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904 Words
— Merci, mais je ne veux pas faire partie de son tableau de chasse ! — Oh, arrête il ne doit pas être aussi grand que cela ! Il est vrai que pour elle ce genre de "détail" n'avait pas grande importance, elle était du genre libre. Seulement moi, je n'étais pas comme ça, et je savais pertinemment qu'il avait passé dans son lit bien plus de filles que je ne pourrais les nommer. Du moins c'est ce que rapportait la presse et il n'était pas du genre à démentir ce genre de choses. — Tu n'as pas idée de sa taille ! Elle me regarda presque choquée par mes mots, je compris après coup pourquoi. — On parle toujours du tableau là ? — Aurore ! Il fallait toujours qu'elle ait ce genre d'idée à croire que la vie se résumait au sexe. Je râlais dans mon for intérieur quand je pris conscience qu'elle regardait toujours vers la table. À présent, c'était elle, qui était fixé sur eux, le regardait t'elle ? Une pointe de jalousie me traversa si bien que je tournais à nouveau les yeux vers eux, je fus soulagée en me rendant compte qu'il avait toujours le regard rivé sur moi, du fond de la salle, il me regardait sans me lâcher. Qu'attendait-il de moi ? Que voulait-il ? Il était assis confortablement dans l'angle du canapé, bras croisés, une jambe repliée sur l'autre et me fixait, il semblait avoir oublié qu'il n'était pas seul, d'ailleurs, je ne pouvais pas lui en vouloir, car je n'étais pas en capacité de faire mieux que lui. Je fus alors sorti une fois de plus de ma concentration par la venue d'un des membres du groupe, après l'avoir regardé de plus près, je me rendis compte qu'il s'agissait de son frère. Il s'approcha d'Aurore puis lui dit alors, comme une invitation à autre chose. — Au lieu de nous regarder de loin, rejoignez-nous ! Son français était impeccable, son accent s'entendait bien sûr, mais il maîtrisait notre langue sans aucun problème ce qui m'a appris une chose de plus sur eux, bien que mon principal sujet d'étude soit son frère. Il se tourna vers moi, voulant, je suppose me rassurer. — Quand il parle, mon frère parle très bien le français également ! Une fois ces mots dits, il tendit sa main à Aurore qui ne se fit pas prier pour le suivre. J'en restais sur le c*l, comment ? Pourquoi ? Aurait-elle craqué sur lui ? Shannon, le frère de Jordan était plus âgé que lui, il était plus classique dans son apparence, il était grand, brun cheveux court, tout autant musclé de Jordan, mais un peu plus "baraqué", il avait un style vestimentaire normal jean tee-shirt noir. Il avait aussi une barbe de deux jours sculptée. A contrario de Jordan, il avait des yeux marron ce qui le rendait pour moi plus sévère. Et pour couronner le tout, il avait bien plus de conquêtes que son frère ce qui m'inquiétait un peu vis-à-vis de mon amie qui était visiblement en train de succomber à son charme. — Aurore !! Elle se tourna vers moi, il lâcha sa main, elle se rapprocha ne comprenant pas ma réticence à venir. — Viens ! Ils ne vont pas te bouffer ! Bien que cela n'aurait certainement aucun effet, je voulais la prévenir sur Shannon, sur ses conquêtes, je voulais essayer de lui épargner une mauvaise surprise. — Le tableau de chasse de Shannon est bien plus important que celui de Jordan ! Elle se mit à rire, et me regarda avec envie, je compris immédiatement qu'au lieu de la refroidir, je venais d'attiser sa curiosité. — Ah ! Peut-être que je vais me mettre aux vieux en fin de compte ! C'est ainsi qu'elle me tourna le dos toute guillerette, moi, j'étais là, debout, ne sachant trop comment faire, je ne savais pas si je devais les rejoindre ou non, et pour être franche, j'avais peur, je ne savais pas où cela pouvait nous mener, et je dois avouer que je ne voulais pas finir dans le lit de Jordan. Je ne voulais pas être un trophée de plus dans sa collection bien garnie. Je voulais dans un monde idéal, être la seule, l'unique. Je voulais une vraie relation, un avenir avec lui. C'est pourquoi j'ai fait cela. Je me suis approché de leur table. Mes mains tremblaient, et je fuyais au maximum le regard de Jordan, je ne voulais pas me laisser influencer, je ne voulais pas céder à cette partie de moi qui me disait de faire valser tous mes freins et de profiter de lui tant que je le pouvais, non, je ne voulais pas céder à cette pulsion qui était le moteur de mon amie. Je ne voulais pas être une parmi tant d'autres, je ne voulais pas être celle dont on ne se souviendrait pas, je ne voulais pas être invisible à ses yeux. Fixant Aurore du regard, je la mis au courant de mes intentions. — Je rentre à l'hôtel, frappe quand tu seras décidée à te coucher! J'ai levé les yeux vers le groupe, bien que je ne veuille pas les accompagner, je n'étais pas sans éducation. — Merci pour votre invitation, mais j'ai fait un long trajet et je suis exténuée, bonne soirée ! Ni une ni deux, j'ai tourné les talons et me suis enfuie.
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