Vie de Laurence Sterne par sir Walter Scott-3

2923 Words
La dame désignée par l’initiale L., était la marquise Lamberti ; c’est au crédit de cette dame qu’il fut redevable de son passeport, qu’il commençait à être sérieusement mal à l’aise de ne point avoir. Le comte de B.(Breteuil), malgré le Shakspeare, ne se serait pas donné beaucoup de peine pour lui, à ce que pense La Fleur. Choiseul était ministre à celle époque. « La pauvre Marie n’était point, hélas ! une fiction, – Quand nous arrivâmes près d’elle, » dit La Fleur, « elle était à quatre pattes sur la route comme un enfant, et se jetait de la poussière sur la tête – et pourtant il y en avait peu de plus charmantes. Quand Sterne l’eut abordée affectueusement, et l’eut relevée en la prenant dans ses bras, elle revint à elle, et retrouva un peu de tranquillité d’esprit – elle lui raconta l’histoire de ses malheurs et le couvrit de larmes – mon maître sanglotait. Je la vis se dégager doucement des bras de monsieur, et elle lui chanta le cantique à la Vierge ; mon pauvre maître cacha sa figure dans ses mains, et marcha à côté d’elle jusqu’à la chaumière où elle demeurait ; là il parla avec chaleur à la vieille femme. » « Chaque jour, » dit La Fleur, « tant que nous restâmes là, je leur portai à boire et à manger de l’hôtel, et quand nous partîmes de Moulins, mon maître donna sa bénédiction et quelque argent à la mère. » – « Combien, » ajouta-t-il, je ne sais pas – il donnait toujours plus que ses moyens ne lui permettaient. Sterne dans ses voyages fut souvent à court d’argent. Les remises étaient interrompues par la guerre, et il avait mal calculé ses dépenses ; il avait compté les postes, sans songer à la misère qui devait s’adresser à lui sur la route. « À bien des relais mon maître s’est tourné vers moi les larmes aux yeux. – Ces pauvres gens me font peine, La Fleur ; comment les secourrai-je ?… – il écrivait beaucoup, et jusqu’à une heure avancée. » Je parlai à La Fleur de la quantité peu considérable de ses publications : il témoigna une grande surprise. « Je sais, » dit-il, « qu’à notre retour de cette excursion, il y avait une grande malle toute remplie de papiers. » – « Savez-vous à quoi ils avaient trait, La Fleur ? » – « Oui, c’étaient toutes sortes de remarques sur les mœurs des différentes nations qu’il visitait ; et en Italie il était profondément occupé à faire les recherches les plus laborieuses sur les différents gouvernements des villes, et sur les particularités caractéristiques des Italiens des divers États. » À cet effet, il lisait beaucoup – car les collections des patrons de la littérature lui étaient ouvertes ; il observait davantage. Tout singulier que cela peut paraître, Sterne s’efforça en vain de parler l’italien. – Le valet l’apprit dans leur voyage ; mais le maître, après s’y être appliqué de temps à autre, finit par y renoncer en désespoir de cause. – « Je m’en étonnai d’autant plus, » dit La Fleur, « qu’il devait savoir le latin. » L’assertion, sanctionnée par Johnson, que Sterne était licencieux et dissolu en conversation, est ainsi contredite par le témoignage de La Fleur : « Sa conversation avec les femmes, » dit-il, « était des plus intéressantes ; habituellement il les laissait sérieuses, s’il ne les avait pas trouvées telles. » L’âne mort n’était point une invention. L’affligé était aussi simple et aussi touchant que Sterne l’a représenté. La Fleur se rappelait parfaitement cette circonstance. Les moines n’obtinrent jamais de Sterne aucune sympathie particulière. La Fleur se souvenait de l’avoir vu sollicité par plusieurs, et à tous sa réponse était la même. – Mon père, je suis occupé. Je suis pauvre comme vous. En mars 1768, Laurence Sterne, épuisé par une longue maladie débilitante, expira à son logement de Bond-Street, à Londres. Il y eut, dans la manière dont il mourut, quelque chose de singulièrement semblable aux particularités données par mistress Quickly sur la mort de Falstaff, le pendant d’Yorick pour sa gaieté intarissable, quoique différent sous d’autres rapports. Au moment où la vie se retirait rapidement et où le malade était gisant sur son lit, totalement épuisé, il se plaignit de froid aux pieds et demanda à sa garde-malade de les lui réchauffer. Elle le fit, et il en parut soulagé. Il se plaignit que le froid montait plus haut ; et tandis que la garde était en train de lui frotter les chevilles et les jambes, il expira sans un gémissement. Il est à remarquer aussi que sa mort eut lieu en grande partie comme il l’avait lui-même désiré ; et que les derniers devoirs lui furent rendus, non dans sa propre maison et par la main affectueuse de parents, mais dans une auberge et par des étrangers. Nous sommes bien au fait des traits de Sterne et de son extérieur, auxquels il fait lui-même de fréquentes allusions. Il était grand et maigre ; il avait l’apparence d’un phtisique et des couleurs de poitrinaire. Ses traits, quoique susceptibles d’exprimer avec un effet tout particulier les émotions sentimentales dont il était souvent affecté, avaient aussi un caractère de malice, de humour et d’ironie, propre au bel esprit et au satirique, et assez semblable à celui qui prédomine dans les portraits de Voltaire. Sa conversation était animée et spirituelle ; mais Johnson se plaignait qu’elle fût entachée d’une licence qui convenait mieux à la société du maître de Crazy Castle qu’à celle du grand moraliste. On a dit, et probablement avec vérité, que son humeur était variable et inégale, conséquence naturelle d’un tempérament irritable et d’une mauvaise santé continuelle. Mais nous ne croirons pas facilement que le parent de l’oncle Toby pût être un homme dur et habituellement maussade. Les lettres de Sterne à ses amis, et surtout à sa fille, respirent la plus vive tendresse ; et ses ressources, quelles qu’elles fussent, paraissent avoir toujours été aux ordres de ceux qu’il aimait. Si nous considérons la réputation de Sterne comme principalement fondée sur Tristram Shandy, il est exposé à deux graves accusations : – celles d’indécence et d’affectation. Quant au premier grief, Sterne y était lui-même particulièrement sensible, et avait coutume de justifier son humeur en la représentant comme une simple infraction au décorum, qui n’était d’aucune conséquence dangereuse pour la morale. Nous tenons de source certaine l’anecdote suivante : – Peu de temps après que Tristram eut paru, Sterne demanda à une dame riche et de qualité du Yorkshire, si elle avait lu son livre. « Non, monsieur Sterne, fut la réponse ; et à vous parler franchement, j’ai ouï dire que ce n’est pas une lecture convenable pour une femme. » – « Ma chère bonne dame, » répliqua l’auteur, « ne vous laissez pas abuser par de tels contes ; l’ouvrage est comme votre jeune héritier que voici » (montrant un enfant de trois ans, qui se roulait sur le tapis en jaquette blanche), « il montre de temps en temps une bonne partie de ce qu’on cache ordinairement ; mais tout cela c’est dans une parfaite innocence ! » Cette spirituelle excuse peut être admise sous ce point de vue ; car on ne peut dire que l’humeur licencieuse de Tristram Shandy s’adresse aux passions, ou soit de nature à corrompre la société. Mais elle pèche contre le goût, si on accorde qu’elle soit sans danger pour la morale. Une poignée de boue n’est ni un brandon ni une pierre ; mais la lancer en jouant dénote une grossièreté d’esprit, et un manque complet de bonnes manières. Quoi qu’il en soit, Sterne commença et finit en bravant la censure du monde sous ce rapport. Un passage remarquable d’une de ses lettres montre combien parfois il est disposé à traiter légèrement cette accusation ; et, ce qui est assez singulier, son plan pour la tourner en ridicule semble avoir été sérieux. « Crébillon (le fils) a fait avec moi une convention qui, s’il n’est pas trop paresseux, ne sera pas un mauvais persiflage. Aussitôt que j’arriverai à Toulouse, il s’est engagé à m’écrire une lettre de reproches sur les indécences de T. Shandy – à quoi je dois répondre par une récrimination sur les libertés de ses propres ouvrages. Le tout sera imprimé ensemble – Crébillon contre Sterne – Sterne contre Crébillon. – L’argent de la vente du manuscrit sera partagé également : c’est là de la bonne politique suisse. » De même les plus grands admirateurs de Sterne doivent convenir que son style est éminemment affecté, et cela à un degré que même son esprit et son pathétique ne suffisent pas à racheter. Le style de Rabelais, qu’il a pris pour modèle, est jusqu’au dernier excès vagabond, digressif et entremêlé des plus grandes absurdités. Mais Rabelais était jusqu’à un certain point forcé d’endosser cet habit d’arlequin afin d’avoir, comme les bouffons patentés, sous le couvert de sa folie, la permission de lancer ses satires contre l’Église et l’État. Sterne prit la manière de son maître, simplement comme un moyen d’attirer l’attention, et de faire ouvrir de grands yeux au public ; aussi ses extravagances, comme celles d’un fou simulé, sont froides et forcées, même au milieu de son essor le plus irrégulier. Un homme peut, de nos jours, en toute impunité, être aussi sage, aussi spirituel et même aussi satirique qu’il lui est donné de l’être, sans pour cela prendre comme excuse le bonnet et les clochettes de l’ancien bouffon ; et le choix volontaire que fit Sterne d’un tel déguisement doit s’expliquer comme une pure affectation, et être rangé dans la catégorie de ses pages noires ou marbrées, et autres ruses dénuées de sens, uniquement employées ad captandum vulgus. Toute popularité basée de la sorte porte en elle les germes de sa destruction ; car l’excentricité dans la composition, comme les modes fantasques en fait d’habillements, quelque attrayante qu’elle soit à sa première apparition, est sûre d’être parodiée par de stupides imitateurs, de passer bientôt de mode, et conséquemment de tomber dans l’oubli. Si nous nous mettons à examiner de plus près le genre de composition que Sterne crut devoir adopter, nous trouvons un guide sûr dans l’ingénieux docteur Ferriar de Manchester, qui, avec une singulière patience, a suivi notre auteur jusque dans les sources cachées auxquelles il emprunta la plus grande partie de son savoir, et beaucoup de ses expressions tes plus frappantes et les plus originales. Rabelais (qu’on lit bien moins qu’on n’en parle), le sémillant mais licencieux recueil intitulé le Moyen de parvenir et le Baron de Fœneste de d’Aubigné, avec beaucoup d’autres auteurs oubliés du seizième siècle, furent successivement mis à contribution. L’ouvrage devenu célèbre depuis, de Burton sur la mélancolie (que l’essai du docteur Ferriar éleva en un instant au double de son prix chez les libraires) procura à Sterne une masse infinie de citations, dont il garnit ses pages sans scrupule, comme s’il les eût recueillies dans le cours étendu de ses lectures. Le style du même auteur, ainsi que celui de l’évêque Hall, fournirent à l’auteur de Tristram beaucoup de ces expressions, comparaisons et illustrations bizarres qui passèrent longtemps pour les effusions naturelles de son esprit Excentrique. Pour preuve de cette charge accablante, nous devons renvoyer le lecteur à l’essai bien connu du docteur Ferriar, et aux illustrations (comme il les appelle avec délicatesse) des écrits de Sterne, où il est démontré clairement que celui dont la manière et le style avaient été si longtemps crus originaux, était, de fait, le plus déterminé plagiaire qui eût jamais filouté ses prédécesseurs afin de garnir ses propres pages. Il faut convenir, en même temps, que Sterne choisit les matériaux de sa mosaïque avec tant d’art, les place si bien, et les polit si merveilleusement, que dans la plupart des cas on est disposé à lui pardonner le manque d’originalité, en considération du talent exquis avec lequel il transforme les matériaux qu’il emprunte. Un des vols les plus singuliers de Sterne, eu égard à la teneur du passage volé, c’est sa déclamation contre les pirates littéraires de son espèce. « Ferons-nous, » dit Sterne, « toujours de nouveaux livres, comme les apothicaires font de nouvelles médecines en versant simplement d’un vase dans un autre ? Devons-nous à jamais tordre et détordre la même corde – être à jamais dans la même ornière, aller à jamais du même pas ? » Les paroles de Burton sont : – « Comme des apothicaires, nous faisons de nouveaux mélanges, nous versons chaque jour d’un vase dans un autre ; et, de même que les Romains volaient toutes les cités du monde pour embellir leur Rome mal située, nous écrémons l’esprit des autres, nous cueillons les plus belles fleurs de leurs jardins cultivés pour embellir nos terrains stériles nous tissons la même toile, tordons et retordons sans cesse la même corde. » Nous ne pouvons nous empêcher de nous étonner du sang-froid avec lequel Sterne pouvait transporter dans son propre ouvrage une tirade si éloquente contre le métier même qu’il faisait. On a dit beaucoup de choses sur le droit qu’a un écrivain de profiter des travaux de ses prédécesseurs, et certes, généralement parlant, celui qui ravive l’esprit et le savoir d’un autre siècle, et lui donne une forme qui doit plaire au sien, rend service à ses contemporains ; mais se parer du langage et des phrases mêmes de vieux auteurs, et donner comme siens leur esprit et leur savoir, était d’autant plus indigne de Sterne, qu’il avait assez de talent original, s’il avait voulu le mettre en œuvre, pour se dispenser de pareils larcins littéraires. Tristram Shandy n’est point un récit, mais un assemblage de scènes, de dialogues et de portraits comiques ou touchants, entremêlés de beaucoup d’esprit et de beaucoup de savoir original ou emprunté. Il ressemble, dans ses irrégularités, à une salle gothique bâtie par la fantaisie de quelque amateur de collections pour contenir les divers débris d’antiquités que ses peines ont accumulés, et ayant aussi peu de proportion dans ses parties qu’il y a peu de rapports entre les pièces d’armures rouillées dont elle est décorée. À ce point de vue, la principale figure est M. Shandy l’aîné, dont le caractère est modelé, à beaucoup d’égards, sur celui de Martinus Scriblerus. L’histoire de Martin, dans l’idée du fameux club de beaux-esprits qui la commença, était une satire sur la manière ordinaire d’acquérir de l’instruction et de la science. Sterne, au contraire, n’avait point d’objet particulier de ridicule. Son unique affaire était de créer un personnage auquel il pût coudre la grande quantité de lectures extraordinaires et de vieux savoir qu’il avait amassée. Il supposa donc dans M. Shandy un homme d’une tournure d’esprit active et métaphysique, mais en même temps bizarre, que des connaissances trop nombreuses et trop diverses avaient conduit à deux doigts de la folie, et qui agissait, dans les circonstances ordinaires de la vie, d’après les absurdes théories adoptées par les pédants des siècles passés. Il a un admirable contraste dans sa femme, bon portrait d’une brave dame de la véritable école poco-curante, qui n’entravait jamais la marche du dada de son mari (pour employer une expression que Sterne a rendue classique), et dont il ne pouvait obtenir la moindre admiration pour la grâce et la dextérité avec lesquelles il le maniait. Yorick, le vif, spirituel, sensible et imprévoyant ecclésiastique, est la personnification bien connue de Sterne lui-même, et sans aucun doute, comme tout portrait de soi fait par un maître de l’art, avait une grande ressemblance avec l’original. Cependant il y a des teintes de simplicité semées dans le caractère d’Yorick qui n’existaient pas dans celui de Sterne. Nous ne pouvons croire que les plaisanteries du dernier fassent si exemptes de maligne préméditation, et que ses satires fussent entièrement inspirées par de l’honnêteté d’âme et un pur enjouement de caractère. Il faut convenir, en outre, que Sterne aurait plus vraisemblablement volé un passage à Stevinus, s’il en avait pu trouver un à sa convenance, qu’il n’aurait laissé un de ses manuscrits dans le volume avec l’insouciante négligence d’Yorick. Néanmoins, nous reconnaissons avec plaisir la ressemblance générale qui existe entre l’auteur et l’enfant de son imagination, et nous pardonnons volontiers au pinceau qui, dans cette tâche délicate de se peindre soi-même, a adouci quelques traits et en a embelli d’autres. L’oncle Toby et son fidèle écuyer, les plus délicieux caractères de l’ouvrage, et peut-être de tout autre, sont dessinés avec une vigueur si heureuse et ont un tel cachet, qu’ils sont plus que suffisants pour faire pardonner complètement à l’auteur ses péculats littéraires, son inconvenance et son affectation, et même pour l’autoriser à quitter le tribunal de la critique, non seulement avec son pardon, mais avec des applaudissements et des récompenses, comme un homme qui a relevé et honoré l’humanité, et a présenté à ses lecteurs un tableau si frappant de bonté et de bienveillance mêlées de courage, de galanterie et de simplicité, que leurs cœurs doivent s’échauffer toutes les fois qu’il leur revient à la mémoire. Sterne, en effet, pourrait hardiment alléguer en sa faveur que les passages qu’il a empruntés étaient de peu de valeur en comparaison de ceux qui sont sa propriété exclusive, et que les premiers auraient pu être écrits par nombre de personnes, tandis que dans sa propre manière il est seul et inimitable. Il est peut-être permis de taxer d’un peu d’extravagance les amusements favoris de l’oncle Toby. Cependant, en Angleterre, où l’on pense et agit sans se soucier beaucoup des risées ou censures de ses voisins, il n’y a pas d’impossibilité ni peut-être de grande invraisemblance à supposer qu’un original emploie une aide mécanique, telle que le boulingrin de mon oncle Toby, afin d’encourager et d’assister son imagination dans la tâche, agréable mais illusoire, de bâtir des châteaux en l’air. Les hommes ont été appelés de grands enfants, et parmi les vieux hochets et inventions dont ils s’amusent, celle de mon oncle, avec les plaisirs duquel nous sommes si disposés à sympathiser, ne paraît pas si peu naturelle, en y réfléchissant, qu’elle peut le sembler à la première vue. Il est bien connu (par les travaux du docteur Ferriar) que le docteur Slop, avec tous ses instruments d’accoucheur, peut être identifié avec le docteur Burton d’York, qui publia un traité d’accouchement en 1751. Cette personne, comme nous l’avons indiqué ailleurs, était dans de mauvais termes avec l’oncle de Sterne ; et, quoiqu’il existât des dissensions et de la malveillance entre l’oncle et le neveu, ce dernier n’en parait pas moins avoir conservé de l’aversion contre l’ennemi du premier. Mais Sterne, n’étant pas homme politique, avait pardonné au jacobite, et ne poursuit le docteur de ses railleries que comme charlatan et comme catholique. Il est inutile de nous arrêter plus longtemps sur un ouvrage si généralement connu. Le style employé par Sterne est bizarre d’ornements, mais en même temps vigoureux et mâle, et plein de cette animation et de cette force qui ne peuvent venir que d’une connaissance intime des anciens prosateurs anglais. Dans le talent de sonder et d’analyser les sentiments les plus fins du cœur, il n’a jamais été égalé, et on peut à la fois le citer comme un des écrivains les plus affectés et un des plus simples, – comme un des plus grands plagiaires et un des talents les plus originaux que l’Angleterre ait produits. Livre premier
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