Chapitre 11

2034 Words
Ismaël Si une fois j'ai douté du pouvoir de guérison de la médecine traditionnelle, ce n'était plus d'actualité. Au fil des semaines j'ai vu ma femme guérir et elle ne gardait plus de séquelles. On avait de cette maladie que des souvenirs. Ma tante elle n'a pas accepté l'argent que je lui ai donné. Pendant des mois elle a nourri et soigné ma femme sans rien vouloir recevoir en retour. Ce que ma mère m'a conseillé de faire c'est d'acheter des denrées alimentaires et lui apporter sans prévenir. C'est ce que j'ai fait et elle avait refusé de prendre. Sans rien lui dire j'ai tout mis à l'intérieur. Je lui ai proposé aussi de faire connaître sa médecine en ville mais elle a dit que ce n'était pas une chose qu'elle faisait fréquemment. Je me suis promis de la faire connaître car elle pouvait sauver des vies. Rougui je ne l'avais plus revu. J'avais toujours la photocopie de sa carte d'identité je pourrais bien faire des recherches sur elle et savoir ce qui l'avait vraiment motivé. J'avais trop de choses en tête mais ça faisait partie de mes projets. Jusqu'à maintenant rokhaya ne savait pas d'où provenait cette maladie. Elle n'était pas susceptible si c'était le cas elle allait dire qu'on l'avait ensorcelé ou autre mais depuis qu'elle était guérie elle n'avait plus jamais reparlé de ça. Elle n'y croyait pas. Elle croyait qu'elle allait mourir donc se retrouver en bonne santé sans séquelles c'était presque un miracle. Moimême je croyais que j'allais la perdre. Je me suis retrouvé entrain de prier Dieu de la laisser vivre et de m'emmener. Si j'étais sincère ? Ce que je sais est que je voulais plus que tout au monde qu'elle vive. La perdre aurait été terrible pour moi. Depuis ça j'étais prudent, j'avais dit plus aucun étranger n'allait jamais retravailler chez nous. Une de mes demi-sœurs m'a sauvé et est venu s'installer à la maison. Elle aidait rokhaya dans les tâches ménagères qu’avec oumy on a convenu qu’Aby allait être avec elle les semaines et nous les weekends. J'avais compris qu'elle devait faire partie de sa vie et peut-être Aby n'allait plus être capricieuse. Une année après sa maladie, elle ne tombait toujours pas enceinte. C'était un véritable problème pour elle. Je lui disais qu'elle avait été déjà enceinte donc ce n'était pas un souci médical mais elle ne m’écoutait pas. Elle attendait mon autorisation pour aller à l'hôpital mais je lui avais dit que si elle devait être enceinte, elle allait l'être. On n'avait le temps de remplir la maison. Au fil des semaines, des mois j'ai vu qu'elle était vraiment perturbé donc j'ai cru bon d'enlever ses doutes. On est allé à l'hôpital et on a fait des tests tous les deux et comme je le lui avais dit, on allait parfaitement bien. Par contre tout ceci dépendait de Dieu. Après ça son appétit s****l avait augmenté sûrement pour accentuer ses chances de tomber enceinte. Mais en passant ceci ne me déplaisait pas. La voir dès le début de la soirée se préparer pour une nuit de s**e ne pouvait que me mettre de bonne humeur. Ma voiture était en révision et je devais prendre un taxi pour rentrer. Là où j'étais j'ai vu une personne que je pensais connaître. Je l'avais reconnu mais je ne me souvenais plus où. Mon regard était tellement insistant qu'elle s'en est rendu compte et m'a souris. J'ai essayé de lui rendre le sourire mais j'étais comme coincé. - moi aussi quand je vois un homme qui me plaît je deviens maladroit. - je ne suis pas maladroit je n’ai pas l'habitude de sourire à des inconnus. - moi c'est daba. Donc je ne suis plus une inconnue. - sérieux ? - oui. - ma femme aussi s'appelle rokhaya. - waouw quelle coïncidence et toi ? - Ismaël. - on s'est croisé il y'a quelques jours devant un hypermarché. - oui c'est vrai. Je ne me suis pas trompé alors. On a continué de discuter un moment puis on s'est mis à marcher. On a marché durant plus de 15 minutes quand elle a dit qu'elle était arrivée. - merci d'avoir marché avec moi. J’espère que tu n'habites pas loin ? - non et y'a pas de bouchons dans cette zone donc je trouverais facilement un taxi. À la prochaine. - merci. Je voulais lui demander son numéro mais quelque-chose m'en empêchait. À la maison, j'ai trouvé rokhaya et ma sœur penda en train de discuter. Je me suis placé entre elles. - vous parliez de quoi ? - rien d'important... Répondit ma sœur. - son petit copain va venir ici aujourd'hui... Me dit ma femme. - quoi ? Rokhaya toi aussi je t'avais dit de ne rien lui dire. - de toutes façons j'allais le savoir. Bon penda tu me prépare à manger j'ai faim, rokhaya prépare le thé. Je descends après une douche. Sous la douche, je me suis mise à penser à daba. J'aurais vraiment voulu avoir son numéro. Pourquoi ? Je ne savais pas, je voulais la revoir. Durant deux jours je n’arrêtais pas de penser à elle mais finalement on dirait que j'ai oublié notre rencontre. Mais c'était juste durant une semaine après ça j'ai décidé d'aller chez elle. Je ne l'ai pas trouvé mais j'ai réussi à avoir son numéro. Mais ce n'est pour autant que je l'ai appelé. Je ne savais pas ce qui m'en empêchait et ça a duré des semaines. C'est deux mois après ça que je l'ai appelé. - salut c'est Ismaël. - Ismaël ? - on s'était croisé devant l'arrêt puis je t'ai raccompagné chez toi. - oui je sais. Je ne connais pas deux Ismaël. Ça fait très longtemps que j'attends ton appel. - comment sais-tu que je suis venu chez toi ? - une description assez réussi de ma sœur. - ah bon ? Comment tu vas depuis la dernière fois? - je vais bien. Alors on se voit quand ? - tu veux me voir ? - on le veut tous les deux. Alors ? Et si tu venais chez moi? Samedi ça te va? - samedi ? Oui d'accord ça marche. - cool - alors à samedi. - non tu vas devoir m'appeler avant samedi. - hum on verra bien. J'ai raccroché avec le sourire elle était drôle et spontanée. Mais mon sourire n'a pas duré car j'avais l'impression que sourire avec une autre femme que la mienne était illicite. Elle m'avait demandé de rappeler mais je ne l’avais pas fait. J'avais hâte que ce samedi vienne mais en même temps je ne voulais pas que ça arrive. C'était la première fois que j'avais un rendez-vous avec une femme depuis mon mariage avec rokhaya. J'aime rokhaya, je ne manque de rien avec elle mais j'avais ce besoin de voir daba. Et comme pour couronner le tout il fallait qu'elles portent le même nom. Le samedi rokhaya devait sortir avec penda et elles ont emmené Aby avec elles. Moi vers 19h je suis allé chez daba. Sans rien lui dire je suis entré dans la maison et c'est elle que j'ai vu la première. Elle avait une pagne nouée au niveau de sa poitrine et tenait un miroir et faisait des manières de femmes. C'était drôle et je me suis mis à la contempler durant un moment avant qu'elle ne se rende compte de ma présence et ça n'avait pas l'air de la déranger. - hey viens. Tu es là depuis quand ? - assez pour me rendre compte à quel point tu es folle. - et fière en plus. - hum. Où sont les gens de la maison? - ma mère est à un mariage, mon père est chez sa deuxième femme, ma sœur vient de sortir. - tu es seule ici? - comme tu le vois. Je l'ai suivi jusque dans le salon où je me suis installé tandis qu'elle est allée s'habiller. Elle portait une robe en wax très jolie avec un maquillage léger. Elle était rayonnante. - je suis belle? - oui tu es superbe. - plus que ta femme? - désolé mais elle est plus belle. - un beau gosse ne peut avoir qu'une belle femme. Elle était belle oui mais comme je l'ai dit rokhaya était plus belle. Je ne voulais même pas parlé d'elle mais bon. - alors pourquoi tu es là ? Me demande-t-elle. - parce-que tu voulais me voir. - ah Bon? Moi je pense que tu es là parce-que je te plais. - tu vas vite en besogne je trouve. - mais je ne me trompe pas. Ou si? - je ne sais pas. -avoue. - j'avoue que tu me plais oui. Mais comme tu le sais déjà je suis marié et je suis très heureux avec ma femme. Je ne sais pas non plus pourquoi tu me plais mais depuis que je t'ai raccompagné ce jour tu ne quittes pas mes pensées. Je suis venu pour voir à quel point tu me plais et savoir si entre nous ça va aller plus loin ou on va juste être des connaissances. - hum je pensais que les hommes heureux en ménage ne cherchent pas de maîtresses. - je ne cherche pas de maîtresses. - quand tu dis que je te plais et que je ne quitte pas tes pensées c'est une façon de me demander de sortir avec toi non ? - tu crois ? - je n’ai pas peur de la polygamie tu sais. J'avoue que j'étais perdu. L'idée d'avoir une maîtresse ne m'a jamais effleuré l'esprit. Je ne voudrais pas avoir à sortir avec une fille alors que j'ai une femme chez moi. Prendre une deuxième femme? Je n’étais pas sûre de pouvoir partager mon attention. Et en un moment je me sentais un peu honteux d'être venu. Je devais accompagner rokhaya et penda et passer le samedi avec elles. - Ismaël cava ? Tu as l'air absent. - oui cava. Bon il faut que je parte. - pour aller où ? Attend le dîner. - une prochaine fois peut-être. Je dois rejoindre ma femme, ma sœur et ma fille. Elles sont sorties et je vais les rejoindre pour dîner avec elles. - ha oui d'accord. On se revoit quand ? - bientôt j'espère. Elle m'a accompagné jusqu'à ma voiture et j'ai appelé rokhaya pour savoir où elles étaient. Elles s'apprêtaient à dîner alors je les ai rejoint au resto. Je ne sais pas ce que je pensais quand je suis allé chez daba alors que je devais sortir avec ma famille. J'avais fait quelque chose de mal ? Je ne devais pas parler avec cette fille ? Aller chez lui ? Prendre son numéro et revenir chez elle ? J'étais coincé entre c'est rien de mal et je ne devais pas y aller. - tu n'as pas l'air d'aller bien ce soir... Me dit ma femme quand on est retourné à la maison. - comment ça? - tu étais absent toute la journée. - j'ai sûrement pleine de choses dans la tête mais ne t'en fais pas. J'ai passé une excellente soirée avec vous. - c'était bien oui. Elle s'est changée et est venu me rejoindre dans le lit. Je l'ai pris dans mes bras comme pour m'excuser de quelque chose. Notre étreinte a duré plusieurs secondes et mon téléphone a sonné quand j'avais commencé à fermer l'œil. J'ai vu que c'était daba. Je lui ai donc envoyé un SMS pour lui dire de rappeler demain. Je n'allais quand même pas répondre à cette heure et en plus ma femme était logé dans mes bras. Le lendemain j'ai appelé daba. - salut daba. - pourquoi tu n'as pas répondu à mon appel ? - il faisait tard et j'étais au lit avec ma femme. - ha. - à partir de 22h je ne reçois plus d'appels. - tu es difficile. - tu crois ? Tu voulais quoi quand tu m'as appelé ? - je voulais juste te parler. - je t'avais manqué ? - disons. - la prochaine fois tu m'appelle la journée c'est plus respectueux. - d'accord. - je vais travailler je vais t'appeler dans la journée. - j'ai hâte.
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