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3775 Words
CHAPITRE 4 ________________________Wassour Seck____________________________ Je me précipite pour aller voir ma femme Il fallait que je passe au bureau faire quelques signatures car je devais m'absenter quelques jours. En effet, j'ai prévu de partir quelque jours avec Fanta. Être loin de la maison, la famille et tout lui fera oublier un peu sa peur et surtout, je veux un cadre parfait pour lui faire oublier l'horreur que fut sa première fois. J'avais fait nos valises, le strict nécessaire. J'avais juste pris le soin de prendre les habits que je l'avais aidé à choisir la dernière fois quand je l'ai amené faire du shopping et j'ai mis la valise dans le coffre de la voiture à son insu. J'arrive à l'accueil de la clinique et la femme qui y est me dit que le docteur Wade étant absente, ma femme était reçue par le docteur Dieng. Elle m'indique le cabinet de cette dernière et après avoir ouvert la porte, je trouve Fanta, en robe de consultation, prête à monter sur la table devant un HOMME. Je faillis m'étouffer rien qu'en imaginant qu'il allait faire ce que le Docteur Wade avait fait la dernière fois, c'est à dire la regarder avec une lampe en plus, et la toucher. Non non et non. Heureusement que je suis venu à temps. -Fanta! Tu comptais te faire examiner par un homme? Dis je très en colère. Comment elle peut imaginer écarter les jambes devant un autre homme que moi, devant un parfait inconnu? -excusez moi Monsieur mais vous n'avez pas le droit d'être ici. Me dit le docteur. Il a du culot en plus. -pardon? Je suis le mari de cette femme et en principe elle doit être vue par le docteur Wade pas par vous. -le docteur étant absente, c'est moi qui m'occupe de ses patientes et elle m'a demandé de m'occuper particulièrement de Madame Seck. -Fanta, vas te rhabiller! Madame Seck que vous voyez là est ma femme et je ne veux pas qu'elle se fasse consulter par un homme. Elle descend de la table et va dans la salle de bain du médecin tandis que ce dernier semblait comme déçu. Je l'ai toujours dit, ces hommes qui choisissent d'être gynécologues sont des malades. C'est un métier pour femme. Sinon pourquoi il n'y a que des sages femmes et non des sages hommes? N'importe quoi. Le docteur semblait désappointé, me fixant comme pour me défier. Fanta revint quelques minutes plutard, tête baissée. Je pris son sac et sans un regard à ce soi-disant docteur, nous sortîmes. J'étais tellement en colère que je n'arrivais pas à parler. -je suis désolée Wassour. Je ne comptais pas me faire consulter par lui. C'est... -qu'est ce que tu faisais en robe de consultation alors si tu ne comptais pas te faire consulter par lui? Où avais tu la tête? -c'est quand je devais monter sur la table que je me suis rendue compte. J'allais lui dire que je préférais attendre le docteur Wade quand tu es venu. Je suis désolée Fit-elle toujours tête baissée. -pourquoi tu n'es pas ressortie quand tu t'es rendue compte que c'était un homme? Au lieu de ça tu es allée jusqu'à te déshabiller. -tu exagères Wassour. Ce n'est pas la fin du monde quand même. C'est un médecin, un gynécologue, c'est son travail alors il n'y a pas de quoi fouetter un chat. -OOOOKKKK...donc quand moi je veux te voir, c'est un nom catégorique que tu me sers mais quand il s'agit de ce p****n de docteur, c'est sans problème. -WASSOUR? Tu t'entends parler? Je la fixe alors, hors de moi et elle baissa la tête. J'eus honte. Je m'emportais alors qu'elle avait visiblement honte de ce que je disais Je démarrais la voiture sans rien ajouter. Heureusement que ma surprise a eu l'effet espéré. Fanta n'en revenait plus. * * * Niafrang était un beau village très paisible mais dont la quiétude était menacée par la découverte du zircon. De plus, c'est une zone très dangereuse contrôlée par la rébellion. Et c'est là bas que j'amenais Fanta. Un ami avec qui je travaillais a tout abandonné pour aller y construire l'un des plus beaux et grand auberge du coin. Il y a vraiment bâti une bonne réputation. Il y avait été en mission et en était tombé amoureux. Il a pris toutes ses économies et est allé s'y installer. Aimé des populations, on lui a octroyé une grande b***e de terre près du fleuve et il y avait monté son projet. C'est d'ailleurs là bas qu'il s'était marié. J'aimais y aller à chacune de mes vacances et les moments que je préférais quand j'y allais c'était quand il amenait ces gros poissons fraichement péchés du fleuve et que sa femme faisait soit un excellent kaldou avec ou une bonne grillade. Le kaldou et moi! Quelle grande histoire d'amour. Est ce que ce n'est pas ce qui m'a influencé pour que je tombe autant amoureux de ma Fanta? Nous étions venus en avion jusqu'à Ziguinchor et mon ami nous y attendait. Une longue et périlleuse route de plus d'une heure et quarante cinq minutes mais dans le coin on le connaissait et le respectait. Il a en effet fait tellement d'actions sociales ici, qu'il est érigé en notable du village. Fanta était fatiguée à notre arrivée. Elle ne s'était pas préparée à ça. Quand on est arrivé a l'aérodrome, elle a demandé, -et mes habits? Mes effets? Chéri on va où? Khana on rentre ce soir? J'ai alors sorti la valise et elle a mis ses mains sur son visage en riant tellement. -tu m'as eu Wassour Seck. Je la regardais discuter avec Assane en socé. -Assane tu es devenu un vrai fils du terroir maintenant. Tu parles socé comme si c'était ta langue maternelle. Lui dis-je -comment faire? Mes fils ne parlent que socé et français comme leur Mère et puis c'est une belle langue. Tu devrais t'y mettre parce que je ne sais pas si tu le sais, mais tes enfants parleront cette langue plus que ton lébou sauvage. Fanta éclata de rire suivi de moi. En effet, dans la b***e on me surnommait LSKPS (Lébou de Sambey Karang Pur Sauvage), Sambey Karang qui renvoyait à Bargny terre de mes aïeuls et pur sauvage parce que j'avais toujours cet accent lébou dont j'étais tellement fier. -fils, en tout cas, tu as épousé une authentique mandingue toi. En plus elle est très belle. -oui je confirme et plus belle que la tienne d'ailleurs. -Wassour Seck c'est de moi que tu parles? Fit cette dernière derrière moi. Je me retournais et son fils, George sauta sur moi. -Waaassss, fit-il tout sourire. -apprends à ton fils à me respecter. Je suis son père pas son pote pour qu'il se permette de m'appeler comme les miens. Je soulevais ce dernier et le mis sur mes épaules Alima me fit une bise avant de se diriger vers Fanta. -cette dame qui va tomber de sommeil est sûrement ma coépouse? Fanta ibé khérato? Séyo ta baké Biring ké moy hanissay fafta ké dié (comment tu vas. Je suis ravie de faire ta connaissance depuis le temps que j'entends parler de toi). - kher drong bé kayro To fang fang (le plaisir est pour moi Fanta. Je vais très bien. Merci) - Fo bata dh ziguichor silo diming ta bakélé. Na nang (très bien mais fatiguée. La route de Ziguinchor à ici est chaotique. Viens avec moi.) Dieu sait que je ne sais pas ce qu'elles se sont dit mais, la main dans celle de Alima, Fanta me dit: -mon cœur je tombe de sommeil. Je ne tiens plus. Assane, excuse moi, mais la route m'a lessivé. Il faut que je me repose un peu. -oui vas y ma chérie. Lui répondit ce dernier. Moi je restais avec mon ami. On avait tellement de choses à se raconter. Elle se réveilla vers dix neuf heures et encore il a fallu que je la réveille et elle ne voulait pas sortir du lit. Je la chatouillais du mieux que je pouvais et lasse de crier, elle sauta du lit. -putaaaiiiin Wass t'es sauvage. Elle se dirigea alors dans la salle de bain. Je me débarrassais de mes habits et la suivis. Le bain fut doux. Je ne vous raconte même pas. Ma petite femme commence à prendre ses marques. Alima avait préparé un festin digne d'un roi et de sa reine chez elle pour nous. Mais pendant que tout le monde parlait, moi je réfléchissais à comment pouvoir la prendre sans la blesser et surtout sans qu'on ait pratiqué l'incision. -Wass tu n'es pas avec nous là! Me dit mon ami. -non du tout...je suis juste un étranger parmi vous. Les mandingues ont cette manie, dès qu'ils sont entre eux, c'est fini, ils ne parlent que leur langue. Et toi Assane, tu es foutu Tous éclatèrent de rire. Nous quittâmes, Fanta et moi nos hôtes vers minuit. Adossé au lit, je la contemplais dans son déshabillé rose bonbon qui lui arrivait juste aux cuisses, après qu'elle ait enlevé le kimono. Elle marcha doucement vers le lit avant d'y monter nonchalamment. Etait-ce naturel? Le faisait-elle pour m'allumer? Toujours est-il que rien qu'en la regardant, mon membre se dressait dangereusement. Arrivée jusqu'à moi, elle mit sa tête sur ma poitrine et une de ses jambes entre mes deux cuisses. Je la caressais. -je t'aime tellement Fanta. Tu ne peux même pas imaginer. -moi je t'aime mille fois plus mon cœur. Je la fis se relever et capturais ses lèvres. Le b****r, qui au début était passionnant, devint torride et très tentant. Je me relevais au mieux en l'entraînant avec moi et la fis asseoir sur moi, avec mon membre qui ne cessait de grossir. J'avais envie d'elle. Terriblement envie d'elle. Je la débarrassais de sa robe et découvrais ses seins...ses seins qui me rendent fous de jour en jour tellement ils étaient beaux. Je les empaume et je découvrais ce nouveau regard, ce regard de braise chez ma femme. Je la poussais délicatement sur le lit et me penchais sur elle. Ma langue se promena alors de ses lèvres à son cou puis passa à ses oreilles avant de descendre jusqu'au creux de ses seins. Elle se cambra et je pris son teton à la bouche. Je l'entendis gémir. Je fis descendre ma main jusqu'à son bas ventre et la lui caressais tout en continuant à s***r et à lécher son sein. Mon doigt, comme d'habitude eut du mal à s'introduire dans son vagin mais je tentais quand même jusqu'à ce qu'elle mouille. Je tentais de descendre pour la lécher. -non stp Wassour, ne fais pas ça. Dit-elle en se relevant violemment. -Fanta, je veux te découvrir. Laisse moi te découvrir. Elle mit alors ses mains sur son visage. Je me relevais. -Fanta, regarde moi. Elle commença alors à hoqueter. Je lui enlevais ses mains. -pour l'amour du ciel parle moi. Je suis ton époux. Pourquoi ne veux-tu pas que je te regarde? Après un petit moment à essayer de se calmer elle se redressa. -j'ai peur qu'après m'avoir vu, tu sois dégouté. Je sortais du lit et allumais la lampe de la chambre avant de revenir. J'écartais ses jambes et voyais son intimité pour la première fois. Comme je l'avais pensé la première fois que je l'avais touché, Fanta n'était vraiment pas comme les autres. Et je comprenais maintenant ses craintes. En fait, il n'y avait rien d'autre qu'un trou, un minuscule et un peu de ses grandes lèvres. Elles lui avaient enlevé le bout du c******s et avaient recousu les petites lèvres. Non je ne m'en sentais pas capable. -comment elles ont pu te faire ça Fanta? C'est ignoble. Et comment ton père a pu laisser faire ça? J'enrageais Je me levais et remis mon boxer. Elle se releva et éclatant en sanglot, elle tira la couette sur elle. -ne pleure pas pour l'amour du ciel. Tout ceci n'est pas de ta faute et jamais je ne serai dégouté. Je t'aime Fanta. S'il te plait, ne doute jamais de nous deux. Je la pris dans mes bras et elle finit par s'endormir au bout de plus de trente minutes. Je ne sais pas comment tout ceci va finir. Le lendemain, j'étais plus énervé que jamais. Donc après le petit déjeuner, je laissais Fanta aider Alima avec le repas et partis faire de la pêche avec Assane. J'avais besoin de me calmer et de me changer les idées. Ma femme avait elle même fait le repas, du kaldou mais je me forçais juste pour ne pas la vexer. C'était trés bon mais ça ne me disait rien. J'avais envie de rien. Elle m'en fit la remarque quand nous sommes allés faire la sieste. -rien qui soit en rapport avec toi. Rassure toi. Je l'attirais vers moi et mis sa tête sur ma poitrine. En réalité, j'avais maintenant pitié de Fanta. Abandonnée par sa mère, éloignée de son jumeau, excisée alors qu'elle ne comprenait même pas pourquoi, voilà maintenant qu'on lui a enlevé sa féminité. C'est ignoble tout ça. Et deux jours plus tard on en était toujours au même stade, à essayer. J'étais frustré à mort et n'en pouvant plus, j'ai éclaté. On était dans la chambre. Même scénario que l'autre jour. On se caressait, s'embrassait et à un moment donné, j'avais tellement envie d'elle que je ne pouvais me contrôler. Mon instinct mâle a alors pris le dessus sur moi. J'ai alors tenté de la pénétrer avec bien sûr l'aide du lubrifiant, en vain. A chaque fois que j'essayais elle se contractait et fuyait. Je n'y arrivais pas et je me suis énervé. C'était insupportable. Je suis de nature très nerveux et il y a des jours comme aujourd'hui où j'ai tous les problèmes du monde pour me contrôler. Je me levais alors et entrais dans la salle de bain. Alors que je me croyais calmé, je sortis et Fanta me dit: -je suis désolée Wassour. Je... -jusqu'à quand Fanta? Jusqu'à quand? Ça fait plus de deux semaines qu'on est marié et je n'arrive pas à te faire mienne. Qu'est ce qui va se passer dis moi? -je.. commença t-elle avant de commencer à pleurer. Hors de moi, je ramassais mes habits posés sur le sofa, les mis et sortis en claquant la porte. ___________________FANTA T. SANE______________________ jusqu'à l'aube, je n'ai fermé l'œil. Wassour est parti très en colère de la chambre et jusqu'au petit matin, il n'était pas revenu. Je me levais alors et allais prendre une douche et me préparais pour prier. Je demandais alors à Dieu de me donner la force et le courage de me donner à mon mari et qu'il lui donne la force de me comprendre. Même si je sais que jusque là, il a été très compréhensif. Quand j'eus fini, je sortis toujours en robe de prière et châle sur la tête. Je voulais profiter du bon vent matinal qui soufflait dehors. Je trouvais Wassour dormant sur le hamac devant notre suite. Ce qui me fendit le cœur. Je m'asseyais alors sur la chaise en face, attendant qu'il se réveille. Quelques minutes plus tard, je le sentis bouger alors que moi je commençais à m'assoupir. Je me relevais alors et le regardais. Il sortit alors du hamac et me tendit la main. Je me levais et la saisissais. -excuse moi Wassour pour hier soir. Mbinky Ado avait raison. Je suis une grande peureuse. Il faut que je sois courageuse. -arrête de penser à ça. Viens. Il alla prendre une douche puis nous sommes allés au lit tous les deux jusqu'à presque midi. A notre réveil, Alima nous taquinait même. Je la pris à part lorsque Wassour et Assane partirent ensemble. -Alima, dis moi tu as été excisée? -oui comme bon nombre de nos sœurs. Qu'y a-t-il? Je lui expliquais alors mon problème. -mon Dieu Fanta! Moi j'ai juste été excisée pas infibulée. Je ne connais pas cette horreur. Mon unique problème a été que je ne parvenais pas à jouir au début de mon mariage. Mais Assane a été trés compréhensif et surtout il m'a aidé à connaitre mon corps. J'avais un blocage dû au fait que j'avais peur de l'acte sexuel. Maintenant, je suis épanouie sexuellement. Et je suis sûre que quand tu dépasseras cette peur, tu le seras toi aussi. -j'aimerai passer à l'acte cette nuit, Ali. Aide moi s'il te plait. Wassour est à bout et je ne supporte plus tout ça. -Fanta que veux-tu que je fasse? Je ne m'y connais pas moi. Mes larmes tombèrent alors et je sentis sa main sur la mienne. -séche tes larmes. Vers dix heures, on ira chez moi. Ma mère doit pouvoir nous aider. Maintenant arrête de pleurer sinon ton mari risque de s'inquiéter. Wassour semblait toujours à cran tout le long de la journée mais Alima avait pris le soin de parler de la visite au déjeuner. Donc c'était sans problème que l'on se rendit chez ses parents. ____________MYSTERY___________ Aujourd'hui est une journée particulièrement énervante pour moi. Nazir ne va pas bien. Il a de la fièvre et pleure sans cesse. C'est durant ces journées que j'enrage, que j'ai du mal à me contenir. Je ne supporte plus cette attente. Je ne supporte plus de voir Assia en prison. Je ne supporte plus qu'elle me dise d'attendre. Cinq ans que j'attends. Cinq longues années que je rêve de ce jour où je me tiendrai devant ce s****d, ce sombre s****d et lui ferai payer un à un tout ce qu'il a fait à ma sœur, à Assia et à mon petit Nazie qui m'appelle Papa maintenant. Dieu merci, il pousse bien. Il a quatre ans et va à la maternelle. Ma sœur avait une grande sollicitude à l'égard d'Assia. Sentiment, qui au fil du temps s'est transformé en amour fraternel. Elles se sont beaucoup rapprochées. Quand mon père l'a sorti de la maison, elle a commencé à être amère. Elle me parlait sans cesse d'elle. Peu de temps avant sa mort, comme si elle le sentait, elle m'a fait promettre d'aider Assia à se venger et de la venger par la même occasion. Et pour sa mémoire, Moustapha Amar paiera. Il paiera très cher. Loin d'elle, je me sentais impuissant. Je m'en voulais de ne pas être là pour pouvoir la protéger d'un prédateur comme ce s****d à cause de qui aujourd'hui mon neveu est orphelin. Quand elle est morte, j'étais désarmé. Notre mère est morte et notre père s'est très tôt remarié. Adama ne s'entendait pas très bien avec notre tante. Donc cela ne m'a pas étonné quand on l'a mis à la porte de la maison parce que "son bâtard n'avait pas de père" comme ils le lui avaient jeté à la figure. Ma tante, l'unique sœur de notre mère l'a alors accueillie et s'est très bien occupée d'elle mais elle n'a pas survécu aux humiliations de ce s****d. Voir Nazir malade et pleurant comme ça me fend le cœur. Je suis revenu à Dakar pour lui. On s'est installé lui et moi dans un petit appartement. Au début c'était difficile. Il était bébé donc je ne comprenais pas beaucoup de choses mais je ne voulais impliquer personne. Notre tante voulait que je le lui laisse mais il était hors de question que je me sépare de lui. Trouver un travail a été super facile pour moi. D'ailleurs j'en ai deux. L'un se fait la plupart du temps chez moi. Je n'ai pas besoin d'aller au bureau tout le temps. Je patiente au cabinet du pédiatre. Toutes mes pensées vont vers Assia. Ces derniers jours qui lui restent sont durs à passer pour elle. Si elle m'avait laissé faire, j'en aurai fini depuis très longtemps avec ce s****d. Mais elle veut coute que coute participer à ce qui le fera tomber. Mais j'enrageais parce que ce s****d ne cessait de gravir les échelons de son corps à une vitesse qui me donnait le vertige. Pire encore, il semblerait que ses affaires, construites sur la fortune qu'il a fait détourner à Assia, fleurissent comme des flamboyants en leur période. Ça me saoulait. Il n'était inquiété en rien. Pendant ce temps, ma sœur est six pieds sous terre, mon neveu est orphelin, Assia est devenue une autre personne et moi je n'ai plus de vie. Je travaille et m'occupe de mon neveu, attendant. Après le pédiatre, on se précipitait pour la prison. C'était jour de visite et je sais qu'Assia m'attendait. Après la longue attente dans la salle prévue à cet effet, j'arrive devant les gardes qui font la fouille avant d'atterrir dans la salle de visite. Toutes les prévenues sortent sauf Assia que je cherche des yeux. -elle est en isolement depuis quatre jours, me dit Ndella, mon contact et amie dans la prison. Elle s'occupe d'Assia du mieux qu'elle peut. Je l'ai connu ici et grâce à des contacts, elle s'est révélée être d'une grande aide pour moi mais surtout pour Assia. Elle me prit à part. -elle s'est bagarrée le mercredi passé. Après ta visite du mardi, j'avais remarqué qu'elle était hors d'elle. On l'a certes provoqué mais une des filles avec qui elle s'est battue à fini à l'infirmerie. Son isolation va durer plus longtemps que d'habitude. -il n'y a aucun moyen que je la vois? Elle ne supportera pas d'être là bas aussi longtemps. -je suis désolée mais cette fois je ne peux rien faire pour toi. Elle a dépassé les bornes. Le pire est qu'elle était sur la liste des potentiels graciés pour la prochaine fête du nouvel an grâce à sa bonne conduite mais là elle vient de tout gâcher. Putaiiiiinnnnnn...Assia! Assia ! Assia ! C'est pas vrai! J'aurai jamais dû lui donner mes bonnes nouvelles de Moustapha la dernière fois que je suis venu. Mais elle veut toujours tout savoir. Et voilà... J'étais déçu et j'avais mal pour elle. -d'accord Ndella. Merci quand même. S'il te plait, est ce que tu pourras lui faire parvenir certaines choses dont elle aura besoin même si c'est en douce? -bien sûr. Je sortis et allais faire quelques courses pour elle avant de revenir. Je trouvais Ndella devant la porte. -tu sais, je lui ai proposé de la sortir en douce la nuit, juste une heure pour qu'elle respire l'air du dehors. Je lui ai même proposé que ça soit toi qui l'y emmène pour qu'elle décompresse mais elle a d'autres idées en tête, des idées noires. -lesquelles? Elle se tourna et regarda autour d'elle avant de me demander que l'on monte dans ma voiture. -tu crois que cela est possible? Tu pourrais vraiment faire ça pour elle? Pour nous?
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