Ce sont les ouvriers et collègues de Maurice qui ont concocté le repas ; le père d’une de mes petites élèves jouait de l’accordéon. Le conseil municipal apportait les vins et autres mirabelles. Bref, tout Olizy a participé à la noce, et ce fut, crois-moi, un jour inoubliable, d’autant plus qu’en fin de repas le père de Maurice nous a pris dans ses bras et nous avons pleuré de bonheur ! Maurice acceptait de retourner à Nepvant pour reprendre le travail de charron. Nous étions en 1912, nous avions vingt-trois ans, à peine plus âgés que toi, tu vois. Ma grand-mère a les yeux qui pétillent à l’évocation de ses souvenirs. Elle a fixé le plafond durant tout le récit comme si les scènes s’y déroulaient. Un léger repas, la prise des médicaments, et voilà ma Nany qui éprouve le besoin de poursuiv

