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3056 Words
~ Nausica ~ - Où va-t-on ?  - à la maison. Me répond Hayden dans le micro devant sa bouche. - je n'ai pas de maison. Je réponds en appuyant le casque sur mes oreilles pour écouter ces réponses. - tu en auras une, bientôt.  Je me laisse retomber sur le siège de l'hélicoptère et regarde le paysage au contre-bas défilé. On vole de nuit et les lumières qui resplendissent au loin me donnent envie de bouger.  - c'est quoi là-bas ? - New-York.  Je me colle contre la vitre et admire cette ville de lumière. Enfin, admirer, façon de parler. Quand enfin l'hélicoptère entame sa descente, je me redresse exciter.  - Il s'arrête sur ce building ? Je demande.  - Ouais... pourquoi ?  - ok. J'ouvre la porte de l'hélicoptère, me dégage du casque et du micro rapidement et me jette dans le vide avant qu'Hayden réagisse.  Quand Hayden descend de l'hélicoptère une fois atterri, il me regarde avec des gros yeux choqués et furieux.  - Ne fais plus jamais ça, ok.  - je m'en fous de ce que tu me dis, tu sais ça ?  Je le vois ruminé puis ce retourné vers l'hélicoptère qui redémarre. Mes cheveux volent dans mon dos à cause des hélices qui continue à tourner et à prendre de la vitesse. Il me prend ensuite par l'épaule pour me guider jusqu'à la porte tandis que des hommes en noir nous ouvrent devant nous et me fais avancer dans des escaliers. Nous débouchons quelques minutes plus tard dans une grande pièce où, encore, des hommes en noir garde les portes.  - Nausica, te voici au siège des Hederas ! - Je vais rencontrer le créateur ?  Hayden éclate d'un grand rire qui me laisse soudain perplexe. J'ai envie de lui mettre une tarte. - personne ne rencontre jamais le créateur.  - pourquoi ? - c'est comme ça, point barre. Dit-il d'un ton dur pour m'inciter a ne pas répondre. - je veux le voir. Dis-je méchamment pour lui montrer que je n'ai pas peur de lui. - il ne se montre jamais, il ne le veut pas. Dit-il ensuite énerver. - il a quelque chose à cacher ?  - Nausica, notre créateur est à la tête d'une grande organisation illégale, des choses a caché il en a des tas.  Je regarde une secrétaire taper sur un clavier sans interruption et retrousse les lèvres dégouter.  - il embauche des humains ?  - il faut bien qu'il y est quelqu'un pour la paperasse et les choses que personne ne veut faire... Mais je t'avoue que ça ne me plait pas non plus. Me chuchote t-il ensuite. Je crois même que ce sont des humains qui veulent devenir comme nous. Rajoute-il. En passant devant la secrétaire en question, je la vois lever les yeux vers moi et me regarder avec admiration.  - pauvre humaine. Dis-je entre mes dents.  Nous tournons à droite dans un autre couloir puis Hayden pose son doigt sur un écran électronique. Une porte s'ouvre en coulissant une seconde plus tard. Il s'assied de suite derrière un bureau et avant qu'il me fasse signe de m'assoir à mon tour, je m'installe et pose mes pieds sur la table.  - ok...  Je souris d'un air sarcastique et il fronce les sourcils.  - c'est ton bureau ?  - ouais...  - pas mal, mais j'ai vu mieux.  Il lève les yeux au ciel et ouvre un tiroir. J'en profite pour regarder ce qui traine sur son bureau, un bol de cacahouète, des dossiers, des feuilles volantes, des stylos, des crayons bien taillés et une statuette qui, j'imagine, représente le créateur. C'est moche. ça ne me plaît pas. Je passe ma main derrière et la fais tomber au sol. Elle se brise en mille morceaux.  - Oups. Dis-je d'un ton ironique.  Si Hayden pouvait cracher de la fumée par le nez, il y aurait un nuage énorme dans cette pièce.  - alors... voici les clés de ton appartement, l'adresse est marquer sur ce bout de carton. Me dit-il en me montrant une étiquette à la clef. Les clefs de ta voiture. Dit-il ensuite en bougeant le trousseau. Cette clef est pour la cave et celle-là, le parking.  Je lui arrache tout des mains et regarde les clefs une à une.  - tes papiers, ta carte d'identité, la carte grise, ton permis de conduire, ton téléphone... dit-il en posant un iPhone. C'est tout à toi, bien sûr si tu acceptes de travailler pour le créateur.  - j'accepte. Dis je en lançant les clefs en l'air puis en les rattrapant.  - bien. Dit-il en ouvrant un dossier. Il va falloir signer quelque paperasse. Dit-il d'un ton ennuyé.  Il me lance un stylo que je rattrape au vol et me montre du doigt chaque feuille où je dois signer.  - voilà, déjà une bonne chose de faites. Tu remarqueras qu'entre expériences d'Hedera nous portons tous une cape noir à capuche pour nous dissimuler de la race inférieur, les humains. La tienne est ici. Me dit-il en me tendant une cape noir plier.  - pourquoi doit-on se dissimuler d'eux ?  - un jour se serons eux qui se dissimulerons de nous. Je te le promets. dit-il avec un sourire de psychopathe sur le visage. - on dirait un psychopathe... dis-je d'un ton neutre.  - mais nous sommes tous des psychopathes chère Nausica. Je hausse les sourcilles et engloutis une poignée de cacahouète qui traine sur son bureau. Il me regarde engouffrer la grosse poignet et ce ressaisit pour reprendre.  - t'es missions, tu les recevras sur ton ordinateur, chez toi. Dans ton appartement. Ou dans ta voiture sur le tableau de bord. Tu choisiras parmi celles que tu veux et tu seras payé en conséquence. Plus elle est importante, plus tu es payé. Normal. Certaines peuvent être à des milliers de kilomètres d'ici, ne t'inquiètent pas, Hedera prend soin de ces expériences, tu auras chambre d'hôtel, repas et chauffeur.  Je reste silencieuse tandis qu'il tourne les pages de son dossier.  - voici ta carte de paiement. A force de faire des missions, tu remarqueras qu'elle aura un plafond illimité. Fais-toi plaisir à ta guise.  Je lui prends la carte des mains et l'examine.  - bien sûr, tu as des armes chez toi. Si elles ne te conviennent pas, fais-le-moi savoir et je te donnerais celle que tu veux.  - il y a quoi ? - la base, arme blanche, arme à feu, mitraillette, 9mn, etc... - je ne connais pas les noms, pour moi c'est, armes, pistolet, couteau...  - je t'apprendrai les noms ne t'inquiète pas.  - je ne m'inquiète pas, t'en que ça marche.  - si tu le désires, tu peux acheter une expérience et en faire ce que tu en veux.  L'envoyer faire des missions, faire le ménage ou ce que tu veux, je m'en fiche.  - pas besoin.  - je vais te faire visiter toutes les boîtes d'Hedera, tu y rencontreras d'autres expériences et je suis sûr que tu vas en reconnaître. Seul ceux qui ont ce tatouage peuvent rentrer. Me dit-il en me montrant le tatouage de lierre à son poignet.  Je regarde le mien puis redresse la tête.  - on s'y éclate, tu vas adorer ta nouvelle vie, j'en suis sur.  - on verra.  - une nouvelle chose... - ouais ?  - ce que tu as faits au Hedera avec le couteau.  Je me souviens de ce moment où j'ai réussi à soulever le couteau avec la force de ma penser.  - le créateur veut s'en servir, tu sais bien le faire ?  - je ne sais même pas comment j'ai réussi à faire ça.  - ok, tous les mercredis après-midi, tu viendras ici et je t'entrainerais.  - pourquoi ? Dis-je déçu. C'est nul.  - c'est une force insoupçonnée Nausica, un don, il faut l'utiliser !  Je lève les yeux au ciel.  - tu n'as d'ailleurs plus le choix, tu as signé. Me dit-il avec un grand sourire. Je lui arrache la feuille des mains et lis le paragraphe. Il m'a trompé et j'ai été bête d'être tombé dedans. En même temps, il n'y a que cette ombre au tableau, je peux faire tout ce qui me plaît en dehors de ça.  - tricheur ! Dis-je énerver. Je serais là, les Mercredis, mais n'attends pas grand-chose de moi.  - on verra bien. ~ Elsa ~ En boule dans mon lit, je respire et renifle bruyamment. Je n'ai plus d'eau pour pleurer, j'ai les yeux secs, d'ailleurs je n'ai même plus envie de pleurer. Mon cerveau réfléchi trop et je n'arrive pas à m'endormir. Tout aller si bien avant que cette peste d'Eve débarque. J'aurais dû voir le coup venir de cette expérience ! Ce chat débile ! Qui tournaient autour de chaque garçon populaire de la Base pour ensuite mettre le grappin sur Taylor. Mon Taylor ! Pourquoi m'a-t-il fait ça ? L'aime t-il vraiment ? ou est-il tomber lui aussi dans un piège ? Mais je les vu sur la photo de Mercedes, ils s'embrassaient et je dirais même avec passion. Je suis dégouté. Malgré toutes les horreurs que l'on ma faite, ce qui me dégoute le plus c'est de repenser à cette f****e photo. Quelle fille naïve je fais... Si seulement j'étais aussi forte que Nausica. Réussir à ne plus rien ressentir. ça ferait tellement du bien d'avoir un vide constant à l'intérieur du cœur. Je ne dois pas penser une chose pareil. Ce n'est pas bien. Plus rien ne serait beau. Il faut que je la retrouve. Ma sœur de cœur.  Je me relève difficilement de mon lit à la Base et m'essuie le visage. J'ai envie de parler à quelqu'un mais il n'y a plus personne que je connais. Taylor, Nausica, Shae. Elle va me manquer. Une larme rescapée se hisse sur le coin de mon œil et glisse ensuite doucement sur ma joue. Preuve de mes émotions qui me  traverse H24. Je la laisse faire son chemin. Je soupire, me place devant mon miroir. Je suis désespéré face à mon reflet, j'ai un œil au beurre noir et un gros pansement hideux sur le nez. Je ramène mes cheveux blonds en arrière, attache un ruban noir et tourne la tête pour échappé à mon reflet qui me dégoute. Nausica m'a déjà dit que j'étais belle, d'ailleurs, une des rares fois où elle a dit un truc de gentil dans ce monde, mais je ne les jamais vraiment cru, ni compris ce qu'elle trouvé de beau en moi. J'ai un visage trop long, des yeux trop grands. Mais son compliment, si rare m'avait fait tellement plaisir. Il y a du bon en elle. Il y en a toujours eu même si elle ne l'admettrait jamais. Je laisse retomber mes bras d'un air de déprime tandis que quelqu'un toque à ma porte. Tanna ce tiens derrière.  - ça va Elsa ?  - Très bien. Dis-je comme un texte que l'on apprend par cœur.  - je vois ça... - comment ça ?  - tu as juste un peu les yeux bouffis à force d'avoir pleuré.  - j'en ai marre de pleurer. Quand est-il de Nausica ? et les autres ?  - Nous ne savons pas où elle est, pareille pour les autres mais nous avons regardé les vidéos.  - alors ?  Tanna se tait et je vois dans son visage de l'hésitation à m'en parler.  - j'ai eu mal pour toi quand ils t'ont torturé...  - Je sais ce qu'ils m'ont faits à moi, mais Nausica ? Shae ?  - écoute, je ne suis pas sûr que... - tout ça me concerne autant que toutes les personnes qui ce trouvaient là-bas ! Elle baisse le regard et prend son visage dans ses mains pour réfléchir. Sa peau auburn contraste avec ses cheveux noirs relevés derrière son dos. - Shae a été torturer par Mercedes, Nausica à essayer de l'arrêter.  - J'ai toujours su qu'il y a du bon en elle.  Elle soupire et j'ai envie de la secouer.  - Nausica à essayer de sauver également... une personne du nom d'Isabelle Grimaldy... elle t'en avait parlé ?  - Je me souviens qu'un jour, elle a essayé de me dire qu'elle voulait aller sauver sa mère, mais je ne les pas écouter tellement c'était absurde... je regrette. dis-je en m'asseyant sur mon lit.  - tu n'as pas à le regretter, tu as un esprit sage. Si elle t'aurait écouté, rien de tout cela ne serait arriver.  - vous connaissez maintenant Nausica, quand elle a une idée derrière la tête, elle ne l'a pas au... - oui, je sais, je sais.  - alors, elle la retrouvé ?  - sa mère ne l'a pas reconnu.  Voyant mon visage d'étonnement, elle rajoute.  - comme vous, elle est devenu amnésique en sortant de la cryogénisation.  C'est tellement évident que je me demande comment on a pu passer à coter sans y penser. - Ensuite, pour la guérir du poison qui coulait dans ces veines , Mercedes lui a donné une seringue avec un antidote dedans.  - oui, je me souviens de ce moment, j'étais là.  - d'accord.  - il y avait quoi dedans ? C'était quoi comme antidote ? Tanna soupire encore une fois en me regardant.  - c'était une seringue d'ADN, son ADN.  - elle est dragon de komodo, elle me l'avait dit.  - mais pas que de ça.  - quoi d'autre ?  - également tigre, mais à ce que j'ai compris, il lui on rajouter une dose d'Alien avec cette seringue.  - Alien ? Ça existe ça ?  - évidemment... nous sommes dans une zone 51 ici, tu crois qu'il n'y a que vous qui êtes anormal dans ce monde ? Il n'y a pas que Hedera qui joue avec la science et la génétique, il y en a d'autres... mais le problème d'Hedera, c'est qu'il s'attaque aux humains. Donc, ils sont en tête de liste pour les arrêter.  J'encaisse le coup pour le monde qui m'entoure et pense à Nausica. Je comprends mieux certaines choses à son sujet.  - et pour Nausica ? C'est grave ?  - nous n'en savons rien... Mais j'ai bien peur que ce soit cette ADN qui la contrôle plus que les autres.  - donc vous pensez qu'elle va redevenir comme avant... Sans émotions... Difficile à contrôler et a attraper... - c'est exact. Dit-elle en acquiesçant.  Je baisse la tête, tirailler par mes penser quand elle reprend : - Nous allons partirent a leur recherche, Nausica, Taylor, Ares et les autres... Elsa, je veux que tu restes ici, ne t'échappe pas.  - je ne suis pas aussi doué que Nausica pour m'échapper, mais si vous partez d'ici pour aller les chercher, je veux venir aussi.  - on ne peut pas.  - tu n'arriveras pas à m'en empêcher.  Elle me sourit tristement et m'embrasse sur le front.  - désoler Elsa, prend soin de toi.  Je la regarde partir et d'un accès de colère envoie ma table de chevet à travers la pièce.  J'en ai marre de pleurer et de ne rien faire pour améliorer la situation. J'en ai marre de croire au prince charmant et à la vie parfaite. S'ils ne veulent pas de moi, t'en pis, je partirais de mon côté, mais d'abord, je vais m'incruster comme passager clandestin. Je m'engage dans les couloirs et sort dans le parc de la Base. Je vois Tanna rentrer dans le Dome et la suit discrètement jusqu'au bureau de la directrice. Je me colle contre le mur derrière un rideau épais et gris puis écoute leur conversation.  - J'ai mis au courant mon élève que nous allions partir Eugène.  - Bien.  - Souvenez-vous, une hésitation de votre part et vous êtes rétrogradé, compris ? Dit soudain la voix de la directrice. - compris. Réponds la voix d'Eugene.  J'entends la porte s'ouvrir et les pas partir vers ma gauche. J'attends un moment que la voie soit libre et je me précipite pour les rattraper. Arrivée dans le hall d'entrée, je remarque plusieurs valises et plusieurs armes posées sur le côté prés à être rangé dans la Cadillac jaune d'Eugène garer devant. Un militaire armée surveille les environs. Eugène arrive, prend un sac et l'envoie dans le coffre d'un air énervé. Tanna suit et la tutrice de Mercedes fait de même. Encore là elle ? Je remarque également un mini car noir aux vitres teinté avec des militaires à l'intérieur. Se glisser dans la Cadillac ne va pas être facile... - Partez devant, nous vous rattraperons. Dis soudain Eugène au conducteur du mini car.  Après un signe du conducteur, le mini car s'éloigne doucement jusqu'au portail.  - Soldat, repos. Dit-il ensuite au militaire qui garde les sacs.  Celui-ci fait un signe de la main et descend les escaliers derrière lui.  - comme si on avait besoin de tous ces militaires. Rumine t-il tout seul.  Il claque le coffre et se place sur le capot de sa Cadillac. Tanna s'avance vers lui et s'assied à côté.  - Elle veut que tu remplisses ta mission correctement et elle te force à prendre des militaires avec toi pour te faire surveiller, j'en suis sur.  Ils se regardent et soupirent en même temps.  - On pourra dire que Nausica nous en fait voir de toutes les couleurs.  - heureusement que tu pars avec moi, me retrouver seul avec... Il jette un coup d'œil a la tutrice de Mercedes qui vérifie son sac à main sur la place arrière de la Cadillac.  - je comprends, ne t'inquiète pas. Je profite de ce moment d'émotion pour courir discrètement jusqu'au coffre, l'ouvrir à moitié et me glisser dedans. J'ai peur de claquer celui-ci et alerter tout le monde donc je le pose et m'enfonce en dessous des valises. Les bruits sont étouffés et je prie pour ne pas faire une crise de claustrophobie. Je commence à transpirer et soupire de soulagement quand je sens quelqu'un refermer le coffre, comme il faut, sans me voir. Finalement, je sens la panique me monter quand j'entends le moteur démarrer. Combien de temps je vais rester coincer là-dedans ?  - tu comptes la tuer ?  J'entends distinctement les voix à l'intérieur du véhicule, j'arrête de bouger et écoute.  - tu veux que je fasse quoi d'autre ?  - je ne sais pas...  Il parle tout de même pas de tuer Nausica ? Si ?
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