3

1062 Words
Pendant que ma fille joue dehors dans le jardin, je m'avance vers la grande baie vitrée de la cuisine pour contempler l'extérieur, Jenny semble heureuse à se balancer d'avant en arrière sur la balançoire. Je me demande ce qu'un criminel tel que Daniel Clayton fera d'une balançoire. Le domaine est vaste et très joli. Je suis des yeux un chemin de brique avec de grands piliers qui respectent l'architecture grecque, au loin je remarque une immense piscine trône au milieu d'un grand et magnifique jardin. Il y'a des chaises longues autours, ainsi que quelques bancs un peu plus loin juste au-dessus des arbres. C'est tellement beau. On s'y croirait en plein vacance dans un hôtel luxueux. Le reste de la demeure est tout aussi magnifique mais je préfère l'extérieur car à l'intérieur j'ai l'impression de m'étouffer, il y'a une sorte de mauvaise atmosphère qui règne sur les lieux. Une maison hantée par le malheur et le désespoir. -C'est magnifique n'est-ce pas ? Je tourne légèrement la tête pour faire face à la cuisinière aigrie et méchante de tout à l'heure. Vaut mieux que je fasse d'elle une alliée qu'une ennemie. Je me vois mal faire ami ami avec l'homme qui me retient prisonnière. De quoi parlera-t-on ? Surement pas du bon et du mauvais temps. -Oui, ça l'est. C'est Daniel qui a construit cette demeure ? Je lui demande en espérant résoudre l'énigme de la balançoire. -Non, c'est son père qui l'a fait construire, et c'est sa mère qui a élaboré l'architecture. Je comprends mieux. -Elle a du talent. Je constate doucement. -Oh oui, Alice Clayton est talentueuse, consciencieuse et très gentille. Je croise les bras, décidant à en savoir plus sur les Clayton, plus je connais mon ennemi plus je saurai le dompter. -Elle vient souvent ici ? -Non, pas très souvent. Dit-elle le regard perdu. Je constate que c'est un sujet assez sensible. -Et Daniel a d'autre famille qui lui rende visite ? -Sa petite amie. Dit-elle d'un ton sec en me faisant comprendre que Daniel a déjà quelqu'un dans sa vie. Mais ce qu'elle ne saisit pas, c'est que je m'en fiche, je ne suis pas intéressée par Daniel, ni par son monde, ni par sa famille, tout ce qui m'intéresse c'est de me barrer d'ici avec ma fille. Loin de ce monde de fous. Et moi qui voulais faire d'elle mon amie. Elle ne semble pas m'appréciait du tout. -N'allez pas vous mettre dans la tête que je suis là pour séduire Daniel. Tout ce que je veux c'est de partir d'ici, car si vous ne l'avez pas remarqué je suis ici contre mon gré. Elle sourit sournoisement. Décidément, elle sait ce que les personnes comme Daniel font dans la vie, et elle se contre fiche qu'elle bosse pour un criminel qui fait ce que bon lui semble des êtres humains. -Je connais très bien les filles comme vous. Ah voilà autre chose. Je plisse les yeux ne sachant pas ce qu'elle raconte. Ses yeux couleurs whisky reflètent la haine qu'elle ressent envers moi. On croirait que je lui ai tué toute sa famille. -Les filles comme moi ? Je demande, cherchant à savoir ce qu'elle raconte. Même si le mal et la colère que je ressens en ce moment sont très intenses, je reste de marbre et je ne lui montre rien. -Oui, tout à fait. Ne faites pas la victime, ça ne marchera pas avec moi, encore moins avec Daniel, il n'a pitié de rien. Je croise les bras en la scrutant intensément. J'avais raison. -Vous savez que je suis flic ? -Oui c'est ce qu'on dit dans les couloirs. Avoue-t-elle en croisant les bras. Je lève les sourcils l'air étonné. Maintenant on parle de moi dans les couloirs ? - Alors vous devez savoir que travailler pour un criminel fait de vous une complice, vous pouvez passer le restant de votre vie en taule, cous réalisez ça ? -Vous croyez sérieusement que votre mis-en scène me fait peur ? -Oh que oui, vous devriez avoir peur, mais ne vous inquiétez pas trop, il reste un truc positif dans cette histoire, le orange vous ira très bien au teint, et votre comportement est digne d'une détenue aigrie et complètement perchée! Elle continue de sourire. Comme si ma menace ne lui faisait rien. -Ça ne change pas l'opinion que j'ai de vous. Flic ou pas. Je bouge la tête de gauche à droite en affichant un air de dégoût. -Vous ne savez rien de moi. -En tout cas, je sais que vous allez finir vendue au bordel le plus offrant de la ville pour faire ce que vous faites le mieux, jouer à la victime et écarter les jambes, c'est ce que vous faisiez avec votre ex n'est-ce pas? Et dans peu de temps votre gamine suivra votre chemin. J'y veillerai personnellement à ce que ça vous arrive. Flic...ou pas... Déclare-t-elle en penchant sa tête un peu sur le côté et en affichant un sourire fade et provocateur. -Allez vous faire voir ! Une vive colère me traverse ma colonne vertébrale. Sans pouvoir me retenir d'avantage, je lève ma main et écrase ma paume sur la joue de la cuisinière, puis je la pousse brusquement. Elle vacille, puis tombe par terre. Je ne sais pas ce qui est le plus fou dans cette histoire, moi qui frappe une vielle dame, ou le fait que j'apprécie cela. -Vas-y tu attends quoi ? Elle t'a mal parlé, en plus elle a insulté Jenny. Tue-là pour lui montrer que tu es bien plus forte que tu ne laisses paraitre. Me dit Damon en me souriant. Mon sang bouillonne en moi. J'ai envie de lui enfoncer un couteau dans le ventre. -Non, je ne suis pas comme toi. Je ne la tuerai pas. Je lui réponds d'un ton catégorique. Il sourit en claquant ses deux mains pour m'applaudir. -Décidément, encore une fois tu laisses une autre personne te faire du mal. Tu n'as jamais pensé à l'idée que tu es née pour devenir un souffre-douleur ? Les gens se servent de toi comme si tu étais un objet, je te considérai comme mon vide couille, cette femme te considère comme un objet, et Clayton fera de toi sa p**e. Tu peux accepter cette destinée qui t'as été offerte, mais tu peux aussi la changer. Et pour ça, tu sais quoi faire.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD