25.Jean était vautré au fond du misérable fauteuil de cette chambre à bas prix. La malheureuse fenêtre laissait passer tellement peu de lumière qu’il se croyait dans une grotte. Son regard, perdu dans le vide de l’arbre mort face à la lucarne, était en réalité tourné vers son « moi » intérieur. Même le fumet délicat de l’infusion posée sur la petite table à sa droite ne le détournait pas de ses pensées. Quand les médecins lui décelèrent ce cancer du pancréas, il était déjà trop tard. Il avait consulté le meilleur oncologue du pays, et ce dernier lui confirma non seulement le diagnostic, mais également qu’il était trop tard : Jean n’avait plus que quelques mois à vivre. À force de conviction, et surtout de magie, il avait pu contenir la maladie, mais non sans mal. Son caractère était deve

