2- retrouvailles originales

1827 Words
PDV Émeraude Nous voilà enfin à Miami, une des villes qui font rêver les touristes, mais qui en vrai, est assez dangereuse. Je vous jure que c'est la première fois que je prends un avion. Eh oui, je n'ai jamais quitté ma terre natale et Dieu merci que je sois encore en vie. Mon vol ? Catastrophique. Entre un mec qui ne sait pas l’existence d’un déodorant et un gosse qui chialait dès que l’avion tremblait, c’est un miracle que les passagers soient encore vivants avec moi. Une minute de plus dans cette f****e boîte de conserve, les passagers sauront à quel point je suis folle quand on me met en colère. Il est 20:56 et je regarde autour de moi en tenant les cheveux de Rosena qui est en train de gerber son dernier repas. – p****n ! C'est la dernière fois que j'prends cette avion, dit-elle avant de dégueuler à nouveau. Erk. En vomissant à nouveau, quelques gouttes atterrissent sur mes baskets mais je ne suis pas d’humeur à m’énerver. Je suis bien trop épuisée et ma pauvre amie est mal en point. Je l’achèverai plus tard. – Alors, ton frangin habite où ? demande James en fixant avec dégoût, notre amie. Je prends mon téléphone puis montre l'adresse à mon meilleur ami. – C'est au bord d'une plage. D'après mon père, la façade de la maison est de couleur jaune crème et elle est immense. – Il y a plusieurs maison de couleur jaune crème, meuf, rétorque Rosena en s'essuyant la bouche. Pas faux. Mon père m'a pas beaucoup donné d'information sur le lieu d'habitat de mon grand frère. Comme d'habitude, je dois me débrouiller seule avec mes amis. Je prends ma valise sous les regards interrogateurs de mes amis. – Je vous signale que je n'ai pas l'intention de poiroter à l'aéroport en attendant un taxi ! On va encore attendre deux heures, déclaré-je avant de suivre mon instinct. — Mais on ne va pas partir à pied, tout de même ? s’enquiert James, soucieux. Il est préférable d’attendre un taxi. Je pousse un soupir et me tourne vers lui d’une manière mécanique. Ce gars est c*n ou bien ? — James, il n’y a pas de taxi libre dans l’environ et de plus, les américains n’aiment pas les latinos. Alors si tu as une fierté, tu viens avec moi ! Rosena prend sa valise et s’avance vers moi et lançant un regard à James du genre «  je t’avais prévenu ». Le Mexicain grogne et nous suit finalement. Je ne pense pas que mon frère ait le temps de nous récupérer et de plus nous avons pas assez de dollars pour prendre un taxi. Et comme je l’avais dit auparavant, je ne prendrai pas de taxi. J’ai assez vu des films sur les latinos vivant aux States et je les plains. Nous savons tous que les latinos sont mal vu aux États-Unis donc... Puis c'est un peu inutile puisque l'aéroport est près de la plage, donc la baraque de mon frère ne doit pas être trop loin, je pense. Je n'ai pas eu le réflexe de regarder autour de moi. Mais Miami ressemble pratiquement à Monterrey. Le soleil s'apprête à coucher, donnant des nuances orangées sur la mer et dans le ciel. – Éme ! T'es sûre que c'est la bonne route ? m’interroge Rosena. Je me retourne vers elle en essayant de calmer mon agacement. Cette question est vraiment idiote. – Bah regarde autour de toi ! C'est la seule route où je vois des baraques friquées ! Mais si t'as trouvé le bon chemin, je t'invite de m'avertir ! lancé-je avec sarcasme. Elle lève les mains vers le ciel, et je reprends mon chemin sous les chuchotements de mes amis. Je ne suis pas enchantée de venir ici mais je n'ai pas eu le choix face à mon boss qui est tout autre que mon père. En ce-moment même, je devais être en course poursuite dans les rues de Monterrey, mais à la place, je suis en train de chercher la villa de mon frère. C’est comme si on cherchait une aiguille dans une botte de foin. Je regarde attentivement chaque maison de chaque allée, puis je m'arrête devant une maison qui ressemble vaguement à la description de mon père. Maison de couleur jaune crème, qui ne pas passe pas inaperçue et semble être sécurisée. Je peux voir où je suis, une caméra dans le buisson près de la porte d'entrée. – je pense que c'est celle-là, murmuré-je en pointant du doigt la maison. Je ne vois pas d'autre maison qui reflète à la description de mon père. James s'empresse à partir vers la maison. Nous le suivons sans trop comprendre. – C'est fermé, grogne-t-il en toquant sur la porte. Il continue à toquer comme un fou sur la porte, mais aucune personne vient nous ouvrir. Pitié, ne dites pas que mon frère a oublié de notre venue. Ne dites pas qu'on va passer la nuit dehors en attendant mon frère comme des débiles sur le paillasson. – J'aime mon frère, mais nous oublier en si peu de temps... – Est énervant, me termine Rosena un peu sèchement. Comme je suis une fille qui veut à tout prix le confort, je fais le tour de la maison et comme par hasard je tombe sur une porte qui est entre-ouverte. – Éh ! j'ai trouvé une porte ouverte ! crié-je pour que les deux autres m'entendent. J'entre sans les attendre. Je pense que nous sommes dans la cuisine vu qu’une odeur d’huile plane dans l’air. Je tâtonne le mur avec espoir de trouver un interrupteur. Mais au fil de temps, je conclus qu'il en n’a pas, donc je suppose qu'il faut taper avec les mains. Comme chez moi... Je tape deux fois entre mes mains, quand tout à coup je reçois une décharge électrique au niveau de la nuque. Je m'écroule au sol en bougeant comme un poisson qui a été privé de son environnement. C'est vraiment triste de voir un poisson bouger quand il n’est plus dans-- Éh ! Pourquoi je parle de poisson, moi ? Deux personnes se retrouvent au-dessus de moi. Une rousse et un blond, enfin, je ne pense pas que c'est un blond. Il a plutôt des cheveux extrêmement blancs et des yeux perçants dont on peut détecter la dangerosité. Et la rousse, euh... les roux ne sont-ils pas en voie de disparition ? Je ne sais plus... Bon, au moins je sais que c’est elle qui m'a donné un coup de décharge électrique avec son taser. La c******e ! – On t'a déjà dit de sonner à la porte ? Demande-t-elle sèchement. Ouais mais rentrer par effraction chez les autres, ça fait plus professionnel. De plus, personne avait la gentillesse de nous ouvrir la porte. Vu que je ne réponds pas, la rousse me donne une autre décharge avant que c’est le trou noir. ** Je me réveille en aspirant l'air comme si j'en étais privée depuis des décennies. Alertée, j’observe autour de moi avant de remarquer que nous sommes, je pense, dans une cave où il y a une seule ampoule qui nous éclaire faiblement. Puis ça pue la pisse ! Oh mon dieu, j'ai envie de vomir ! Je m’apprête à me lever mais quelqu’un chose m’en empêche. Mes yeux s’arrêtent sur des cordes qui me tiennent en otage sur une chaise et je tente de les défaire, ce qui est un échec. Ils m’ont solidement attaché c’est crevards. Putain, qui sont ces gens ? Ai-je trompé de maison ? J’espère qu’ils vont nous laisser tranquille si nous avons vraiment trompé d’adresse. – p****n ! Je tourne mes yeux et remarque James et Rosena, accostés contre le mur, eux aussi sont maintenus par une corde. – Bienvenue à la fête ! s'exclame tout à coup Rosena en ouvrant grands ses yeux. – Tu ne dormais pas ? la questionné-je alors qu'elle secoue sa tête de droite à gauche. – J’ai mine que je me suis évanouie quand j'ai vu une rousse électrocutait James, m’explique-telle en haussant ses épaules. Je roule mes yeux. Un silence s'en suit dans la petite pièce qui pue atrocement la pisse. Sérieusement, je ne peux plus avec cette odeur, c’est horrible. Je crois que tout le monde est dans le même état d'esprit que moi : comment sortir d'ici. – Qu'est-ce qui m'a pris de te suivre, soupire James me faisant tourner vers lui. Et voilà le c*****d qui a pris possession de son corps. – C'est pas moi qui donne les ordres ici ! rétorqué-je vivement. – Et alors ? Je ne veux pas crever dans ce genre de circonstance ! Dans un endroit qui pue la pisse en plus... C'est d'ta faute ! Et de la tienne aussi ! crie-t-il en désignant Rosena qui semble sortir de sa transe. – Pardon ? C'est qui, qui était excité comme une p**e pour aller à Miami, pour draguer des meufs, hein ? Ne commence pas mettre la faute sur moi James sinon je te jure que tu vas regretter d’être né, menace Rosena accompagné d’un regard qui donne des sueurs froides La porte en métal s'ouvre, faisant arrêter les cris de mes amis. Je souffle de soulagement en voyant mon frère qui a une mine très, très en colère. Finalement, nous avons pas trompé de maison, c’est le seul point positif de cette maudite journée. – En plus vous avez osé de ligoter ma sœur ! s’étonne mon frère en se précipitant de me détacher. Je frotte mes poignets qui sont devenus pendant ce temps rouges. Mon frère me ne laisse pas le temps et me prend dans ses bras en me serrant comme si j'étais son doudou. – Moi aussi je t'adore mais je ne suis pas faite en coton, soufflé-je en essayant de sortir de son emprise. J’arrive à sortir entre ses btas mon frère me regarde, les yeux brillants. Ô pitié, ne dites pas qu'il va pleurer pour ces retrouvailles désastreuses. – Aurelio, tu oses de lâcher une larme et je t'adresserai plus la parole, menacé-je afin de combler ce silence. Huit ans que je n'ai pas vu mon frère. Il a vachement changé. Mais il a tout de même ce visage dont je n'ai jamais oublié. Les yeux verts comme moi avec toujours son air de protecteur. Ses cheveux sont devenus plus sombre tandis que sa peau a pris est beaucoup bronzée que d’habitude. – C'est bien beau tout ça, mais je peux savoir où se trouve la c******e qui m'a électrocuté le c*l ? intervient James en se postant à côté de moi. – Je suis désolé pour le comportement de Jenny. J'ai oublié de les prévenir de votre arrivée, s'excuse Aurelio en se grattant la nuque. – Mais je m'en fou, moi ! Elle m'a électrocuté le c*l et ça fait mal ! proteste James en massant ses fesses. Je grimace en y pensant la douleur de James. Cette rencontre a été vraiment originale.
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