Chapitre 4

1779 Words
2 mois passèrent, la nuit était tombée, toute la petite famille était au salon. Alia jouait avec Cédric , Gautier et Herman jouaient aux cartes , Suzanne faisait des tresses à Annette, et leur maman était entrain de coudre comme à son habitude . Soudain, Suzanne se leva précipitamment et couru à l'extérieur, inquiète leur maman alla voir ce qui n'allait pas. Elle l'a trouva entrain de vomir, elle fronça les sourcils et se baissa près d'elle. —Suzi C'est quoi ? Tu te sens comment? Demanda t-elle calmement. —Ri...rien ma'a j'ai sûrement mangé un mauvais truc aujourd'hui. Répondit Suzanne en essuyant sa bouche. —Hummmm... un mauvais truc hein ? Ok bois beaucoup d'eau . Dit-elle suspicieuse. Suzanne hocha la tête, et rentra dans le salon. Dalia regarda sa fille les sourcils froncés , priant que ce ne soit pas ce à quoi elle pense. Le lendemain, Dalia ne se sentait pas bien , elle rentra du marché au environs de 10h . Elle était allongée sur une petite natte au salon quand Suzanne entra l'air fatiguée. —Ngamaleu , tu fais quoi à la maison à l'heure ci? Tu n'es pas parti à l'école ? Demanda-t-elle en se relevant sur ses coudes. —Je suis partie Mama, je ne me sentais pas bien on a demandé que je rentre. —Tu ne te sens pas bien ? Tu as quoi ? Où c'est toujours le mal de ventre d'hier la? —Surement , ma tête tourne . —Humm... vas te coucher tu te reposes. Elle s’exécuta. Dalia se recoucha sur sa natte elle même n’était pas très en forme . Le soir , tout le monde était au salon sauf Suzanne qui était dans la chambre et Cédric qui jouait sur la véranda. Soudain il entra paniqué. —Mama Mama il y'a une grosse grenouille sur la véranda. Hurla-t-il de peur en venant vers sa mère. Au même instant, Suzanne sortit de la chambre en trombe , leur Mama comprit de suite . Elle revint quelques minutes plus tard au salon toute pâle. Dalia se leva, et s’avança vers sa fille. —Suzanne ! L'appela sa mère. Ô à tsúmâ? (Tu es enceinte?). Demanda-t-elle posément en langue bamileke. —Guèè (Non) mama! Répondit-elle en secouant la tête. —Non comment ? Tu es pâle , tu vomis tout le temps et maintenant la grenouille et tu me dis non? Elle la gifla. —Je jure maa je ne suis pas enceinte. Se mit à pleurer Suzanne paniquée. Sa mère lui asséna une autre gifle. —Tais-toi jusqu'à elle jure , donc tu connais déjà les hommes Ngamaleu ? Je voyais Annette depuis alors que c'était toi le vrai petit piment d'ici ? Elle commença à la frapper avec sa babouche. —Pardon mama ! Je vais tout t'expliquer , aïe!Woyoo . Implora l’adolescente en pleurant. —Je me démène comme ça pour m'occuper de vous tu n'as même pas pitié . Tu n'as même pas pitié de toi même , tu manges bien ? Jusqu'à partir porter la grossesse , l'enfant la va manger quoi? Hurla-t-elle. Ne penses pas que tu vas enlever cet enfant, tu vas porter la grossesse là et t'occuper de lui . D'ailleurs c'est qui le père? —Il... il s'appelle Marco! Bégaya Suzanne. —Mek mek mek Marco, il vit où et fait quoi dans la vie ? —Il habite derrière la maison où on vend le bois . Dit-elle tout bas. —Ce n'est pas le petit fils de Maa Chantal ? Celui qui fume les stupéfiants la? Demanda-t-elle les sourcils froncés. Suzanne ! Avec tous les gars que tu pouvais trouver ce n'est qu'un fumeur de « banga » que tu as vu ? Woooooooh Ngamaleu tues moi! —Nn...non Mama il ne fume pas les gens mentent il ... —Fermes moi ta sale bouche ! La coupa-t-elle . Idiote , jusqu'à elle veut justifier, ne fait pas je te casses un membre ici , quittes devant moi imbecile . Cria-t-elle très en colère. Suzanne prit ses jambes à son cou et alla se réfugier dans la chambre. Ses frères et sœurs observaient la scène silencieusement, puis chacun traça son chemin quand leur maman se tourna vers eux . À bout de nerfs et de force Dalia rentra dans sa chambre et fondit en larme, elle demanda au bon Dieu à quel niveau elle avait fauté. Alia était derrière la porte de la chambre , écoutant sa maman pleurer . Le lendemain vers 7h , Suzanne et sa maman se dirigèrent au domicile du prétendu auteur de sa grossesse, arrivées à la concession, elles trouvèrent une vielle dame assise sur un banc . —Bonjour Maa Chan. Salua la maman d'Alia. —Bonjour ma fille comment tu vas ? —Pas très bien maman , je suis venue te voir pour une affaire très sérieuse. —Qu'est-ce qu'il y'a ma fille? Elle fronça les sourcils. —Ton petit fils a enceinté ma fille Suzanne ici présente . — Quoi? Le quel d'entre eux ? Elle se leva sous le choc. —Réponds ne restes pas muette . Gronda t-elle Suzanne . —C'est Marco Mémé. Dit-elle doucement. —Marco? Tu es sûre ? . Demanda la vieille dame les sourcils froncés. Suzanne hocha la tête. — Marco! Marco! Cria la vieille femme. —Oui big rémé (Grand-mère ), y'a quoi de crier mon nom le grand mâtin ? Dit le concerné en sortant de la maison. —Lôk chôù (fermes ta bouche) . Ma'a Elise dit que tu as enceinté sa fille Suzanne, tu reconnais les faits? —Ou...oui grande mère c'est lui —Enceinté ? Moi ? Noo je n'ai rien do ekier ! Suzanne je t'ai bêlè quand easy hein . Protesta-t-il. Suzanne écarquilla les yeux, choquée par sa réponse. —Fermes ça ! Gronda la vieille dame . C'est toi , je te connais, je t'ai bien dis d'arrêter de monter et descendre avec les petites filles au quartier, voilà maintenant tu as engrossé une . —Tu vois le genre de gars que tu fréquentes? Lança sa mère. Ngamaleu je suis déçue. —Weer Mama Élise on va faire comment ? Demanda Maa Chantal. —Maa Chan pour moi il n'y a pas d'avortement dans ma maison , donc il devra s'occuper. —Je suis d'accord avec toi . Acquiesça la vieille dame . Imbecile ! Tu vois le trou où tu nous as mis? Tu vas assumer cette grossesse . Le gifla-t-elle. —Big rémé y'a quoi norh ? Pourquoi tu me boumla (Gronde) maintenant. S’énerva le dénommé Marco. La maman de Suzanne regarda la scène et secoua la tête déçue, honteuse à la limite par les choix pitoyables de sa fille . Elle salua Maa Chan puis Suzanne et elle rentrèrent. Une fois à la maison elle était épuisée, une quinte de toux se déclencha, ce qui ne passa pas inaperçu au près de ses enfants qui la regardaient avec inquiétude . —Mama ça va? Demanda Gautier en venant vers elle. —Oui ça va , ça doit être la grippe . —Mais tu es brûlante. Dit-il en la touchant. —C'est rien , c'est la fatigue je vais me coucher ça va aller. Dit-elle en se dirigeant vers sa chambre . Bonne nuit les enfants —Mama il est 9h du mâtin. Répondit Herman inquiet. —Oh! C'est vrai , on se voit plus tard , Annette fais le repas . Dit-elle en entrant dans sa chambre. —Mama ne va pas bien ça se voit , depuis quand elle dort à 9h . Lança Annette les sourcils froncés. —C'est de ta faute Suzanne ! S'exclama Herman la pointant du doigts . Tu ne pouvais pas fermer tes fesses? Il fallait que tu viennes avec une grossesse pour stresser Mama davantage. —Mouf la faute de qui ? Je n'ai rien fais . Se défendit-elle. —Herman arrêtes ça, ce n'est pas de sa faute Mama ne se sent pas bien depuis un moment, elle a même maigri je trouve . Intervint Gautier. Faites moins de bruit elle a besoin de repos. Dit-il avant de sortir de la maison. Le soir tombée, la maman d'Alia n'était toujours pas sortie , Alia entra dans sa chambre , elle dormait, Alia se faufila dans son lit . —Alia? Ça va mon bébé? Se réveilla-t-elle. —Ça va mama et toi? —Je vais bien mon bébé juste la fatigue. Mentit-elle. —Non maman c'est faux , je sais que tu nous ment , chaque soir tu tousse et tu es faible. Bouda Alia. —Ça va passer je te promet je vais aller à l'hôpital . —D'accord mama . Le lendemain matin , la Mama d'Alia était à l'hôpital la Quintini de Douala , elle marchait dans les couloirs jusqu'au pavillon du service Psychiatrique. Elle arriva devant un bureau ,frappa , puis elle entra . —Bonjour Joseph. Salua-t-elle. —Dalia, bonjour que me vaut l'honneur de ta visite ? Demanda le fameux Joseph visiblement heureux de la voir. —Je suis malade , j'ai besoin de ton aide. Son sourire disparu remplacé par une inquiétude naissante. —Tu as quoi ? Tu as fais des examens ? —Non je n'en ai pas les moyens , je m'occupe de mes enfants toute seule tu le sais, et 2 parmi sont les tiens au cas où tu l'avais oublié. —Je n'ai pas oublié , je t'ai maintes fois demandé de me donner Alia et Cédric tu as refusé. Mais tu as quoi ? —J'ai de la fièvre , nausée, diarrhée, la toux , maux de tête et bien d'autres, je pense que c'est la typhoïde. —Humm , quelle typhoïde , tu as sûrement le VIH tu viens me mentir . S'énerva-t-il d’un coup. —Ekier le VIH que j'ai pris ou Joseph? S'étonna-t-elle. —Tu me demandes? Sûrement un de tes amants te l'a refilé. Sors de mon bureau , vas demander à celui qui t'a infecté de s'occuper de toi . —Quel amant Joseph? Tu sais que après mon défunt mari il nya que toi que j'ai connu . Je vais aller où? Je n'ai pas d'argent s’il te plaît aides moi. Supplia-t-elle à genoux. —Ça ne me concerne pas , sors de mon bureau avant que je ne m'énerve. Il se leva et la jeta dehors . Elle éclata en sanglots, ne Sachant pas quoi faire . Elle n'avait pas d'argent, le marché ne passait pas, comment allait elle s'en sortir avec les enfants et Suzanne qui était enceinte?
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