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Le voyage fut long et chaotique. Les banquettes étaient inconfortables. Les deux gardiens de la paix n’étaient pas mieux lotis, ils bougonnaient en somnolant. Paul avait l’impression de ne pouvoir s’endormir, se réveillant trop souvent. Il demanda à ce que les menottes lui soient enlevées, ce qui lui fut refusé, sans agressivité. Elles furent néanmoins desserrées et la fin de la nuit fut plus facile.
Par moments il essayait de voir la route, de reconnaître le chemin emprunté par le fourgon qui traînait poussivement son diesel et son blindage. Il crut qu’ils se dirigeaient vers Paris. Plus tard dans la nuit il vit qu’il se trompait. Par les vitres arrière le ciel pâlit, ils se dirigeaient toujours vers l’Ouest. Il se colla au carreau pour lire les panneaux indicateurs, curieux de conna
