La bonne et le flic : l’Agence Double D

Dans un restaurant somptueux, Diana de Saint-Martin dînait en compagnie d’un riche homme d’affaires. Celui-ci souhaitait conclure un partenariat avec Victor, son père adoptif. En son absence, Victor et son épouse avaient confié à Diana la gestion temporaire de leurs affaires. Normalement, Alexis — son meilleur ami et fils de Victor — aurait dû être présent, mais il s’était défilé au dernier moment, prétextant une « urgence au commissariat ». Le jeune homme y était major, dans le même établissement où son père exerçait en tant que commissaire. Car Victor n’était pas seulement un milliardaire reconnu : il était aussi un commissaire de police réputé. Diana ne connaissait pas exactement le grade de Victor. Un jour, il lui avait simplement expliqué qu’il occupait le plus haut rang accessible à un commissaire de police. Son compagnon aurait pu l’accompagner ; après tout, le capitaine William Blake n’était pas seulement le flic le plus brillant — et le plus séduisant — de la région, il était aussi le demi-frère de Victor… enfin, l’un de ses demi-frères. Diana adressa un sourire courtois au futur client. " Comme je vous l’ai expliqué, mon père ne rentre qu’après-demain. Je ne peux rien signer sans son accord ; le contrat est trop important… — Victor est un vieil ami, répondit l’homme d’affaires. Je suis certain qu’il donnera son aval. - si vous saviez le nombre de « vieil ami » qu’il a subitement depuis qu’il m’a laissé aux commandes.. - Je vois que vous êtes aussi intelligente qu’on le prétend… — Vous en doutiez ?" demanda Diana avec un calme feint. " Honnêtement ? Oui. Un peu. On dit tant de choses… Et puis, une ancienne femme de ménage… - Auxiliaire de vie, rectifia-t-elle. Ce n’est pas le même métier. - Oh, si vous voulez. Pour moi, la différence est mince" répond t-il d’un ton désinvolte : " Franchement, je m’attendais à quelque chose de… moins raffiné. Avec votre accent encore un peu… populaire, on pourrait difficilement deviner que vous veniez de la classe moyenne. C’est presque surprenant." À l’extérieur, devant le restaurant, Khaïs soupire : " Bon… tu vas rester muet encore longtemps ?" Son acolyte hausse les épaules. "Je me concentre. Elle a eu un petit geste d’agacement. — T’as remarqué ? — J’ai passé des heures à regarder des vidéos d’elle pour repérer ça… On aurait dit un sociopathe. — C’est ce que t’es. - Oh, la ferme. On avait dit qu’on laissait nos passés de côté, non ? — Peut-être, mais moi je suis son ami, en plus de bosser pour le capitaine. — Et moi c’est ma belle-sœur. Elle va bientôt sortir. Elle n’a pris qu’un thé en dessert : si ça s’était bien passé, elle aurait au moins commandé un fondant au chocolat. - ils t’on bien brieffés.. - hum.. bon.. j’y vais.. je vais preparer son manteau.. - ok.. je vais chercher la voiture". Diana se lêve, accompagné par l'homme : " Peut-être pourrions-nous poursuivre cette discussion chez moi ? Je n’habite pas très loin… — Je regrette, mon compagnon et mes enfants m’attendent. — Ma femme aussi. Ils ne sont pas à dix minutes près. — Dix minutes ? Vous n’auriez pas grand-chose à me dire. Autant nous épargner ça. — Je suis certain que ce serait suffisant pour vous convaincre. — Comme je vous l’ai expliqué, ce n’est pas moi qu’il faut convaincre. — Allons… ne vous faites pas prier." Diana ne répond pas. Son garde du corps apparait, tenant son manteau.: " Vous avez passé une bonne soirée, mademoiselle ? - trés bonne.. merci Guillaume.." il lui tend son sac à main, et elle sourit à son interlocuteur : " appellez moi demain, je vous promet que mon père aura un moment à vous accorder.. quatnd à moi, je vous remercie pour cette soirée.. très instructive.." elle lui sert la main et demande à Guillaume : " la voiture est prête ? - oui mademoiselle..". Sous le regard glacé du garde du corps, l’homme se contenta de remercier Diana. Ses amis avaient raison : la protégée de Victor était devenue aussi redoutable en affaires que lui... Plus aucune trace de naïveté. Diana souffle à son beau-frère : " Excellent timing… — Merci, mademoiselle" Il lui ouvre la portière et s’installe à ses côtés. Elle ôte ses talons avec un soupir.: "Oh, bon sang ! Quel connard… Il n’est pas près de signer avec Victor. Dites-moi, vous deux… j’ai vraiment un accent populaire ?" Lynx regarde dans le rétroviseur : " hein..? C'est quoi un accent populaire ? - j'imagine qu'il a voulut dire un accent de bouseux... je devrais peut être parler comme une Parisienne.." les deux amis imitent l'accent snob. Elle se tourne vers son beau-frère : " trouve moi un.. specialiste de la diction.. demain.. je veux en avoir le coeur net.. - je le note.. - Victor revient bientôt.." elle lui murmure..: " tout est prêt ? - oui.. - je suis stréssée.. les gars ne se doutent de rien ? - non.. je ne crois pas.. - parfait... tient.." elle lui tend un enregistreur, comme ceux utilisés par les personnes malvoyantes pour enregistrer les choses importantes..: " c'est la discussion de ce soir.. vois si il y a des choses intéressant.." il acquiesce.. et elle étouffe un baillement..: " je suis épuisée.. reveille moi quand on arrive..." elle s'endort sur son épaule et il sort de la portiere, un plaid pour la couvrir. Cela faisait plusieurs mois qu’il travaillait pour elle. L’entraînement avait été rude : les hommes de Victor ne l’avaient pas ménagé. Self-défense, réveils à l’aube, psychologie, tests, bonnes manières, camouflage… Diana était imprévisible, mais il s’en sortait bien. Grâce à elle, il voyait son fils, et ses rapports avec son père adoptif étaient redevenus sereins. Il ne vivait plus chez lui et lui avait pardonné. En réalité, il n’en avait jamais voulu ni à lui, ni à William, ni même à Victor… seulement à son géniteur. son travail était une chance.. et il ne devait pas tout faire rater.. il réveille sa patronne quand ils entrent dans la cour du manoir..: " nous sommes arrivés.." elle se réveille en sursaut et remet ses chaussures..: " j'espere qu'Angy est couchée.. sois prêt pour sept heures demain matin.. devant la maison - j'y serais.. - l'enregistrement c'est pas obligé pour demain, ne te couches pas trop tard.." il sourit et acquiesce. Elle entre sur la pointe des pieds, mais sourit aussitôt : Angelina ne dort pas et s’amuse à faire tourner son père en bourrique. Il a retiré sa prothèse et se déplace en fauteuil, tandis que Liam parle aux deux pigeons sortis de la volière. Diana enlève son manteau et attrape la fillette : "Il est très tard, ma belette. — Maman… — N’essaie pas le mot magique, ça ne marchera pas." Elle embrasse son compagnon : " Hello, Darling. — Tu es rentrés tard ? — Il y a deux heures...Je m’entraînais avec le commissaire. Je pensais les enfants couchés, mais visiblement, ils m’attendaient. Et toi, ta soirée ? - j'ai un accent populaire.. mais apparement, ça lui plaisait, il m'a proposé d'aller chez lui pour me convaincre en dix minutes.. - le temps c'est de l'argent .. - on dirait Victor.. Liam ? Cheri c'est l'heure d'aller au lit.. remet les dans la voliere.. J'espère qu'il n'y a pas de bêtises.. - no mom.. ils sont propres, ils sont sur une alèse - c'est bien chéri.." le petit embrasse les deux oiseaux sur la tête.. Mister Birdy, le pigeon unijambiste était toujours avec eux.. Liam l'avait trouvé au parc de la ville pendant le coma de William.. et il était allé jusqu'à le cacher dans son sac pour le soigner, car il se faisait parfois attaquer par son groupe.. il l'adorait car il n'avait qu'une patte, comme son pere.. puisque ça l'aidait à accepter l'amputation du capitaine, ils avaient accepté de le garder quelques temps.. puis, Simon avait trouvé une tourterelle qui était entrée dans le commissariat completement affollé.. baptisée Miss Sissi, l'oiselle n'était plus repartit non plus.. Diana avait essayé de la relacher mais elle restait blottit dans ses mains.. ou s'envolait un mêtre avant de revenir en roucoulant.. depuis, ils vivaient une vie paisible, et Liam esperait qu'ils fassent des bébés.. il ferme la cage et se lave les mains avant d'aller embrasser sa mere : " voila.. mes mains sont propres.. ils rentrent quand papy et mamie ? - dans quelques jours.. dans cinq dodos.. - c'est long.. ils me manquent trop ! - je sais.. mais mamie a beaucoup souffert avec sa maladie, elle devait se changer les idées, et se reposer beaucoup.. papy aussi.. - tu crois qu'ils se souviennent de moi ? - mais bien sûr chéri... Ils t'on envoyé plusieurs cartes.. tu leur manque aussi.. allez.. si tu veux pouvoir veiller tard pour leur retour, il faut que tu prennes des forces.. - tu es belle mom, je t'aime - c'est gentil, moi aussi je t'aime mon grand petit garçon.." il embrasse aussi son pere et Angy avant de monter, suivit par Diana et la fillette. La jeune mere se retourne : " quand à toi daddy.. ne bouge pas d'une roulette..". Il sourit et patiente.. quand sa compagne redescend, elle éteint les lumieres, et allume seulement une petite lampe.. William entend une chanson en bruit de fond.. il regarde avec interet, sa future femme lui faire un streap tease trés glamour.. soudainement.. il n'avait plus du tout mal à sa jambe.. Le lendemain, le couple depose ensemble les enfants à la crêche et à l'école.. Le capitaine avait encore du mal à supporter les regards plus ou moins discrets en direction de sa jambe.. Liam les embrasse et trottine vers Jules, son copain.. Blake sourit.. heureux de voir son fils franchir les grilles.. la premiere fois qu'il était revenue ici.. il avait faillit faire une crise d'angoisse, et avait cauchemardé plusieurs jours.. revoyant la voiture qui le percutait.. Il se replonge quelques mois en arrière. Le chauffard n’était autre que son demi-frère. Il avait appris que le père de Victor, avait engendré plusieurs enfants, par des dons de sperme plus ou moins forcés. Cela avait donné naissance à de nombreux demi-frères en plus de Daniel, le fils issu d’un inceste avec sa propre sœur ; Gregory, le bâtard jamais reconnu ; Victor, l’unique fils légitime… et lui-même. Il y avait aussi Guillaume, lui, il était déjà au courant qu'ils étaient demis frères car ils pensaient avoir le même père, mais ce n'était qu'un père adoptif... Loic, un ancien policier municipal, Aurélien, un psychologue ainsi que le chauffard — l’ex-mari de la nièce de Cathé. Un avocat prétentieux, mari v*****t. Ce jour-là, il avait tué sa maîtresse, présente dans la voiture lors de l’accident, puis tenté d’assassiner sa femme et sa petite fille. La fillette, Victoire, n’était d’ailleurs pas de lui, bien qu’il l’ait reconnue. Il était mort. Le psychologue lui avait tiré dessus, convaincu qu’il s’apprêtait à s’en prendre à Diana. .. leur pere voulait que sa compagne fasse des heritiers avec l'un de ses enfants.. lui aussi était mort.. Il avait poignardé Victor avec le couteau que Gregory lui avait planté dans le ventre.. Le garde du corps du commissaire, l'avait abattu d'une balle en plein cœur, pour protéger son patron. Quant à Gregory.. apres avoir discuté une derniere fois avec Diana.. il s'était suicidé.. presque devant elle.. le choc avait été terrible.. ses deux tortionnaires n'avait pas payer leurs crimes.. désormais.. Guillaume, qui n'étais pas vraiment coupable de quoi que se soit, car il avait essayé de les avertir et de protéger sa belle soeur, travaillait pour elle.. Loïc, à qui Diana avait régler son compte à coups de poings pour avoir tenté de la v****r, était en prison, le psy également.. une main sur son bras le fait revenir à lui..: " Angel..? On y va.. - yes..". Il l'embrasse sur les lêvres, et rejoignent leur voitures. Ils entrent au commissariat où le capitaine rejoint ses collegues préfèrés.. Alexis, son cousin et desormais neveu.. par un hazard étrange, leurs deux meres étaient cousines, et comme il était le fils de Victor et lui son demi frere.. ça n'avait rien changé à leur relation.. ils étaient comme des fréres, car ils n'avaient que deux ans d'écart.. Simon, son lieutenant, qui était son beau frere, car il était le demi frere de Diana.. par leur pere.. c'était aussi le pere biologique d'Angelina.. sa femme était morte en couche, et n'avait même pas pu tenir le bébé dans ses bras.. Simon avait été dévasté.. et il ne voulait pas être pere.. il avait donc declaré sa fille sous le nom de William.. et sa compagne avait adopté sa nièce, de façon pléniere.. Blake avait tout de suite aimé l'enfant.. des qu'il l'avait vu.. il avait sentit un lien entre eux.. Jordan, était un jeune brigadier, qui ressemblait parfois un peu trop à Alexis.. c'était un excellent informaticien.. capable de tirer des informations d'un portable recalcitrant ou de n'importe quel ordinateur capricieux.. Diana s'empresse de monter à l'étage, et frappe à la porte.. le remplaçant de Victor l'autorise à entrer. Luc Gineste était amputé des deux jambes.. il était à l'époque lieutenant, et grâce à sa volonté de fer, il avait réussit à monter les échelons.. Victor lui avait demandé de venir le remplacer pendant son congé, pour aider le capitaine à remonter la pente.. Luc lui sourit : " bonjour Diana.. j'ai bien eu ton message.. que puis je pour toi..? - hé bien.. j'ai eu un diner hier soir, avec un potentiel futur client.. mais.. quelque chose me chiffonne.. j'ai l'impression d'avoir déjà vu son nom dans.. heu.." elle chuchote : "dans l'ordinateur de vous savez qui.. - tu sais qu'il n'est pas là.. il ne peut pas t'entendre.. - croyez moi.. Victor sait toujours tout.. les murs ont des oreilles.. - oui.. il parait.. et ses oreilles seraient entourées par des boucles rousses..." elle rougit.. - oui heu... bref.. du coup.. je me demandais si vous pouviez regarder... vite fait.. voir si c'est un dangereux arnaqueur ou pas.. - je vois.. he bien.. je peux faire ça oui.. dis moi son nom..? - Jean-Henry Villaire.. - voyons voir.. tu veux un café ? - non merci.. - je ne trouve rien pour l'instant.. tu veux que je me renseigne un peu plus ? - vous feriez ça ?! - tu m'as étais d'une grande aide ces derniers mois, c'est normal, je peux voir si son nom apparait dans les fichiers pour autres soucis.. je n'ai rien dans les fraudes.. - je ne le sens pas.. alors j'aimerais vraiment bien m'assurer qu'il est clean.. Victor et Cathe me font confiance, je ne le laisserais pas s'associer avec un "vieil ami" douteux.. et machiste avec ça.." il grimace : " je vois le genre.. rien dans les autres fichiers à premiere vue.. je suis sur que Victor saura se renseigner d'avantage, il rentre dans quelques jours, fait le patienter - moui.. dites... est ce que William va bien..? Enfin... au travail... - il s'en sort trés bien.. ton demi-frère le motive beaucoup à se depasser.. à sa façon.. - il ne se fait pas... moquer...? - rassures toi, tout le monde l'appreçit.. et puis, je suis intraitable sur le harcèlement.. William a tout ce qu'il faut pour devenir un excellent commissaire.. et toi..? Tu n'as jamais pensé à devenir gardienne de la paix ? Tu serais une bonne poliçiere.. - ho.. non je ne pense pas.. je suis myope comme une taupe.. je vise tres mal, et j'ai un trouble de l'opposition.. et je prend tout, trop à coeur.. et je suis trop gentille.. et puis.. je devrais travailler avec Simon.. se serait affreux.. - pourtant tu es très courageuse.. et tu te défend tres bien - je préfère m'occuper des enfants et des affaires de Victor.. je suis bien plus tranquille.." elle se lève : " merci beaucoup en tout cas.. je ne vous derange pas plus longtemps.. - tu ne me dérange pas.. ne déconcentre pas trop William si tu restes un peu.. - moi ? C'est pas mon genre...". Elle redescend et plisse les yeux.. Son compagnon est entouré de collègues féminines : sportives, grandes, sublimes. Diana descend les marches et se glisse entre Alex et Simon. " Salut, chat... — Pas maintenant, j’ai un truc à régler." Elle s’approche du groupe. Une jolie blonde papillonne des cils : " C’est quoi ton secret, William, pour être aussi canon avec une seule jambe ? — Aucun secret. " Une autre enchaîne, admirative : "Tu n’as pas mal ? Je peux te masser si tu veux. — Ça ira. — Et comment fais-tu pour être aussi frais avec deux enfants ?" Diana s’accroche à son bras et sourit : " Très simple. C’est moi qui me lève quand ils pleurent." Elle soupire en déboutonnant légèrement son chemisier. "Pff… il fait chaud, non ?" Elle l’embrasse sur la joue et glisse un stylo hors de sa poche. Elle le laisse tomber. " Oups… je suis maladroite. Ne bouge pas." Elle se penche. Le capitaine rougit. Son pantalon de tailleur épouse parfaitement ses formes — il les connaît, pourtant cet angle est… troublant. Elle se redresse, replace une mèche derrière son oreille, puis glisse la main dans sa chemise pour en sortir un autre stylo, un sourire aux lèvres. "Je t’emprunte ça...Je vais peut-être en prendre un autre… j’hésite. Tu en as beaucoup trop. Ils marchent tous, au moins ? — Heu… oui." Elle attrape sa cravate et sourit aux policières. "Excusez-moi, je vous l’emprunte. Il faut vérifier… Imaginez qu’il tombe à court d’encre. Elle se penche vers lui et murmure : "Ce serait… terrible." Son regard glisse vers son décolleté. Il rougit encore. "Oui…" Elle le tire par la cravate ; il la suit sans protester. Simon et Alexis rejoignent les collègues. Le lieutenant grimace. "Merci, hein… On devait interroger un type. Maintenant, je vais devoir attendre qu’il ait fini de faire des trucs avec ma petite sœur. Le major sourit. " L’écoutez pas. Il croit encore qu’ils font que le missionnaire. Si vous voulez draguer quelqu’un… moi, je suis dispo." La blonde fronce les sourcils. " T’es pas en couple, toi ? — Si. On est ouverts." La plus petite sourit : " Et c’est qui ? — Mystère. — Une collègue… ou un collègue ? - peut être que si on sort un de ses quatre, je te dirais...". Simon lui colle une claque derrière la nuque. " Ferme-la. Va bosser plutôt ! Et vous, vous n’avez rien à faire ? À part draguer vos supérieurs ?" Les policières s’exécutent aussitôt. Garrel murmure à Alexis : "Y a ton mec à trois heures. Joue pas au joli cœur." Alexis se retourne et s’avance vers Maître Verniers. " Bonjour, Maître. Vous venez voir un client ? — Je cherche Diana. — Elle est… avec Will. Dans le bureau. En train de faire des trucs… - Encore ?! Mais ils ne font que ça… — Ils font ce que font les couples normaux. — C’est un reproche ?" Il hausse les épaules. " Ils ne vont pas tarder. Un café ? — Non merci. Je ne voudrais pas te déranger, t’avais l’air très occupé…" Alex soupire et rejoint Garrel, déjà agacé. "Alors ? Ils ont bientôt fini de se culbuter, ces deux-là ?" Quelques instants plus tard, le couple sort du bureau. Diana s’éloigne avec Charles. Blake la regarde partir, sourire béat. "Wah… je sais pas ce qu’il s’est passé, mais... — Je ne veux rien savoir de ce que mon chaton t’a fait, espèce de pervers, ! " le coupe son beau-frère.I" il le prend par le bras : " allez on a du taff !". Au restaurant, Charles et sa demi soeur trinquent : " bravo Roussy.. à ta premiere réussite.. - merci.. mais c'était vraiment trop simple.. j'espere que je n'aurais pas que des disparitions de chiens.. - il faut commençer petit.. j'ai une cliente qui va surement te contacter.. une affaire d'adultere - c'est vrai..!? - je fait marcher le bouche à oreilles.. il faut plus de publicitées sur les reseaux.. - je suis d'accord.. Guillaume s'occuper de trouver quelqu'un - et ton affaire de couverture...? - ça marche tres bien.. j'ai la classe de Liam demain.. avec les pestes habituelles comme accompagnatrices.. - tu as l'air ravit... - elles me juge.. leurs enfants disent a Liam qu'il est riche.. que son papy n'est pas mon papa.. que son papa n'a qu'une jambe.. entre autre.. - defends toi Roussy... te laisses pas faire par une b***e de jalouses.. t'as tabassé un mec, c'est pas des greluches qui vont te faire peur.. - je sais..". Elle papote avec son demi-frère pendant le reste du repas. Ils retrouvent Guillaume à l'exterieur, et l'avocat embrasse sa soeur : " appelle moi si tu as besoin.. et encore félicitation..". Ils s'enlacent et elle part vers la crêche, suivit par son garde du corps. La difference était flagrante.. il avait pris un peu de muscles, et il avait un air renfrogné qui tenait éloigné n'importe qui.. sa tenue était sombre, mais à la difference des hommes de Victor qui étaient en costumes, ou de Lynx qui était... fidele à lui même.. William ne voulant pas lui imposer une tenue. Guillaume avait un t shirt noir, à manches courtes ou longues, un jean ou un pantalon noir, et des chaussures passes partout.. suivant les circonstances, il mettait une veste de tailleur, ou un simple blouson.. aujourd'hui c'était le blouson.. il marchait derriere elle, les yeux sur son telephone, comme si ils ne se connaissaient pas... mais pret à intervenir si quelqu'un importunait sa patronne... quand elle sort de la crêche avec Angelina, Diana sourit : " regarde qui est là ma belette.. c'est tonton..." elle lui tend le petit sac : " tient.. - serieux..? C'est un sac de fille.. - tu contestes mes ordres..? - non mademoiselle.. - si tu preferes, tu peux la porter elle.. mais elle est plus lourde.." elle embrasse sa fille : " allons chercher Liam mon coeur.. il a un joli sac de garçon, lui.. tonton seras surement moins grognons.. ". Il ne dit rien, malgres le sourire moqueur de la jeune femme.. elle le testait encore regulierement.. et il s'y pliait de bonne grâçe.. même quand il devait garder la petite terreur blonde qui le regardait toujours en fronçant les sourçils.. devant l'école, il n'était plus que garde du corps.. il redevenait le pere de Tom.. et ils étaient juste, un beau frere et une belle soeur qui venaient ensemble, chercher leurs enfants.. Angy tend ses bras à son oncle qui l'a prend.. puis les retends à sa mere... avant de retourner dans ceux de Guillaume.. Diana tend les bras à son fils : " ça va cheri ? - yes mom... - c'est un petit "yes" ça.. - y'a un Clara qui a dit que tu étais une allumette ! Je lui ai dit qu'elle était mechante ! Je l'aime plus ! - je vois.. hé bien.. on s'en fiche de ce que dis Clara.." elle se redresse et Liam fait coucou à Jules. Diana marmonne à Guillaume : " c'est sa mère l'allumette ! La derniere fois, elle minaudait devant Will... - mademoiselle veux que je lui parle..? - tentant.." elle recupere Angy car Tom arrive.. il embrasse ses cousins et sa tante, puis fait un signe à son pere : " salut papa.. - ça va mon grand ? - oui.. tata ? On va chez toi ? - oui, enfin au manoir, je dois finir de tout preparer pour le retour de Victor et Catherine - cool.. tu viens Liam ?" Le petit prend la main du grand et Angy cris.. Diana la depose au sol et les deux garçons lui prennent la main.. l'ancien policier soupire... sa patronne comprend..: " laisse lui du temps...". Au manoir, ils prennent le goûter porté par Gustave, le majordome.. il avait prévu les gâteaux favoris des enfants, et ceux des adultes.. Guillaume était un De Saint Martin.. non officiel.. mais bon.. il le considérait comme Daniel.. avec le minimum de respect. Fenrir aspirait les miettes tomber au sol.. Les enfants jouent ensemble, sous la surveillance de la nounou.. la jeune mere chuchote à son employé : " bon.. je vais dans le bureau de "tu sais qui".. pour chercher sur.. le truc.. - si mademoiselle a besoin d'aide.. - non, profite de Tom..". Elle file dans les couloirs, et Gustave revient parler à la baby sitter : " n'oubliez pas de preparer les enfants pour le diner avec Monsieur et Madame ce soir.. - bien sur.." Guillaume fronce les sourcils..: "Ce soir ?! Ils ne reviennent pas ce week-end ?" Le majordome leve les yeux au ciel. "C’est une surprise, monsieur… pour mademoiselle. — Merde… ils arrivent dans combien de temps ?! — Ils sont dans la cour. — Merde !" Liam lui tire la manche. "Tu dois donner deux euros pour la tirelire à gros mots, tonton." Il sort deux pièces de sa poche et se précipite à la poursuite de sa patronne. Si Victor la trouvait en train de fouiller dans son bureau, les retrouvailles seraient houleuses. Il court et l’arrête juste avant qu’elle n’entre. "Mademoiselle ! — Quoi ?! — Ils rentrent plus tôt… pour vous faire une surprise ! — Hein ? Qui ? — À votre avis… — Oh non !" Elle referme la porte à clé, glisse le double dans sa chaussure, puis inspire profondément " Ok ! Je reste calme… tout est normal… allons dans mon bureau ! Vite ! » Ils se dépêchent, entendant, depuis l’étage, les cris surexcités des enfants. Essoufflée, elle s’assoit sur sa chaise juste au moment où Victor passe la porte. Elle fait mine d’être surprise. "Co… commissaire ?!…" Elle se lève, et il la serre dans ses bras. "Mon ange… tu m’as manqué ! — Mais… ? Vous êtes déjà là ? Vous êtes rentrés plus tôt ? — Notre fille adorée nous a beaucoup trop manqué…" Elle se dégage et grimace. "Vous avez bronzé… c’est injuste. Où est Cathe ? — Au salon avec les enfants. Laisse-moi te regarder…" Elle lève les yeux au ciel. " Vous êtes partis quatre mois… je n’ai pas grandi depuis, vous savez. — En hauteur, peut-être pas, en effet… — Hé !? Je n’ai pas grossi non plus !" Il rit et tapote sa joue. "Je plaisante, trésor… tu es toujours aussi belle. Ta moue de canard m’avait manqué. — Vous m’agacez déjà, père… J’étais en plein travail." Il sourit et fait un signe de tête en direction de son demi-frère. "Tu n’as qu’à me faire mettre à la porte par ton garde du corps… — Ne me tentez pas… je pourrais le faire. Mais bon… peut-être que vous m’avez un peu manqué, vous aussi. — Redis-moi ça ? J’ai mal entendu… — Vous avez vieilli à ce point en quatre mois ?" Il l’attire dans ses bras. " Cathe a très hâte de te voir… viens. Laisse donc ton travail. — Vous auriez pu prévenir que vous rentreriez plus tôt. — Ce n’aurait plus été une surprise… à moins que tu comptais manigancer quelque chose ? — Guillaume ? Est-ce que je manigançais quelque chose ? - non Mademoiselle.. -Ça vous aurait plu qu’il dise oui, n’est-ce pas ? Désolée de vous décevoir…" Il l’embrasse sur la tête. "Disons que tes… manigances m’ont manqué aussi. — Je n’ai fait aucune manigance. Figurez-vous que je n’en ai pas eu le temps… et je ne l’ai toujours pas. — Ton entreprise d’écolos est si prenante que ça ?" Elle soupire. " Vous n’êtes pas censé me soutenir comme un bon père le ferait ? Votre thérapie n’a pas l’air d’avoir fonctionné…" Ils descendent les escaliers, et le comte sourit. " Ma thérapie a été très efficace." Liam sort du salon et court dans les bras de son grand-père d’adoption. " Papy !! Tu m’as tellement manqué !!" Il l’attrape et l’embrasse sur les joues. " Toi aussi, trésor… tu as grandi ? — Two centimetres ! — Two ? Good." Ils entrent dans le salon, et Angelina trottine jusqu’à lui… avant de le mordre au mollet. Il la soulève d’un bras et l’embrasse. " Mon petit démon… tu m’as manqué. — Nan…" Diana saute au cou de sa mère adoptive, qui la serre contre elle. "Ma chérie ! Tu m’as tellement manqué… — Vous aussi, mère. Vous allez bien ? — Ne t’inquiète pas : plus de cellules cancéreuses. Et je suis prête à reprendre mes affaires. — Vous êtes magnifique…" Catherine avait repris un peu de poids — pas autant qu’avant, mais ses formes étaient plus marquées que pendant sa maladie. Ses cheveux avaient un peu repoussé, et elle avait mis des rajouts pour retrouver ses longueurs et ses boucles brunes qui faisaient son charme. Son bronzage lui donnait une mine resplendissante et surtout… " Vous… vous avez refait votre… ?" Elle sourit et acquiesce. " Oui. Nouveau départ, nouveau sein. — Il est vraiment bien fait… même si j’aimais bien votre ancien look, avec les costumes. — Je t’avoue que moi aussi. Je compte bien le garder pour certaines occasions…" Elle l’embrasse sur le front et sourit. " Tu as bonne mine, trésor… Il paraît que William y serait pour quelque chose… ? — Peut-être…"