Chapitre 17 : ** Le monde n’était qu’un mirage. Une vaste supercherie, bâtie sur des siècles de croyances et de mensonges raffinés, offerte aux hommes comme un élixir de vérité enrobé d’or. Les anciens souverains n’érigeaient pas leurs tombeaux pour défier la mort, mais pour nourrir l’illusion de leur éternité. Les rois ne ceignaient pas leur tête de couronnes pour affirmer leur puissance, mais pour mieux dissimuler leur servitude à l’idée qu’ils la possédaient. Et Atlas… Atlas vivait, lui aussi, dans cette mascarade. Prisonnier d’un rêve peint à la feuille d’or, où chaque blessure s’effaçait, où chaque fin n’était qu’un recommencement. Jusqu’à ce soir. Tout brûlait. Le camp n’était plus qu’un champ de cendres et de cris. Les tentes éventrées pendaient comme des carcasses sous le ven

