Emma mourrait d’envie de demander des explications à Lorenzo pour savoir ce que cette femme faisait chez lui car depuis tout ce temps, elle avait cru qu’elle n’avait pour seule rivale Livia mais faut bien croire qu’elle en avait deux et Livia était une rivale coriace car, elle se faisait passer pour la sœur de Lorenzo et c’était certain que ce dernier ne voyait pas son jeu. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre sa place aussi facilement parce qu’elle rêvait plus que tout au monde d’être la femme de Lorenzo; la seule et l’unique madame Lombardi.
-qui vois-je ? Emma Marconi, j’aurais juré te voir avec un visage tout rouge de plaisir après le moment que tu viens de passer avec Lorenzo mais vu ton expression faciale, je dirai que quelque chose ne va pas. tu n’en peux plus de son désir insatiable ou quoi ?
Emma se stoppa nette en l’entente de cette voix. Livia, c’était bien elle qu’elle voyait et ça ne présageait rien de bon. Elle avait cru pouvoir ouvrir les yeux à Lorenzo avant que cette peste ne rentre de son voyage mais voilà qu’elle ne l’avait pas fait et il était temps qu’elle se batte encore avec elle.
-je vois que tu n’es pas heureuse de me revoir, belle Emma.
-et je vois que tu continues d’espionner les gens à travers les portes au point de savoir ce que Lorenzo et moi faisions. Quand vas-tu arrêter ça ? j’imagine que c’est une torture que tu t’inflige à toi-même car je pense que ta petite culotte finit par être mouillée.
Livia perdit toute la contenance qu’elle avait en elle parce que même si c’était mal, même si elle voulait cesser de faire ça, elle n’arrivait pas. elle n’arrivait pas à arrêter de penser à ce qu’elle pourrait ressentir en sentant Lorenzo la pénétrer et en les espionnant, elle espérait en ressentir quelque chose mais elle finissait par être ridicule.
Le sourire d’Emma était triomphant et c’était ce que Livia ne pouvait pas du tout supporter, accepter que cette femme gagne comme ça, non jamais ! elle était une femme résistante et elle comptait bien se battre pour Lorenzo et toutes les armes étaient d’ailleurs permises.
-tu penses peut-être que je suis la seule à barrer sur ton chemin mais j’ai cru voir que Lorenzo a une nouvelle muse dans l’une des chambres. Pourquoi tu ne commencerais pas par elle, proposa Emma.
-je vois clair dans ton jeu, Emma Marconi mais je ne suis pas bête. Tu veux Lorenzo ? alors bats-toi comme il se doit, bats-toi comme une femme pour le garder à tes côtés parce que tu veux savoir la vérité ? je ne m’inquiète pas pour cette femme, tu es le principal parasite de l’histoire que je devrais écarter.
Astrid ne comprenait pas ce qui s’était passé tellement la frustration l’avait englouti. Elle ne savait pas qu’un homme pouvait être autant inhumain au point de la faire souffrir autant. Elle ne comprenait pas comment est-ce que son traitre de corps avait fait pour aimer ces sensations que cet homme lui avait fait ressentir de par la colère. Elle était censée détester tout ça et c’était d’ailleurs ce qu’elle allait faire mais seulement, l’acte inachevé qui brûlait son bas-ventre retournait tout dans sa tête. Elle avait même l’impression qu’elle serait prêt à le supplier pour qu’il assouvisse ce désir brûlant mais le regard que lui lançait ce dernier était destructeur. ce regard ne lui promettait que la haine et rien d’autre.
-remets tes vêtements, maintenant ! lui ordonna-t-il.
Elle tremblait au point où elle n’arrivait à rien toucher. Son ton était si froid qui fit geler ses muscles. Elle était perdue parce qu’elle ne comprenait pas comment est-ce que ça pouvait être possible. La fille qu’elle était avant, la jeune femme rebelle qui ne se laissait pas marcher dessus. Elle ne pouvait pas le laisser la traiter comme une moins que rien. C’était impossible.
-je vais rester là.
Lorenzo avait cru qu’il avait mal entendu mais elle semblait être sérieuse et il se rendit compte qu’elle ne le connaissait pas vraiment, ce qui allait lui créer de sérieux problèmes. Elle comptait rester là ? alors il allait lui donner ce qu’elle désirait. Après tout, elle était sa chose qu’il comptait manipuler à sa guise.
-très bien, principessa, je vais céder à ton caprice.
Elle écarquilla les yeux surprise. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il cède aussi rapidement. Le but de dire ça était simplement pour lui tenir tête et rien d’autre. elle sentait à quel point ça allait être l’embrouille total.
-mais ce que tu dois savoir c’est que dans cette pièce, les vêtements n’ont pas leur place.
-co… comment ça ?
-comme je viens de le dire. Les vêtements n’ont pas leur place et un corps nu est celui qui est le bienvenu dans mon sanctuaire.
Elle se mit à secouer négativement la tête. Elle voulait juste le résister, elle voulait juste lui tenir tête et non pas qu’il se mette à lui raconter ce genre d’histoire. Elle essaya de se relever mais ses jambes étaient fragiles certainement à cause du nombre de mois qu’elle avait passé sans jamais les utiliser vu qu’elle était dans le coma.
Lorenzo disparut et elle espérait qu’il n’allait pas revenir. Elle se mit à ramper vers la porte. Elle ne savait pas vraiment où est-ce qu’elle allait mais si c’était le seul moyen, elle ne pouvait que supporter le regard des gens sur elle au lieu de céder à la folie maladive de cet homme.
-si j’étais toi, je ne ferais pas ça, principessa.
Elle se liquéfia sur place. Elle n’avait pas eu la chance de lui échapper et d’ailleurs, elle ne voyait pas pourquoi elle allait l’écouter. Il n’était personne et aux dernières nouvelles, elle faisait ce qu’elle voulait. Elle leva la main et baissa la poignée mais seulement, la porte était verrouillée à clef, ce qui fit couler une larme solitaire sur sa joue. Elle se rendit compte qu’elle avait sous-estimé cet homme alors qu’il était bien plus dangereux que ce qu’elle avait imaginé. Il était temps qu’elle considère qu’elle avait réellement un diable à ses trousses.
-j’ai eu vent de ta rébellion avec ton père, Riley Miller et je voudrais que tu saches que je ne suis pas le genre d’homme à supporter les caprices des gamines.
-Riley Miller n’est pas mon père, hurla-t-elle.
-on se calme, bambino. Je me fous pas mal qu’il soit ton père ou non parce que la situation de ta famille ne m’intéresse pas. tu es tout ce qui m’intéresse et c’est pourquoi je voudrais qu’on laisse l’histoire de ta famille brisée derrière nous, tu veux bien ?
A la fin de sa phrase, sa voix était étrangement calme qu’Astrid se demandait même si c’était lui le même démon qu’elle connaissait. Elle leva la tête et la baissa aussi rapidement qu’elle l’avait levé parce que dans son regard, ce qu’elle y lisait était indescriptible.
Lorenzo la trouvait très faible et qu’elle était d’un esprit faible dont il pouvait s’en jouer comme il le voulait. Il se mit à avancer vers elle aussi lentement pour ne pas qu’elle prenne peur. Il comprit qu’il avait gagné sa confiance lorsqu’il constata qu’elle ne reculait plus. Il mit un genou par terre et posa sa main droite sur sa pommette. Il la caressé et elle ferma les yeux. Sachant qu’elle ne le voyait plus, il avait ainsi la possibilité d’embrasser ses lèvres qui certainement ne connaissait plus goût d’un b****r après de long mois dans le coma. Il se demandait même si son corps pouvait encore réponse à toutes ces sensations mais le fait de la voir toute rouge, ses tétons pointus et ses seins fermes était une preuve que les sensations du plaisir n’échappaient pas à son corps.
Il n’arrivait plus à respirer et s’il voulait échapper à ça, il fallait qu’il mette fin à son supplice lui-même. Il avala sa salive pour se reprendre et lui annonça d’une voix sombre et ferme :
-on se lève maintenant, Miss Miller.
Astrid sursauta et ouvrit rapidement les yeux. Il était debout et sa taille vertigineuse l’effrayait déjà. elle avait cru pendant un moment que le monstre en lui s’était endormi mais elle avait tort.
-on se lève maintenant, Miss.
Elle tardait encore et Lorenzo n’avait pas le temps. Il lui agrippa le bras sans aucune douceur et eut la preuve lorsqu’un gémissement de douleur s’échappa de ses lèvres. Elle n’avait pas le temps de protester car, il venait de la jeter sur le lit qui était dans la pièce. Elle espérait qu’il allait juste lui demander de dormir mais sa pensée mourut en elle lorsqu’elle entendit le bruit des chaînes. Elle se leva sur ses coudes mais il était trop tard pour fuir parce qu’il était déjà sur le lit.
-un chef d’œuvre, c’est ce que j’aime admirer. Les tableaux, ils sont magnifiques mais la réalité est encore bien plus plaisante tu sais.
Si elle se prêtait à la stupidité, elle allait croire qu’il voulait qu’elle réponde et pourtant, il n’avait rien à foutre d’elle. elle était si fatiguée et impuissante au point où elle ne pouvait que le regarder faire. Elle était enchainée comme un animal et l’image qui en découlait de sa position était comme celle d’un poulet mort mis sur le dos et dont le corps n’attendait plus que ce qui viendrait le posséder.
Pris de trouble à la vue de ce corps aussi parfait, Lorenzo était si troublé qu’il ne savait plus exactement ce qu’il fallait qu’il fasse. Elle était si belle qu’il voulait bien explorer son corps dans le but de découvrir son âme. Sa peau laiteuse et aussi silencieuse qu’elle soit lui criait de la goûter. Il ne fallait surtout pas qu’il fasse n’importe quoi parce qu’il ne voulait en aucun regretter ses actes. Il sortit de la pièce en trombe et une fois qu’il eut claqué la porte, il s’adossa contre celle-ci en se demandant ce qu’il allait exactement faire. Il ne doutait pas de sa décision parce que oui, il allait assouvir sa vengeance comme prévu mais seulement, tout se mélangeait dans sa tête et surtout qu’il avait l’impression que c’est lui qui finirait par se brûler les ailes.