Chapitre 10

2122 Words
Ismaël Le guérisseur est sorti et nous a dit qu'il ne pouvait rien pour elle. J'ai vu mes espoirs s'écrouler en quelques secondes. Rokhaya elle avait un regard bizarre et durant tout le trajet du retour elle n'a pas pipé un mot. Quelque chose avait l'air de la tracasser mais elle ne voulait pas en parler. Quand on est arrivé chez ma tante, je l'ai appelé dans la chambre pour lui demander. - qu'y a-t-il ma chérie ? - le guérisseur il m'a demandé se coucher avec lui si je voulais guérir. - pardon ? Il t'a dit ça ? - oui - mais pourquoi tu ne m'as rien dit avant qu'on ne parte? -je ne voulais pas de problème. Je te connais. - purée. C'est n'importe quoi. Juste à ce moment ma tante m'a appelé. - retourne à Dakar et ramène cette fille qui travaille pour vous. - pourquoi ? - pour guérir ta femme. -tu es sûre qu'elle a été empoissonnée ? Je ne veux pas accuser une innocente. - quelqu'un d'autre cuisine pour vous ? - non juste elle. - donc ramène là ici. Trouves quelque chose mais il faut qu'elle vienne. Dès que tu te reposeras tu peux partir ne fais pas tarder les choses car il ne lui reste pas beaucoup. - tu veux dire qu'elle va mourir ? - si on ne trouve pas le remède le plus tôt possible. - donc j'y vais maintenant. - la route est longue repose toi. L'idée de savoir que rokhaya allait bientôt mourir, m'empêchait de réfléchir normalement. Je ne lui ai rien dit à propos de notre discussion avec ma tante. Je ne voulais pas la perturber. Je lui ai juste dit que j'allais dans un autre village que j'allais revenir très vite. Je pensais sans cesse à rougui, à la façon dont on s'est rencontré. Elle était pile devant chez moi justement quand j'en avais besoin le plus. Heureusement qu'elle ne l'a pas fait à aby car les perdre toutes les deux, je ne supporterai pas. Je ne savais pas ce que j'allais lui dire pour qu'elle me suive mais j'allais improviser. Quand je suis entré à Dakar j'ai demandé à oumy si elle pouvait me garder aby durant quelques jours. Elle a accepté je lui ai donc dit de venir à la maison. Avant sa venue j'ai parlé avec rougui. Je lui ai dit que je voulais qu'elle reste avec rokhaya au village pendant que je réglais des trucs. Elle a tout de suite accepté et est allé ranger ses affaires. Oumy est venu ensuite et a rangé quelques affaires de Aby. Elle est allée ensuite passer à son école. Moi je manquais de sommeil donc j'ai décidé qu'on allait partir le soir. Jetais tellement fatigué qu'à mon réveil il était déjà 22h. Avant que je ne prenne mon bain et que je me prépare quelque chose à manger il était déjà 23h et on a pris la route. Je mourrais d'envie de lui demander pourquoi elle avait fait ça à ma femme mais je ne trouvais pas mes mots. Je ne pouvais pas imaginer qu'une personne pouvait être aussi fausse. Je me disais que peut-être ce n'était pas elle mais aussi c'était la seule qui cuisinait. Et si elle l'avait empoissonné c'était pourquoi ? Je n'ai jamais vu de l'animosité entre eux deux. À quelques minutes de là-bas, j'ai arrêté la voiture et je me suis tourné vers elle. - dis-moi rougui rokhaya elle est quoi pour toi? - c'est presque une sœur. - qu'est-ce elle ne fait pas pour toi? - elle fait tout pour moi. Je ne suis plus bonne dans la maison mais une sœur. - pourquoi tu as fait ce que tu as fait ? - j'ai fait quoi ? - pourquoi as-tu empoisonné ma femme celle qui a tout fait pour toi. Celle qui t'aime comme sa sœur ? - comment ? Quoi ? Moi empoisonné rokhaya ? - je connais toute la vérité alors n'essaie pas de te mentir. Si tu es là c'est parce-que ma tante l'a demandé alors j'espère que rokhaya ne va pas te voir car ça va la détruire. - je n'ai rien fait. Je ne lui ai pas répondu et j'ai repris la route. Elle continuait de me parler mais je faisais la sourde. Avant qu'on arrive j'ai prévenu ma tante et elle m'a dit que les autres n'étaient pas encore réveillés. - tu vas me faire quoi ? Demande-t-elle quand j'ai arrêté la voiture. Je ne disais toujours rien. Et j'ai attendu que ma tante sorte pour sortir. J'ai contourné la Voiture et j'ai ouvert à son niveau. - Ismaël tu vas me faire quoi ? - tu vas juste nous dire quelle plante tu as utilisé pour la rendre malade....lui dit ma tante. - mais je n'ai rien fait. - venez à l'intérieur....nous dit ma tante - non non...répondit rougui visiblement effrayé. - écoute moi personne ne te connais ici et comme tu le vois il fait tôt y'a personne ici. On ne va rien faire donc tu viens. Elle n'avait pas le choix alors elle l'a suivi et je fermais la marche. -alors Dis-nous ce que tu as utilisé pour l'empoisonner... Dit ma tante quand on s'est installé. - je...je n'ai rien fait. - on a plus de temps. Elle va bientôt mourir donc tu fais vite et tu nous dis ce que tu as utilisé. - rokhaya est comme ma sœur. Je ne vais jamais lui faire ça. On a essayé de la convaincre mais en vain elle ne disait rien. - Écoute-moi rougui tu as tenté de tuer ma femme et elle n'est toujours pas sorti d'affaires. Elle souffre et toute sa famille souffre aussi et c'est à cause de toi. Je pourrais t'emmener à la police mais je t'ai emmené ici pour que tu rectifie ce que tu as fait. Je me moque de ce qui a bien pu te motiver pour vouloir gâcher ma vie et celle de ma femme. Tout ce que je veux c'est que tu nous dis ce que tu as fait et on en finisse. Viens lève-toi. Je l'ai prise par la main et on s'est dirigé jusque dans la chambre ou dormait rokhaya. - regarde ce que tu as fait d'elle. Tu gagnes quoi en faisant cela ? Dis-moi.. S'il te plaît dis-moi et je te donnerais tout ce que tu demandes mais de grâce sauve là. Je ne pouvais plus prononcer un mot alors on est ressorti. - je suis désolé je vais Lui dire. Quand il a commencé à être plus claire ma tante et rougui sont parti. Je voulais partir avec elles mais je ne voulais pas laisser rokhaya et sa mère seules. Les enfants de ma tante nous ont préparé à manger et j'ai essayé de faire manger rokhaya mais elle arrivait à peine à avaler quelque chose. - tu as trouvé un guérisseur ? Me demande-t-elle - oui. - on y va quand ? - mange d'abord. - je ne peux rien avaler... Je me sens faible. - tu es faible. Tu ne manges pas. - où est ta tante ? - elle est allé chercher des plantes pour te guérir. Juste à ce moment j'ai entendu la voix de ma tante. Je suis donc sorti. - on a trouvé l'antidote... Me dit-elle. - ou çà ? - tout est dans la nature. Je vais préparer ça, rougui tu viens avec moi. Docilement elle le suivit. J'avais dit que ce n'était pas important mais je voulais vraiment savoir pourquoi elle a voulu tuer rokhaya. Et en fin de compte tout ceci est de ma faute car c'est moi qui l'ai emmené dans la maison. Je suis ensuite retourné auprès de rokhaya. - je ne sais pas si j'ai des visions ou pas mais j'ai comme l'impressionnante d'avoir aperçu rougui. - oui elle est là. Elle va rester ici en attendant que je règle des trucs à Dakar. - et Aby? - avec sa mère. - d'accord. Je veux voir rougui. Ça fait un long moment qu'on ne s'est pas vu. - elle aide ma tante elle passera après. Je savais qu'elle ne supportera pas de savoir ce que Rougui a fait. J'allais trouver autre chose aussi quand elle sera parti. Je ne voulais plus qu'elle s'approche de ma famille. J'ai ensuite appelé ma mère pour lui dire. Elle a promis de m'envoyer une de mes soeurs à la maison et comme ça on sera beaucoup tranquille. Dans la chambre, ma tante préparait quelque chose et rougui l'assistait. J'ai dit à rougui de me suivre. - tu vas voir rokhaya. Tu vas lui dire que tu étais venu pour rester avec elle et qu'on t'a appelé pour une urgence. Je te ramène tu prends tes affaires et tu disparais. N'attend même pas que je te paie. - merci beaucoup. - maintenant dis-moi pourquoi tu as tenté de la tuer. - un homme m'a appelé pour me dire que vous cherchiez une bonne et que j'aurai un bon salaire. Elle ensuite il a dit que j'aurai à faire quelque chose pour lui. Quelques temps après il m'a donné du poison pour la tuer. Je lui ai dit qu'il existait des plantes contenant du poison et qui tue par petit feu sans qu'on soupçonne quelque chose. - pour ce qui t'attend dans ta tombe, j'estime que je ne devrais rien te faire. Je te laisse y penser car tu as voulu tuer ma femme pour un travail et tu mens mal. Y'a des choses que tu ne dis pas. Tu ne peux pas me leurrer. - pardonnez-moi pour que Dieu me pardonne. - je ne te pardonnerai jamais sache le, jamais. Je l'ai laissé parler à rokhaya puis je l'ai accompagné. À chaque mettre que la voiture franchissait je me demandais pourquoi j'étais obligé de la raccompagner jusqu'à Dakar. Elle avait quand-même voulu tuer ma femme. Arrivé à la route goudronnée j'ai arrêté la voiture. - tu peux sortir ? - pour aller où ? - où tu veux mais je ne veux plus te revoir dans ma maison. - mais je fais comment pour rentrer. - demande à cet homme qui a voulu tuer ma femme. J'ai fait sortir ses affaires et je l'ai intimé l'ordre de sortir. Je me suis mis à conduire durant une heure sans arriver. J'avais laissé la route pour en emprunter une autre. Je n'ai pas cessé de réfléchir. Je voulais savoir qui étaient cet homme qui en voulait à ma femme jusqu'à vouloir sa mort. Un ex? Je n'ai jamais connu ses ex, elle était discrète avec ça. Rokhaya n'était pas une personne qui se faisait des ennemies alors c'était un peu difficile pour moi de savoir qui était derrière ça. La seule personne qui pouvait m'éclaircir sur ça était rougui. J'étais épuisé quand j'ai enfin retrouvé la maison et il faisait extrêmement chaud. Dans la cours, rokhaya était assise sur un matelas et tenait une bouteille qui contenait un liquide noirâtre. - tu bois quoi là ? -ta tante a dit que ça va nettoyer mon sang. - alors bois tout. - c'est amère. - c'est quoi comparé à ces seringues à l'hôpital ? - c'est du jus frais. - alors bois. Mon amour je vais devoir retourner en ville pour superviser le travail un peu. J'ai un peu délaissé ça depuis ta maladie. Mais le week-end je serais là. - ne t'en fais pas ma mère est là et ta tante prend bien soin de moi. Et s'il te plaît passe à la maison pour voir mes frères et rassure les. - sans fautes. Le lendemain très tôt j'ai repris la route. Ses dernières semaines j'étais exténué par les longs voyages. J'allais me réserver une journée de sommeil. Mais avant ça j'ai dû passer dans les boutiques, j'ai vu quelques fournisseurs puis je suis allé voir ma fille ensuite les frères de rokhaya. C'est après ça que je me suis permis de récupérer mes heures de sommeil. Chaque nuit j'appelais rokhaya et elle avait l'air d'aller bien. Ma tante aussi me disait qu'elle avait du mieux. Le week-end j'y suis allé et je n'aurais j'aimais penser qu'un jour j'allais la retrouver ainsi. Elle était toujours maigre mais elle allait mieux. En une semaine ma tante a réussi à faire ce que les médecins n'ont pas fait en plusieurs semaines. Elle avait arrêté de vomir mais avait toujours des maux de ventre. Durant plus de deux mois elle était là-bas et petit à petit elle reprenait forme et redevenait celle qu'elle était avant. Par contre ma tante ne l'avait toujours pas libéré de toutes façons elle avait fait plus que ce que j'espérais.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD