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1671 Words
Lui, Saïd Mourat d'oleishky, un homme grand comme un Dieu, l'incarnation parfaite de la beauté masculine de son pays avait pris le trône depuis l'âge de vingt-sept ans après la mort de son père, une mort tragique qui avait fait mal à Peu de personnes pour ne pas que dire tout le monde s'en réjouissait. De son jeune âge, Saïd avait connu son père comme un model mais au fur et mesure qu'il grandissait, il condamnait le comportement de ce dernier vis-à-vis de son peuple. Il était si dur au point où cela s'appelait de la méchanceté. Tout le monde le craignait car sa présence ressentie à des milliers de kilomètres créait des terreurs effroyables. Il avait établi une constitution vraiment dangereuse qui prônait la dominance masculine sur les femmes, ce qui donnait aux hommes le pouvoir et le privilège de traiter les femmes comme ils voulaient. Une haine incomparable envers la gente féminine animait son paternel, une haine qu'il lui avait inculqué et qu'il avait grandi avec sans le vouloir. Quand il était plus jeune, Saïd utilisait sa beauté pour mettre à ses pieds toutes les femmes qui posaient les yeux sur lui. Jamais il n'avait eu de relation sérieuse, jamais il n'avait pris le numéro d'une femme, il ne repassait jamais sur la même femme deux fois car pour lui, toutes les femmes était des actrices comme le disait son père, >, tels étaient les propos de son père. Il avait arrêté de sauter tout ce qui bougeait à la mort de son père, lorsqu'il eut pris conscience qu'un peuple attendait d'être gouverné par lui. Aux premiers regards lorsque le peuple s'était rassemblé devant la grande grille du palais afin d'acclamer le nouveau roi, il ne se sentait point à la hauteur. Les regards de ces femmes qui le suppliaient d'agir en leur faveur en changeant cette loi qui prônait la dominance des hommes sur les femmes, les regards des enfants suppliaient d'intervenir pour leur éducation car les écoles étaient peu présente dans les localités, les regards des hommes étaient d'une lueur certaine, ce qui prouvait leur dominance sur ces femmes et ces enfants qui représentaient la majorité du peuple. Intimidé par le regard de ces guerriers, il tenta de baisser la tête lorsque les paroles de son père lui revinrent en tête : >. Rassuré du fait qu'aucun homme ne pourrait s'attaquer à lui, il leva la tête et affronta chaque visage. Si la tristesse qu'il lisait sur le visage de chaque femme était celle qui avait fait fuir sa mère, il s'était résolu à cet instant d'intervenir pour la cause de ces femmes, bannir les mariages forcés, bannir les maltraitances juvéniles. À ce jour, Saïd ne se sentait toujours pas comblé malgré la gratitude de son peuple. Il avait parfois envie de fuir pour avoir une autre vie mais son devoir n'était pas à prendre à légère. Être toi était pire que ne rien foutre de sa vie mais n'en déplaise, il ne s'ennuyait pas car après un dossier bouclé, un autre à traité était déjà là. Il avait toujours satisfait son peuple mais cette fois, leur demande l'effrayait. Il avait beau jouer le roi le plus intimidant, le plus rude et le plus effrayant de la terre, il ne savait pas ce qu'était une relation sérieuse entre un homme et une femme. Quelques jours avant, Saïd avait songé à laisser son sperme dans un hôpital pour pouvoir assurer sa lignée si jamais il lui arrivait malheur mais jamais le peuple ne pourrait admettre cette pratique car ils étaient encore très traditionnel. Arpentant son bureau comme un homme pris au dépourvu, Saïd détestait cette situation plus que tout. Il fallait bien qu'il trouve une solution avant qu'il ne soit trop tard. Quittant le château insatisfait de la réponse de son neveu, Abdoul était déterminé à intervenir par n'importe quel moyen. Il avait vu ce jeune homme relever le pays qui était si méconnaissable, il avait réussi à établir la paix et l'harmonie et jamais il ne pouvait permettre qu'il finisse seul comme son père. Allant dans le grand marché du village, Abdoul alla d'un pas précipité vers la boutique de son vieil ami Karim, c'était un homme avec qui il avait passé les merveilleux moments de sa vie et il savait très bien qu'il l'aiderait. L'apercevant, il sourit joyeusement et alla lui serrer la main comme d'habitude. - mon frère. - comment vas-tu Abdoul ? - la santé est là mais rien ne va Karim, tu connais la situation actuelle du pays, je n'arrive pas à faire entendre raison à mon neveu, il est si tenace tu sais. J'ai peur de la tournure des choses mon frère. Saïd à déjà trente deux ans et il n'a plus beaucoup de temps pour trouver une femme. Je suis comme son père et je dois faire ce qui est nécessaire pour apaiser cette tension. Karim sourit honnêtement car Abdoul avait parfaitement raison, Saïd était tenace et c'était un homme très sûr de lui. Il ne faisait qu'à sa tête et assummait toujours les conséquences de ses actes peu importe lesquelles mais là, il ne s'agissait pas seulement de lui mais d'une loi qui ne pouvait point être changée. - oui, il est temps pour lui de donner un héritier au trône et comme depuis la nuit des temps, il n'est pas prêt à sacrifier sa solitude. - si seulement c'était juste ça mon cher ami. Les femmes le craignent, aucune n'accepterait de l'épouser crois-moi. Malgré ses preuves faites à la population, ils ne cessent de le comparer à mon feu frère. Saïd a su développer sa dominance afin de ne point se faire marcher dessus et aujourd'hui je pense que cela a eu un effet négatif sur lui. - tu abandonnes très vite mon cher Abdoul. Il réagit ainsi parce qu'il n'a pas encore une femme chez lui. Aucun homme ne pourrait nier la présence d'une femme présente sous son toit pour toujours. Fais ce qu'il y à faire. Il avait cette pensé et ce depuis la revendication mais où pouvait-il trouver une femme prête à assumer le rôle de reine sans que ce ne soit le titre et la richesse qui l'inspirent ? Les femmes étaient certes naïves mais le confort était ce que recherchait bon nombre d'entre elles. - ça ne va pas mon cher ami? - non Kerim, je ne connais aucune femme que je pourrais présenter à mon neveu. J'ai dû voyager uniquement dans le seul but de lui trouver des mannequins mais l'effort de mon travail a été vain. Pendant un instant, Abdoul réfléchit. Il avait bien quelqu'un à lui proposer mais doutait encore de ses capacités pour le statut de reine. Cette demande de mariage serait une occasion pour sortir sa famille de la pauvreté si jamais la jeune fille acceptait mais elle avait tellement de valeurs qu'il en doutait. - tu ne connais personne ? Questionna Abdoul en espérant que sa réponse ne soit point négative. - si, ma nièce mais je ne crois pas qu'elle soit d'accord avec ce mariage arrangé. - Kerim, cette fille serait plutôt heureuse voyons, qui refuserait une proposition pareille ? Elle aura tout à sa disposition, elle n'aura qu'à faire une seule chose, donner un héritier au trône. Comprenant que son ami avait raison, il décida de ne plus en discuter car sa sœur Karima était souffrante depuis longtemps et Jade était son seul enfant. Elle ne devrait pas se marier à n'importe qui et les soins de sa mère coûtaient tellement cher. En épousant le roi, elle pouvait avoir la chance d'offrir de meilleurs soins à sa mère. Il abdiqua et promit à son ami d'en discuter plus tard avec sœur, car il suffisait qu'elle donne son accord pour que tout soit scellé. Souriant pour cette proposition, il décida de fermer sa boutique plus tôt que prévu et se rendit chez sa sœur Karima. Elle était malade depuis des années et heureusement qu'elle avait une fille qui lui était dévouée et fidèle. Il espérait qu'elle soit toujours ainsi afin d'assurer leur honneur auprès du roi. Une fois arrivé chez sa sœur, il marcha jusqu'au perron et appuya sur la sonnette. Deux minutes plus tard, Jade vint lui ouvrir la porte et ne put s'empêcher de sourire en contemplant sa nièce. Elle grandissait si vite et devenait de plus en plus belle. Il n'arrivait toujours à croire qu'il était en train d'arranger un mariage pour elle. - oncle Abdoul. - ma petite chérie, comment vas-tu ? Elle répondit joyeusement et le laissa entrer. Il alla dans le salon et prit place près du canapé où était allongée sa sœur. - Karima. - mon frère. - comment te sens-tu aujourd'hui ? - la situation reste la même, je tiens le coup. Sinon tu as fermé tôt aujourd'hui est-ce que tout va bien? Il lança des coup d'œil dans la pièce et à ce moment, Jade fit apparition et son oncle la congédia dans sa chambre, chose qu'elle ne comprit point et ne chercha point à comprendre. - je dois te parler ma sœur. - j'ai déjà compris cela Kerim mais ton attitude me laisse croire que je ne vais pas aimer ce que tu t'apprêtes à me dire. Est-ce que tout va bien? - bien, je ne vais pas te faire patienter plus longtemps. J'ai trouvé un homme pour notre fille Jade. Je sais que c'est difficile pour toi mais c'est la meilleure chose à faire Karima. Auteure : Fayole Goumgang Wamba
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