Seconde épouse ?

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***VOIX EXTERNE -Ah ma chérie, mane dh dama diomi, le comportement de mon fils me surprend de plus en plus. Quand je voulais quelque chose et qu'il refusait, je le menaçais de le renier simplement mais maintenant, il ne m'écoute même plus. Je suis sûre que c'est cette laobé qui lui a fait un lavage de cerveau. J'ai vraiment besoin d'argent là, il faut que je prépare son mariage. Dit Mère Ndoumbé à son amie, stressée. -Anh bon ? Tu lui as demandé combien ? Questionna cette dernière. -Deux millions. Répondit-elle. -Seulement ? Il ne devait même refuser. Deux millions ce n'est rien ! Je suis même sûre qu'il gagne plus. -Mais bien-sûr. -Voilà. Tu sais ma chère, la vie est tellement courte et il faut en profiter. Il est riche mais il ne veut pas t'en donner, liguééy ko (maraboute-le). Lui connseilla-t-elle. -SoubhanAllah ! Ioe mane khamouma yoyou déh ! ( Je ne connais pas ces choses moi ! ) -En tout cas si tu fais ça, il sera à ta merci et fera tout ce que tu voudras. Même si tu lui demandes de mettre l'entreprise à ton nom, il le fera. Tu peux aussi t'arranger pour qu'il n'ait d'yeux que pour sa cousine. Nous savons toutes les deux qu'Abdoul n'aime pas Hawa. Arrête de te voiler la face. Aujourd'hui, la mére de Abdoul est venue rendue visite à une de ses amies dénommée Sarata, pour pouvoir lui faire part de ses soucis. Depuis la dernière fois qu'elle a eu à parler avec son fils, ce dernier refusait carrément de capituler pour ses besoins si faramineux. Ndoumbé réfléchit un peu. Elle pesait le pour et le contre avant de prendre sa décision. -Pour l'argent, on peut laisser tomber mais pour sa relation avec Béssé, je suis d'accord. Il faut qu'il cesse de fréquenter cette s****e de naine. -Parfait ! Je vais contacter mon charlatan alors. Soit à l'écoute, je te tiendrai au courant. -C'est bien. C'est ainsi qu'elle rentre chez elle, un peu soulagée. Elle pensait que tout allait s'arranger même si elle ne croyait pas à ces trucs qui sont très fréquents de nos jours. Beaucoup de vies sont complètement détruites à cause des marabouts, beaucoup de mères ont perdu leurs enfant à cause de ça. Combien de jeunes étudiants studieux se retrouvent aujourd'hui dans les rues à dire des trucs que personne ne peut comprendre ? Combien de soutiens de familles ont perdu la raison ? Combien de jeunes femmes se sont retrouvées mères célibataires ? Dans le monde que nous sommes, énormément de personnes ont des cœurs en pierre. Elles ne supportent pas de voir leurs prochains avancer. Elles ne supportent pas que les personnes réussissent. Au lieu de tout faire pour devenir indépendants, ils font tout pour qu'ils soient dans la même longueur d'onde en gaspillant leurs argent. Il y'a des gens cruels ! Mais selon Mère Ndoumbé, tout ce qui arrive est la volonté divine. Elle n'avait jamais auparavant consulté un marabout mais elle était désespérée et écouter son amie était la seule chose qu'elle pouvait faire. "Tout vas s'arranger insha'Allah, Abdoul me donnera tout ce dont j'ai besoin et il cessera de fréquenter cette fille" pensa-t-elle intérieurement. Juste avant que la voiture ne contourne la rue qui menait chez elle, des bruits sonores lui parvenaient. Arrivée devant la devanture de la maison, elle remarqua un attroupement de batteurs de tam-tams, alignés comme s'ils étaient en répétition. Elle ne comprenait rien de ce qui était en train de se passer dans sa demeure. -Non mais c'est quoi tout ce boucan ? Cria la jeune dame, rouge de colère. Ils s'arrêtèrent et Hawa surgit de nulle part. Elle était vêtue d'une robe "Taille mame" très simple, de couleur bleu avec un peu de dorée sur le rebord du tissu. Ça lui allait comme un gant. Elle était juste croustillante. -Maman Chérie mane la (C'est moi). Fit la future mariée. Mère Ndoumbé lui fit un large sourire avant de la prendre dans ses bras. Elle sentait divinement bon cette femme, remarqua cette dernière dans son d'or intérieur. -Dama nouyossi ( Je suis venue saluer en tant que belle fille ), dit-elle avec un sourire éclatant. Le fou de rire de la future belle-mère était juste incoercible ! -Wa kii neixoul rék ? On ne l'a pas encore épousée et elle vint se présenter ! C'est abusé ! Se dit-elle. -WA LI NEIXOUL ? Affirma un des batteurs de tam-tams et ils recommencèrent à animer la cour de la maison. Hawa était accompagnée de plusieurs personnes, voire des griots et d'autres que personne ne pouvait savoir d'où elle les a dénicher. Même sans être mariée, elle avait commencé à faire ce fameux "Seuy seuy bi", dire qu'elle a utilisé tout l'argent que sa mère lui avait donné pour faire les boutiques. Elle avait acheté des tissus, des voiles, des parfums, des chaussures juste pour sa belle-mère alors que Béssé ne lui avait guère conseillé ceci. Ki mo niakk kilifeu deug ! Songea sa belle mère qui était juste stupéfaite vu tout ce que sa nièce lui avait amenée sans pour autant être accompagnée d'un adulte. Néanmoins, elle allait craquer d'un moment à l'autre, elle était excessivement en colère. Elle se disait que, pendant qu'elle était en train de se battre pour que les préparatifs du mariage de son fils n'échouent pas, Hawa était là à gaspiller autant de sous. Pendant tout le restant de la soirée, Mère Ndoumbé n'était pas dans son assiette, elle ne comprenait toujours pas l'attitude de sa future belle-fille. C'est la raison pour laquelle elle avait gardé le visage bien ferme. C'est pour cette raison même que Hawa a renvoyé toute sa délégation afin de se retrouver seule avec cette tante. -Mais maman tu n'es pas contente ? Ou mes cadeaux ne te plaisent pas ? Demanda Hawa inquiète. -Ce n'est pas ça ma fille, il ne fallait pas que tu fasses tout ce gâchis. Même si tu ne pouvais pas t'en empêcher, tu pouvais le faire en toute discrétion ou me donner l'argent. Dit-elle d'un ton rempli de reproches. -Je suis désolée Maman, je voulais juste bien jouer mon rôle d'une épouse irréprochable même si je sais que je ne suis pas encore la femme de ton fils. -Tu sais ma fille, être une bonne épouse ne veut dire pas donner beaucoup d'argent. Il y a des mères opportunistes qui ne visent que l'argent mais moi, il n'y a que la paix qui m'importe soma mayei sama diam ak sama salam rék, ça me va. En plus le jour de ton mariage n'est même pas encore fixé. C'est à ce moment précis qu'Aïssatou, la cadette de la famille qui était couchée sur un des fauteuils, prend la parole. -Depuis tout à l'heure je vous écoute sans parler et franchement maman pourquoi tu ne lui dis pas la vérité une bonne fois pour toutes ? Comme ça elle arrêtera de faire l'intéressante. -Quelle vérité ? Demanda Hawa en fronçant un sourcil. Mére Ndoumbé regarda sa fille méchamment mais cette dernière détourna la tête et continua à regarder la télévision. -Abdoul Khadr m'a dit qu'il accepte de te prendre pour première épouse et.... -QUOI ?!? PARCE QU'IL Y'AURA UNE SECONDE ? -Hey baisse d'un ton déh. Tu as déjà vu un homme qui épouse une seule femme. Ak fi rew mi toll ? Je veux que tu te songes à garder ton homme, gagne son amour et fais tout ce qu'une bonne épouse doit faire. C'est mieux pour toi. -Je ne supporterai pas ça Maman. Je ne peux pas non. Dit-elle tristement. -Je sais cela mais je te promets que ça va pas arriver. Je voulais même pas te le dire mais juste pour rassurer sache que j'ai décidé de le marabouter pour qu'il oublie cette fille, et n'ait d'yeux que pour toi. Hawa ouvrit grand les yeux n'en croyant pas à ses oreilles. -Maman est-ce cela en vaille la peine ? Ça pourrait vraiment impacter sur Abdoul..... -Ça pourrait vraiment impacter sur Abdoul, imite-je Aïssatou. Mélni kou logg beignets bou tangu tchiim(Comme si tu avais des beignets chauds dans la bouche). -Mais Aïssatou je voudrais bien savoir ce que je t'ai fait ? T'ai-je fait quelque chose que je ne sais pas ? Depuis notre enfance, tu m'humiles comme tu veux alors que je ne t'ai rien fait. La reprocha-t-elle en ayant les yeux embumés de larmes. Cette fois-ci, sa mére intervient. -Aïssatou héé ça suffit ! Arrêtes de la minimiser. Toi tu te prends pour qui ? Fille insolente. Rétorqua sa mére avant de se tourner vers sa nièce. Pleures pas ma fille. Ne te rends pas vulnérable. Hawa effaça ses larmes. -Laisses moi juste faire et tu verras après. Reprit-elle. Sa belle-mère voulait qu'elle reste dîner mais Hawa a décliné l'invitation. Elle était triste en plus d'être frustrée. Elle ne s'imaginait même pas être la co-épouse de qui que ça puisse être. Elle regrettait également d'avoir dépensé autant d'argent pour cette dame qui ne lui avait même pas adressé un petit "Merci" L'ingrate ! Se disait hawa. ***BÉSSÉ GALLAY SOW Les jours passèrent.... Je commençais vraiment à en avoir ma claque ! Il n'y avait que moi qui me battais dans cette histoire. J'étais lasse ! À chaque fois qu'Abdoul khadr se disputait avec sa mère, il venait vers moi. Je faisais tout pour qu'il retrouve le sourire. Après ça, c'est fini ! Il évitait même le sujet de son mariage. Donc je me contentais de ce que j'avais mais j'espérais au fond de moi que j'allais être sa première femme. Couchée sur la table du bureau, j'étais en train de réfléchir quand ma collègue Samira fit son apparition. Cette fille n'avait même pas l'habitude de toquer à la porte avant d'entrer. Savoir être zéro ! Je me levai de justesse et elle vint se mettre sur le sofa. -Ma belle, je ne sais pas ce qui t'arrive mais ça doit être grave. Tu es toujours dans ton mutisme ces temps ci. Tu étais si épanouie, si joviale. Je peux même dire que c'est toi qui nous faisais rire. Mais maintenant mom, tu as toujours le visage bien ferme. Tu peux me faire confiance tu sais et me dire ce qui t'arrive. Fit-elle. -Rassure-toi Sami. Je vais super bien ! Trop même ! Mentis-je. -Je défends le contraire ! -Il se trouve qu'on arrive parfois à un stade de notre vie où on a plus envie de rien, plus rien ne nous intéresse, nous ressentons toujours le besoin de pleurer. Je pense que je suis en train de vivre ces instants. Dara safatouma Sami !(Je ne veux plus rien). Répondis-je avec sincérité. -C'est à cause du boss non ? J'ai senti mon cœur battre super vite dès l'entente de ses dires. Mes mains devînrent subitement moites. Je transpirais comme si je venais de manger du piment. Non mais comment a-t-elle fait pour savoir la vérité ? Comment ? À un moment donné, j'avais crû qu'elle me taquinait comme dans ses habitudes puisqu'elle est trop taquine. Mais non, je ne pouvais rien lire dans son regard. Elle était impassible. -Comment tu peux dire ça ? Je n'entretiens aucune relation avec le boss en dehors du professionnalisme. Lui dis-je tout en essayant de garder mon self-control. -Non mais pourquoi tu t'obstines à me mentir Béssé ? Je sais la vérité depuis longtemps mais j'ai préféré garder le silence. Toi et moi, ça fait longtemps qu'on se connait alors tu pouvais juger nécessaire de m'en parler wayei mane dh kouma neubou ma reir ko(mais tu as préféré faire la cachottière avec moi). -Non ne le prends pas comme ça. Je ne voulais pas que les gens pensent qu'au lieu de travailler, je suis là à bécoter avec mon patron. -Excuses bidons ! -Pardon chérie. Dis-je sincérement. -C'est quoi le problème sakh ? Je lâche un soupir en me laissant aller sur la chaise à bascule. -Il se trouve que sa mère veut qu'il épouse sa cousine en premier lieu avant de m'épouser, moi qui suis la femme de sa vie. -Mais woudiei bokk weurseuk leu ! ( traduction !) -Je sais tout ça certes mais il se trouve que ma mère refuse que je sois une seconde épouse uniquement parce qu'aucune des filles de la famille ne l'est. Elle est catégorique sur ce fait. -Non mais c'est quoi ces foutaises ? Dit-elle éberluée. -J'ai même essayé de raisonner la mère d'Abdoul Khadr mais elle m'a super bien remonté les bretelles. J'avais tellement honte ce jour là. -Et lui ? Pourquoi il ne fait aucun effort lui ? -On dirait qu'il a peur de sa mère ou truc de ce genre. J'ai l'impression que je suis la seule à me battre pour notre amour et le pire dans tout ça est que je ne parviens toujours pas à digérer le fait qu'il ait accepté de me prendre pour seconde épouse. -Le couple, c'est vous deux. Vous devez tous les deux vous battre afin d'avoir tout ce que vous voulez. Donc selon moi, il ne devait pas accepter. Aucune relation n'est parfaite. Que ça soit amoureuse ou amicale, il n'y a que la conversation qui est importante, donc le mieux serait que vous essayez de parler afin de trouver une solution car cette situation m'a l'air trop délicate. Une seule décision peut détruire la vie de chacun d'entre vous. -Il ne me parle plus de ça. À chaque fois que j'essaye de lui en parler, il l'esquive. Dis-je -Il faut lui en reparler nak. -Je vais réessayer de le faire. -En tant qu'amie, je te conseille de ne prendre aucune décision sous l'effet de la colère. Dans ce genre de situations, la colère et la frustration seront toujours au rendez-vous. -Merci beaucoup ma chérie. Lui dis-je reconnaissante. -Bon il est l'heure de la descente, rentrons. -Tu vas passer la journée chez moi. -Non je ne peux pas. -Ce n'est pas une suggestion dei. Elle me sourit. -D'accord alors. Tu as gagné. * -HEY BÉSSÉ ! BÉSSÉ IOE WOUYOUMA !!! ( BÉSSÉ RÉPONDS-MOI !) Encore lui ! Non mais mbeugueil bala nekh nga beug kila beug non ? -Que veux-tu ? Ioe Pape Samba meuno ma may sama diam ? ( Tu ne peux pas me laisser vivre en paix ?) Lui dis-je d'un ton sec. -Mais Béssé pourquoi tu lui parles ainsi ? Dit Samira. -Ne t'en mêle pas s'il te plaît. Ce gars ne veut pas me foutre la paix. Il est toujours en train de courir inlassablement derrière moi soit disant il a des sentiments pour moi alors que je lui ai maintes fois dit et répété que je ne l'aime pas. -Béssé il n'y a que toi qui peut me rendre heureux. Je t'ai aimé depuis que mes yeux se sont posés sur toi. Ça fait maintenant plus de deux ans que je te fais la cour. S'il te plaît donne-moi juste une chance de te prouver mon amour. Laisse-moi juste t'inviter dans un restaurant. Me dit-il, la voix suppliante. -Non mais laisse-moi rire. Ioe nga khamni so agnei do reirr, sa yaye amoul dara, bou kheuyei di weur thi kogn bi pour ame lolein lékk nga may beug ray fii. Deimal nga togu mo gueune thi iow. (Vous êtes tellement pauvres que si vous déjeunez, vous serez dans l'incapacité de dîner. Ta mère passe son temps à quémander dans les maisons pour que ayez de quoi manger. Et avec ça tu me fatigues ! Tchipp) -Aaayyyy Béssé comment tu peux dire de telles choses ? Le pauvre, il avait tellement honte que je regrettais mes dires. Je me précipitai à l'intérieur avec Samira tout en le laissant là-bas. Après avoir salué la famille, nous nous dirigeâmes vers ma chambre où je me suis laissée choir sur le lit. Je regrettais...je regrettais ! m***e à la fin ! Pourquoi j'ai parlé avec lui ainsi ? -Béssé mereinala torop ( je suis très en colère contre toi). Me reprocha-t-elle. -Samira, c'était la seule que je pouvais faire pour qu'il me laisse en paix. À force de me courtiser, il se fatigue juste parce que je ne l'aime pas et je ne l'aimerai jamais. Ki niakk na diom torop way ! Il est sans vergogne. Me défendis-je avec le regret qui me consumait. -Il ne faut jamais rabaisser une personne ma chérie. Peut importe la manière dont elle est, il ne faut jamais lui manquer de respect. Parce que toute situation peut se retourner, c'est la raison pour laquelle il ne faut jamais sous estimer une personne. Tu peux être riche aujourd'hui comme tu peux être pauvre demain. Dans le monde que nous sommes, rien ne peut être éternel. Tout est éphémère ! Tout ! -Tu as certes raison mais... -Il n'y a pas de mais qui tienne. Réfléchie bien à ce que tu fais. J'opte le silence. Dire que je n'avais même plus les mots pour répliquer. Elle avait raison sur toute la ligne. Nitt bou loxoom diottoul guinawam, kenn douko toroxal ! (Il faut jamais humilier une personne pauvre) Après avoir mangé un succulent Thiébou Diaga, préparé par ma chère et tendre mère, je pris la décision de préparer le thé. Ce que je n'avais pas fait depuis longtemps d'ailleurs. Assise confortablement à même le sol, je parlais de tout et de rien avec Samira et les autres tout en surveillant la théière. La discussion allait de bon train jusqu'à ce que je reçois un appel de Hawa. -Ma puce ! Comment tu vas ? M'enquiert. -Mal ! -Ah lou xewati ? ( Que se passe-t-il encore ?) -C'est ma belle-mère, je fais tout pour qu'elle soit contente mais rien. Elle est juste ingrate cette femme ! -Qu'as-tu fait Hawa ? Danga eupeul nak ( tu es trop maladroite) Elle commença à me narrer ce qu'elle avait fait chez sa belle-mère. Elle ne devait pas agir ainsi. Il fallait qu'elle patiente un peu. -Demain c'est Samedi, on sort ensemble ? Comme ça on va mieux en reparler. Me proposa-t-elle -C'est tentant ! Je viendrai insha'Allah. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais hâte de me retrouver avec elle. Mais si seulement je savais.....
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