La pérennité de leurs rencontres, la régularité de leurs moments d’intimité lui donnèrent bientôt à penser que Marko aimait ces instants et que c’est son cœur qui le poussait à revenir chaque soir. Elle se persuada que son mutisme et sa réserve verbale n’étaient qu’une stratégie pour se soustraire à tout propos qui, dans sa bouche, eût été un aveu de faiblesse, une faille dans sa domination virile, pire une marque de mièvrerie qui ne pouvait s’accorder avec le combattant impassible et déterminé qu’il était. Il l’aimait sûrement, pour être si assidu, mais il n’osait l’affirmer. Un raisonnement irrécusable que Jana fit sien. Dès lors, elle se donna sans arrière-pensée et oublia tous ses états d’âme. Un soir, il ne vint pas. Elle patienta jusqu’à la nuit tombée, puis elle rentra. Il a dû êt


