Camélia revint à la maison après sa journée de travail. Elle déposa son manteau et ses clés à l'entré puis se dirigea directement vers la cuisine pour prendre un verre d'eau avant d'enlever ses escarpins et de s'installer dans le canapé. Il ne rentrera pas ce soir pensa t-elle, ni maintenant ni tard comme c'est le cas quand il est trop pris au travail. Elle aurait aimé le voir ce matin-là quand elle a ouvert les yeux, juste pour capturer le moment où tout était redevenue parfait, où il faisait tout pour la rendre heureuse mais il était déjà parti, la laissant avec un repas bien fait comme si ça pouvait remplacer sa présence, comme si sans lui un quelconque repas aurait de la saveur. Il est parti et rien de ce qu'elle fera ne pourra le ramener là maintenant pensa t-elle.
Elle se répétait cette phrase depuis son départ pour s'empêcher de crier, de pleurer, de parler à quelqu'un de ce qu'elle ressentait ou de simplement lui téléphoner. C'est vraiment dure de se sentir si impuissante, de se sentir pieds et point liés quand on voudrait même déplacer les montagnes s'il le faut pour la personne qu'on aime mais la lettre qu'il a laissé était claire, elle ne pouvait rien faire pour lui. La veille de son départ il lui disait que rien de ce qui leur arrivait n'était de sa faute, il avait tord, elle aurait pu faire quelque chose, elle aurait pu au moins essayer mais le moment où elle s'est rendu compte du problème il était déjà trop tard, trop tard pour le retenir, trop tard pour l'aider.
Et de plus, elle ne pense pas qu'il veuille de son aide, il a dit qu'il doit se retrouver, savoir ce qu'il veut seul sans son elle mais alors pourquoi est-ce qu'il a demandé de l'aide à Alex ? Pourquoi il a demandé de l'aide à son père ? Pourquoi est-il allé si loin alors qu'elle était là, près de lui ? La réponse est simple, il n'a jamais voulu de son aide ou peut-être a t-il pensé qu'elle ne comprendrait pas parce qu'elle est une femme. Plus Camélia y pensait, plus les questions laissaient place à des réponses aussi difficiles les unes que les autres et finalement tout laissait place à la colère. De la colère contre Patrick pour l'avoir mis à l'écart alors qu'il souffrait en silence, de la colère contre elle-même pour n'avoir pas été à la hauteur et de la colère contre le destin qui s'amuse à déchirer et recoudre encore et encore son pauvre petit cœur sensible pour lui faire comprendre que l'amour n'est pas juste.
Elle n'avait pas dîner ce soir parce qu'elle n'avait ni l'appétit, ni la faim nécessaire. Elle entendit un son de notification provenant de son téléphone, contente de sortir de ces pensées, elle fouilla son sac à main et le fit sortir pour voir sur l'écran s'afficher le nom de son mari. Elle senti en elle un mélange de soulagement et de joie. Après avoir ouvert le mail la colère refit surface quand elle vit qu'il n'y avait que ses mots : >
Elle déposa le téléphone sans répondre et retourna dans la cuisine prendre un verre de vin avant de sortir au balcon laisser son esprit vagabonder sur la splendeur de Coryland au couché du soleil. Elle espérait plus, elle espérait qu'il lui fasse assez confiance pour lui dire où il se trouvait, pour lui dire un peu plus que ces mots, pour lui donner des réponses ou simplement pour apaiser toute cette colère. Il ne lui a pas téléphoner, juste un mail dans une situation pareille. Elle ne pu s'empêcher de repenser à la première fois où Patrick était parti. À la première fois où il avait pris du recul pour réfléchir sans elle, cette fois où elle avait souffert différemment d'aujourd'hui.
La première fois Camélia ne vivait pas avec lui alors elle n'a rien pu faire pour l'aider quand il allait mal mais aujourd'hui était différent, elle ressent que sa présence est égale à son absence, il souffre toujours seul, cherche de l'aide et du confort en dehors de ses bras, en dehors de leur maison, en dehors de leur amour. Peut-être qu'il avait raison enfin de compte quand il disait qu'il ne sont plus heureux depuis un moment mais contrairement à ce qu'elle a lu, elle croit c'est elle qui ne le rend plus heureux, que c'est elle qui n'a pas su être à la hauteur voilà pourquoi c'est d'elle qu'il s'est éloigné encore une fois. Et cette pensée fut récompensée par un flot de larmes sans sanglots, comme lorsque le cœur se déchire, sans faire le moindre de bruit.
Trois heures après avoir envoyé ce mail, Patrick Forge vérifia sa boîte de réception pour la énième fois sans voir de réponse de sa femme. Au début, il pensait qu'elle était occupée mais il est presque sûr que ce n'est pas le cas parce qu'il est plus de vingt et une heure à Coryland et trois heures du matin dans la ville où il est ce qui le poussa à s'inquiéter.
Qu'est-ce-qui ce passait ? Et si quelque chose était arrivé à Camélia ? Il se mit à imaginer toute sorte de scénario et se dit qu'il n'aurait jamais dû la laisser seule dans cet appartement, c'est vrai que le quartier où ils vivent n'est pas dangereux habituellement mais personne ne peut savoir ce qui peut arriver d'un jour à l'autre. Il sait que sa femme a un milliard de question à lui poser, il croit la connaître assez bien pour savoir qu'elle a vraiment envie de lui parler alors pourquoi ne le fait-elle pas ? Pourquoi n'a-t-elle pas du tout essayé de le contacter depuis qu'il est parti ?
Puis comme éclairé, il se souvient de ce qu'il lui avait écrit dans sa lettre, il lui avait demandé de ne pas s'inquiéter, de ne pas essayer de le retrouver et c'est exactement ce qu'elle a fait alors pourquoi est-ce qu'il se sent si triste ? Si inquiet ? Et bien parce qu'il sait qu'elle n'ai pas du genre à respecter ce genre de règles, au fond de lui il espérait qu'elle ne les respecte pas mais faut croire que cette fois-ci, il a ce qu'il veut et autant dire que ça ne le réjouit pas du tout. Il se rendit dans son lit et essaya de dormi parce qu'il comprit qu'il ne pouvait pas en vouloir à Camélia pour ça.
Alexander Blew se réveilla ce matin avec les mêmes pensées qui le torturaient encore et encore. Il prit une douche rapide et sortit de la chambre pour dire au revoir à Alexiana mais il ne trouva que Luciana à table.
-- Bonjour chérie. dit-il
-- Bonjour mon amour, bien dormi ?
-- Oui merci et toi ?
-- Moi également.
-- Alexiana est encore dans sa chambre a cette heure-ci ?
-- Bien sûr que non elle serait terriblement en retard sinon
-- Elle est déjà parti alors ? Tu es revenu rapidement
-- Non je ne l'ai pas accompagné ce matin
-- Ah non ? Mais pourquoi ?
-- J'ai quelque chose sous la main en ce moment alors je n'ai pas pu
-- Mais enfin Luciana, on en a déjà parlé pourtant.
-- Je sais qu'on a dit que l'un de nous deux devrait toujours l'accompagner mais j'étais vraiment occupée et elle est avec le chauffeur, il est de confiance
-- Pas autant que l'un de nous. Il n'est pas de la famille je te rappelle.
-- Oui mais j'étais occupée je te dis, et si tu t'inquiétais tant que ça tu aurais dû te lever plus tôt comme ça tu l'aurai conduite toi
-- Occupée à quoi faire ? Il y a des employés plein la maison et la seule chose qui nous tient à cœur tu ne le fait pas ?
-- Tu insinues que je ne fais rien dans cette maison ? Tu crois vraiment que ces employés peuvent travailler sans directive ?
-- Je n'en sais rien, tout ce que je dis c'est qu'il n'y a pas grand chose à faire ici.
-- Tu aurais dû le faire si ça te tenait tant à cœur. J'y vais, j'ai instructions à donner.
-- Je l'aurai fait moi-même si je savais que tu prenais cette tâche avec tant de négligence
-- Waho, avec négligence tu dis ? Je préfère ne pas répondre à ça
-- Si tu trouves que ce n'est pas vrai tu n'as qu'à me dire ce que tu as à faire pour voir
-- Je devais réceptionner une livraison importante pour un tableau
-- Voilà, c'est ce que je disais. Tu laisses n'importe qui accompagné Alexiana à cause d'un hobby
-- Et toi, ton travail n'est-il pas un hobby ?
-- Non c'est une passion et c'est avec ça que je gagne ma vie. J'ai des employés qui compte sur moi pour nourrir leur famille
-- Aujourd'hui oui, mais il fallait bien que tu commences quelque part, c'est ce que je fais aujourd'hui.
-- C'est ce que je craignais
-- Quoi ? Que j'ai quelque chose à faire ?
-- Non, que tu finisses par avoir la même critique sur mon travail que ton père
-- Mon père ? Qu'est-ce-qu'il a avoir dans cette histoire ?
-- C'est lui qui a l'habitude de dénigrer ce que je fais
-- Arrêtes un peu tu veux ? Tu sais bien que je t'ai toujours soutenu.
-- Ce n'est pas parce que tu me soutient que tu dois mettre tes hobbies avant ta famille
-- Non mais j'y crois pas ! Alors quand c'est moi qui le fais c'est mal mais toi tu as le droit de disparaître tout une semaine de la vie de ta fille sans que ce soit un drame ?
-- Je te l'ai dit des personnes comptent sur mo,i pas comme toi qui est encore à la maison et qui ne fais rien d'important. Tu aurais bien pu mettre ta livraison à plus tard ce n'est pas comme si déposée Alexiana à l'école ne faisait pas partie de ton programme
-- Tu sais quoi ? Mets ça aussi dans ton programme je suis sûre que ça ferait énormément plaisir à ta fille, moi ça me fera des vacances et toi tu seras sûr qu'elle part à l'école entre de bonnes mains, tout le monde est satisfait ! Dit-elle avant de tourner le dos
-- Luciana attends je ne voulais pas... Luciana !
Ben Forge venait de signer un contrat important pour son entreprise, il doit passer à la fusion pour une réunion avec le conseil pour mieux recadrer les choses, il aurait bien appelé Patrick pour qu'il règle ça mais il ne lui faisait pas confiance du moins plus depuis la dernière fois. Il a toujours pensé que son fils n'était pas vraiment à la hauteur du moins depuis qu'il l'a laissé tomber la première fois à ses dix-huit ans. Cette période où Patrick avait vécu sa première rupture amoureuse son père et lui avaient préparé un projet que ce dernier comptait montrer au conseil de l'entreprise pour que ses amis voient a quel point son fils était épatant mais le jour-j, Patrick était ivre alors qu'il n'était que quatorze heure et pour ne rien arranger, il est venue à la réunion dans cet état et a mis la honte sur son père et le nom des Forge.
Ben était dévasté, il n'a pas mis les pieds au travail pendant trois jours parce qu'il avait tellement chanter les louanges de son fils qu'il était sûr que tout le monde se moquera de lui. Depuis ce jour-là il avait perdu confiance en son fils, il ne pouvait plus le voir comme celui dont il était fier et les années n'ont fait que confirmer ce qu'il pensait de Patrick. Il arriva à la réunion du conseil et regarda l'heure, tous le monde était présent sauf son fils et dans deux minutes il devra commencer.
En voyant Gary, l'assistant de Patrick arrivé avec dix minutes de retard, Ben Forge se dit que les choses n'était peut-être pas telles qu'il pensait, il s'est rappelé que son fils s'était plaint d'avoir beaucoup de travail alors ce devrait être ça la raison de son retard. Pendant que la réunion avançait et que tout le monde le félicitait pour avoir signé un si gros contrat après des mois de négociations, Ben était de plus en plus intrigué de ne pas voir Patrick passer la porte jusqu'à la fin. Il serra les mains de ceux qui étaient présent chaleureusement et rapidement avant de faire signe à Gary pour qu'il ne s'échappe pas
-- Bonsoir monsieur Forge
-- Bonsoir Gary, tout va bien ?
-- Je n'en sais rien, je dirais que non vu les regards que vous n'avez cessé de me lancer pendant toute la scéance
-- Heu oui je vois, je n'ai rien contre toi détends-toi, je me demandais juste où se trouvait ton patron
-- Ha ça, j'aimerais bien le savoir également
-- Quoi ? Comment ça ?
-- Et bien monsieur Forge cela fait maintenant cinq jours que votre fils ne s'est pas pointé au travail
-- Cinq jours tu dis ?
-- Oui monsieur
-- Mais tu as essayé de le contacter ? Peut-être qu'il est souffrant où je ne sais pas moi
-- Non ce n'est pas le cas. Oui j'ai essayer de la contacter mais je tombe sur son répondeur, il ne répond pas à mes mails non plus et sa femme dit qu'elle n'a aucune information sur le sujet
-- Quoi ? Mais c'est quoi cette histoire ? Qu'est-ce-qu'il manigance encore ce garnement ?
-- Je vous ai dis tout ce que je sais monsieur. J'ai du travail, est-ce que je peux y aller ?
-- Comment ça du travail ? Que fais-tu si ton patron n'est pas là ?
-- Il m'avait donné un dossier sur lequel je dois travailler, c'est vrai qu'il ne s'est pas pointé au travail mais ça ne veut pas dire que je ne dois plus faire le mien. S'il est de retour et que je n'ai pas terminé il sera furieux
-- Tu es un jeune homme responsable Gary, j'aime bien ça
-- Je vous en prie Monsieur
-- Mais avant de t'en aller dis-moi, est-ce que Patrick avait un comportement étrange les jours qui ont précédé son absence ? Par exemple a t-il parlé d'un voyage ? De quelque chose qui pourrait expliquer son absence ?
-- Je n'ai rien remarqué de spécial monsieur, a part qu'il croulait sous le poids du travail
-- Hum hum, je vois. Merci Gary, ce sera tout.
-- Je vous en prie Monsieur dit-il avant de s'en aller.
Ben Forge était confus, son esprit faisait des mains et des peids pour essayer de comprendre qu'est-ce qui ce passait pendant qu'il rejoingnait sa voiture. Sur la route du bureau, il appela plusieurs fois son fils sans succès et la fureur commençait à remplacer la confusion qui habitait son esprit précédemment.
Luciana était dans son bureau assise devant une toile blanche en essayant de se détendre le plus possible. Ça faisait des heures qu'elle avait tout mis en place, vérifié et revérifié ses outils de travail, disposé les choses et retourné encore et encore l'idée qu'elle avait en tête pour être sûre de ne pas se tromper, il lui restait deux semaines quelque jours avant son entrevue décisive avec Oscar Kennedy et les choses ne s'étaient pas passé comme prévues.
Elle voulait terminé ce tableau dans le secret et avoir l'approbation du fondateur de la galerie avant d'en parler à Alexander Blew mais autant dire que ça sera difficile maintenant qu'il trouve que ce qu'elle fait est juste un hobby qui n'est pas plus important que ce qu'il fait lui parce qu'elle ne vit pas encore de ça et que personne ne la connaît. C'est douloureux d'entendre ses mots de la personne dont on espérait le plus avoir le soutient, surtout quand elle sait déjà comment son père réagira a cette nouvelle.
Elle s'est dit que quelque soit ce qui ce passera elle n'abandonnera pas son rêve et c'est ce qu'elle compte faire même si ça s'annonce un peu plus compliqué. La discussion qu'elle a eu avec Alex n'était pas prévu et elle est fière de s'être contrôlée comme il se doit parce que si ce qu'elle ressentait devait être ce qu'elle lui exprimait avec des mots, les choses seraient allées trop loin, beaucoup trop loin.
Pourquoi tout ce rafus juste parce qu'elle n'a pas pu accompagner Alexiana à l'école un seul jour ? Ils avaient convenu de le faire tous les deux mais ça n'a jamais été le cas et elle ne s'en est jamais plainte car sur cent fois, Alex a conduite leur fille à l'école cinq ou six fois et elle ne le lui a jamais reproché mais lui non plus ne la jamais remercié de le faire chaque matin, il ne s'est jamais excusé de ne pas le faire non plus.
Pourquoi c'est à elle d'être grondé parce qu'elle n'a pas fait ce qu'il voulait ne serait-ce qu'une seule fois ? Pourquoi c'est aux femmes d'être pointé du doigts pour des petites erreurs quand les hommes eux sont glorifiés quand ils font une chose normal ? La société appelle un homme bien celui qui nourrit sa famille et qui ne trompe pas sa femme, mais il appelle une femme bien celle qui ne fait pas de vague quand son mari la trompe, la minimise, quand sa belle famille la méprise comme si les femmes étaient créée pour prendre les douleurs les plus extrêmes. Les douleurs de l'accouchement et celles des règles ne sont-elles pas déjà assez pénibles pour qu'on y ajoute à cela tous les maux de ce monde ? C'est ce que Luciana avait toujours pensé et même si les choses avaient l'air d'être différentes dans son couple maintenant elle est sûre qu'ils ne sont qu'un cliché de la société et ça l'a déçoit énormément.
Elle n'a jamais voulu être la dame de la haute société qui mets des bijoux et des hauts talons pour aller frimer devant les autres mamans en accompagnant sa fille à l'école, en allant papoter au club, en portant haut le nom de mari comme sa bague en diamant. Luciana veut avoir son propre nom, sa propre identité, elle veut vivre pour ses rêves, ses passions sans que sa famille voye cela comme un péché et c'est ce qu'elle comptait faire quoi que ça lui coûtera parce qu'elle a vu avec sa mère ce que ça fait de ne pas vivre sa vie comme on l'a toujours rêvé. D'ailleurs parlant de cette dernière elle comptait allé la voir pour lui parler, lui dire qu'elle est désolée pour ce qu'elle a vécu dans son mariage accablé par cette société déformée et qu'elle comptait lui faire honneur en vivant différemment.
Toc toc toc !
-- Entrez ! dit-elle sachant déjà qui s'était
-- Tu ne viens pas dîner ?
-- Bonsoir Alex, bonne arrivé, j'espère que tu as passé une excellente journée dit-elle sans lui jeter un regard
-- Oui merci, désolé j'ai...je suis arrivé depuis un moment déjà.
-- Très bien. Qu'est-ce-que tu veux ?
-- Je m'apprêtais à passer à table et comme je n'ai vu personne alors je suis monté
-- Il est vingt et une heure, Alexiana et moi avons déjà dîner.
-- Ha oui, je vois. Alors elle s'est déjà endormie ?
-- Je l'ai couché mais je n'en sait rien, tu peux aller vérifier si tu veux
-- Hum oui, d'accord
-- Maintenant si tu veux bien me laisser j'ai besoin de me concentrer
-- Oui je... Je vais aller dîner
-- Ferme la porte en sortant
-- Très bien.
Dès qu'il referma la porte derrière lui, Luciana respira profondément. C'était la première fois qu'elle ne l'a pas attendu pour dîner et vu comment il parlait en se grattant la tête, elle est sûr qu'il a senti que quelque chose avait changé, c'est parfait car c'est exactement ce qu'elle voulait qu'il sente, tout à changé et pour le lui prouver, elle lui gardait une surprise demain matin.
Alexander Blew se réveillait à sept heures trente chaque matin pour arriver au boulot à neuf heures après avoir pris son bain, lu le journal sur sa tablette et mangé son petit déjeuner au calme. Il n'avait pas à ce soucier pour ses vêtements parce que Luciana prépare sa tenue chaque soir, il lui faisait confiance pour ça parce qu'elle avait un sens de la mode tout aussi aiguisé que le sien et que surtout elle le faisait bien.
Driiiiing ! Driiiiing ! Driiiiing !
Il se réveilla avec nonchalance et stoppa le réveil avant d'ouvrir les yeux et de s'asseoir. Il regarda par la fenêtre et vit que le soleil n'était pas encore bien visible alors il regarda l'horloge et fit étonné de constater qu'il n'était que six heures du matin. Il soupira et s'allongea quand la porte s'ouvrit.
-- Débout Alex, tu dois te préparer
-- Il me reste encore une heure trente de sommeil chérie. marmonna t-il
-- Pas aujourd'hui parce que c'est ton tour. Tu dois être prêt pour déposer Alexiana à l'école avant de partir au travail
-- Quoi ?