Chapitre 2

2546 Words
Mombila, dans ce village lointain du Mali, le soleil s'était couché et avait laissé place à une noirceur lumineuse. Oui dans ce village, il pouvait faire nuit, mais toujours la lune brillait d'une magnifique blancheur. Néanmoins à l'heure qu'il est tout les villageois avaient quitté leur lieux de travail, c'est à dire les champs et avaient regagné leur demeure, certains avaient déjà été emportés par morphée. Cependant d'autre comme Djina se trouvait au millieu de la forêt accroupi devant un corps qui semblait inerte, sans vie. Rongée par la peur et l'inquiétude, elle continuait encore et encore à vouloir réveiller cet homme mais rien. -S'il vous plait réveillez vous. Fit-elle une énième fois avant que quelques gouttes de larmes ne s'échappèrent de ses yeux. -Tant que vous continuerez à le toucher, il ne se réveillera pas. Fit une voix sorti de nulle part. Djina se redressa tourna la tête dans toutes les sens, mais ne voyez personne, elle n'en fit pas trop cas pensant peut-être délirer. Elle insistait mais il ne se réveillait toujours pas, sa terreur atteint son summum. Elle couru chez elle pour appeler de l'aide. -Saran! Saran! S'exclamait t-elle avant même d'atteindre la chambre de celle-ci, mais arriva quand même à l'alerter car elle sorti promptement le visage marqué par l'inquiétude l'une de ses mains posait sur sa poitrine, marquant son effroi. -Il ne se réveille pas Saran, viens voir, allez viens s'il te plait. -Calme toi, tu va réveillé la maisonnée, reprend ton souffle et explique moi. -I..il est tombé, i..il est couché par terre, je l'ai réveillé mais il se réveille pas, Saran si...si il était mort, oh mon dieu. -Allons-y montre moi où est ce qu'il est. Djina l'amena à l'endroit où se trouvais le jeune homme, qui était toujours couché tel un corps sans vie. Saran s'approcha de lui, eût juste le temps de s'agenouiller qu'une voix résonna. -Que faites vous ici? Senquit-elle. C'était Lassina, le frère de Saran. -Qu'est ce qui s'est passé? Reprit-il voyant l'homme couché au sol. Sans attendre la réponse des deux femmes, il porta le jeune homme dans ses bras et l'amena jusqu'à chez lui, le coucha sur une lit et demanda de lui amener de l'eau. Djina courru le chercher et le lui remit. On lui versa sur le visage, mais il ne se réveillait toujours pas. -Il est mort c'est ça? Dit-elle le coeur battant. -Non, il respire. Répond Lassina. -Alors pourquoi ne se réveille t'il pas hein? Il ne bouge même pas. _Calme toi Djina. Intervient Saran. Lassina lui donna une bonne gifle et on le senti bouger, les deux femmes soufflèrent de soulagement. Un petit moment après il ouvrit les yeux, regardait au tour de lui sûrement se demandant où est ce qu'il était. -D'où venez vous? Demanda Lassina. -Namagana! -Savez-vous ceux qui vous ait arrivé? Il leva les yeux et rencontra celle de Djina, il sourit. -J'ai vu une djinn déguisé en humaine ou le contraire je sais plus... Dit-il soutenant toujours le regard de Djina, cette dernière mima qu'il était fou, et il se mit à rire de plus belle. -Bon, il est tard, vous allez passez la nuit ici jusqu'à demain matin et vous retournerait dans votre village. Dit Lassina à l'encontre du ressuscité avant de demander aux deux femmes d'aller se coucher. Ils quittèrent la chambre toute les trois en même temps. -Lassina! Fit Saran. -Qu'est ce qu'il y'a? Répondit il d'un ton méchant. -Non rien, je...je voulais juste...c'est pas grave. Il ne l'avait même pas laisser écourter sa phrase qu'il s'était éclipser. Elle baissa la tête attristée par le comportement de son frère envers elle. Ne me pardonnera t'il jamais? Se demandait elle. Djina la prit la main sans rien dire et elles marchèrent ensemble jusqu'a leur chambre. -Tu reste ici ce soir Djina? -Oui -Alors pourquoi ne dors tu pas? -J'ai pas sommeil et toi? -j'y arrive pas. -Saran! -Oui! -Comment explique tu ceux qui s'est passé? Je veux dire pourquoi il avait l'ère mort, alors qu'il ne sait rien passé, il est tombé comme ça d'un coup...  Je ne comprends vraiment pas. -Ah c'est ce qui te tracasse! Arrête de t'inquièter, il est réveillé c'est l'essentiel, il a du juste faire un malaise, en plus comme il a dit, il a cru voir un djinn où je ne sais quoi, haha! Elles eclatèrent de rire toute les deux, avant que Djina prenne parole. -Saran, comme tu dors pas, tu sais...euh...tu peux me parler de toi et pourquoi ton frère est ainsi avec toi, ne t'adresse presque pas la parole et chaque fois qu'il le fait, il est désagréable. Tout à l'heure j'allais carrément lui sauté dessus, et attend c'est ton grand frère ou petit frère. -C'est mon grand frère mais il est plus âgé que d'un an. -Pardonne moi, mais il est insolent dès fois. -Ah bon! Je vais lui raconter tu vas voir. La railla t-elle. -hiii je blague toi ossi, je disais qu'il est trop gentil et tout. -hahaha, tu me fais trop rire. -Bon je t'écoute Saran. -Tout compte faite je vais dormir. -Toi aussi Saran, tu ne veux rien me dire c'est ça? S'il te plait! -ok c'est d'accord! -Super! --Tout à commencer le jour où l'amour m'a sourit. Mon frère et moi étions comme les deux doigts de la main, on était inséparable, là où tu vois ma tête y'a son queue qui apparaît pour dire jamais moi sans lui ou lui sans moi. Parfois même les gens nous taquinait disant qu'on allait finir ensemble. Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres et un court silence marqua les lieux. Elle reprit: -Je suis tombé amoureuse... -Allez continue Saran! -Du pire ennemie de mon frère, il s'appelait Guimba, c'était un homme beau et riche on le voyait pas souvent dans le village car il voyageait beaucoup, mais son arrivé ne restait jamais dans l'ombre, il faisait tourné la tête à plus d'une. Mon frère détestait cet homme de toute son âme, quant il a su que je sortais avec lui, une semaine il ne m'a pas adressé la parole et ce fut le début de la dégradation de notre relation, ensuite par tout les moyens il a essayé de m'obliger à rompre avec lui, mais je ne pouvais pas, j'étais déjà accro. Il me disait que ce n'était pas un homme bien, qu'il jouait avec mes sentiments, mais j'étais aveugle.  Djimba vint demandé ma main et mes parents acceptèrent toute la famille était heureuse car il était apprécié par tous sauf mon frère bien-sûr. Et la veille de notre mariage, presque toute les hommes du village partirent à un autre village un peu éloigné, Komana, c'était pour une commission du chef de village. J'étais vraiment inquiète sachant que mon mari et mon frère allait voyager ensemble, j'avais peur de ceux que ce dernier pouvait faire. Mais heureusement toute les deux revinrent en bonne santé sauf que mon frère rapporta une histoire qui bouleversa à jamais notre fraternité. Il m'avait raconté que le soir où ils sont arrivé dans ce village, Djimba s'était saoulé et était parti dans la forêt et quand il est revenu, il l'a entendu dire à son amie que son patalon était bien mouillé, et que celà voulait dire qu'il avait couché avec une femme. Pour la première fois j'ai levé la main sur lui, je l'avais giflé, et je n'oublierais jamais ces mots qu'il m'a répété. "Eh Saran! Tu m'a giflé pour ce bâtard, tu ne crois plus à mes paroles, sache qu'à partir d'aujourd'hui tu n'a plus de frère et je n'ai plus de soeur". Ces mots m'ont fait atrocement mal, mais je n'ai rien dis ni fais. j'étais déçu de lui et énervé à cause des choses qu'il avait dit, que je considérais comme des calomnies. Le lendemain je m'étais marié et de la journée je ne l'ai pas vu et celà continua des jours environ je ne le voyais plus.  Au début de notre mariage j'étais la femme la plus heureuse au monde, mon marie faisait tout pour me satisfaire. Quelques mois après il décida qu'on allait déménagé dans une autre village, cette nouvelle m'avait vraiment attristé sachant que j'allais me séparé de ma famille et de plus de mon frère même s'il ne m'adressait toujours pas la parole. Néanmoins je l'ai suivi sans broncher, c'était mon mari et je lui devais obéissance.  Le voyage fut long et excessivement pénible. On arriva la nuit lorsque tout le monde dormait sauf une femme qui devait être plus âgé que moi seulement de quelques années. Après qu'on ai déposé nos affaires, elle me demanda d'aller me laver que y'avait de l'eau dans les toilettes. Ceux que je fis avant de m'écrouler dans le lit et de dormir profondément. Quelques larmes s'échappèrent de ses yeux et un autre silence marqua les lieux, celle çi dura. Et Djina la supplia de continuer. -Le lendemain je fus réveillé par des voix d'enfants qui jouait et des femmes qui pilait, je regardais à côté de moi mais mon mari n'y était pas. Je sorti de la chambre et tomba nez à nez avec la femme de la veille. "Bonjour! Vous n'avez pas vu djimba?" Lui avais-je demandé. "Il est parti, chez l'une de ses autres femmes probablement, moi c'est Massitan la deuxième et toi, t'es la troisième, quatrième, cinquième..." m'avait elle répondu. Et j'ai senti mes jambes flageollait, j'ai subitement pensé aux dires de mon frère. Mais je pouvais pas croire à celà, je lui ai demandé de m'expliquer que je ne comprenais pas. Et elle me fit savoir que mon mari avait plusieurs femmes et des enfants qu'elles vivaient tous dans des endroits différents que c'était la première fois que deux de ces femmes cohabitent. J'avais pas tenu, j'ai défailli. Lorsque j'ai repris connaissance, j'ai pleuré toute les larmes de mon corps, c'était la pire chose qui pouvait m'arriver, jamais j'aurais imaginé que Djimba pouvait me faire celà pourtant il m'affirmait tout le temps "tu es ma première femme et tu seras la dernière". Jamais il ne m'a dit qu'il avait d'autres femmes, jamais!  Je suis resté à l'attendre pour qu'il me donne sa version des faits, une partie de moi espérait toujours que ceux ci ne soit que mensonge. Les jours passaient et il ne revenait toujours pas et j'ai commencé à croire à ceux que me disait mon frère, ce type n'est qu'un hypocrite doublé de menteur. Il n'est revenu qu'un mois après et le soir même je lui ai déversé toute mon amertume, je lui criait dessus en pleurant et pour toute action, il m'a battu violemment, je criais mais y'avais personne pour me venir en aide car à son arrivé, il avait renvoyé Massitan et ses enfants je ne sais où. "Tu vas rester tranquille et m'obeïr au doigts et à l'oeil si tu ne veux pas que je recommence, salle impolie" avait il proféré avant de sortir me laissant seule. Et ce fut le début de mon calvaire, je n'avais aucune issu, il n'était pas question que je retourne chez moi, je serais bani. Notre communauté ne connaît pas le divorce on se mari pour se séparer qu'à la mort, j'étais prisonnière de mon destin. -S'il te plait Saran, arrête de pleurer. Supplia Djina. -Et le calvaire dura des années, j'avais dix huit ans quand ça à commencer et maintenant j'en ai trentes deux. Quelques temps après j'ai apris qu'elle avait une femme au Sénégal que c'était la première et c'était l'endroit où il durait le plus, il pouvais y faire un à deux ans. Et c'est là où il est en ce moment, il m'a dit qu'il allait plus durer là-bas cet fois çi, et je l'ai supplié de me laisser rendre visite à ma famille et il avait fini par accepter mais il m'avait fait comprendre qu'à son retour il voulait me trouver à la maison. J'ai donc décidé de revenir dans mon village pour revoir ma famille où plutôt mon frère car celà fait cinq ans que mon père est décédé et trois ans pour ma mère. Et je me rend compte que mon frère ne m'a toujours pas pardonné, je m'y attendais, il est très rancunier. Mais celà me fait mal, depuis le premier jour où je suis arrivé je l'ai imploré de me pardonner mais aucun mot n'est sorti de sa bouche à mon encontre. Je sais qu'il m'aime toujours, il prend soin de moi par l'intermédiaire de sa femme, je ne manque de rien quand je suis là mais il est pas prêt de m'adresser la parole et ça devient de la t*****e, c'est douloureux mon dieu. J'ai tant envie de le serrer dans mes bras, c'est le seule qui me reste vraiment comme famille, puisque je n'ai pas pu avoir d'enfants. Encore une fois, elle éclata en sanglots. Là Djina ne pouvait plus supporter, elles s'y étaient mis toutes les deux. Mais elles finirent par se calmer et elle lui promit qu'elle fera entendre raison à son frère, qu'il changera son comportement avec elle. Et ces mots remplirent de joie le coeur de Saran, elle l'espérait de toute son âme. Elles finirent par s'endormirent et de beau matin, Saran quitta les lieux pour se rendre au marché. Djina après avoir pris son bain et petit déjeuner se réfugia toute seule dans la chambre et une mélodieuse voix parvint à ses oreilles. Au millieu du désert, les lieux semblant désert, j'avais juste envi de déserter pour peut-être éviter ce misère ou galère bref c'est pareil.  Je l'ai regardé partir, s'éloigner de moi, je l'ai vu me quitter alors qu'on venait juste de se retrouver, de se découvrir. Oh dieu, j'aurais du la suivre, même si celà allait me nuire, au moins j'aurais pu fuire, mais non j'ai préféré être huitre.  Elle me manque, je la veut près de moi, je souffre de son absence, la douleur est vraiment douloureux. Si j'avais le pouvoir de pouvoir la voir, s'assoir près de moi, je dirais à dieu au désarroi, car je retrouverais ma foi. Djina fut ébloui par ses magnifique mots qui venait à elle à travers le mûr qui l'a séparait de l'extérieur de cet magnifique voix, elle se leva pour regarder à travers la fenêtre pour mettre un visage à la voix aux belles mots, mais quelqu'un chosit ce moment pour toquer à la porte. -C'est qui ? Questionna t-elle. -C'est Daouda! Elle sortit la rejoindre devant la porte de la chambre. -Je pars comme ça, je voulais vous dire au revoir. -Ok bay! -J'espère qu'on se reverra. -pas moi! -Mais pourquoi? -pour que vous mourrez dans mes bras? Non merci, je ne voudrais pas être traumatisée toute ma vie. Daouda éclata de rire, c'était vraiment drôle le sérieux qu'avait pris Djina en disant ses mots. -C'est dommage, mais vous êtes déjà tombé dans mon bouilli. -Je n'ai pas compris! -Vous comprendrez ma belle djinn, À bientôt. Termina t'il avant de s'en aller, Djina resta un moment sur place essayant de comprendre l'avant dernière phrase, mais elle ne savait vraiment pas ce qu'il voulait dire. Il se rappella de la voix aux magnifique mots et courru se pointait à la fenêtre mais il n'y avait personne. Qui était-il? Pourquoi ce sentait-elle concerné par ses mots? Et pourquoi se jouaient elle en boucle dans sa tête? C'est avec ces multitudes questions, qu'elles se dirigea comme à son habitude à la forêt en chantant de sa mélodieuse voix l'une des chanson de Salif Keita. A demain, Sadio, à nous revoir L'être chéri de tous est parti L'amie d'Ousmane, l'amie des Maliens La mort est un voyage sans retour Sadio, Ousmane languit sans toi Les Maliens pleurent ton absence Personne n'est revenu de la mort Notre destination commune Fatoumata dit que tu lui manques Ba Oumou dit combien tu lui étais chère En ton absence, elles ne peuvent ni s'asseoir ni se tenir debout Sadio, nous nous reverrons demain Au pays dont nul ne revient. *****************************
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