Devon
Je passe l’après-midi à mettre en place le dispositif de sécurité et organiser l’aménagement du petit. J’ai des documents à aller signer à El Paso pour l’adoption, mais j’irai demain, et je réussirai à convaincre ma tempétueuse femme de m’y accompagner… Ce qui est très loin d’être gagné, p****n…
L’ancienne chambre d’Adena va être redécorée en chambre d’enfant, je ne sais pas du tout ce qu’il convient de faire, donc je laisse le soin à Maria d’organiser les choses. Mais elle semble avoir déjà complètement réfléchi au projet, et ça m’enlève au moins une partie importante à gamberger.
À la fin de la journée, les préparatifs ont bien avancé, et je vais prendre une douche en attendant qu’Adena daigne faire acte de présence. Maria m’a apporté à manger dans mon bureau un peu plus tôt, et m’a annoncé qu’elle était toujours en train de fulminer dans le sien.
Je m’assieds donc sur le fauteuil de ma chambre, cheminée allumée, ordinateur sur les genoux, et j’essaye de réfléchir à une façon positive d’aborder le sujet ce soir. Je cherche comment aplanir cette dispute, comme un pauvre con… Elle me rend tellement débile, p****n… Je suis là à l’attendre et à vouloir la rendre heureuse.
Quand je constate que les heures défilent, que la nuit est tombée depuis un moment, et qu’elle n’est toujours pas là, je commence à m’inquiéter. Je ressors alors de la chambre pour me rendre à son bureau. Vide. Je fais le tour de l’étage, je vérifie la salle de sport, mon propre bureau, elle n’est pas là…
Putain je déteste quand je ne l’ai pas sous la main, je déteste ignorer où elle se trouve. J’allume rapidement l’ensemble des caméras puis lance la reconnaissance faciale. Heureusement que Jimmy a foutu des visions nocturnes partout, sinon je serai devenu fou. Elle n’est nulle part. J’appelle donc Frank, son garde du corps.
- Où est Adena ? Tempêté-je dès qu’il décroche.
- Pas avec nous, on est tous au hangar, elle n’est pas là.
- Qui l’a vu en dernier ?
Je l’entends poser la question autour de lui, les hommes semblent en effet passer une soirée tous ensemble au grand salon du hangar.
- Nous tous quand on est rentré ce matin.
- Et depuis rien ?
- Non, Jimmy demande si tu ne la trouves pas aux caméras.
- Envoie-le chier ce connard ! Si j’appelle, ce n’est pas pour rien !
J’ai soudain un éclair d’illumination. Son ancienne chambre…
Je fonce dans les escaliers que je descends quatre à quatre, et garde le téléphone à l’oreille alors que j’ouvre la porte dans le couloir.
- C’est bon je l’ai trouvée, grondé-je avant de raccrocher.
L’objet de tous mes tourments est endormi dans le noir. Elle ne s’est pas déshabillée et s’est assoupie sur les couvertures. Sa vue est à la fois rassurante et enivrante. Mais elle contribue aussi à décupler la rage que je ressens parce qu’elle a délibérément fui notre lit. Son attitude provocatrice me met hors de moi.
Je m’avance dans l'obscurité, et sans même prendre la peine de la réveiller, je la prends dans mes bras, en glissant un derrière ses jambes, l’autre autour de ses épaules puis je la soulève tandis qu’elle se réveille.
- Qu’est-ce que tu fais ?! Demande-t-elle en gigotant la voix ensommeillée
- Tu es ma femme, tu dors avec moi dans mon lit, même si tu n’es pas contente.
- Pas contente ?!
Elle se débat de plus belle entre mes bras, bien qu’elle n’ait pas énormément de chances de s’en tirer pour le moment.
Ma divine créature est tout à fait capable de me mettre K.O. je n’ai aucun doute là-dessus depuis bien longtemps. Seulement, elle a pris une balle dans l’épaule il y a quelques semaines, elle a arrêté les entraînements qu’elle n’a pas encore repris, sans oublier qu’elle s’est littéralement engloutie dans des océans d’alcool et de cocaïnes pendant quelque temps. Son corps est trop faible, et elle ne fait pas le poids face à moi pour l’instant. Je profite outrageusement de cet avantage, mais je n’en ai rien à foutre. J’ai toujours fonctionné comme ça avec elle, l’affaiblir pour mieux la contenir, et l’assaillir…
- Je suis bien au-delà de mécontente Devon ! Je suis folle de rage ! Vocifère-t-elle en essayant de se libérer tandis que je m’engage dans les escaliers.
- Parfait ! Tu vas pouvoir la délivrer dans un instant mon ange, réponds-je d’une voix tranquille et menaçante.
- Quoi ?! Parce qu’en plus tu t’imagines que tu vas pouvoir profiter de tes avantages comme ça ?!
- Je ne l'imagine pas bébé, c’est ce qui va arriver tout de suite, promets-je alors en passant le seuil de la porte de notre chambre que je claque d’un coup de pied plein de fureur.
- C’est officiel, tu as complètement perdu l’esprit, déclare-t-elle abasourdie.
Je la repose sur le lit d’où elle se relève presque immédiatement ce qui décuple mon agacement.
- Est-ce que tu as remis tes idées en place concernant ton envie complètement absurde d’adopter ce gamin ?!
- Non, d’ailleurs, il va falloir que tu signes les documents avec moi.
- C’est hors de question !
- Tu n’as pas le choix, c’est comme ça.
Elle croise les bras et me toise de son regard mauvais. p****n, que ça me démange de lui faire perdre cette envie de me provoquer. J’ai envie de la coller contre le mur pour la b****r jusqu’à être rassasié, jusqu’à ce qu’elle gémisse dans ma bouche les douces complaintes qui sortent de sa gorge quand elle irradie du plaisir que je lui offre.
- Je te préviens, je ne m’en occuperai pas !
- D’accord, peut-on en venir à la réconciliation maintenant ? Questionné-je impatient en ignorant ses protestations qui sont stériles.
De toute façon, elle changera d’avis comme je la fais changer d’avis pour tout.
- Fais bien attention à la réponse que tu vas me donner bébé, murmuré-je de mon ton mielleux et assuré.
Je sais que je peux lui faire un peu peur… Cependant, je dois aussi faire beaucoup plus attention depuis quelque temps. Elle a déjà vécu l’horreur, l’innommable, or je l’aime comme un fou, je peux la propulser, la contraindre, la ménager… Je peux tout faire avec elle, mais je fais surtout attention à l’équilibre. C’est là qu’elle est la plus fragile. C’est une douce mixture que son état mental, j’apprends à jouer avec, et la mélanger comme un savant fou en pleine expérience tordue. Je l’ai déjà sortie de très loin, je l’ai tirée des profondeurs abyssales. Maintenant, tout me semble presque facile, et j’arrive parfois à la rendre docile.
Sa colère actuelle n’est rien qu’une toute petite tempête, et je sais comment l’amener vers l’accalmie. Elle a besoin d’un peu de violence. Parce qu’aussi dangereuse que soit ma panthère, elle a besoin de contrôler tout autant qu’être dominée, elle a besoin qu’on lui dicte les limites, qu’on les lui dessine précisément, qu’elle sache jusqu’où elle a droit d’aller pour pouvoir les dépasser lorsque ça lui devient aussi nécessaire que respirer.
Elle est un être humain complexe… Constituée de traumatismes, de vengeances, de douleurs, d’impatience, de force, de vulnérabilité subtilement dissimulée, et d’un besoin de protection qu’elle refuse totalement de s’avouer. Puis, elle m’a, moi. Ça aussi elle le sait fort bien. Moi, son pantin préféré… De la même trempe qu’elle, juste destiné à lui servir même lorsqu’elle ne l’a pas demandé, même quand elle le refuse alors même qu’elle en a besoin. Nous sommes imbriqués l’un dans l’autre. Nos âmes se sont entrelacées d’un nœud bien plus complexe que l’amour. L’amour n’en est que la pépite… Tout le reste est tellement plus sauvage et primitif… Ardent et v*****t…
- Qu’est-ce que tu veux bébé ?
Son attitude change subtilement, elle monte d’un cran dans la provocation, elle a dégagé ses cheveux sur le côté, m’offrant la vue de sa gorge parfaite d’un geste volontairement gracieux… p****n, elle m’appelle, elle m’aguiche carrément… Et quand elle fait ce genre de choses, je perds totalement la raison… Je ne peux que lui répondre, je fonds sur elle comme un rapace et je la prends en conquérant parce qu’elle est à moi.
J’accapare ses lèvres délicieuses de mon imposition. Je prends de plein fouet les effluves doux de son parfum à la vanille qui m’empoisonnent les sens, ma vue se brouille légèrement, le sang me monte dans la verge tandis que mes bourses se contractent d’impatience. D’un seul b****r, elle me capture, alors même que je suis l’assaillant. C’est tout ce que nous sommes avec Adena, les opposés qui s’attirent, les complémentarités, des âmes sœurs et tous leurs contraires.
Elle me laisse la coucher sur le lit et l’embrasser encore, j’ai fini de me poser des questions pour aujourd’hui, il n’y a plus qu’elle qui compte et nos envies. J’ai toute la nuit pour l’adoucir, pour faire en sorte qu’elle me pardonne un peu, pour calmer le jeu…
Je passe une main dans son dos, remontant son débardeur, je dégrafe son soutien-gorge, puis je déboutonne ensuite son pantalon, elle ne dit rien, donc je poursuis mon effeuillage, et nous débarrasse de tous nos vêtements pour l’emmener vers les firmaments.
Je descends entre ses jambes, je les écarte fermement, et les maintiens de mes mains, inquisitrices à cet instant, sa peau est douce, elle sent bon, je souffle sur ses chairs sensibles et offertes. Elle se tortille en réponse et j’adore ça. J’ai envie de l’engouffrer dans une extase interminable, et c’est exactement le plan que j’exécute maintenant.
Je commence à la lécher lentement, son goût est exquis, son parfum féminin dilate mes sens, fait gonfler ma queue d’avidité. Je me perds dans sa douceur, dans l’humidité de ses chairs veloutées, et l’accable de mon habileté.
Quand elle est proche de l’o*****e, j’insère lentement un doigt en elle, trouvant le point sensible qui la fait basculer, et je la stimule, la tourmente, jusqu’à ce qu’elle chante…
Elle jouit sans le moindre effort en quelques minutes, elle se laisse complètement consumer sans essayer de retenir quoi que ce soit. Je l’ai rarement vue aussi peu actrice de la situation, quel que soit le rôle qu’elle prenait, mais celui de la passive ne lui ressemble pas…
Je remonte contre son corps, traçant un chemin de b****r, parcourant son ventre en passant par son nombril. J’arrive ensuite à hauteur des deux globes ronds et parfaits que forment ses seins. Je fais jouer mes doigts avec ses tétons qui pointent, et se contractent à mes attentions, je poursuis ma course jusqu’à me noyer dans sa gorge délicate. Je mordille doucement son épaule alors que je dirige mon sexe contre le sien.
Je suis transcendé lorsque mon g***d entre en contact avec les portes de son intimité moite, dont les replis chauds et serrés m’aspirent. Je me concentre pour ne pas jouir instantanément tant elle est parfaite, son fourreau m’enserrant d’ondulations délicieuses, bordel… Elle est merveilleuse. Et alors que je reprends mes esprits, j’engage ma bataille. Je l’assiège, je la prends, je la b***e, férocement, brutalement la martelant sans relâche dans un rythme fort et impatient. Je suis plus sensible à la lenteur, donc je peux tenir une telle cadence un long moment grâce aux entraînements que je fais depuis des années maintenant. Je suis dans une excellente forme physique ces derniers temps, et j’ai l’intention de lui faire comprendre cette nuit qu’elle est à moi… Donc qu’elle n’a pas le droit de déserter notre lit, je refuse totalement qu’elle fasse cela, je ne supporte pas qu’elle me rejette. Elle jouit deux autres fois dans cette position-là, et je jubile d’entendre les délicieux trémolos italiens de sa voix.
Ensuite, je la retourne… Je n’en ai pas fini, non, elle a réveillé toute mon animalité dans sa provocation de tout à l’heure, il n’a suffi que d’une toute petite attitude pour faire exploser la bombe à retardement prédatrice qui sommeille en moi. Elle est plaquée sur le ventre, j’écarte largement ses jambes puis l’attire contre mes hanches, j’appuie une main impérieuse contre son dos pour la prendre en profondeur, pour la faire hurler de plaisir, et peut-être un peu de douleur aussi. Dans tous les cas, je veux qu’elle me sente l’envahir jusqu’aux tréfonds de son âme de mon impitoyable possession.
J’attrape ses cheveux en queue de cheval pour les tirer en arrière, pour qu’elle se cambre complètement. Je l’accule, la tourmente, elle gémit et commence à transpirer, elle s’épuise, j’en ai conscience… Mais c’est exactement ce que je voulais, le rythme effréné que je lui impose est bien trop puissant pour elle… Elle jouit encore alors que je poursuis mes coups de boutoirs, et enfin elle en vient à l’essentiel… Ce que j’attendais depuis longtemps. Elle me supplie de sa mélodie ensorcelante dans cette incroyable symphonie qui achève de me faire perdre l’esprit.
- S’il te plaît… Je n’y arrive plus, je suis épuisée…
- Tu es à moi mon ange, je veux juste être certain que c’est bien gravé en toi…
- J’ai compris… Soupire-t-elle suppliante.
Je ralentis enfin mon rythme pour glisser une main sous son corps trempé et commence à la caresser lentement de mes doigts sur ses chairs gorgées d’excitation. Je suis couché sur elle, perdu dans la rivière de ses cheveux, je m’enivre de chaque sensation surpuissante qu’elle m’offre, et je la suis quand je sens qu’elle explose contre moi, elle ne fait que geindre sans s’arrêter… Une longue plainte vibrante dans laquelle elle m’engouffre avec la jouissance, le paroxysme incommensurable qu’elle seule sait me donner, et dans laquelle elle aime me propulser.
Elle est épuisée… Elle garde les yeux fermés alors que je me retire doucement. Je décide donc de la porter sous la douche et lorsque nous sommes lavés, nous nous recouchons silencieusement. Elle ne m’adresse plus la parole de la soirée…
Je me doutais que je n’allais pas forcément m’attirer sa sympathie comme ça, mais je sais qu’elle est libérée d’une tension même si ça lui arracherait la langue de l’avouer. Je sais pourtant qu’elle finira par me pardonner.