Chapitre 9

1778 Words
Ismaël J'arrivais plus à regarder ma femme souffrir. À l'espace de deux jours elle avait tellement maigris. Cela faisait une journée qu'elle a été transféré dans cet hôpital et les médecins ne nous disaient toujours pas de quoi elle souffrait. Cela m'inquiétait. Je manipulais mon téléphone et à chaque fois que je me tournais vers elle, elle me souriait. Elle faisait comme si tout allait bien mais rien n'allait. Je ne lui ai rien caché à propos de ce qu’avaient dit les autres médecins. Je ne voulais pas avoir à lui mentir. Elle avait l'air de bien le prendre contrairement à moi. C'était horrible de la voir se vider de son sang avec les vomissements. De toute la journée elle n'avait pas vomi. Les médecins venaient de la ramener. Ils n'arrêtent pas de lui faire des examens depuis qu'elle est venue. Elle était fatiguée mais ne laissait rien paraître. J'ai appelé rougui pour avoir des nouvelles de ma fille puis je me suis déplacé pour prendre place à ses côtés. - cava ma chérie ? - oui. J'ai faim mais je sais que si je mange je vais vomir. - mais non. Je vais te trouver quelque chose. - ne pars pas s'il te plaît... Dit-elle en me tenant le bras. - d'accord. J'appelle donc ta mère pour qu'elle te ramène à manger. J'ai appelé sa mère et elle avait dit qu'elle allait lui préparer quelque chose de légère. Quand j'ai raccroché, elle s'est couchée sur mon épaule. Sa peau était toujours chaude ce qui m'a fait sursauter. - tu es chaude bébé. - ouais. Ismaël ? - oui mon cœur. - qu'est-ce qui m'arrive ? Sa question m'a fait perdre les mots durant des secondes. Je ne savais pas ce que je devais lui répondre. - ne t'en fais pas tu vas bientôt retourner chez toi. - je vois de la peur et de la pitié dans tes yeux à chaque fois que nos regards se croisent. Les médecins essayent d'être gentils mais je vois de l'inquiétude dans leurs actes. Si aussi je dois mourir ils n'ont qu'à me le dire. Sa dernière phrase m'a fait sursauter de peur. - ne redis plus jamais ça d'accord ? Tu es loin de partir, je viens juste de te rencontrer on n'a même pas débuté nos projets si tu penses que tu vas partir et me laisser tu te trompes. - j'ai peur. - ne laisse pas la peur te consumer. Tu ne vas pas mourir, tu es juste malade. - c'est quoi cette maladie ? - on saura. Je l'ai fait coucher sur mes jambes et je me suis mise à caresser sa tête. - tu vas bientôt guérir. Je la rassurais mais j'avais peur, j'avais peur qu'elle ne guérisse pas, j'avais peur de la perdre, j'avais peur qu'elle parte. Je ressentais la même chose que ce qu'elle ressentait mais on ne devrait pas tous les deux laissé tomber. Elle avait besoin de force pour tenir. Sa mère est venu une demi-heure après avec de la nourriture. Rokhaya a mangé mais juste un peu, elle avait peur de vomir mais heureusement ça n'est pas arrivé. J'avais passé la nuit à l'hôpital et Je n’avais pas changé de vêtements. Je voulais profiter de la présence de sa mère pour aller me rafraîchir. - tu peux passer la nuit chez toi je vais rester avec elle...me dit ma belle-mère. - non je vais revenir. - ta fille doit te manquer. Vas-y et passe la soirée avec elle. Tu reviendras demain matin. - si vas-y fais ça...me dit rokhaya. Elles m'avaient convaincu de ne pas revenir. J'allais en profiter pour dormir. Trois jours que je n'ai pas dormi dans un vrai lit. J'ai retrouvé ma fille entrain de suivre la télé. Elle s'est jetée dans mes bras quand elle m'a vu. - je t'avais manqué on dirait. - oui Papa. Tu étais où ? - je t'avais dit que ta tante était malade. - elle va mieux ? - oui. Où est rougui ? - elle est dans la cuisine. Je suis passé dans la cuisine pour saluer rougui puis je suis montée. Je voulais pendre un bain avant de dormir mais il a suffi que je pose ma tête sur l'oreiller pour dormir et me réveiller vers 23h. J'ai fait un tour dans la cuisine pour chercher un truc à grignoter et de là j'ai entendu la voix de rougui dans le salon. Elle avait l'air de se disputer avec son interlocuteur, je ne voulais pas déranger donc je suis remonté. Je suis passé dans la chambre d’Aby et elle dormait. Je suis retourné au lit et j'ai appelé rokhaya mais elle n'a pas répondu. Quelques secondes plus tard elle a rappelé. - je pensais que tu dormais. - je n’arrive pas à dormir. - et ta mère ? - elle s'est endormie depuis longtemps. - tu ne t’ennuies pas trop ? - non pas vraiment. - on fait un appel vidéo ou je viens tout de suite. - on fait appel vidéo. Il est tard tu ne peux pas venir. On a parlé pendant une demi-heure puis elle a commencé à tomber de sommeil. Moi je me suis endormie un peu tard pour me réveiller trop tôt. Comme ma fille n'allait pas à l'école je suis passé voir un client puis je suis allé à l'hôpital. Rokhaya était seule là-bas. - bonjour mon amour où est ta mère ? - elle vient juste de partir. Cava? - oui oui dis-moi toi comment tu vas aujourd'hui ? - bien. Dit Ismaël tu peux parler avec le médecin ? Je suis fatigué de rester ici et les médecins ne font que me vider de mon sang avec leurs innombrables analyses. Il est temps qu'on nous dise quelque chose. Tu ne crois pas ? - oui tu as raison. De toute la journée je n'ai pas vu le médecin que des infirmiers. Le lendemain Rokhaya a été terrassé par des maux de ventre. Elle avait perdu plus de 15 kilos durant sa maladie, elle ne ressemblait plus à rien. Elle n'arrêtait pas de dire que c'était l'heure de sa mort et j'avoue que moi-même il m'est arrivé d'y penser. Rokhaya ne faisait plus d'efforts, elle se laissait aller se disant qu'elle n'allait plus vivre très longtemps. Le médecin après une énième visite nous a demandé de le suivre ma belle-mère et moi. - cela fait très longtemps que votre femme est là et on ne sait toujours pas de quoi elle souffre. On est obligé de la libérer. - mais vous êtes médecins, continuez vos recherches. - chaque nuit qu'elle va rester ici vous coûtera beaucoup d'argents. - je vais l'emmener dans une clinique. - moi je travaille deux jours par semaine dans une clinique et je peux t'assurer qu'on te dira la même chose qu'ici et l'hôpital précédent. - je vais l'emmener en dehors du pays. - Ismaël je crois qu'il est temps de nous tourner vers un autre moyen... Me dit ma belle-mère. - comme quoi ? - la médecine traditionnelle. - je crois que c'est ce qui reste à faire.....dit le médecin. C'était du jamais vu, un médecin qui croyait à la médecine traditionnelle. - d'accord je vais appeler ma mère. Quand on a annoncé à rokhaya qu'elle allait sortir, elle n'avait rien dit. C'est comme si ce qui se passait autour d'elle ne l'intéressait pas. Ma belle-mère a insisté pour la ramener chez elle et je n’ai pas objecté. Quand on est arrivé là-bas j'ai appelé ma mère. Elle était au courant de la maladie de rokhaya mais ne savait pas à quel point elle souffrait. Elle a dit qu'elle connaissait un guérisseur dans un village voisin du notre. Elle a dit que ma tante qui vivait là-bas allait nous y emmener. J'ai informé rokhaya de notre départ. - c'est mieux pour moi de mourir ici... Dit-elle. - tu arrêtes ça. Tout ceci deviendra souvenir. Ma belle-mère ne voulait pas faire attarder les choses alors on est parti dans la soirée pour arriver à l'aube. Ma tante était déjà réveillé comme tout le village d'ailleurs. Elle voulait nous préparer à manger mais personne n'avait l'envie d'avaler quelque chose. Pendant que rokhaya et sa mère essayaient de dormir, elle m'a pris à part. - ta femme a été empoissonnée. - comment ça. - C’est moi ngom qui te le dit. C’est ce que j'ai vu et je crois qu'elle l'a mangé. Qui cuisine chez-vous? - la bonne - ça doit être elle. - mais Rougui est une personne gentille. Elle et rokhaya s'entendent bien et elle est de la famille. - notre pire ennemi n'est pas celui qui nous montre qu'elle nous déteste mais celui qui nous montre qu'elle nous aime alors que c'est faux. - maintenant on fait quoi ? - espérons que le guérisseur pourra l'aider. Elle m'a laissé un peu déboussolé j'ai donc appelé ma mère pour lui dire. - ta tante en connaît beaucoup sur les plantes ayant passé toute sa vie là-bas. - tu penses qu'elle peut nous aider ? - elle va le faire si elle sait qu'elle en est capable. Tiens-moi au courant. D’accord. J'ai laissé deux heures à Rokhaya pour qu'elle se repose après on a pris la route. Le village en question était à 5h de retour et c'était au fin fond de la brousse. J'ai dû m'arrêter deux fois pour ne pas que rokhaya vomisse dans la Voiture. Quand on est arrivé on a trouvé que deux filles qui étaient en attente. Avant 16h il a reçu rokhaya. J'ai laissé ma tante entrer avec elle tandis-que ma bellemère et moi attendions. Quelques minutes après ma tante est revenue seule. Rokhaya. Comme un enfant perdu mes yeux parcouraient l'endroit. Le guérisseur était un homme d'environ 40 ans. Il était en train de chercher quelque chose dans ses affaires puis s'est dirigé vers moi en me tendant un pot qui contenait quelque chose qui ressemblait à de l'eau. - je fais quoi avec ça ? - bois. J'ai hésité longuement avant de boire et c'était de l'eau, ça n'avait pas de saveurs. Il m'a tourné le dos un moment puis m'a demandé de venir sur le lit ensuite de me coucher. - pourquoi ? - tu veux guérir non ? - ça ne veut pas dire que je vais faire tout ce que tu demandes. Il a enlevé le boubou qu'il portait et a voulu me toucher. - hey c'est quoi ton problème? - je te guéri. - ha oui ? Le remède se trouve dans votre sperme ou vous avez trempé votre pénis dans le remède ? Charlatan de m***e.
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