Point de vue

4043 Words
                                                                                        Chap. II Bien souvent sans qu’on le veuille, on s’éloigne de l’essentiel, ou du moins de ce que l’on considérait comme tel, à un moment de sa vie. Mais ce qu’il y a de bien avec la vie, c’est qu’elle ne perd jamais le nord, elle. Plus d’une année s’était écoulée depuis que Melu était sortie de sa vie et paradoxalement, maintenant qu’elle était loin de lui, il l’avait sans cesse à l’esprit. Se demandant ce qu’elle pouvait bien faire, et avec qui ? Si elle allait bien, et si de temps en temps elle pensait à lui. Bien sûr il n’avait pas de réponses à toutes ces questions parce qu’après cette rencontre inopinée au restaurant, rencontre durant laquelle il s’était comporté comme un idiot, hé bien la belle lui avait clairement signifiée qu’elle ne voulait plus le voir. Il avait obéît plus par honte que par crainte. Il s’était ridiculisé devant Nko’o qui ne faisait que déjeuné avec la jeune femme, perdant du même coup un ami et toute chance de se remettre avec Melu. Nko’o aussi était devenu distant, il avait avoué à Otse qu’il n’avait jamais été question pour lui de s’acharner à faire une cours assidue à la jeune femme, simplement il avait décidé de ne plus cacher ses sentiments, et profiter de sa présence à chaque fois qu’elle le voudrait bien. Loin de s’être contenté de s’éloigner de Melu, ce cher Otse s’était trouvé une petite amie. Elle ne vivait pas avec lui, et était tout le contraire de Melu. Là où la jeune femme était organisée et rigoureuse, mais pas coquette pour un sous, Afep était le genre de poupée de salon qu’on pendait à son bras pour en mettre plein la vue aux autres, sophistiquée et belle à souhait, mais qui était incapable de prendre en main une maison, sa propre personne et encore moins une entreprise si petite soit-elle. Cette fille était le cauchemar d’Oboun qui se demandait sans arrêt ce que son frère pouvait bien lui trouver. Malgré qu’elle ne lui rende aucun service Otse dépensait des sommes indécente pour cette fille, ce qui avait eu pour effet de retarder encore plus la fin des travaux de son appartement, car Oboun lui était presqu’au bout de son chantier. Il se privait de tout pour arriver au bout de son œuvre. En revenant d’un chantier un jour il croisa la jeune sœur de Melu, Ening. Elle revenait des cours et semblait peu encline à rentrer chez elle. Oboun traversa et se tint derrière elle en silence puis lui murmura quelque chose qu’elle n’entendit pas mais qui la fit se retourner : _ Oh Oboun c’est toi, j’ai eu peur tu sais ? _ On ne dirait pas, _ Et pourtant si, comment tu vas ? _ Aussi bien que possible et toi ? _ Moi ça va, juste un peu fatiguée par cette journée, les cours étaient ennuyeux et il a fait anormalement chaud pour la saison, _ C’est vrai qu’en ce moment on se demande en quelle saison nous sommes, mais laissons cela aux professionnels, ça fait plaisir de te voir, ça fait un bail, _ Je sais, mais avec la rupture de ton frère et ma grande sœur, je ne savais pas trop comment venir vous voir le petit et toi, mais je pense à vous, avoua-t-elle en souriant, au fait comment va-t-il ? _ De mieux en mieux depuis que j’ai changé de boulot _ Tu es sérieux ? Tu as quitté ce type qui te mettait mal à l’aise tout le temps ? _ Oui, _ Quel soulagement !   Oboun adorait entendre Ening parler, elle lui faisait l’effet d’une bise de saison. Mais avec ce qui s’était passé entre Otse et Melu, il ne savait pas trop ce que la jeune fille penserait d’une histoire avec lui, surtout qu’elle n’appréciait guère son grand-frère. Il y pensait souvent mais pour le moment il se bornait à profiter de sa présence. Ils passèrent un long moment ensemble à discuter de tout et de rien puis Oboun dû se résoudre à prendre congé :   _ La baby sitter de mon fils va bientôt s’en aller il vaut mieux que j’arrive chez moi avant son départ _ C’est mieux en effet, dit Ening en souriant au jeune homme _ Dis-moi, tu serais d’accord pour aller prendre un verre avec moi un de ces quatre ? S’enquit Oboun timidement _ Je pensais que tu ne me le demanderais jamais, dit Ening avec malice _ Pardon ? _ Non rien, ne t’en fais pas mais oui je veux bien     Oboun la regarda un moment puis il sourit à son tour et rebroussa chemin, c’était un bon début. Il avait appris par Ening que Melu avait eu une petite fille, elle avait dit que sa sœur préférait qu’Otse reste loin de son enfant, mais personne chez eux n’était d’accord. Et son père encore moins. Oboun se demandait maintenant comment il allait annoncer la nouvelle à son frère surtout que, entre Melu et Nko’o les choses commençaient à prendre forme. Il se passait tout ça, encore et encore dans sa tête longtemps après que la nounou du petit s’en fut allé. Il se demandait comment allait réagir son frère. Ils avaient tous les deux été abandonnés par leur mère alors qu’ils étaient encore tout jeune et leur père les avait élevés seul. Et cette dernière n’avait même pas daigné venir aux obsèques de leur père. Ce qui bien sûr, n’aurait pas changé grand-chose pour eux, mais tout de même. Il savait que son frère était très sensible à la question des enfants rejetés, par l’un ou l’autre de leurs parents. Et qu’il ne voudrait certes pas être de ces pères qui abandonnent leur progéniture. Depuis qu’il s’était séparé de Melu, l’homme avait beaucoup changé, lorsqu’il rentrait du travail, il prenait maintenant le temps de s’arrêter chez son jeune frère pour s’enquérir de son état et de la santé du petit. Ce soir-là en entrant dans l’appartement d’Oboun il remarqua que contrairement à son habitude le jeune homme avait laissé son fils jouer tout seul, alors que lui-même était assis devant la télé en silence. Télé qu’il ne semblait pas suivre :   _ Tu es perdu où ça ? Fit-il en lui effleurant l’épaule _ Pardon ? _ Tu as l’air ailleurs raconte,   Oboun prit une profonde inspiration et paru un instant chercher ses mots :   _ Melu est… _ Quoi Melu ? Tu l’as vu ? Elle était ici ? _ Non, mais je crois que tu devrais l’appeler c’est urgent, _ Pourquoi elle est malade ? _ S’il te plait, je préfère qu’elle te le dise elle-même, grand-frère téléphone lui   Otse allait encore questionner son frère, mais en voyant l’air triste qu’il affichait, il se ravisa. Il se leva et rentra chez lui. Si Nko’o et Melu s’était mis en couple ce n’était pas étonnant pourquoi donc Oboun était-il dans cet était, lui-même s’était fait une raison alors le petit devait se ressaisir. En arrivant toutefois dans sa chambre il se dit qu’il valait tout de même mieux se tenir informé de ce qui mettait son frère dans cet état. Il s’assit à son bureau et prit son téléphone, il le garda dans ses mains quelques instants sans trop se décider, puis il forma le numéro de la jeune femme. Il lui sembla qu’elle hésitait à répondre il fallut bien six sonneries pour qu’elle décroche :   _ Tu ne veux plus me parler Melu ? _ Je… qu’est-ce que tu veux Otse ? _ Entendre ça de ta bouche, dit-il simplement   A l’autre bout du fil la jeune femme soupira et le sang de l’homme ne fit qu’un tour, il s’attendait au pire mais surement pas à ce qu’elle lui annonça :   _ Quoi ? _ Ecoute je… je ne savais pas que j’étais enceinte lorsque nous nous sommes séparés, et voilà _ Comment ça et voilà !!! Melu tu veux me dire que tu as mis au monde mon enfant et que tu n’avais pas l’intention de m’en parler ? _ Tu as déjà refait ta vie avec une autre, tu ne crois tout de même pas que j’allais lui confier ma fille non ? _ Non bien sûr, mais ça ne te dispensait pas de me dire que tu étais enceinte et que tu avais accouchée de notre bébé, alors tu me déteste à ce point-là ? Melu ???   A l’autre bout du fil la jeune fille était silencieuse, et comment qu’elle lui en voulait ! Elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour lui rendre la vie plus confortable, cette idée d’acheter un autre terrain et d’y construire des appartements destinés à la location, c’était son idée à elle. Elle avait pris soin des deux frères et du petit en mettant de côté sa propre vie et pourquoi ? Pour s’entendre dire qu’elle était inutile, et sans ambition. Et voilà que monsieur n’avait rien trouvé de mieux qu’une poupée de salon trop maquillée pour la remplacer dans sa vie. A quoi pouvait-elle bien lui être utile elle ? Otse l’écoutait lui hurler tout ça en silence, il n’avait rien à répliquer à ça. Il sentait son cœur gonfler dans sa poitrine et se dit qu’il valait mieux mettre un terme à cette discussion :   _ Melu ??? Je te demande pardon, pour tout… mais je t’en prie, ne me prive pas de ma gamine, essaie d’y penser, je t’en prie   Melu se tut puis raccrocha. Elle était e colère, elle se disait à elle-même que décidément il était toujours aussi lâche. Il avait écouté sans rien lui répondre, c’était comme ça lorsqu’il savait qu’il avait tort, au lieu de le reconnaitre et de s’excuser, il mettait fin à la discussion avec deux trois mots, et voilà.  L’homme lui, resta assis à son bureau de longues heures. Il comprenait le comportement de son frère. Comment aurait-il pu lui annoncer ça ? Il se souvenait que son père lui disait souvent, qu’il avait bien trop d’égo, qu’il était bien trop carré dans ses points de vue et cela même lorsqu’il avait tort. Il n’avait jamais eu aussi honte de penser à son père, le vieil homme lui aurait certainement mis quelques claques bien méritées. Monsieur le moralisateur avait quasiment, par son attitude, jeté sa petite amie dehors… enceinte. Toutes ces choses qu’il lui reprochait, lui semblèrent d’un coup rien de moins que des excuses, pour ne pas la traiter comme elle le méritait. Des excuses pour ne pas remplir ses devoirs envers elle. Il était bien attrapé maintenant. Les jours qui suivirent ne lui apportèrent que du désagrément. Afep avait une nouvelle lubie, elle voulait se mettre au sport en salle, avec un coach. Les nouvelles responsabilités qu’Otse anticipait, ne lui permettaient plus de jeter son argent par les fenêtres, comme il le faisait depuis qu’il avait rencontré cette fille. Il lui fallait achever la construction de son appartement et le mettre au nom de sa fille, il ne serait pas dit qu’il n’avait rien laissé à sa gamine. Il décida de réduire considérablement son train de vie. Ce qui signifiait, plus de prises de tête avec Afep. Mais il ne reviendrait pas sur ses décisions, cette petite fille ne le serait pas éternellement, et plus elle grandirait plus elle aurait de frais, c’était maintenant qu’il devait y penser. Peut lui importait que Melu soit encore en colère, elle finirait par se calmer et lui devait être prêt pour ce moment. Comme il s’y attendait, Afep débarqua chez lui ce dimanche-là, il avait choisi ce jour comme jour de repos et elle le savait. Elle était vêtue de façon un peu trop voyante avec des couleurs vives, qui dérangeaient maintenant l’homme :   _ Otse tu pourrais venir m’ouvrir ça fait un moment que je sonne à ta porte, fit la jeune femme en prenant place sur le plus grand canapé du salon   L’homme était debout devant une étagère de livres qu’il avait l’air de ranger en silence :   _ C’est à toi que je parle, tu m’entends ou pas, Otse ??   Comme si la jeune femme et lui se trouvaient dans deux mondes différents, il continuait de ranger sans dire un mot. Lasse d’être ignorée Afep alla se poster entre l’homme et l’armoire, il leva les yeux vers elle :   _ Je peux finir s’il te plait ? Fit-il simplement _ Tu n’as pas envie de parler d’accord, alors donne-moi juste l’argent que je t’ai demandée et je te laisse à tes vieux bouquins, franchement tu devrais les jeter, à quoi ça sert de garder des trucs aussi vieux ? _ À transmettre l’histoire, en ce qui concerne l’argent je n’en ai plus, désolé j’ai dû embaucher des ouvriers pour accélérer les… _ m***e Otse en quoi ça me concerne, tu ne vas pas commencer à prendre dans l’argent que tu dois me donner pour résoudre tes problèmes non ? Cria la jeune femme sans bouger de devant l’armoire _ Je n’ai pas d’argent à te donner Afep alors bouge de là, lui lança l’homme calmement _ Depuis quand tu me parles sur ce ton Otse ? Tu es devenu fou ?   Sans un mot, Otse déposa les livres qu’il tenait dans ses mains sur la table à manger, et alla s’enfermer dans sa chambre. Il n’avait aucune envie de se disputer avec elle, ni avec qui que ce soit d’ailleurs. Ce type de comportement l’avaient privé de sa fille alors, il devait y mettre fin. Ne rien dire valait mieux que de dire quelque chose qu’on regretterait. Lasse de crier sur une personne qui ne lui répondait pas Afep s’en alla. Otse resta encore un peu dans sa chambre, allongé sur son lit, les idées à des lieux de là. Il se souvenait de leurs débuts avec Melu, ils passaient des nuits entières à travailler sur leurs projets communs, et elle était heureuse. Quand avait-il cessé de s’intéresser à elle ? A leur couple ? A leurs projets ? Et pourquoi ? Il se demandait ce qui l’avait détourné de la jeune femme, au point que sa présence à ses côtés lui soit devenue insupportable. Aucune réponse ne lui venait à l’esprit, peut-être n’était-il pas fait pour vivre aux côtés d’une femme de tête. Une femme qui avait besoin d’autre chose que simplement être la servante de son homme. Il était donc ce genre d’homme ! Incapable d’envisager qu’une femme puisse être une personne à part entière, avoir des rêves, et besoins que son homme la soutienne par sa présence et un dévouement au moins égal à celui dont elle faisait preuve elle-même envers lui. Triste. Son père n’aurait pas adhéré. Et il en était sûr, Afep n’aurait pas eu l’assentiment de son père. Il se leva de son lit et sortit de la chambre. Il savait que l’enfant aurait bientôt neuf mois, il pensa soudain que si Melu ne lui avait pas dit qu’il était le père de la petite, qui donc avait reconnu l’enfant ? Cette question le taraudait, il aurait voulu en avoir le cœur net, mais ce n’était pas le bon moment pour pousser Melu à bout. Une fois la jeune femme calmée, ils auraient tout le temps d’en discuter. Du moins c’est ce qu’il espérait. Il retourna à son rangement tout en continuant de penser à Melu. Il se demandait ce qu’il ressentait pour la jeune fille et fut surprit de sentir son cœur se serrer. Plus d’une année qu’elle avait quitté la maison et décidée qu’entre eux cela ne pouvait plus durer. Et lui, comme le lâche qu’il était, l’avait laissé partir. Il avait appelé c’est vrai, mais il dû s’avouer à lui-même qu’il n’avait pas fourni beaucoup d’effort pour la retenir. Pendant qu’il rangeait, il entendit des éclats de rire venir de l’appartement de son frère, il sortit sur la terrasse pour en avoir le cœur net. La voix de son frère était plus enjouée que d’habitude, il se demanda qui le jeune homme pouvait bien recevoir. Depuis que la mère du petit l’avait abandonnée à quelques semaines de sa naissance il n’avait plus fait aucune démarche pour se mettre en couple, ou simplement avoir une petite amie. Et pour autant qu’il s’en souvienne Oboun n’avait pas d’amie ou du moins n’en avait-il jamais invité chez lui. Il se dit qu’il lui poserait la question plus tard, ce n’était cependant pas une mauvaise chose. Alors que son frère se demandait avec qui il pouvait bien être en train de discuter, Oboun était aux anges, Ening était passée lui rendre une petite visite impromptue. Elle revenait d’une visite chez une de ses amies qui habitait le quartier, et avait décidée de s’arrêter quelques minutes :   _ Loin de moi cette idée Ening, simplement si je suis heureux de te voir je ne vais tout de même pas le cacher, fit l’homme en lui souriant encore _ C’est sûr, mais tout de même je trouve que tu en fais trop, répliqua-t-elle _ Même pas, tu sais… j’ai beaucoup de mal avec tout ce qui touche aux relations quelles qu’elles soient, tu es quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime, et de te voir m’accorder du temps sans que je ne demande c’est waouh ! Vraiment… _   Je viendrais plus souvent alors, dit-elle en prenant un air plus sérieux _ Tu es trop sérieuse tout à coup, dit Oboun inquiet, je n’aurais pas dû dire ça ? _ Non, je… Oboun je suis encore vierge et je… _ Doucement, coupa l’homme, je sais ce que tu veux faire de ta vie, on en a déjà parlé, je n’ai pas la prétention de te détourner de ton objectif, c’est juste une joie immense pour moi de savoir que je compte un peu pour toi c’est tout, te prends pas la tête, depuis presque trois ans je tiens en me disant qu’il me faut trouver la bonne personne, tu ne seras pas un défouloir pour moi, je sais où tu vie et je sais ce que j’ai à faire si c’est toi que je veux. Je n’ai aucune intention de vivre une autre relation test…   La jeune fille sourit, elle se disait qu’il était parfois un peu trop sérieux ce type, mais c’est ce qu’elle appréciait chez lui. Il comprenait, lui au moins que certaines femmes veuilles vivre des relations vraies, pas des ébauches de vies qui se brisaient au premier coup de vent et vous laissaient des cicatrices au cœur. Ils passèrent le temps à discuter de tout et de rien, à se raconter leurs vies etc… Ening aimait ça aussi chez Oboun. C’était un jeune homme ouvert et plein de bonne humeur. Il savait mettre les autres à l’aise, et contrairement à certains autres, il parlait de ses sentiments sans en faire trop. Elle se sentait bien avec lui, et même si elle ne savait pas encore ce qu’elle ressentait vraiment pour lui, elle savait qu’elle ne voulait en aucun cas perdre son amitié. Cette relation toute particulière qu’elle entretenait avec le jeune homme. Ils discutaient depuis plusieurs minutes quand Otse fit son entrée. Il s’attendait à voir une personne qu’il ne connaissait pas à laquelle son frère l’aurait présenté sans faire trop de cinéma et il s’en serait retourné à ses préoccupations et ses occupations de la journée. Mais en se retrouvant face à Ening il senti comme un malaise. La jeune fille se leva et le salua sans façon et retourna s’assoir près d’Oboun :   _ Ça va ? Fit l’homme en prenant place en face de son frère _ Oui, très bien, répondit Ening poliment _ Comment va ta sœur ? Reprit l’homme _ Laquelle ? Tu sais que j’en aie deux, _ Melu, je demande des nouvelles de Melu, _ Melu va très bien, elle a de plus en plus de boulot, son personnel a augmenté alors c’est plus de préoccupations au quotidien, mais elle aime beaucoup ce qu’elle fait alors c’est cool _ Et ma fille ? Se risqua l’homme _ Oh elle va bien, son grand-père passe son temps à pouponner, on aurait dit que cela lui manquait, _ Tous les grands-pères sont comme ça, surtout lorsque c’est le premier des petits-enfants, dit Oboun en riant   Il regardait son frère en souhaitant qu’il ne mette pas Ening mal à l’aise avec des sujets dont il devrait débattre avec la mère de sa fille. Lorsque les regards des deux frères se croisèrent Otse sembla deviner qu’il lui fallait garder certaines questions pour Melu, il cessa d’harceler la jeune fille avec des questions sur sa fille et après avoir pris le fils de son frère dans ses bras, il sortit de la maison avec l’enfant. Il l’emmena faire un tour chez lui et passa le reste de son dimanche avec son neveu, à jouer à tout ce dont le gamin voulait jouer. Cela lui permit de mettre de côté un moment le vide que cette petite fille, qu’il ne connaissait pas, causait déjà chez lui.  
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