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Mystérieux - Tome 4

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Du gang, il ne reste que trois survivants...

Le couloir de la mort.

Quand la létale devient un meurtre légal.

C’est le torse gonflé à bloc et les épaules redressées par la fierté que j’y suis allé de mon plein gré.

Un. Deux. Trois.

Il fait noir, ça pue, ça gueule, le vacarme dans ma tête en est assourdissant.

Quatre. Cinq. Six.

Quand compter les pas qui me séparent de la mort devient synonyme de destin brisé et de vies gâchées.

La rédemption, je l’ai cherchée mais j’ignorais tout du goût âcre qu’elle allait me faire recracher

Sept. Huit. Neuf.

Je l’attends la faucheuse, je la nargue ; je la redoute, je la crains et pourtant cette g***e traîne des pieds.

Alors…

J’attends.

Je me mets à espérer dans cet univers cloisonné de désespoirs, dans cet univers où être faible ne se pardonne pas.

Et j’attends.

Je compte, je chiale, je jure, je me fais des promesses que jamais je ne tiendrai, je pense, je réfléchis, j’imagine.

Parce qu’imaginer ma femme se battre contre le monde entier pour me sortir de là me tord les tripes, parce que la savoir en train de monter une insurrection pour que je sois avec les miens est une réalité que je préfère réfuter.

Et je ne sais pas, je ne sais plus… Combien de temps dois-je encore patienter avant que la mort ne vienne me faucher ?

Délectez-vous du quatrième tome de cette saga de dark romance exceptionnelle et découvrez la suite de cette histoire poignante et pleine de rebondissements !

EXTRAIT

— Je t’en supplie, ajoute-t-il plus sérieux que jamais, fais tout ce que tu peux pour que je puisse me barrer de cet enfer.

Il se lève et je l’imite, prête à lui interdire d’écourter cet instant pour lequel je respire.

Mais Aaron ne se barre pas. Il ne me fait pas dos, il ne m’abandonne pas.

Aaron fait comme A l’aurait fait : il envoie balader le règlement et ces instructions qui nous meurent à chaque inspiration.

Ses bras se referment autour de mon corps, ma tête se blottit contre son torse, se pose là où je peux entendre son cœur battre. J’inhale son parfum, mes doigts se crispent dans le tissu de sa combinaison, les battements de mon cœur se calent sur les siens, comme avant tout ça, comme à chaque fois que je retrouve la sérénité que seul le chef des Cobra peut m’apporter.

— Je t’aime, Princesse, et je crois bien que rien que pour ça, tu ne peux pas me laisser là.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

À propos du tome 3

Rédemption est la pépite sur la pyramide, la cerise sur le gâteau. Il m’a retournée, dévorée et laissée les bras ballants. Je suis admirative de l’écriture d’Amandine, bluffée par sa manière de donner vie à ses personnages et son univers. - Blog Virtuellement vôtre

Il y a bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas tant émue. Que dire de plus ? Une pure merveille. Les trois premiers tomes ont été dévorés en trois jours. Sans discontinuer j'ai lu, je me suis attachée. J'ai ri mais aussi beaucoup pleuré. À lire de toute urgence. - Karine-94, Booknode

Ce tome sera fort en action, rebondissements, vengeance, vérités, sans oublier l’amitié, l’amour et surtout la rédemption et vous n’aurez pas un seul moment de répit ni vous ne verrez les pages se tourner tant vous serez captivés et tenus en haleine jusqu’au point final qui m’a vraiment étonnée, chamboulée mais aussi émue… - Blog Lectures à Flo(ts)

À PROPOS DE L'AUTEUR

Amandine Ré est une jeune auteure belge de 28 ans passionnée par l’écriture depuis la découverte de w*****d il y a deux ans. La nuit, elle range son tablier de maman au foyer et revêt son costume d’auteur pour faire prendre vie à des héros sombres et torturés, mais pas seulement. Grande fana de jolies romances, elle collectionne les livres.

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Chapitre 1 Aaron
Chapitre 1 Aaron Un pas. Deux pas, puis trois. Je tourne sur moi-même, inspire l’air chaud et sec qui s’insinue dans mes narines, repars dans l’autre sens. Un pas. Deux pas, puis trois. Soupir, haussement d’épaules, regard noir lancé au gardien. L’impression d’être un clebs en cage me colle à la peau autant que la combinaison grise humide de transpiration me colle au dos. Comme un gamin de quinze piges, j’ai été puni. Comme un con damné, j’ai été envoyé à l’isolement pour avoir osé donner un ordre d’exécution par téléphone. La punition sera levée dans une semaine. Un pas. Deux pas, puis trois. J’avance dans cette cage faite de grillage en métal, fais traîner les épaisses semelles de mes godasses dans le sable, formant un voile de poussière autour de moi. Le soleil est à son zénith. Je le savourerais si j’étais ailleurs, si j’étais avec eux. J’étouffe, j’agonise, l’air est lourd ; le silence de l’extérieur plombé par les pas réguliers des détenus, par leurs grognements d’exaspération. Il est douze heures tapantes, et dans douze cages séparées les unes des autres, marchent douze prisonniers en plein soleil. Hunter, l’un des deux gardiens présents au sol, fait d’innombrables allers-retours entre les deux rangées de six. Arme à la ceinture, et matraque au poing, il veille à ce que nous respections les règles strictes qui nous sont imposées. Pas de bavardages, pas de course, pas de pompes, ni d’abdominaux. Contentons-nous de marcher en silence et de fermer notre gueule, et ce, durant l’unique heure de promenade qui nous est octroyée. Je le savais que j’étais sur écoute, et pourtant, ça ne m’a pas empêché d’être moi, d’être le Cobra que j’ai toujours été. Je ne pouvais pas laisser la petite vermine de Logen reprendre le flambeau en se faisant passer pour un des miens. Je ne pouvais pas les laisser scander à qui voulait l’entendre qu’ils faisaient partie des Cobra. Parce que du gang, il ne reste que trois survivants, dont un dehors, prêt à égorger n’importe quelle racaille qui écorcherait notre réputation. Clast. Nous y sommes. J’étais déjà venu ici, de l’autre côté du site sur lequel s’étale l’enceinte pénitentiaire. J’étais du côté des « libérables un jour » ; j’étais dans le bon périmètre où vie carcérale et semi-liberté entre les murs rimaient ensemble d’une étrange façon. Ici, en dehors de cette punition, je suis dans l’aile sous haute-sécurité. The Wall of Clast, comme l’appellent les gens vivant à l’intérieur de cet énorme bâtiment. Les murs de la prison dont on ne sort jamais. Les murs sur lesquels nos cris et dernières prières se répercuteront, rebondiront pour nous revenir en pleine gueule. « Nous sommes les pires des pires, voilà pourquoi nous sommes là, A ». Ces mots sont ceux que m’avait crachés Jay, trois jours après notre arrivée. Il avait la haine d’être là, il avait la haine quand face à nous la juge a ordonné de sa voix forte et puissante à la fois : « Jérôme Loili, vous êtes condamné par injection létale. Aaron Sproda vous êtes condamné par injection létale ». Je le savais, je n’allais pas faire mon surpris, encore moins mon déçu de la vie. J’avais tué, d’innombrables fois, alors je n’avais pas le droit d’espérer meilleure sentence. Et pourtant, quand j’ai entendu le son de sa voix s’étrangler, quand j’ai aperçu les sanglots qui ruinaient son effort de maquillage, je me suis détesté d’avoir fait ça à Amyliana. Avant de nous rendre, Jay et moi avons parlé durant des semaines de ce qu’il se passerait en cas de jugement. Notre imagination vagabondait entre la liberté conditionnelle où nous pourrions voir nos gosses grandir à la perpétuité en taule avec l’immense vide que leur manque créerait en nous , elle osait même se frotter à ce fameux couloir dans lequel nous pourrissons chaque jour depuis trois ans. C’était peut-être con de se rendre, mais c’était réfléchi. On ne voulait pas infliger une vie emplie de secrets et de planques à nos gosses, on ne pouvait pas leur offrir ce sinistre destin. On ne souhaitait pas qu’ils vivent enfermés, ni même qu’ils nous haïssent pour leur avoir volé leur liberté, leur vie. En nous rendant, nous leur offrions un avenir, même s’ils nous détesteront de l’avoir fait, même si nos femmes allaient pleurer jusqu’à en mourir de désespoir. Leur avenir, Il n’y a que ça qui importait. Même si leur liberté a un goût amer qui nous reste dans la gorge. Même si leur vie se fera loin de nous, loin de ce que nous avions imaginé comme seconde vie. Même si nos moments partagés sont dorénavant une minute multipliée par soixante chaque semaine. Même si tout d’eux nous manque. Jamais je ne regretterai d’être derrière ses barreaux. « Regrettez-vous vos actes monsieur Sproda ? ». Que pouvais-je répondre de sensé à cette juge qui me toisait ? Je ne savais pas. Je ne pouvais pas baratiner quelque-chose de complètement faux, parce que si je peux affirmer que je suis un tueur, je peux aussi confirmer que je ne suis pas un menteur. Je me suis alors contenté de la toiser à mon tour, et, dénué d’émotions je lui ai répondu « Comment regretter ce que j’ai toujours été ? Ma vie n’est pas faite d’accidents de parcours, ni d’erreurs, non. Elle est faite de ce que j’ai voulu en faire. Son sol en est jonché de cadavres que je voulais y voir, alors non, je ne regrette pas Madame la Juge ». J’ai lâché ces quelques mots d’un ton assuré et fier. Mais je me suis refusé de croiser le regard de la femme de ma vie. À cet instant, j’étais persuadé qu’elle devait me détester de ne pas avoir rangé ma f****e fierté, de ne pas avoir ravaler mes mots acides pour en sortir d’autres plus normaux ponctués d’excuses de faux-cul. La sonnerie stridente et grave retentit dans la cour. Elle annonce la fin de la promenade, la fin de l’air extérieur, le restant d’une autre journée difficile enfermé dans d’autres cages. Un pas. Deux pas, puis trois. J’exécute ces derniers pas jusqu’à la porte de ma cage et tends les deux poignets pour que Hunter puisse les menotter. La cage de fer s’ouvre, je sors. Un. Deux. Trois. En quatorze enjambées, je suis sur le perron du bâtiment renfermant nos cellules. Quinze. Seize. Dix-sept. Je grimpe les quatre marches, baisse la tête à l’instant où l’on me pousse vers l’escalier qui mènent à l’étage où je pionce. Une fois les dix-huit marches montées, j’esquisse vingt-cinq pas dans l’étroit couloir muré de cellules, tourne sur ma droite, avance de deux pas, me mets dos au gardien resté en dehors de ma prison de béton et attends que la porte se referme dans les trente secondes qui vont suivre. Le brouhaha habituel reprend entre les murs. Les prisonniers entrent dans leur cage, attendent tout comme moi d’être seul, que les barreaux nous cloisonnent, que les gardiens nous défassent de nos liens. Une sonnerie grave, des ordres donnés pour réprimander des rires moqueurs et hautains, des menaces profanées à l’encontre de certains pions, et les portes claquent toutes, faisant trembler les murs qui nous enferment. Une fois les menottes enlevées, je respire, m’installe sur le lit de béton de mon chez-moi temporaire. Deux mètres sur trois. Voilà l’espace confiné dans lequel j’agonise depuis deux semaines déjà. Aucun effet personnel, aucune photo des miens, aucun livre, aucun souvenir. Un lit, une couverture fine, un pot de chambre, et une fine fente dans le mur de ma cellule qui me permet d’avoir un rai de lumière naturelle. Rien d’autre. Chaque nuit j’entends les mecs dans les piaules entourant la mienne. Ils chialent, ils chient, ils hurlent. Ils prient aussi même s’ils n’ont aucun Livre Saint en leur possession. Mais prier ici ne sert à rien. Il n’y a plus d’espoir d’évasion, il n’y a plus aucun rêve de rédemption, plus aucune once de bonheur. Les murs de béton en témoignent. Des coups, des griffes, du sang séché, des traînées de morves coulantes qui ont durci avec le temps. Il me reste encore une semaine à tenir dans cet enfer. ∞ Je me souviens encore de mon premier jour ici. C’était il y a trois ans, c’était un quinze juillet, jour caniculaire comme aujourd’hui. J’étais descendu de la camionnette, menottes reliées au ventre et avais traîné des pieds en entrant dans l’enceinte carcérale. L’air y était irrespirable, lourd, fait de remords et de résignation. Les deux gardes m’avaient fait entrer dans une pièce aussi petite qu’un mouchoir de poche, m’avaient ordonné de me désaper. — Fouille. La fameuse fouille qui donnerait à n’importe quel sage sur terre l’envie de leur défoncer la gueule à coups de marteau. À poil, bras et jambes écartés, je leur ai souri comme un chien de garde quand ils ont palpé mes couilles à la recherche d’un objet contondant. Comme ils n’ont rien trouvé, ils m’ont balancé une combinaison aux manches déchirées, portant un numéro. A32-986432-FD Aile 32 -numéro de détention-For Death, pour la mort. Mon matricule, mon identité ici. Je l’ai enfilée, je l’ai attachée en nouant des nœuds pour éviter qu’elle ne s’ouvre et j’ai mis la paire de chaussettes qu’ils avaient déposée sur la table en fer vissée dans le sol. Puis, une fois mon cul posé dans ma cellule, un tas d’émotions diverses m’a charcuté les tripes. La peur d’abord. La taule, je connaissais sur le bout des doigts. Par contre, le couloir de la mort était une première pour moi. L’odeur est différente. Elle a celle âcre du sang, elle a la senteur pestilentielle de la faucheuse qui nous cherche, qui nous nargue de sa lame. Elle a le parfum du désespoir, de la mort, des larmes camouflées dans l’obscurité de la nuit, des cris étouffés dans les oreillers de magazines empilés. Je n’avais pas de date. L’exécution reste un mystère pour tous jusqu’au dernier mois. Nous savons tous que nous allons crever, mais nous ignorons quand, ce qui rend l’ambiance glaciale, malgré la chaleur exténuante qui règne ici. La peur de la mort ne m’avait jamais effleuré avant. Je savais qu’on naissait pour vivre puis que malgré ce que nous avions fait, le final serait le même pour chacun d’entre nous. Là, j’étais dans ce lieu où je n’avais plus aucun échappatoire, où j’allais danser ma dernière marche, où je savais que j’allais devenir fou à lier en attendant que cette s****e de faucheuse vienne me chercher. Aussi, je me souviens d’avoir eu la haine. Une haine aussi viscérale que la gangrène qui boufferait un malade. La haine d’avoir déçu. Je n’en avais jamais rien eu à foutre des autres. Ma vie m’appartenait. J’en faisais ce que bon me semblait et mon organisation fonctionnait bien. Nous étions les meilleurs. Nous étions les plus forts, les plus chanceux, les plus voraces, les plus redoutés. Décevoir m’importait peu. Tout ce qui comptait était le blé amassé dans mes poches, l’adrénaline que m’offrait mon rythme de vie. Tout ce qui comptait était la famille que j’avais créée avec mes frères de gun. Nous étions les Cobra. Et rien, ni personne ne pouvait nous arrêter. Par contre, lire la déception dans les yeux de la brune qui partageait ma vie avait été une épine dans le pied, une lame en plein cœur, un coup de poing dans la tronche. — T’imagine que j’ai tout quitté pour toi, A… Et que maintenant, tu nous quittes pour rien, pleurait-elle. Si par « tout » elle voulait parler de son Trouduc’ en doudoune, je m’en fichais. J’étais son âme, elle était mon tout, j’étais sa vie, elle était mon air. Nous étions destinés à être ensemble, quoiqu’elle en pensait. — Je vous quitte pas pour rien, lui avais-je rétorqué dans le combiné des parloirs, je vous quitte pour votre liberté, Princesse. — Mais tu vas mourir. Sa voix s’était étranglée sur ce dernier mot, comme si elle avait mal de le prononcer. — Je n’suis pas encore mort alors… Promets-moi une chose… Elle avait fixé ses iris émeraudes dans les miens, avait attendu que je reprenne la parole alors que je dévorais son visage de mes yeux. Elle était divinement belle, ravagée par les pleurs, blessée par mon attitude et mes décisions, mais elle en restait somptueuse. — Je t’interdis de venir en chialant. J’ai besoin que tu me montres ta force, que tu me prouves que la vie continue en dehors de ces murs et que j’ai eu raison de le faire. — A… J’avais raccroché le combiné sous ses yeux chargés de larmes, je l’avais observée encore durant une poignée de secondes, et j’avais fait un signe au gardien pour qu’il me ramène en cellule. Ce jour-là, en remontant dans ma cellule, je m’étais effondré. Effondré comme une merde qui ne savait plus comment faire marche-arrière dans ses actes. Je m’en voulais de lui faire ça ; je m’en voulais de l’avoir fait une énième fois chialer, je m’en voulais de lui briser pour la millième fois le cœur. Pour la première fois, je m’étais senti aussi perdu dans mes pensées que dans ma façon d’être. La misère, je n’avais connu que ça, et pourtant je ne m’étais jamais imaginé qu’il existait encore pire sur cette terre… J’ai toujours dû me démerder pour bouffer, pour me payer mes clopes, pour grandir, pour vivre tout simplement. Les gangs n’avaient pas été un choix. Ils s’étaient imposés à moi comme un remède contre une mort certaine : la mienne. Ma mère ne m’avait pas désiré, elle ne voulait pas s’encombrer d’un rejeton à la gueule du flic qui l’avait foutu en cloque à son insu. Tout ce qu’elle voulait, elle, c’était une dose assez forte pour lui anesthésier les sens. J’ai grandi en ne sachant pas où me situer pour ne pas la gêner. J’ai grandi en dessinant des cœurs débiles que je lui donnais pour avoir un sourire en retour alors qu’elle les chiffonnait de son poing avant de les jeter dans un coin de la pièce. J’ai grandi en tentant désespérément de me faire aimer par elle. En vain. Mon cœur en manque d’amour maternel s’est noirci au fil des années. « T’as la sale gueule de ton père, Aaron ». Je le savais, elle me le crachait à la gueule des millions de fois par semaine. Tellement, que j’ai fini par me haïr autant que je détestais ce pauvre type qui m’était encore inconnu. Elle ne m’aimait pas, c’était un fait, et j’allais devoir faire avec. Je ne me cherche pas d’excuse. Je n’en ai pas. Ce sont juste les raisons qui m’ont poussé vers la délinquance. Les Cobra étaient devenus ma famille. Ils étaient mon refuge ; le seul endroit où je me sentais moi, l’unique lieu où plus je montrais ma noirceur, plus j’étais estimé. Bugsy était un maître dans l’art de gérer ses affaires, un as dans le monde des Trous du cul de barrons. Personne ne pouvait l’égaler. Il était distant et froid, méfiant et sans pitié. Mais il possédait aussi un côté humain et chaleureux, rieur et protecteur avec les siens. Il était mon modèle. Je voulais être un chef digne de lui, digne des Cobra, digne de ce qu’il avait créé durant des décennies. Force est de constater que j’ai lamentablement échoué. J’étais craint, j’étais redouté, j’étais bon dans ce que j’entreprenais mais pas assez. L’adrénaline et la soif irrationnelle de vengeance ont bousculé mes plans, mais pas seulement… La mort de Crew a été un vrai cataclysme dans mon être, un réel tsunami dévastateur sur mes convictions. J’ai agi différemment, je me battais contre plusieurs démons à la fois, je n’avais aucune chance que ça se finisse bien. Mais je l’ai fait sans me remettre en question, sans penser aux personnes que j’impliquais dans mes plans parce que voir la Tatouée et son fils se démener contre la mort de leur pilier, m’a été insoutenable. Voulais-je réellement le même destin pour mes gosses ? Évidemment que non. Et pourtant, je me suis rendu pour que l’état me butte… Et légalement en plus.

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