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Mrs Bennet et ses filles Tome 4

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En Angleterre, dans la société provinciale guindée, fière de ses privilèges et de son rang social, Mrs. Bennett, mère de cinq filles, veut à tout prix les marier... Elle n'hésite pas à faire la cour à son nouveau voisin, Mr. Bingley, jeune homme riche qu'elle aurait aimé donner comme époux à sa fille aînée Jane. S'ébauche une idylle entre Jane et Mr. Bingley, qui pourrait bien aboutir à un mariage. Elisabeth, soeur cadette de Jane, se réjouit de cet amour naissant. Mais c'est sans compter le dédain et la méfiance de l'ami int jeime de Bingley, Mr. Darcy qui, n'appréciant pas les manières de Mrs. Bennett et de ses filles, empêche Bingley de se prononcer. Elisabeth de tempérament fort et franc, consciente de la valeur et du mérite de son milieu, affronte Mr.

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Chapitre 1
Mais, Lizzy, il faut, il faut absolument que tout ceci reste entre vous et moi, et Jane à la grande rigueur. Vous savez sans doute ce qui a été fait pour le jeune ménage. Les dettes de Wickham qui se montent, je crois, à beaucoup plus de mille livres sterling, doivent être payées ainsi que son brevet d’officier, et mille livres ajoutées à la dot de Lydia et placées en son nom. La raison pour laquelle Mr. Darcy a voulu faire seul tout ce qui était nécessaire est celle que je vous ai dite plus haut. C’est à lui, à sa réserve et à son manque de discernement, affirme-t-il, qu’on doit d’avoir été trompé sur la véritable personnalité de Wickham, et que celui-ci a pu être partout accueilli et fêté. Peut-être y a-t-il là quelque chose de vrai. Pourtant je me demande si ce n’est pas la réserve d’une autre personne plutôt que la sienne qui doit surtout être mise en cause. Mais, en dépit de tous ces beaux discours, vous pouvez être assurée, ma chère Lizzy, que votre oncle n’aurait jamais cédé, si nous n’avions pas cru que Mr. Darcy avait un autre intérêt dans l’affaire. Quand tout fut entendu, il repartit pour Pemberley, mais après avoir promis de revenir à Londres pour assister au mariage et pour achever de régler les questions pécuniaires. « Vous savez tout maintenant, et si j’en crois votre lettre, ce récit va vous surprendre extrêmement ; j’espère tout au moins que vous n’en éprouverez aucun déplaisir. Lydia vint aussitôt s’installer ici et Wickham y fut reçu journellement. Il s’est montré tel que je l’avais connu en Hertfordshire ; quant à Lydia, je ne vous dirai pas combien j’ai été peu satisfaite de son attitude pendant son séjour auprès de nous, si la dernière lettre de Jane ne m’avait appris que sa conduite est aussi déraisonnable chez son père que chez moi. Je lui ai parlé très sérieusement à plusieurs reprises, lui montrant la gravité de sa faute et le chagrin qu’elle avait causé à sa famille. Si elle m’a entendue, c’est une chance, car je suis certaine qu’elle ne m’a jamais écoutée. J’ai failli bien souvent perdre patience et c’est seulement par affection pour vous et pour Jane que je me suis contenue. « Mr. Darcy a tenu sa promesse, et comme vous l’a dit Lydia, il assistait au mariage. Il a dîné chez nous le jour suivant, et devait quitter Londres mercredi ou jeudi. M’en voudrez-vous beaucoup, ma chère Lizzy, si je saisis cette occasion de vous dire (ce que je n’ai jamais osé jusqu’ici), quelle sympathie il m’inspire ? Sa conduite à notre égard a été aussi aimable qu’en Derbyshire. Son intelligence, ses goûts, ses idées, tout en lui me plaît. Pour être parfait, il ne lui manque qu’un peu de gaieté ; mais sa femme, s’il fait un choix judicieux, pourra lui en donner. Je l’ai trouvé un peu mystérieux : c’est à peine s’il vous a nommée ; le mystère paraît être à la mode… Pardonnez-moi, ma chérie, si j’ai trop d’audace ; ou tout au moins, ne me punissez pas au point de me fermer la porte de P… : je ne serai tout à fait heureuse que quand j’aurai fait le tour du parc ! Un petit phaéton avec une jolie paire de poneys, voilà ce qu’il faudrait. Mais je m’arrête : depuis une demi-heure, les enfants me réclament. « À vous de tout cœur, « M. GARDINER. » La lecture de cette lettre jeta Elizabeth dans une agitation où l’on n’aurait su dire si c’était la joie ou la peine qui dominait. Ainsi donc, tous les soupçons vagues et indéterminés qui lui étaient venus au sujet du rôle de Mr. Darcy dans le mariage de sa sœur, et auxquels elle n’avait pas voulu s’arrêter parce qu’ils supposaient chez lui une bonté trop extraordinaire pour être vraisemblable, et faisaient d’elle et des siens ses obligés, tous ces soupçons se trouvaient justifiés et au delà ! Il avait couru à Londres. Il avait accepté tous les ennuis et toutes les mortifications d’une recherche où il lui avait fallu solliciter les services d’une femme qu’il devait mépriser et abominer entre toutes, et rencontrer à plusieurs reprises, raisonner, persuader et finalement acheter un homme qu’il aurait voulu éviter à jamais, et dont il ne prononçait le nom qu’avec répugnance. Et il avait fait tout cela en faveur d’une jeune fille pour qui il ne pouvait avoir ni sympathie, ni estime. Le cœur d’Elizabeth lui murmurait que c’était pour elle-même qu’il avait tout fait, mais convenait-il de s’abandonner à une si douce pensée ? La vanité même n’arrivait point à lui faire croire que l’affection de Darcy pour elle, pour celle qui l’avait jadis repoussé, pouvait avoir raison de l’horreur qu’une alliance avec Wickham devait lui inspirer. Beau-frère de Wickham ! Quel orgueil, à l’idée d’un tel lien, ne se serait révolté ? Avait-il donc donné le vrai motif de sa conduite ? Après tout, il n’était pas invraisemblable qu’il se reconnût un tort et qu’il voulût réparer les effets de sa hautaine réserve. Il était généreux, il avait les moyens de l’être ; et puis, sans croire qu’il eût pensé surtout à elle, Elizabeth pouvait supposer que l’affection qu’il lui gardait encore avait pu animer ses efforts dans une entreprise dont le résultat était pour elle si important. Mais combien il était pénible de penser qu’elle et les siens avaient contracté envers lui une dette qu’ils ne pourraient jamais acquitter ! C’est à lui qu’ils devaient le sauvetage de Lydia et de sa réputation. Comme Elizabeth se reprochait maintenant les sentiments d’antipathie et les paroles blessantes qu’elle avait eues pour lui ! Elle avait honte d’elle-même mais elle était fière de lui, fière que pour accomplir une tâche de pitié et d’honneur, il eût pu se vaincre lui-même. Elle relut plusieurs fois l’éloge qu’en faisait sa tante : il était à peine suffisant, mais il la touchait et lui causait un plaisir mêlé de regret en lui montrant à quel point son oncle et sa tante étaient convaincus qu’il subsistait toujours entre elle et Mr. Darcy un lien d’affection et de confiance. Un bruit de pas la tira de ses réflexions, et avant qu’elle eût pu prendre une autre allée, Wickham était près d’elle. – J’ai peur d’interrompre votre promenade solitaire, ma chère sœur, dit-il en l’abordant. Assurément, répondit-elle avec un sourire, mais il ne s’ensuit pas que cette interruption me soit déplaisante. – Je serais navré qu’elle le fût. Nous avons toujours été bons amis, nous le serons encore davantage maintenant. – Oui, certes, mais où sont donc les autres ? – Je n’en sais rien. Mrs. Bennet et Lydia vont en voiture à Meryton. Alors, ma chère sœur, j’ai appris par votre oncle et votre tante que vous aviez visité Pemberley ? Elle répondit affirmativement. – Je vous envie presque ce plaisir ; je crois cependant que ce serait un peu pénible pour moi, sans quoi je m’y arrêterais en allant à Newcastle. Vous avez vu la vieille femme de charge ? Pauvre Reynolds ! elle m’aimait beaucoup. Mais, naturellement, elle ne vous a pas parlé de moi. – Si, pardon. – Et que vous a-t-elle dit ? – Que vous étiez entré dans l’armée, et qu’elle craignait fort… que vous n’eussiez pas très bien tourné ! À de telles distances, vous le savez, les nouvelles arrivent parfois fâcheusement défigurées. – C’est certain, fit-il en se mordant les lèvres. Elizabeth espérait l’avoir réduit au silence, mais il reprit bientôt : – J’ai été surpris de voir Darcy à Londres le mois dernier. Nous nous sommes croisés plusieurs fois. Je me demande ce qu’il pouvait bien y faire. – Peut-être les préparatifs de son mariage avec miss de Bourgh, dit Elizabeth. Il lui fallait en effet une raison toute particulière pour être à Londres en cette saison. – Assurément. L’avez-vous vu à Lambton ? J’ai cru le comprendre d’après ce que m’ont dit les Gardiner. – Oui ; il nous a même présentés à sa sœur. – Et elle vous a plu ? – Beaucoup. – On m’a dit en effet qu’elle avait beaucoup gagné depuis un an ou deux. La dernière fois que je l’ai vue, elle ne promettait guère. Je suis heureux qu’elle vous ait plu. J’espère qu’elle achèvera de se transformer. – J’en suis persuadée ; elle a dépassé l’âge le plus difficile. – Avez-vous traversé le village de Kympton ? – Je ne puis me rappeler. – Je vous en parle parce que c’est là que se trouve la cure que j’aurais dû obtenir. Un endroit ravissant, un presbytère superbe. Cela m’aurait convenu à tous les points de vue. – Même avec l’obligation de faire des sermons ? – Mais parfaitement. En m’exerçant un peu, j’en aurais eu bientôt pris l’habitude. Les regrets ne servent à rien, mais certainement, c’était la vie qu’il me fallait ; cette retraite, cette tranquillité aurait répondu à tous mes désirs. Le sort en a décidé autrement. Darcy vous a-t-il jamais parlé de cette affaire, quand vous étiez dans le Kent ? – J’ai appris d’une façon aussi sûre, que ce bénéfice vous avait été laissé conditionnellement et à la volonté du patron actuel. – Ah ! vraiment ? on vous l’a dit ?… Oui, en effet, il y a quelque chose de cela. Vous vous souvenez que je vous l’avais raconté moi-même, à notre première rencontre. – J’ai appris aussi qu’à une certaine époque, l’obligation de faire des sermons ne vous tentait pas autant qu’aujourd’hui, que vous aviez affirmé votre volonté bien arrêtée de ne jamais entrer dans les ordres et que, par suite, la question du bénéfice avait été réglée. – Ah ! on vous a dit cela aussi ? C’est également assez exact, et je vous en avais de même touché un mot. Ils étaient maintenant presque à la porte de la maison, car Elizabeth avait marché vite dans sa hâte de se débarrasser de lui. Ne voulant pas le vexer, par égard pour sa sœur, elle se contenta de lui dire avec un sourire de bonne humeur : – Allons, Mr. Wickham ! nous voilà frère et sœur. Laissons dormir le passé. J’espère qu’à l’avenir nous penserons toujours de même… Et elle lui tendit la main ; il la baisa avec une affectueuse galanterie, malgré l’embarras qu’il éprouvait dans son for intérieur et tous deux rentrèrent dans la maison. Mr. Wickham fut si satisfait de cette conversation que jamais plus il ne prit la peine de revenir sur ce sujet, au grand contentement d’Elizabeth qui se félicita d’en avoir assez dit pour le réduire au silence. Le jour du départ du jeune ménage arriva bientôt, et Mrs. Bennet fut forcée de se résigner à une séparation qui, sans doute, allait être de longue durée, Mr. Bennet ne se souciant nullement d’emmener sa famille à Newcastle, comme sa femme le lui proposait. – Ah ! ma chère Lydia ! gémissait-elle ; quand nous retrouverons-nous ? – Ma foi, je n’en sais rien ! Pas avant deux ou trois ans peut-être. – Écrivez-moi souvent, ma chérie. – Aussi souvent que je le pourrai. Mais vous savez qu’une femme mariée n’a guère de temps pour écrire. Mes sœurs qui n’ont rien à faire m’écriront. Les adieux de Mr. Wickham furent beaucoup plus affectueux que ceux de sa femme ; il prodiguait les sourires et les paroles aimables. – Ce garçon est merveilleux, déclara Mr. Bennet dès que les voyageurs furent partis. Il sourit, fait des grâces, et conte fleurette à chacun de nous. Je suis prodigieusement fier de lui, et je défie sir Lucas lui-même de produire un gendre supérieur à celui-là. Le départ de Lydia assombrit Mrs. Bennet pendant plusieurs jours. – Voilà ce que c’est que de marier ses enfants, ma mère, lui dit Elizabeth. Réjouissez-vous donc d’avoir encore quatre filles célibataires. Mais la mélancolie où l’avait plongée cet événement ne résista pas à la nouvelle qui commença bientôt à circuler dans le pays : la femme de charge de Netherfield avait, disait-on, reçu l’ordre de préparer la maison pour l’arrivée prochaine de son maître, qui, à l’occasion de la chasse, venait y passer quelques semaines. Mrs. Bennet ne pouvait plus tenir en place. – Alors, Mr. Bingley est donc sur le point de revenir, ma sœur ? disait-elle à Mrs. Philips qui avait apporté la nouvelle. Eh bien ! tant mieux. Ce n’est pas que les faits et gestes de ce monsieur nous intéressent, ni que j’aie aucun désir de le revoir. Toutefois, il est libre de revenir à Netherfield si cela lui plaît. Et qui sait ce qui peut arriver ?… Mais cela nous importe peu. Vous vous rappelez que nous avons convenu, il y a longtemps, de ne plus aborder ce sujet. Alors, c’est bien certain qu’il va venir ? – Très certain, car Mrs. Nichols est venue à Meryton hier soir, et l’ayant vue passer, je suis sortie moi-même pour savoir par elle si la nouvelle était exacte. Elle m’a dit que son maître arrivait mercredi ou jeudi, mais plutôt mercredi. Elle allait chez le boucher commander de la viande pour ce jour-là, et elle a heureusement trois couples de canards bons à tuer. Jane n’avait pu entendre parler du retour de Bingley sans changer de couleur. Depuis longtemps elle n’avait pas prononcé son nom devant Elizabeth, mais ce jourlà, dès qu’elles furent seules, elle lui dit : – J’ai bien vu que votre regard se tournait vers moi, Lizzy, quand ma tante nous a dit la nouvelle, et j’ai senti que je me troublais ; mais n’allez pas attribuer mon émotion à une cause puérile. J’ai rougi simplement parce que je savais qu’on allait me regarder. Je vous assure que cette nouvelle ne me cause ni joie, ni peine. Je me réjouis seulement de ce qu’il vienne seul. Nous le verrons ainsi fort peu. Ce ne sont pas mes sentiments que je redoute, mais les remarques des indifférents. Elizabeth ne savait que penser. Si elle n’avait pas vu Bingley en Derbyshire, elle aurait pu supposer qu’il venait sans autre motif que celui qu’on annonçait ; mais elle était persuadée qu’il aimait toujours Jane et se demandait si son ami l’avait autorisé à venir, ou s’il était assez audacieux pour se passer de sa permission. En dépit des affirmations formelles de sa sœur, elle n’était pas sans voir que Jane était troublée : son humeur était moins sereine et moins égale que de coutume. Le sujet qui avait mis aux prises Mr. et Mrs. Bennet un an auparavant se trouva remis en question. – Naturellement, dès que Mr. Bingley arrivera, vous irez le voir, mon ami. – Certes non. Vous m’avez obligé à lui rendre visite l’an passé, en me promettant que si j’allais le voir il épouserait une de mes filles. Comme rien de tel n’est arrivé, on ne me fera pas commettre une seconde fois la même sottise. Sa femme lui représenta que c’était une politesse que tous les messieurs du voisinage ne pouvaient se dispenser de faire à Mr. Bingley, à l’occasion de son retour. – C’est un usage que je trouve ridicule, répliqua Mr. Bennet. S’il a besoin de notre société, qu’il vienne lui-même ; il sait où nous habitons et je ne vais pas perdre mon temps à visiter mes voisins à chacun de leurs déplacements. – Tout ce que je puis dire, c’est que votre abstention sera une véritable impolitesse. En tout cas, cela ne m’empêchera pas de l’inviter à dîner. Nous devons recevoir bientôt Mrs. Lang et les Goulding. Cela fera treize en nous comptant. Il arrive à point pour faire le quatorzième. – Je commence décidément à regretter son retour, confia Jane à Elizabeth. Ce ne serait rien, je pourrais le revoir avec une parfaite indifférence s’il ne fallait pas entendre parler de lui sans cesse. Ma mère est remplie de bonnes intentions mais elle ne sait pas – personne ne peut savoir – combien toutes ses réflexions me font souffrir. Je serai vraiment soulagée quand il repartira de Netherfield. Enfin, Mr. Bingley arriva. Mrs. Bennet s’arrangea pour en avoir la première annonce par les domestiques afin que la période d’agitation et d’émoi fût aussi longue que possible. Elle comptait les jours qui devaient s’écouler avant qu’elle pût envoyer son invitation, n’espérant pas le voir auparavant. Mais le troisième jour au matin, de la fenêtre de son boudoir, elle l’aperçut à cheval qui franchissait le portail et s’avançait vers la maison. Ses filles furent appelées aussitôt pour partager son allégresse. – Quelqu’un l’accompagne, observa Kitty. Qui est-ce donc ? Eh ! mais on dirait que c’est cet ami qui était toujours avec lui l’an passé, Mr… ; – comment s’appelle-t-il donc ? – vous savez, cet homme si grand et si hautain ?… – Grand Dieu ! Mr. Darcy !… Vous ne vous trompez pas. Tous les amis de Mr. Bingley sont les bienvenus ici, naturellement, mais j’avoue que la vue seule de celui-ci m’est odieuse. Jane regarda Elizabeth avec une surprise consternée. Elle n’avait pas su grand’chose de ce qui s’était passé en Derbyshire, et se figurait l’embarras qu’allait éprouver sa sœur dans cette première rencontre avec Darcy après sa lettre d’explication. Elizabeth avait pour être troublée plus de raisons que ne le pensait Jane à qui elle n’avait pas encore eu le courage de montrer la lettre de Mrs. Gardiner. Pour Jane, Mr. Darcy n’était qu’un prétendant qu’Elizabeth avait repoussé et dont elle n’avait pas su apprécier le mérite. Pour Elizabeth, c’était l’homme qui venait de rendre à sa famille un service inestimable et pour qui elle éprouvait un sentiment sinon aussi tendre que celui de Jane pour Bingley, du moins aussi profond et aussi raisonnable. Son étonnement en le voyant venir spontanément à Longbourn égalait celui qu’elle avait ressenti en le retrouvant si changé lors de leur rencontre en Derbyshire. La couleur qui avait quitté son visage y reparut plus ardente, et ses yeux brillèrent de joie à la pensée que les sentiments et les vœux de Darcy n’avaient peutêtre pas changé. Mais elle ne voulut point s’y arrêter.

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