XIVCependant tant de secousses, tant de luttes, tant de réflexions au-dessus de mon âge, après avoir compromis ma santé, commençaient à ébranler ma raison. Je cherchai un confident discret. Je le trouvai dans le prêtre qui nous instruisait pour le catéchisme et qui recevait nos confessions. L’idée me vint de me livrer absolument à l’abbé Olette. Je lui contai toutes mes peines, je lui demandai des explications, je sollicitai son appui. Soit par habitude, soit qu’il crût mon intelligence assez développée par cette douleur prématurée pour comprendre ce qu’il me disait, l’abbé me parla des souffrances de Jésus-Christ, auprès desquelles, disait-il, les miennes étaient bien peu de chose, mais dont la connaissance devait me donner le courage et la résignation. Je n’avais jamais regardé le ciel

