Chapitre 3

1839 Mots
Carine passait me prendre chaque matin avant huit heures. Ce fut le cas. A mon arrivé dans notre laid et crasseux salon, elle était déjà assise sur le vieux canapé dansant de papa. J’aurai aimé que ce canapé soit dansant de nature mais malheureusement c’est le temps qui l’avait complètement ruiné. Je me plaçai un instant à l’angle pour mieux regarder cette maison. Pourquoi Dieu m’avait-il fait ça ? Me faire naitre dans une famille pauvre. D’après moi, je méritais bien mieux car je valais plus que ça. Si Dieu n’avait pas voulu me donner ce qui me revenait de droit, je comptais bien aller chercher ça moi-même. Ce matin, ma détermination à aller voir le professeur grimpa d’un nouvel échelon. Carine fut étonnée de voir mon visage froissé au coin de la maison. Carine : c’est comment ? Tu as mal dormi ? Moi : toi-même regarde dans quoi on vit. C’est une maison ça ? Maman est déjà allée ventre ses histoires de condiments. C’est une vie comme ça ? Carine : tu penses qu’elle va prendre place sur le lit et dormir avant que l’argent pour vous nourrir va sortir ? Moi : tu vas voir comment je n’aurai pas à travailler pour avoir de l’argent dans ma vie. Tu vas voir. Carine : hayaaa… Tu es encore naïve. Tu vas comprendre que rien n’est rose comme tu penses là. Pardon viens on part, je ne veux pas moi arriver en retard. On prit le chemin qui menait vers l’apprentissage. Sur le chemin, je ne pouvais manquer de lui raconter mon aventure de la veille. Moi : Mama, Mbock là a alors les do. Il m’a donné une gros dix mille comme ça pour aller acheter tout ce que je veux manger. Je vais le s***r comme la sensu. Carine : un jour ça va cuir sur toi. Tu vas voir. Je te le dis toujours. Moi : ichi. Tu ne peux même pas être heureuse pour quelqu’un. Ce n’est pas parce que tu as fait « mami zapap » jusqu’à tomber enceinte que ça va me faire pareil hein. Tu vas voir que moi c’est Belinda la star. Stuippp… Mes paroles avaient profondément blessé Carine. Elle avait pressé le pas pour ne plus avoir à me supporter. Ne sachant pas que je venais de dire ce qu’il ne fallait pas, ma bouche continua à raconter les énormités bien qu’elle soit loin devant moi. Moi : aka part même. Tu penses que j’aurai toujours besoin de ton soutien ? Je suis même pauvre et je cherche une amie pauvre comment ? Pour moi je la taquinais tout simplement. Une fois en salle, je voulus m’asseoir avec elle mais elle boudait toujours. Présenter des excuses quand je ne voyais pas mon tord n’était pas dans mes cordes alors j’allai également pris place, mais ailleurs. Le cours commença et je me concentrai au maximum. Cet enseignant de génétique était un jeune étudiant en médecine. Il était bien mis et toujours propre. Il était d’un charme incomparable mais il ne devait rien avoir en poche. La beauté d’un homme était pour moi comme la lettre ‘’A’’ devant ‘’Aout’’. Cela ne servait à rien s’il n’était pas plein aux as. J’avais remarqué le regard qu’il posait sur Carine bien que celle-ci faisait l’indifférente. Il était l’un des rares enseignants qui n’avait pas essayé de me regarder. Le fait qu’il semble s’intéresser à mon ami et pas à moi commençait à bien faire. Ma colère allait certainement grimper d’un moment à l’autre. Ce matin, il alla s’assoir sur la table de Carine avant de continuer le cours. Je devins subitement rouge de colère sans même comprendre pourquoi. Tous les enseignants devaient être épris de moi et d’aucune autre fille. Il était désormais dans mon collimateur et je comptais bien faire des choses avec lui-même s’il n’avait rien en poche. D’un moment à l’autre, il parlait et souriait avec Carine. Elle qui jouait à la muette depuis le début des cours se trouva rapidement dans les débats avec monsieur. Mon cœur allait exploser. Je me demandais à cet instant si mon amitié avec Carine avait de la valeur à mes yeux. Moi : je dis hein monsieur, vous riez avec ma copine ou vous expliquez le cours ? Choisissez hein Carine : si ça te choque trop tu pars tomber au lac. Toute la salle se mit à rire, elle aussi. J’avais compris qu’elle plaisantait alors j’éclatai également de rire pour ne pas me sentir humilier bien que je l’étais déjà. Ma jalousie grimpa de plus en plus. L’enseignant changea de place et allait se mettre à sa table. C’était mieux ainsi. Le cours continua jusqu’à son terme. C’est alors que j’allai voir Carine car j’avais besoin de son téléphone pour contacter le professeur. Moi : Carine je peux avoir ton portable ? Je veux appeler le prof. On va se voir aujourd’hui Carine : et mon téléphone a quoi à y voir ? Moi : je vais l’appeler avec nor. Akieu… Carine : c’est vrai que je ne suis pas ta mère ou ton père pour te donner des leçons de morale mais sache que ta perte ne passera pas par moi. Si tu veux aller faire ces choses, ce n’est pas sur moi qu’il faut compter pour t’aider. Je ne joue plus à ça. Moi : c’est toujours la jalousie comme ça ? Carine : c’est parce que je suis ton ami et que je veux ton bien que je te dis ça. Ma puce je veux vraiment que tu te ressaisisses avant qu’on avance. Par la grâce de Dieu nous pouvons réussir à ce concours donc calme toi. L’argent n’est pas une fin en soit, en tout cas pas pour le moment. Respecte au moins les sacrifices de ta mère. Moi : Dieu voit la couleur de ton cœur. D’ici ce soir tu vas voir le téléphone que j’aurai en main jusqu’à te taire. A cause de cette boite que tu appelles téléphone, tu oses me manquer de respect ? Cette chose qui s’éteint même seule. Mal chance. Carine : la vie n’est pas comme tu penses ma chérie Moi : tu as vécu quoi pour penser ça ? Tu es qui pour me dire ce genre de chose ? Je ne sais vraiment pas pourquoi je ne me suis pas faites une compagnie plus riche. Je te fais l’honneur de marcher avec toi et tu me manques même de respect ? Tu es malade ou quoi ? C’est parce que le petit Henry là t’a un peu regarder ? Carine : tu sais quoi ? Va à ta sale besogne et laisse-moi aller m’occuper de ma fille. Je crois que c’est mieux comme ça. Moi : en tout cas je vais me battre pour le contacter. Les calls box ne sont pas finit dans la ville. Stuippp… Je la laissai là pour chercher un coin d’appel téléphonique. Il y’en avait à chaque deux pas alors je fis vite d’en demander un. Moi : hé toi là… Je veux appeler. -c’est 25 franc la minutes hein Moi : et puis quoi ? Donne-moi ce téléphone. Il me tendit le téléphone en s’étonnant de mon comportement. J’appelai rapidement mon prof chéri. Albert : oulala ma chérie, un call box ? Je ne peux pas accepter ça. Trouve-moi au même endroit qu’hier. On va t’acheter un téléphone de marque tout neuf. Moi : vraiment ? Youpiiii, merci bébé. Tu es un vrai cœur Cet homme avec qui je m’étais tamponné hier était déjà mon « bébé ». Comme prévu on s'était retrouvé au lieu prévu. À mon arrivé, il parlait encore avec une jeune femme en combinaison noir. Elle semblait rentrer d’une mission importante. Elle avait une mallette en main. Je m'étais assuré de mettre un habit assez provocateur pour être certaine qu'il n'allait pas résister. Un pantalon jeans qui cambrait ma taille à en couper ma respiration. Un body qui me coupait les seins à la base. J'avais couvert ça dans une veste en jeans pour éviter les ennuis avec maman. Une fois avec mon professeur, je déboutonnai ma veste, exposant ainsi ce que maman appelait le ''temple de Dieu''. Lorsqu’il se retourna pour me regarder, il tomba face à face avec mon corps. Pour ne pas me faire remarquer par la femme avec qui il parlait, j'entrai directement dans la voiture en lui faisant un clin d'œil et en mordant ma lèvre. Avec tout ça, j’étais certaine d'avoir mon téléphone. Il me rejoignit avec un large sourire qui ne manquait de d’égailler encore plus son beau visage. J’avais une forte envie de l’embrasser même pour rien mais c’était trop tôt. Albert : tu veux me rendre fou ma belle, c'est quoi cet habillement de reine? Moi : juste pour ton plaisir mon mignon. Rien que pour toi Albert : Dis-moi qu'on aura assez de temps aujourd'hui s'il te plait. Je voudrais un moment d'intimité avec toi pour qu'on parle sérieusement Moi : pour aujourd'hui on aura juste assez de temps pour faire ce qu'on a prévu. Une fois mon propre téléphone en main, on pourra se programmer à notre guise. -j'aime ce genre de langage. Ton comportement est très mature devant ton âge. Moi : je sais bébé Il démarra et on se dirigea vers une boutique qu'il avait apparemment choisie plus tôt. Le vendeur le connaissait apparemment très bien car leur salutation était fluide et joviale. Pendant qu'ils prenaient le temps de se raconter leur vie, je regardais toutes les grandes marques de téléphone. Le vendeur remarqua mon intérêt pour tout ce qui brillait. Il fit attendre Le prof à l'accueil et entra avec moi. -alors jolie dame, tu as l'embarras du choix. Moi : je veux un iPhone. S'ils y'en a, montrez-moi en. -IPhone mama? Moi : mon père va payer -hahaha, tu veux me dire que le monsieur là dehors est ton père? Tu me prends pour un idiot alors. Moi : tout dépend de toi. Si tu décides d'être considéré comme un idiot alors tu l'es. Ou tu te contentes de vendre tes fichus téléphones ou bien je pars chercher ailleurs. Je ne suis pas venu ici pour montrer mes dents avec toi. N'importe quoi. Il se tue en ce moment. Je venais de marquer mon influence. Il me présenta la variété d'IPhone qu'il y'avait et je fis mon choix. Au moment d'aller chercher le prof pour la caisse, il me jeta un regard qui mes dévisagea de la tête aux pieds. Moi : tu me regarde pourquoi? Tu voudrais que je sois plutôt avec toi? -je voudrai que tu sache qu'un jour tu finiras dans une tombe. La vie est courte ma belle, nul ne demeure sur terre. L’humilité précède la gloire. Va lire ''Mon Handicap'' de Love King Story et tu comprendras que tu n'es rien dans la sauce. Moi : peut-être tu ne sais pas que je peux te faire perdre tout ce que tu as. Petit écervelé A suivre...
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