XVIIIMes progrès furent rapides. J’étais né avec l’amour du travail ; il s’était manifesté depuis que j’étais en pension ; il se développa bien davantage lorsque je fus entré dans la carrière pour laquelle j’avais été créé. J’étais infatigable. Je me levais avec le jour ; je ne quittais l’atelier que lorsque le soleil avait complètement disparu, et, quelquefois, souvent même, je dessinais, le soir, à la lampe. Je ne sortais que pour visiter les musées et les galeries. Mon ambition était de peupler à mon tour de mes créations ce monde éternel et impassible de l’art, au milieu duquel les vivants passent si petits. Laisser à la postérité une de mes pensées en bronze ou en marbre, devant laquelle d’autres artistes viendraient rêver plus tard, tel était mon rêve, à moi. Je vous laisse à penser

