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MOI : Désolé, je ne t’avais pas reconnu. COUMBA : Je sais. Où vas-tu comme ça ? MOI : A l’hôtel ou dans un appartement meublé. COUMBA : Allez grimpes. Elle ouvrit sa malle afin que je range mon trolley. Je montai ensuite puis elle démarra : COUMBA : Je t’emmène chez moi ! Il y a de la place pour toi et l’avantage c’est qu’aucun membre de la famille ne viendra te faire chier car j’habite dans une zone assez reculée ! MOI : Non Coumba. Ça me gêne, je ne veux surtout pas m’imposer. COUMBA : Si cela me dérangeait crois-moi je ne te l’aurai pas proposé. Et puis mon mari adore avoir un peu de compagnie masculine. MOI : Ah tu es mariée maintenant ? Toutes mes félicitations avec un peu de retard alors. COUMBA : Oui, depuis trois ans maintenant et j’ai même un petit garçon terrible. MOI : Je suis super content pour toi. Merci en tout cas pour tout ! COUMBA : La famille sert à ça. J’ai toujours bien aimé ma cousine car contrairement aux autres, elle était très ouverte d’esprit et c’est une femme vraie. Elle n’a jamais aimé les combines. Elle est directe. Je n’arrêtais pas de demander ce que pouvait contenir l’enveloppe. Une fois chez Coumba, elle m’installa dans une modeste chambre avec salle de bain. Son mari dormait déjà malheureusement. Avant de prendre une douche ou même de me déshabiller, j’ouvris l’enveloppe. J’y trouvai une lettre digne de la « si longue lettre » de Mariama BA. J’avais énormément apprécié l’hospitalité de Coumba. De plus, loger chez elle me permettra de faire des économies. Je pris une bonne douche avant de descendre manger. Elle m’expliqua que son époux était grippé et que ses médicaments le faisait dormir très tôt. Elle se mit à le narguer : COUMBA : Demain tu verras la tête qu’il fera. C’est comme s’il était atteint d’une maladie grave alors qu’il n’a que la grippe. Je me mis à rire. Je pense que cela, nous les hommes, l’avons tous en commun. Nous paniquons facilement lorsqu’on nous tombons malades. Je souhaitai bonne nuit à ma cousine avant de regagner ma chambre. Je fermai la porte, alluma mon PC afin de lire mes mails puis me mit à lire la lettre de ma mère. Dire que son écriture est la seule chose qui me reste d’elle. Mon cœur se mit à battre en voyant ses écritures. Je ne pus retenir mes larmes. Pourquoi ? Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Bon, c’est le moment de commencer à lire : MAMAN : Boubacar, Bouba, mon seul et unique enfant, cela fait pratiquement deux ans que j’essaie de t’écrire une lettre mais j’ignorai par où commencer. Je remplissais les poubelles de ma chambre de brouillon. Boubacar, je te demande pardon du plus profond de mon cœur. Je sais que mes excuses ne valent plus rien à tes yeux, mais je tente quand-même le coup. Je dois m’excuser pour une panoplie de choses mais je commencerai par te demander pardon pour mon implication dans ta relation avec Marième. Je n’avais aucun droit de te priver de l’amour de ta vie. Rien ne justifie mes actes mais je pensais sincèrement bien faire à l’époque. Je déposai la lettre. Elle avait parlé de Marième. Cette femme pour qui j’aurai donné ma vie ; Cette femme que je continue d’aimer profondément. J’ai connu Marième par le biais de Sokhna, la petite sœur de mon ami d’enfance. Comme je trainais très souvent chez mon pote Oumar, il m’avait invité à l’anniversaire de sa petite sœur. Ils lui avaient organisé un dîner avec de la musique et tout. Nous étions tous assis sur la terrasse. Oumar, d’autres potes et moi étions tous assis un peu à l’écart et Sokhna et ses amis étaient de l’autre côté. Elle n’arrêtait pas de faire des va et vient car nombreux étaient ses invités qui ne connaissaient pas la maison. A un moment donné, elle fut fatiguée des allers et retours. Et il faut dire que lorsqu’elle s’absentait, ses invités restaient tout seuls : SOKHNA : Oumar, tu peux aller prendre une de mes amies à la station stp. Le taxi l’y a planté car ils ne cessaient de tourner en rond. OUMAR : Gosse, c’est peut-être ton anniversaire mais honnêtement, j’ai tout sauf envie de sortir. Demandes-lui de prendre un autre taxi et s’il le faut elle te le passe pour être sûr qu’elle ne se perdra pas à nouveau. SOKHNA : NON ! Je ne vais pas lui faire payer doublement le taxi. Elle a déjà eu l’amabilité de se déplacer. Sokhna avait raison sur ce plan. Comme Oumar ne cédait pas, je lui proposai d’aller chercher son ami : MOI : Donne moi son numéro, je vais la récupérer. Sokhna était aux anges. Je la sentis soulagée : SOKHNA : Pourquoi ce n’est pas toi mon grand-frère ? je te remercie Bouba. Elle est à station Total du quartier. Elle me montra le numéro de son amie que je composai puis raccrochai : MOI : Ok parfait. Dis-lui que j’arrive. SOKHNA : D’accord. Elle s’appelle Marième. MOI : Bien noté. Je me dirigeai vers ma voiture puis me rendis à la station. Arrivé là-bas je composai son numéro. Une voix très douce décrocha : MARIEME : Allô ? MOI : Marième, je suis Bouba l’ami de Sokhna. Je suis à la station, en face de la superette. MARIEME : Ok. Je suis dans la superette, je sors. MOI : Parfait, je suis dans une KIA sportage de couleur blanche. Je me mis à fixer la porte de la superette et dès que je vis une femme en sortir, je sortis ma main pour lui faire signe. Elle s’avança vers moi avec un gros sachet. Je fus frappée par sa beauté et sa simplicité. Je lui ouvris la porte côté passager avant de la saluer : MOI : Bonsoir, moi c’est Bouba. Je suis un ami de la famille. MARIEME : Enchantée, moi c’est Marième et je suis une amie de Sokhna. MOI : Ravi de te connaitre. MARIEME : Moi également. Je suis désolée de vous avoir dérangé en tout cas. MOI : Tu peux me tutoyer. C’est moi qui ait proposé de venir te prendre et je n’ai pas regretté. Tu es très jolie. MARIEME : Merci c’est gentil. Arrivés devant chez les Oumar, je lui proposai de lui tenir son sachet qui avait l’air d’être lourd. Elle ne se fit pas prier. Nous montâmes calmement jusqu’à la terrasse où la fête battait son plein. Sokhna courut lui faire un câlin dès qu’elle nous vit arriver puis me remercia une fois de plus. Pendant ce temps, je retournai m’assoir avec les gars. Je n’avais pas arrêté de la fixer. Elle avait quelque chose de différent et j’ignorais ce que c’était. La discussion avec mes potes ne m’intéressait plus. Je voulais la connaitre. Il me vint soudainement une brillante idée. J’avais son numéro non ? Alors pourquoi ne pas la texter. Je sortis mon téléphone et lui écrivis : MOI : Je ne sais pas toi, mais moi je m’ennuie. Je l’observai de loin et je vis qu’elle était en train de sortir son téléphone de son sac. Elle l’avait sûrement senti vibrer. Je la vis sourire puis taper quelque chose : MARIEME : Oui je m’ennuie, surtout que je ne connais que Sokhna et une autre amie Anta, mais elle n’est pas venue seule. Et malheureusement pour moi, Sokhna ne reste pas en place. Elle essaie d’être avec tous ses invités en même temps LOL. Avant même que je ne réponde, Oumar me dit : OUMAR : Mais boy qu’est ce qui se passe ? depuis que tu es revenu tu es calme. MOI : Non même pas. J’attends impatiemment le diner. J’ai la dalle boy. OUMAR : Tu ne penses qu’à manger toi ! Je lui souris puis répondis à Marième : MOI : Ah c’est vrai que c’est chiant ça ! Je te tiens compagnie dans ce cas. MARIEME : Je ne dirai pas non, au moins j’aurai l’air moins ridicule. Les gens se diront : « elle est assise toute seule mais au moins elle discute par message » LOL. MOI : Exactement. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai une folle envie de mieux te connaitre. Tu me le permets ? MARIEME : Hum ah oui ? Tu dis la même chose à toutes les femmes que tu vas récupérer ? MOI : Pas du tout ! MARIEME : Hum, c’est LOUCHE ! En plus d’être jolie, elle est très intelligente. J’aime les femmes qui en ont dans la tête. Après tout, à quoi cela sert d’être jolie si on a pas de bagages intellectuels ? MOI : Parle-moi de toi stp ? MARIEME : Il n’y a pas grand-chose à dire hein. Je mène une existence calme LOL. Je suis d’origine malienne mais je suis née et j’ai grandi au Sénégal. MOI : Je comprends mieux l’origine de ta beauté. MARIEME : LOL, merci. Et toi, qu’est ce qu’il y a à savoir sur toi hormis le fait que tu sois un fils à papa ? MOI ( très amusé) : Qu’est ce qui fait de moi un fils à papa exactement ? MARIEME : Tu conduis une belle voiture et tu te la racontes LOL. MOI : Mme « LOL », arrêtez de juger les gens sans pour autant les connaitre. Il ne faut pas juger un livre par sa couverture. Cette voiture appartenait à mon défunt père et j’en ai tout bonnement hérité. MARIEME : Ow. Je suis désolée hein pour ton père et pour cette conclusion hâtive. MOI : Pas de problème. Je suis habitué à ce que les gens me jugent sans me connaitre. MARIEME : Désormais, je réfléchirai à deux fois avant d’émettre un jugement sur quiconque. Je suis désolée Bouba. MOI : Prouve-moi que tu es vraiment désolée…. MARIEME : En quoi faisant ? MOI : Je te dépose chez toi à la fin de l’anniversaire comme ça on pourra faire plus amplement connaissance, ça te va ? MARIEME : Hum, que va penser ta copine ? Un samedi soir tu déposes une autre femme qu’elle… MOI : C’est une façon bien subtile de vérifier si j’en ai une ou pas. Ah vous les femmes vous êtes tellement compliquées. C’est pas plus simple de poser directement la question ? MARIEME : Rien à voir. Juste pas envie que l’on me menace. MOI : Personne ne le fera. Je suis seul depuis trois mois ! MARIEME : Hum si tu le dis. MOI : Ce que tu aimes dire « hum et LOL » ! MARIEME : On t’a déjà dit que tu es trop direct ? MOI : Est-ce un défaut ? MARIEME : Je ne crois pas LOL. MOI : Donc je marque des points alors. Sinon toi, as-tu un copain ? MARIEME : Oui mais bon, c’est assez compliqué en ce moment ! Trop de prises de tête… MOI : Dans tous les cas, je m’en fous. Je vais quand même tenter ma chance. Je suis sûr que je suis plus intéressant que lui. il ne me fait pas peur en tout cas. MARIEME : Tu es un sacré numéro ! MOI : C’est ce qui me rend d’autant plus charmant ma belle ! MARIEME : LOL. Si je n’avais pas rencontré Marième ce soir-là, je ne serai pas resté à l’anniversaire. J’avais une faim de loup et le diner n’était toujours pas servi. Je n’ai jamais aimé manger tard, encore moins le soir. MOI : Boy, j’ai vraiment faim. Vas voir où en est la bouffe STP. OUMAR : Je parie que c’est prêt et qu’ils sont en train de monter les plats. MOI : Je n’ai vraiment pas besoin de supposition. Descend stp, sinon je vais bouger et aller prendre un truc à manger. OUMAR : Tu es chiant ! attends je descends voir. Tous les autres gars étaient d’accord avec moi. Il se faisait tard et nous mourrions de faim. Oumar descendit puis revint cinq minutes après : OUMAR : J’ai dit à la vieille que tu étais affamé. Ils sont en train d’apporter les plats donc respire ! Cinq minutes après le repas fut servi. Nous avions tellement faim que personne n’avait pipé mot. C’était tellement drôle. C’était chacun pour soi et Dieu pour tous et tout pour le ventre LOL. Après avoir bien mangé et bu de la boisson bien fraiche, nous soufflâmes les bougies de Sokhna. Marième m’avait envoyé un message pour me dire qu’elle comptait rentrer juste après et je lui dis que j’en ferai de même. Une fois qu’on eut manger chacun nos parts de nos gâteaux, je dis au revoir aux gars puis descendit en même temps que Marième sous les regards interrogateurs d’Oumar et de Sokhna. J’entendis Oumar m’appeler mais je fis la sourde oreille car il était hors de question que Marième me file entre les doigts. Je lui ouvris la porte de la voiture : MOI : Merci d’avoir accepté que je te ramène. MARIEME : Merci à toi de me faire économiser le prix du taxi. MOI : Alors, tu habites quel quartier exactement ? MARIEME : J’habite à Yoff, non loin de l’ aéroport. MOI : Ok ça marche. C’est parti ! Direction Yoff. MARIEME : Merci. MOI : Mais je t’en prie. Alors explique-moi pourquoi est-ce compliqué avec ton copain ? MARIEME : C’est compliqué ! MOI : Oui ça j’avais compris, mais ce n’est pas la réponse que je veux entendre hein. MARIEME : Il est trop jaloux et ça m’énerve ! MOI : N’est-ce pas vous les femmes aimaient les hommes jaloux non ? MARIEME : Oui, mais pas de manière exagérée. Tout excès est nuisible ! MOI : Il risque de ne pas être content s’il apprend que je t’ai déposée alors. MARIEME : Je ne suis pas là pour gérer ses états d’âmes ! et j’ai le droit d’avoir des amis après tout. MOI : Je ne suis pas ton ami ! Je veux sortir avec toi. MARIEME : Toi tu es fou ! MOI : Oui, un fou heureux car il a rencontré la perle rare ce soir. Elle éclata de rire. Le trajet jusqu’à chez elle s’était très bien passé. Elle me donna vraiment envie de la revoir. J’étais sous son charme. Ce soir-là, le tombeur tomba même si j’étais loin d’imaginer tout ce qui m’attendait… Ma rencontre avec Marième avait fait de moi un rêveur. En un temps record, je commençai à me projeter dans le futur avec elle et pourtant ce n’était pas du tout mon genre. Après avoir déposé Marième, je rentrai chez moi. Oumar n’avait pas cessé de m’appeler. Connaissant son degré de curiosité, le motif de son appel était pour que je lui explique pourquoi Marième et moi avons quitté l’anniversaire en même temps. Afin d’assouvir sa soif, je le rappelai : MOI : Hey man, désolé. J’étais au volant. OUMAR : Depuis quand fais-tu des cachoteries ? MOI : Comment ça ? OUMAR : Marième et toi ? il y a quoi entre vous ? MOI : Je l’aime bien, elle me plait beaucoup. OUMAR : Je savais que quelque chose te turlupinait durant l’anniversaire ! Tu étais ailleurs. Alors raconte ? MOI : Chi boy, il est tard et je suis fatigué. Je t’expliquerai demain OK ? OUMAR : Tu as intérêt ! Bonne nuit man. MOI : Bonne nuit à toi aussi. Cette nuit-là, je ne pus dormir. C’était incroyable. Le visage angélique de Marième n’avait cessé de me hanter. Je ne suis pas un joli cœur hein, mais cette femme m’avait vraiment fait de l’effet. Le seul hic était le fait qu’elle ait un petit ami. Je lui avais dit que je m’en foutais royalement mais ce n’était pas le cas. Je voulais la revoir, me rapprocher d’elle et même en faire ma petite amie avec l’aide de Dieu. Je n’ai pas baissé les bras. Je voulais qu’elle tombe amoureuse de moi et je me suis donné les moyens pour que cela arrive. J’avais déjà une arme en ma possession. Son petit-ami était jaloux et ne la laissait pas respirer donc au début, je jouais la carte de l’amitié. J’étais l’épaule sur laquelle elle pouvait pleurer et se reposer. Elle se confiait énormément à moi. A chaque fois qu’elle en avait marre et qu’elle avait besoin de changer d’air, je la sortais. J’ai appris à être patient avec elle. J’évitais de dire du mal de son copain. Tout ce que je lui disais c’est que les choses allaient finir par s’arranger. Un beau jour elle m’annonça qu’elle avait murement réfléchi et qu’elle est décidé à rompre de manière définitive avec le zouave qui lui sert de copain. J’essayai de cacher ma joie. Ce n’était pas trop tôt. Je n’ai pas voulu lui faire la cour de suite. J’ai préféré attendre qu’elle panse ses blessures. Je continuai d’être là pour elle jusqu’à un soir où je l’ai emmené au cinéma. Alors que tout le monde était concentré sur le film, j’ai pris le risque de l’embrasser et elle m’a laissé faire. C’est ce jour que notre idylle a commencé… Notre relation est devenue très vite sérieuse. Je n’avais jamais envisagé de me poser mais Marième avait vraiment réussi à changer la donne. Je suis allée jusqu’à la présenter à ma mère et à Nidiaye Amadou. Je n’avais jamais emmené une de mes petits copines à la maison avant elle ; En tout cas jamais en plein jour si vous voyez ce que je veux dire. Marième en fit de même en me présentant à ses parents. Au début, ma mère la traitait plutôt bien. Elle avait vraiment l’air de l’apprécier. Tous les jours à ma descente avant de rentrer chez moi, je passais vite fait chez elle. Après environ cinq mois de relation, alors que j’étais assis au salon chez Marième, son père demanda à sa fille de nous laisser seuls. Cela me stressa énormément. C’était la toute première fois que je rencontrai les parents d’une de mes petits-amies. Je n’avais jamais voulu le faire auparavant car mes intentions n’étaient pas sérieuses. Je ne voulais pas leur donner de faux-espoirs. Revenons à nos moutons, le père de Marième éteignit la télévision, me regarda droit dans les yeux avant de me dire : LE PERE DE MARIEME : Bon, Boubacar cela fait un petit moment que ma fille et toi vous fréquentiez et j’aimerai savoir quelles sont tes intentions envers elle ?! J’ignore s’il y a parmi vous des hommes qui ont été face à ce genre de situation mais c’est tellement stressant et gênant. Il faut trouver les mots justes pour réussir à convaincre. J’avais peur de dire quelque chose qui puisse faire qu’il doute de moi : MOI : Je suis amoureux de Marième tonton et LE PERE DE MARIEME : Dans ce cas-là, pas besoin d’extrapoler. Envoies ta famille et je te donnerai la main de ma fille. MOI : D’accord. J’en parlerai avec la mienne et je vous reviendrai. LE PERE DE MARIEME : Ok parfait. Il se lève et appelle sa fille avant de nous laisser à nouveau seuls. Marième un peu gênée me demanda : MARIEME : Que voulait-il ? MOI : En bon père de famille, il voulait connaitre mes intentions envers toi et m’a proposé de t’épouser. MARIEME : Oh ok. J’espère que ses propos ne te feront pas fuir. MOI : Non pas du tout. Tu es issue d’une bonne famille et tu es très bien éduquée. Cela fait des mois que l’on sort ensemble et je suis très souvent chez toi. C’est le rôle de ton père , en bon m******n de s’assurer que je ne pervertirai pas sa fille. Son attitude est des plus rassurantes. MARIEME : Il est très protecteur. MOI : C’est normal, il y a trop d’hommes mal intentionnés dans ce pays et il est très difficile de les cerner. Je vais y aller et j’en profiterai pour en parler à ma mère. MARIEME : Super. J’espère qu’elle n’y verra aucun inconvénient. MOI : Ma mère t’adore donc elle en sera ravie. Marième me raccompagna jusqu’à ma voiture avant de retourner chez elle. A cet instant précis, beaucoup de questions me taraudaient l’esprit. Etais-je réellement prêt pour le mariage ? Il y avait à peine une semaine, me marier n’était même pas une option envisageable. Mais Marième m’avait plus que motivé à vouloir sauter le pas. Une fois à la maison, maman était en train de discuter avec tata Oumou, sa meilleure amie. J’étais si pressé d’annoncer la bonne nouvelle à ma mère : MAMAN : Ah Bouba, enfin te voilà. Tata Oumou et moi parlions justement de toi. MOI : Ah oui ? MAMAN : Oui. Elle demandait de tes nouvelles. TATA OUMOU : Mon fils chéri, j’espère que tu vas bien. Tu as bonne mine. MOI : Je vais très bien merci et toi ? TATA OUMOU : ça va. On fait aller. Bon, j’y vais. J’ai des courses à faire. MAMAN : Déjà, reste encore un peu. TATA OUMOU : Tu sais que j’ai beaucoup de choses à faire. On s’appelle. Elle me dit au revoir puis se leva suivie par ma mère qui l’accompagna jusqu’à la porte avant de me rejoindre au salon : MAMAN : Tu as l’air très heureux dé. MOI : Oui maman très heureux même. J’ai enfin trouvé chaussure à mes pieds. Je veux épouser Marième. Je sais que tu l’aimes bien d’ailleurs. MAMAN : Ah mais c’est une très bonne nouvelle ! Le mariage de mon fils unique, on fera une grande fête Inshallah. MOI : Maman, je t’arrête tout de suite ! Je veux un mariage simple. MAMAN : Hors de question ! Tu es mon seul et unique enfant. Il faut que tout Dakar sache que tu te maries ! MOI : On en reparlera. Je te laisse parler aux oncles quant à la démarche à adopter pour la demande de main. Mais maman stp, en dehors d’eux, n’en parle à personne pour le moment. MAMAN : Oui, je sais. Ne t’en fais pas pour cela. Marième m’avait envoyé un sms : MARIEME : Alors bébé ? MOI : Elle est d’accord et est aux anges. Elle parle même de faire une énorme fête LOL. MARIEME : Alhamdoulilah. Je suis soulagée. MOI : J’ai hâte que tu deviennes ma femme. Je veux prendre soin de toi. Je veux faire de toi une reine, ma REINE. MARIEME : Tu es un amour. Je téléphonai à Oumar pour lui annoncer ce qui se tramait en lui précisant de ne rien dire à Sokhna pour le moment et puis c’est plutôt à Marième de s’en charger étant donné que c’est son amie. La connaissant, je sais qu’elle le fera le moment opportun. Oumar était surpris. Il n’était pas le seul, je l’étais également car le mariage n’avait jamais fait partie de mon jargon. Trois jours plus tard, alors que je venais à peine de rentrer du bureau, je trouvais ma mère assise au salon. Elle parlait au téléphone et s’empressa de raccrocher dès qu’elle me vit. Je m’assis à côté d’elle : MOI : Bonjour Maman, ça va ? MAMAN : Oui Dieu merci. MOI : Alors ? tu ne m’as encore rien dit concernant mon projet de mariage. Que disent mes oncles ? MAMAN : C’est de ça dont je voulais te parler d’ailleurs. Je ne leur ai rien dit. Il s’est produit une chose qui a tout chamboulé. MOI : Je ne te suis pas là, de quelle chose parles-tu ? MAMAN : Je suis ta mère et tu sais que je ne veux que ton bien, n’est-ce pas ? MOI : Oui je le sais maman. MAMAN : J’ai parlé à tata Oumou de ton projet de mariage et elle m’a mise dans une position assez délicate en m’avouant que Sophie est amoureuse de toi et que vraiment, son rêve c’est de vous voir mariés. MOI : Je suis amoureux de Marième et non de Sophie. Je l’ai toujours considérée comme une petite sœur, rien de plus. En quoi cet aveu t’a empêché de parler à mes oncles ? C’est ce que j’aimerai comprendre ? MAMAN : J’aime bien Marième et tu le sais mais si je devais choisir entre Sophie et elle, je choisirai Sophie sans hésiter. MOI : Maman je te respecte énormément et tu le sais mais je n’épouserai pas Sophie. J’ai fait une promesse à Marième et à sa famille et je compte bien l’honorer. MAMAN : Je pense qu’on s’est mal compris. Tant que je serai en vie, tu n’épouseras pas Marième ! J’ai également donné ma parole à tata Oumou. Tu vas épouser Sophie ! MOI : Non mais maman tu rigoles, n’est-ce pas ? Tu veux juste me faire parler. MAMAN : Je n’ai pas le temps pour ça. Je suis très sérieuse ! MOI : Je ne veux pas me disputer, ni me prendre la tête avec toi. Mais je veux que tu saches que je campe sur ma décision : j’épouserai Marième avec ou sans ton consentement ! Ma mère se transforma en une personne que je ne connaissais pas. Elle se mit à me hurler dessus : MAMAN : Tant que je serai VIVANTE Boubacar, tu n’épouseras pas cette fille ! Je vais te montrer que je suis la mère et que tu es mon enfant ! Elle se leva en chipotant puis claqua la porte du salon. J’étais bouche bée ! J’avais du mal à réaliser que c’était ma propre mère qui venait de me tenir de tels propos. L’avait-on échangé durant son sommeil ? J’avais la gorge serrée. J’étais partagé et perdu. Que dire à Marième ?  
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