Le fils du patron

Chapitre 2

Je me lève avec une envie de café. Je vais dans la petite cuisine. J'y trouve Christian Andrew sur une chaise, il boit un café. Je vais jusqu'à la machine.

- Vous voulez un café ? Demandais-je.

- Je me suis servi, merci.

Évidemment, j'ai vu qu'il en avait une. Quelle idiote… C'est très étourdie de ma part !

- Mais je ne refuserai pas un autre, ajoute-t-il, ça compensera le café renversé sur mon costume hier matin, poursuit-il

Malgré ce petit incident hier mati qui m'a laissé entièrement rouge, je lâche un léger sourire très timide.

- Oui... Je vous prie de m'excuser d'avoir été si gauche.

- Excuse accepter, sourit-il.

Je me retourne enfin pour aller lui verser une tasse de café.

- Merci

Il récupère le gobelet que je lui tends.

- Je vous en prie. Je vais y retourner à présent.

- Moi aussi, dit-il en se levant, j'ai du travail. Après vous.

Ma tasse à la main, je le remercie en souriant puis je passe.

Cette après-midi, je me rends à une réunion avec monsieur Andrew. Quelques personnes se sont déjà installées, hommes et femmes. Une place libre à côté de moi vient d'être occupé. Je tourne la tête vers cette présence, je me trouve nez à nez avec Christian. Il m'adresse un sourire chaleureux. Je lui souris aussi puis je porte mon attention vers mon patron qui s'installe. La réunion commence.

Une heure plus tard, tout le monde se lèvent une fois la réunion terminée. La salle se vide peu à peu. En rejoignant la sortie, je fais tomber mon stylo. Je m'apprête à le prendre mais la main de Christian Andrew me devance. Nos mains se touchent un moment, déstabilisée, je récupère rapidement mon stylo.

- Merci…

- Je vous en prie, sourit-il.

- Christian, tu viens ? J'aimerais te parler d'une chose, l'informe son père.

- D'accord.

Il s'en va après m'avoir jeté un regard bienveillant. Je souffle un bon coup pour effacer cette nervosité qui est en moi. C'était très troublant ce qui vient de se passer. Il me trouble alors que ça fait que deux jours que je le connais...

Je me reprends et je sors de la salle.

La journée s'achève enfin et je récupère mes affaires pour y aller. Je croise Claire et nous partons ensemble.

- Bon je file, déclarais-je. J'ai des courses à faire avant de rentrer.

- Ok, à demain Anna.

- À demain.

Je monte dans ma voiture puis je me rends au supermarché.

J'arrive au supermarché pûis je sors la liste des courses. Je m'engage dans les rayons en prenant tout ce qu'on a besoin Sarah et moi.

- Ah, j'ai oublié la farine.

Je vais dans le rayon et je trouve le paquet de farine puis une main joint la mienne.

- Vous ? Dis-je surprise.

- Vous ici ? Je m'y attendais pas. Dit-Monsieur Christian.

Je l’observe timidement et discrètement. Il n'est pas vêtu de son costume de ce matin. Il est habillé de façon décontractée ; sweat à capuche blanc et d'un short noir. Il porte aussi des tennis addidas. Il est très différent d'un homme d'affaire.

- C'est moi qui devrais dire ça.

- Pourquoi ? S'éttone t-il.

- Parce que… non… laisser tomber.

- Dites-moi ? Inssiste-t-il.

Je regarde la farine et je remarque qu'il y avait toujours nos mains qui se touchent. Je l'enlève subitement très mal à l'aise.

- Et bien… vous êtes plutôt millionnaire et les hommes comme vous ne fréquentent pas ces lieux-là.

Il sourit et visiblement amusé.

- C'est que vous pensez Anna ? Je peux vous appeler par votre prénom ?

Il m'intimide énormément.

- Oui… si vous voulez.

Il sourit.

- Je...je vais y aller.

Je m'en vais en oubliant totalement sa question, mais il m'interpelle et je me retourne.

- Anna votre farine.

- Oui… euh… merci.

Je prends la farine lorsque qu'il me la tend et je m'en vais payer le plus rapidement possible.

Je suis dans la voiture en train de conduire jusqu'à chez-moi. Je n'arrête pas de penser à cette rencontre avec Christian. Je me demande pourquoi il fait ses courses dans ce supermarché ? Il doit habiter dans une grande maison avec sa famille et des domestiques qui le sert. Non ? C'est ce que je pense des riches moi. Après tout, je ne baigne pas dans l'or.

Mais Christian me dégage un de ses charmes que je ne peux l'expliquer. Quand je suis devant lui, je perds tous mes moyens. Il m'intimide énormément !

Je me gare et je sors de la voiture. J'essaie de trouver mes clefs alors qu'ils étaient dans mes mains. À quoi je pense franchement ?

Ça, c'est l'effet Christian Andrew ! Me dit mon subconscient.

L'effet Christian Andrew, mais n'importe quoi ! Je ne pense pas à lui. Il ne faut pas, surtout pas… !

Tu l'as dis ! Me rit-elle au nez.

Je soupire désespérément.

J'ouvre enfin la porte en oubliant mon subconscient. La maison est vide. Sarah n'est sûrement pas rentrée. Je range les courses et je vais ensuite prendre une douche avant de préparer le dîner.

Je suis à présent à table avec Sarah, nous papotons tout en mangeant notre repas.

- Je ne t'ai pas dit, mais j'ai rencontré un homme, déclare joyeuse ma meilleure amie.

- A oui ? Dis-je curieuse. Comment il est ? J'espère que tu ne lui as pas sauté dessus dès votre première rencontre ?

- Il est très sexy. Mais je me suis retenu pour ne pas l'avoir dévorée.

J'éclate de rire.

- Je vois qu'il te plaît.

- Il est...

- Oui, j'ai compris Sarah, souriais-je.

Elle éclate de rire à son tour.

- Quand est-ce que tu le revois ?

- J'attends qu'il m'appelle.

- Mais appelle-le-toi, avant qu'il soit trop tard, souriais-je.

- Oui, tu as raison. Mais qu'est-ce qui t'arrive à toi ? Tu n'es pas comme ça d'habitude. T'as eu le coup de foudre ou quoi ? Demande-t-elle soudainement.

- Non, je n'ai ni coup de foudre ni quoique ce soit. Allez appelle le.

Elle n'est pas convaincue de ma réponse. Mais elle prend son téléphone et l'appel.

Quelques minutes plus tard, Sarah raccroche avec un grand sourire. Je n'ai pas loupé une miette.

- Rendez-vous demain alors ?

- Oui, après le déjeuner.

- Cool, je suis contente pour toi. Tu n'es sortie avec aucun homme depuis la fac. Alors je suis contente.

- Moi aussi, j'espère que ça se passera bien

- J'en suis sûre.

- Évidemment ! S'exclame t-elle

Je ris puis je prends un morceau de viande pour finir mon repas.