chapitre 3

1459 Words
CHAPITRE 3 Sur le chemin du retour après son service, Mia n’était point sereine comme depuis quelques temps, elle se sentait toujours suivie et comme par malheur, elle ne trouvait jamais d’ombre lorsqu’elle se retournait. Elle arriva chez elle animée par une fatigue gigantesque mais c’était sans compter sur la présence de son oncle lorsqu’elle avait songé à un quelconque repos. - Voilà, ma belle petite nièce est de retour, j’espère que tu n’es pas très fatiguée et en passant, as-tu réfléchi à une quelconque idée de mariage ? - Mon oncle tu es sans ignorer les concepts de ma vie et tout ce que j’ai bien pu endurer, pourquoi t’obstines-tu toujours à me rappeler sans cesse cette idée de mariage alors que je ne me sens pas prête ? En plus où est le prétendant ? - La question n’est pas le prétendant jeune fille, une femme qui veut vraiment d’un mariage ménage tout effort possible pour se trouver un prétendant, ce n’est pas très difficile alors presse-toi. Avec un air triste et abattu, elle rejoignit sa chambre et se coucha sans se soucier du ventre de son oncle qui certainement réclamait de la nourriture. Un mariage dans des brefs délais n’était point envisageable pour elle. Ses blessures du passé n’étaient pas encore complètement cicatrisées. Après maintes réflexion dû aux menaces de son père, il s’était résolu à lui faire plaisir même s’il ne s’était jamais imaginé, depuis l’incident, se voir aux côtés d’une femme. Il verrouilla sa porte et se dirigea vers le domicile de ses parents. Lorsqu’il sonna, c’est la douce gouvernante qui vint lui ouvrir, mais malgré le fait que le désagréable avait eu raison de lui, il n’arrivait jamais à l’être en face de cette femme qui l’avait vu grandir. Comme une mère, elle l’était pour lui. - Comment vas-tu mon petit Martin ? - Bien Rosalie, je vais bien et toi ? - Je prends de l’âge mais tout va bien, ne reste pas à la porte, vas-y rentre. Sans se faire prier, il entra d’un pas lent et se retrouva dans le grand salon de leur maison. Cet endroit où il n’avait plus mis pied depuis trois années, après l’incident de ce jour-là. Il observa minutieusement et constata que rien n’avait changé, il s’attarda sur ses photos de plus jeune accrochées au mur, il se rendit compte que sa famille lui manquait mais il n’était pas encore prêt à faire la paix avec son passé. - Martin tu es là mon fils, dit sa mère avec les larmes aux yeux. Depuis trois ans que tu n’avais pas mis pied ici, je sais qu’elle doit te rappeler des choses pas très joyeuses mais je suis heureuse que tu sois de retour à la maison. - Merci maman mais je ne resterai pas longtemps, où est papa ? - Je suis là fiston, dit son père en faisant une entrée magistralement ratée. Je pense que si tu es là c’est pour me donner ta réponse après réflexion, alors c’est quoi ton verdict ? Es-tu d’accord ou non ? - Ai-je le choix ? -je dirai que non. Il se passa nerveusement la main dans ses cheveux, regarda sa mère pour qu’elle intervienne comme quand il était tout petit mais cette dernière lui hocha la tête négativement ce qu’il comprit que plus rien n’était négociable. - Je crois que monsieur Jonas Monkam peut avoir une fille intéressante, tu peux donc faire ta part de travail père, faire des recherches sur cette famille et fixer la date du mariage et ne t’inquiète pas, je serai à l’heure ce jour, dit-il sarcastiquement. - Epargne-moi de ton ironie sarcastique fils, un jour tu comprendras que ce que je fais en ce moment, je le fais pour ton propre bien en plus tu n’es pas heureux parce que tu n’es pas encore tombé sur la bonne. - Accroire il existe la bonne parmi elles ; certainement le poison qui tue à l’immédiat est plus bon que le poison lent. - Bon tu peux retourner chez toi, je te tiendrai au courant pour la suite, merci pour la visite. - Mais chéri comment peux tu virer ton fils de la maison ? Ça ne se fait pas. Intervint Maude contrariée. - Mais voyons Maude, ce n’est pas comme si ton fils était heureux de se retrouver ici, il peut retourner chez lui sans se gêner. Dans certaines circonstances, il aurait bien en voulu à son père mais ce dernier était beaucoup stricte quand il s’agissait de remettre ses enfants sur le droit chemin quitte à les amener à le détester. Il prit sa mère dans ses bras, fit au-revoir à son père d’un mouvement de tête. Après deux jours de recherche sans se lasser, le père de Martin lui fit appel pour l’informer que tout était correcte, ce qui lui fit piquer une crise. Alors qu’elle avait passé toute la journée à travailler c’est-à-dire mettre à jour sa maison vu que c’était le weekend, elle alla s’allonger dans son lit mais pas le temps de fermer les yeux que deux coups retentirent à sa porte. Un inconnu aurait bien pu attendre à la porte d’entrée et y frapper mais si c’était à la porte de sa chambre, alors il ne fallait pas trop en chercher, il s’agissait de son oncle, chose qui la fit peur car ce dernier aurait bien pu crier son nom depuis le salon pour qu’elle se montre, mais non venir jusqu’à sa chambre prouvait que le sujet devait être très sérieux. Elle répondit par un oui peu audible mais comme s’il avait reçu une nouvelle alléchante, son oncle entra preuve qu’il avait réussi à comprendre malgré sa voix inaudible. - Que fais-tu allongée Mia ? - Je me repose oncle, mais pourquoi venir jusqu’à ma chambre pour une conversation aussi banale, tu pouvais très bien m’appeler depuis le salon et je serais venue comme une des plus gentille-fille. - Je sais mais je n’ai pas préféré te déplacer alors me voici ma petite. A propos de la question qu’est le mariage Mia, tu ne m’as toujours rien dit. Je ne te chasse pas de chez moi, mais ton âge pèse ma petite, tu as vingt-cinq ans Mia. - Mon oncle j’avoue que c’est mon âge mais ce n’est pas comme si j’en avais quarante. Je ne me sens juste pas prête pour cette nouvelle aventure. - Ce n’est pas en restant perchée sur ton passé que tu connaîtras les délices de la vie, relâchetoi un peu et tu comprendras que le goût amère de ton passé était juste un test de la vie pour te savoir prête à goûter le goût sucré du futur. - J’aimerai bien croire en ces paroles mais si mon passé a été amère, il y a de forte chance que mon futur le soit aussi. -je comprends ton sens de réflexion mais tu pourras un jour regretter de n’avoir pas tâter le terrain du futur en pensant qu’il serait aussi glissant que celui de ton passé. - Mon oncle ton sens d’optimisme me touche beaucoup mais ce n’est pas avec une touche de colle qu’on peut ramener un cœur briser en un cœur de départ. Lassé par les caprices de sa nièce, il se résigna de jouer son rôle de supérieur et cesser d’utiliser la manière douce pour la remmener à la raison. Il planta son regard dur dans le sien et le maintint mais incapable de maintenir le sien, Mia baissa la tête. - Mia Monkam, j’en ai assez de tes caprice alors maintenant tu vas m’écouter attentivement. Comme tu as été incapable de te trouver un prétendant alors je l’ai fait. Tu vas te marier dans les plus bref délais et ça c’est sans discuter. - C’est une blague hein mon oncle ? Comment ça me marier ? Je ne t’ai jamais présenté un homme, alors avec qui veux-tu que je me marie ? - Je connais avec qui, alors prépare-toi pour ce soir car ton futur mari sera là et surtout pas de bêtises Mia Monkam sinon tu seras sévèrement punie. A ces mots, il sortit de la pièce et la laissa digérer la nouvelle. Pleurer ? Elle n’en était pas capable car cela faisait bien des années qu’elle avait pleuré toutes les larmes de son corps. Crier ? Pas la peine car ce soir-là elle avait tellement crié que ça ne valait plus la peine. Dormir ? Dans des situations comme cela, le sommeil devenait un ennemi juré. Alors elle se recroquevilla sur elle-même au pied de son lit pour mieux accepter ce nouveau défi de la vie. Toutes les images de cette vie passée lui revenaient, les cauchemars, la déception, la souffrance exagérée, tout en effet.
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