Chapitre 1
UN ORPHELIN HEROIQUE
Partie 1
- Vous pouvez épouser la mariée
Des cris de joie dans toute la salle. La fierté de leurs parents. Je n’ai pas eu la chance de les voir s’unir pour le meilleur et pour le pire. Mais, mon grand frère en a eu l’occasion. Ils étaient heureux. Ils s’aimaient et ils avaient fait le meilleur choix de leur vie. Ni l’un ni l’autre n’hésitait au moment d’annoncer les vœux. Mon grand frère avait exactement six ans à cette époque. C’est sûr, il n’avait que des souvenirs d’enfant à propos de cette journée incroyable.
Raphael : tu sais, je me souviens de ce jour comme si c’était aujourd’hui
Thimeo : tu as eu de la chance. Tu as assisté au mariage de papa et maman. Ils pouvaient m’attendre
Raphael : c’était leur choix
Thimeo : malheureusement pour moi
Nous sommes dans la ville de Douala. Une ville située dans la région du littoral au Cameroun. Le pays de la gloire glorieuse comme on dit. Thimeo un jeune garçon de huit ans y vit avec ses parents, Bruno son père et Grace sa mère.
C’est une famille heureuse. Presque parfaite. C’est ce que disent leurs amis à l’école. Pour eux, la perfection d’une famille se résume à avoir un papa, une maman et des enfants. Raphael, est son grand frère de douze ans en classe de quatrième au collège.
Son père travaille dans une entreprise en pleine croissance. Sa mère, gère plusieurs commerces. Elle a souvent de dire qu’elle est une femme d’affaire. Thimeo, quant à lui est au primaire. Au CE2 en section francophone.
C’est la sortie des classes et les deux frères discutent comme d’habitude.
Thimeo : Raphael moi je t’ai beaucoup attendu aujourd’hui hein
Raphael : tu as déjà fini de me poser les mêmes questions sur le mariage et maintenant tu veux te plaindre hein
Thimeo : tu faisais quoi ?
Raphael : le surveillant a puni toute la classe
Thimeo : pourquoi ?
Raphael : à cause de ceux qui bavardaient non
Thimeo : ahn. On marche alors vite
Mon frère et moi faisions aussi vite qu’on pouvait. Heureusement, on n’habitait pas loin de la maison.
Une fois à la maison, nous changeâmes nos vêtements. On avait l’habitude de porter les vêtements que ma mère préparait le matin avant de se rendre dans son bureau habituel. Je prenais ma douche avant mon frère et lui après moi.
Nous avions l’habitude de prendre notre goûter au réfrigérateur et nous mangeâmes avec appétit. Car, c’était notre mère qui préparait cela avec amour.
Mon frère alluma la télévision comme d’habitude. On regardait des dessins animés.
Quand je finissais mon gouter, mon frère débarrassait tout et il venait rester au salon avec moi. Nous regardâmes la télévision jusqu’à l’arrivée de notre mère. Elle ne rentrait pas souvent tard. Elle était à la maison au plus tard à dix-sept heures. Avec les courses pour cuisiner le soir.
Raphael : bonsoir maman
Thimeo : bonsoir maman
Grâce : bonsoir mes bébés. Vous allez bien ?
Raphael et moi avions répondu au même moment. On allait bien et nous étions heureux de la voir. Même si on savait que son arrivée signifiait aller réviser et éteindre la télévision.
On le faisait même si on ne voulait pas souvent.
Thimeo : maman, moi je n’ai pas de devoirs hein
Grace : d’accord mon chou. Tu vas quand même lire parce que papa va te faire une dictée quand tu rentres
Thimeo : d’accord maman
Pour dire vrai, moi je ne révisais pas souvent beaucoup. Vu ma classe. C’est mon frère qui travaillait souvent beaucoup. Il était très intelligent. Il était déjà en quatrième et découvrait d’autres formes de mathématiques. Moi j’étais souvent à côté et je faisais des dessins. J’adorais ça. C’était une véritable passion pour moi.
Mon frère effectuait ses exercices et il en rajoutait même d’autres. Il me disait souvent qu’il voulait être comme papa.
Travailler dans une grande entreprise et fonder une grande famille.
Ma mère cuisinait et j’était parti rester avec elle. Elle faisait frire du poulet et quand elle m’avait vu arriver, elle m’avait donné un morceau.
Grace : va aussi donner à ton frère
Thimeo : merci maman
J’étais parti jusqu’à la chambre que j’occupais avec mon frère et je lui avais donné son morceau de poulet. Il était content car il adorait ça.
J’étais reparti à la cuisine et maman m’avait donné du jus qu’elle avait fait elle-même. C’était à la pastèque. Et, c’était délicieux. Mon père arrivait souvent à la maison vers dix-neuf heures à cause des embouteillages.
Grace : oh mon chéri, bienvenu
Bruno : bonsoir chérie. Je suis épuisé
Grace : toujours les bouchons sur la route
Bruno : toujours, et toujours. Ça m’énerve vraiment
Ma mère chuchota dans l’oreille de mon père.
Auteure : Les écrits de WBS
Grace : ne t’inquiète pas, je te ferai un bon massage tout à l’heure
J’avais juste vu mon père sourire. Il n’avait rien dit car il m’avait aperçu au couloir.
Bruno : oh tu es là mon champion
Ma mère avait rougi quand elle avait vu que j’étais là. Elle était de peau claire. C’était normal car son père était métis. Je n’avais pas connu mon grand père maternel. Il faut dire qu’on n’était pas très aimé de ce côté de ma famille. La raison restait encore inconnue.
Thimeo : bonsoir papa, en l’embrassant.
Bruno : tu vas bien ?
Thimeo : oui papa et toi ?
Bruno : oh je pète la forme. Ton frère étudie encore ?
Thimeo : oui papa
Grace : je te dis que l’enfant là va me tuer, en rigolant.
Bruno : oh, il est comme toi n’est-ce pas
Grace : non, je dirais plutôt tel père tel fils
Ils rigolèrent.
Bruno : je vais me doucher
Grace : d’accord j’arrive
Ma mère était partie arrêter le feu et était partie préparer les vêtements de mon père. Il prenait sa douche comme d’habitude. Notre vie était rythmée comme ça. Ma mère était une véritable femme de foyer et une femme très travailleuse. Les gens avaient pour habitude de dire que mon frère et moi étions pourris gâtés. Mais, ce n’était pas vrai. Ça nous arrivait de travailler mais, ma mère disait toujours que c’était donc devoir.
Mon frère était venu me rejoindre au salon.
Quand ma mère l’appela
Grace : Raphael, en criant.
Raphael : oui maman
Grace : viens mon fils. Tu peux poser les assiettes sur la table ? Une fois qu’il était là.
Raphael : oui maman
Grace : merci mon cœur
J’avais aidé mon frère à le faire. Papa avait fini sa douche. Il avait mis les informations à la télévision. Maman nous avait servi à manger quelques instants après. Nous dégustâmes son plat avec joie tellement c’était bon.
Bruno : hum ! j’ai épousé une femme, avec fierté.
Grace : regarde alors comment tu flattes ta femme
Raphael : non, maman. C’est vraiment délicieux
Grace : merci mon cœur
Bruno : moi je suis seulement ton os hein ?
Grace : mais non chéri
Bruno : ahn, en rigolant
On discutait comme ça pendant tout le repas. Mon père était vraiment fatigué ce jour. Heureusement, c’était vendredi et aucun d’eux ne travaillait le weekend.
Bruno : les enfants je vais me coucher
Mon frère et moi lui avions souhaité bonne nuit. Avec notre mère, on avait joué un jeu de société. Le Ludo et c’est Raphael qui avait gagné comme d’habitude.
Grace : bon, il faut aller se coucher
Mon frère et moi avions donc souhaité bonne nuit à notre mère. Elle s’empressa d’aller dans sa chambre. Elle voulait rejoindre mon père au plus vite.
Grace : tu ne dors pas encore ?
Bruno : pas sans toi
Grace : hum arrête ça
Bruno : d’accord, en rigolant.
Ma mère enleva ses vêtements et enfila une de ses nuisettes que mon père adorait.
Bruno : tu fais exprès ?
Grace : de ?
Bruno : la petite robe là
Grace : c’est une nuisette chérie, en rigolant.
Bruno : oh le nom m’importe peu. Ça te va à merveille
Grace : hum merci. J’avais hâte de te rejoindre que je n’ai même pas brossé mes dents
Ma mère tenait à notre hygiène. Et elle nous montrait le bon exemple.
Grace : comme je n’ai pas dit aux enfants là d’aller se brosser ils ne vont pas le faire
Bruno : je les entends encore jouer d’ici
Grace : ils me dépassent
Bruno : en tout cas, je me concentre sur toi cette nuit. Ils peuvent même tout casser au salon
Grace : et qu’est-ce que tu vas faire ?
Bruno : à ton avis, en la caressant.
Grace : moi je ne sais pas hein
Bruno : déjà tu s une dette envers moi
Grace : laquelle ?
Bruno : mon massage
Grace : tu m’en fais aussi hein
Bruno : tu vois alors tes choses
Grace : quoi, donnant, donné
Bruno : aha moi je vais te masser devant je vais diminuer tes deux bosses là
Elle rigola
Grace : regarde alors un pervers comme ça, en riant.
Bruno : c’est ce que tu aimes nor
Ils éclatèrent de rire.
Bruno : j’ai vraiment de la chance de t’avoir comme femme
Grace : c’est maintenant que tu te rends comptes de cela
Bruno : n’attrape pas la grosse tête non plus
Grace : sinon, depuis tout à l’heure j’ai remarqué sue tu étais perturbé
Bruno : non, ça va
Grace : tu veux encore me cacher quoi ?
Bruno : rien
Grace : si, il y a quelque chose. Je suis prête à mettre ma main au feu qu’il y a quelque chose
Bruno : bon, tu as gagné
Grace : il fallait commencer par là
Bruno : c’est à propos du boulot
Grace : hum ne me dit pas que c’est grave hein
Bruno : non. Mais je le sais depuis un moment
Grace : quoi ? En s’affolant. En gros tu me caches quelque chose depuis c’est ça…
Bruno : ne réagit pas comme ça
Grace : je dois réagir comment ? Tu me caches ça depuis. Ça dure depuis combien de temps
Bruno : tu ne sais même pas encore ce que je vais te dire
Grace : c’est depuis quand ?
Bruno : une semaine
Grace : O.K. !
Bruno : mais j’avais une bonne raison
Grace : laquelle ? Tu me caches déjà des choses hein ! c’est bien
Bruno : tu peux d’abord m’écouter ?
Grace : non. Je ne suis plus disposée à le faire
Grace se coucha et se tourna dans le lit de telle sorte que son mari ne voyait que son dos. Il se mit donc à parler seul.
Bruno : je suis monté de grade au boulot
Elle écarta d’abord les yeux mais ne se tournait pas
Bruno : je deviens le directeur des ressources humaines au sein de l’entreprise
Elle ne se tournait toujours pas
Auteure : Les écrits de WBS
Bruno : j’étais heureux quand on m’a annoncé cela lors de la réunion du personnel. Mais, un problème se pose. Et c’est à cause de ce problème que je n’ai pas eu le courage de t’annoncer cela
Et là, elle se tourna brusquement.
Grace : mais c’est une bonne nouvelle
Bruno : oui. Tu sais que je voulais ce poste
Grace : oui. Le problème est à quel niveau
Bruno : je suis muté à Yaoundé
Grace : ah
Bruno : voilà. Tu as tes commerces ici, les enfants ont toujours fréquenté ici, on a toute notre vie ici. Je ne veux pas te faire abandonner tes rêves et tes business. Les enfants encore ça peut aller mais tes projets…
Grace : tu vas donc faire quoi, refuser le poste ?
Bruno : je dois donner ma décision demain. Si je dis non ils prendront un autre. Nous étions deux sur la liste
Elle embrassa alors son mari.
Bruno : tu vas bien ? Je viens de t’annoncer ce que tu redoutais et tu réagis comme ça
Grace : une vraie femme d’affaire comme moi s’implante partout. J’irai où tu iras
Bruno : hum Grace comme tu aimes souvent blaguer là, moi je suis sérieux hein
Grace : moi aussi. En plus, ce n’est pas comme si je n’ai pas des connaissances à Yaoundé. Ma meilleure amie du lycée est là-bas
Bruno : tu commences déjà avec les amis
Grace : il le faut bien
Il prit sa femme dans les bras
Bruno : c’est comme tu veux. On peut passer à autre chose maintenant ?
Grace : tu n’es plus fatigué
Bruno : toi aussi, on est fatigué pour ça
Ils éclatèrent de rire et se donnèrent l’un à l’autre comme presque tous