Sara, la rêveuse fragile
Certaines personnes naissent avec un cœur trop grand pour ce monde. Sara était de celles-là.
La lueur dorée d’un réveil clignotant 6h17 éclairait faiblement la chambre en désordre. Sara étouffa un gémissement en repoussant sa couverture trouée. Déjà. Elle avait encore rêvé de cette voix—celle de sa mère, avant l’accident.
Sur la table de chevet :
- Un verre d’eau à moitié vide (bordure rose de médicament dissous).
- Un carnet ouvert à une page griffonnée : Appeler l’assistante sociale avant jeudi.
Elle attrapa son téléphone. Elle vu 12 notifications manquées. Toutes de Numéro inconnu . Son estomac se tordit. Il avait encore essayé de l’appeler.
Elle n’aurait jamais imaginé se retrouver dans ce type d’embrouilles. Elle soupira un instant avant de descendre du lit et prit un antidépresseur avec du thé froid pour évacuer l’anxiété qui était devenu une part importante de son être.
- Elle observe ses mains tremblantes dans le miroir de la salle de bain et se met à se parler utilisant les mots injurieux de son ex (tu devrais avoir honte. Vingt-six ans et rien à montrer).
- Flash-back
- Un an plus tôt, son petit ami Edmond lui hurlait dessus : T’es qu’une sangsue ! Même ton père t’a abandonnée !
- Elle quitte l’appartement en pleine nuit, ne prenant que son sac et une dette de 3 000 € (des prêts qu’elle a contractés pour lui). Depuis lors ces nuits sont devenues des souvenirs d’épisodes traumatique des sévisses endurés.
- Elle enfile une robe bleue délavée celle qui fait << je vais bien »aux entretiens d’embauche .
- Dans le métro, elle évite le regard d’un homme qui ressemble trop à Edmond . Respire. Juste… respire durant tout le trajet elle triture nerveusement une cicatrice sur son poignet (pas une tentative de suicide, mais une "preuve" exigée par Marc pour montrer son amour). Arrivée au café elle s’arrête pour prendre une tasse de thé et consulter les annonces dans le journal.
A peine assise elle reçoit une fois de plus un appel provenant d’un numéro inconnu , brusquement interrompu par le bruit de la serveuse elle se renverse son thé en sursaut .
- Ça va ? Lui demande un homme sorti de nulle part (Il tend une serviette avec un sourire trop blanc, trop parfait.)
- Elle remarque ses ongles manucurés, sa montre en acier. Un riche ? Un escroc ?
Il lui parla d’un ère sur et trop prétentieux mais elle ne trouvait pas de mots encore ivres de ses démons passés elle l’écoutait sans dire mot et après il s’en alla. Elle prit sa carte de visite et la mise dans son sac puis continua sa lecture
Il parti en lui remettant sa carte la laissant là consumer par des interrogations .