dirigions dans le bureau de mon gestionnaire de compte qui était le premier à se rendre compte de la situation.blogdelulu
- bonsoir monsieur Mbazoa.Prenez place
- merci bonsoir Mr Atangana! voici donc ma fille en question.
- ah!! Mlle prenez donc place !
Après avoir pris place, il nous expliqua la situation et je n'arrivais à croire ? Était ce une arnaque ?
- comme je l'ai dis récemment à votre père, l'idée d'une arnaque n'est pas envisageable car notre système de sécurité est garanti et dans tous les cas nous l'aurait signalé.
Pendant qu'on discutait, l'homme chez qui j'avais l'habitude d'effectuer mes retraits entra dans la pièce.
- Mr Antagana nous savons qui c'est.. avait-il dit.
- Abon? et c'est qui ? interrogea mon père
- au fait, votre fille venait depuis un bon bout, effectuer un retrait avec un jeune homme.
Toute surprise, je m'exclamais:
- qui? Patrice ?
- qui est ce Patrice? m'avait demandé mon père
- euh... euh..
- ne me dis pas que c'est celui avec qui je t'avais surpris..
Face à cette révélation assez surprenante, je ne pu répondre à mon père ; Et de mon silence, il en déduisit une conclusion.
Ce dernier, de peur de faire un scandale, sorti de là, après avoir pris le soin de remercier ces agents de banque ; Et moi de côté, je le suivis sans broncher un mot.
Dans la voiture c'était un silence de mort qui régnait et ce, jusqu'à notre arrivée à la maison.blogdelulu
Dès qu'il gara la voiture au parking, je me dirigeais en toute vitesse dans ma chambre où je m'enferma à double tours.
Jusqu'à présent je n'arrivais pas à croire, je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi,Patrice m'avait dérobé une telle somme..
Eh oui! Voici ce qu'il nous arrive lorsque nous nous précipitons dans des relations.
Je croyais avoir trouvé l'amour,le vrai, le bon comme on le dit souvent mais hélas ! Lui ne me considérait pas de la même manière et il était trop tard pour des regrets.
Pour lui, je suis allée à l'encontre de mes principes car oui, je m'étais offerte à lui sur un plateau d'argent, croyant que c'était de cette manière que je pourrais avoir une réelle relation amoureuse à long terme..
Oh oui!! j'ai oublié de vous mentionner que c'était à cause de ma virginité que mes relations n'aboutissaient jamais à grande chose..
Mais malgré cela, j'encaisse toujours des déceptions..
C'était pour moi, le début d'une longue dépression..