Chapitre 11 : Le Pacte Scellé

1083 Words
Le Pacte Scellé Carmen L’air dans la pièce semblait plus lourd, comme si chaque respiration que je prenais était plus marquée, plus perceptible. Dante me regardait avec une intensité tranquille, un regard qu’il savait imposer sans effort. Il n’avait pas besoin de dire grand-chose, chaque geste, chaque silence portait déjà son message. Je savais ce qu'il attendait, et d’une certaine manière, il n’y avait plus de place pour l’hésitation. Ce moment était là, inévitable, comme une étape que je devais franchir. Je sentais mon cœur battre plus vite, une légère tension dans mes muscles, mais quelque part, dans un coin de mon esprit, je savais qu'il n'y avait pas d’échappatoire. J’avais déjà pris ma décision la veille, mais aujourd’hui, la réalité de ce choix prenait forme. Et ce choix m’appartenait, mais il était aussi irréversible. Il m’avait poussée dans une position où chaque mouvement, chaque mot, semblait porter son poids. Dante ne s’était pas encore approché de moi, mais la manière dont il me regardait me faisait comprendre que tout ce qui se passait entre nous était bien plus qu’un simple échange de mots. C’était un accord tacite, un jeu dans lequel nous étions tous deux pris, même si l’équilibre n’était clairement pas de mon côté. Chaque geste, chaque silence de sa part semblait une manière de tester ma résistance, de mesurer à quel point j’étais prête à aller. Je le vis finalement s’avancer lentement, ses pas résonnant faiblement sur le sol. La distance entre nous se réduisait progressivement, et même si je n’avais pas l’intention de reculer, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une légère appréhension. Ce n’était pas de la peur, mais quelque chose de plus subtil. C’était comme si un nouveau chapitre s’écrivait dans ma vie, et tout ce que je croyais savoir devenait incertain. Il s’arrêta juste devant moi, assez proche pour que je puisse sentir la chaleur qui émanait de son corps. C’était presque étrange, cette proximité. Il n’y avait pas d’agression, pas de force imposée, juste une assurance tranquille qui me laissait à peine de place pour réfléchir. Ses yeux ne se détachaient pas des miens. Un léger sourire se forma sur ses lèvres, mais ce n’était pas un sourire victorieux, plutôt un sourire de compréhension silencieuse, comme s’il savait exactement ce que je ressentais. "Tu sais, Carmen," dit-il finalement, sa voix calme et mesurée, "ce n’est pas facile de se rendre compte qu’on a franchi une ligne, n’est-ce pas ?" Je n’eus pas immédiatement de réponse. J’avais compris ses mots, mais je n’étais pas certaine de savoir exactement comment y répondre. Tout cela se déroulait tellement rapidement, et malgré moi, je sentais une partie de moi s’adapter à la situation, à l’impossibilité de revenir en arrière. Il poursuivit, plus doucement cette fois : "Je ne te demande pas de t’y soumettre immédiatement, mais de comprendre ce que cela implique. Nous avons fait un choix ensemble. Et maintenant, il faut le sceller." Il tendit lentement la main, et sans trop réfléchir, je l’acceptai. Ses doigts effleurèrent doucement ma peau, comme une caresse lente et mesurée. Ce geste, simple mais empli d'une certaine puissance, me fit réaliser que ce n'était pas seulement un b****r qu'il voulait, mais quelque chose de plus. Un accord, une connexion silencieuse. Ses yeux plongèrent dans les miens, et je sentis mon souffle se faire plus court, plus régulier, comme si mon corps savait déjà ce qui allait suivre. Je n’avais pas envie de fuir, mais une part de moi, celle qui s’était accrochée à un semblant de liberté, se débattait contre cette nouvelle réalité. Il n’avait pas besoin de dire un mot de plus pour que je comprenne qu’il ne me laisserait pas de choix. Ce n’était pas une soumission violente, mais une acceptation, une reconnue sans condition. Il m’avait fait comprendre que tout ce qui se passait était une conséquence directe de ma décision. Il se pencha alors légèrement, et ses lèvres frôlèrent les miennes. Ce n’était pas un b****r pressé, ni une conquête. C’était plus délicat, presque hésitant, mais ce simple contact entre nos lèvres semblait marquer un changement. C’était un b****r en douceur, une promesse silencieuse de ce qui allait suivre, un acte qui mettait fin à une époque et en inaugurait une nouvelle. Je n’avais pas imaginé que tout se résumerait à un simple geste, mais, en cet instant, il était évident que cela en disait plus que des mots. Quand il se détacha lentement de moi, je restai immobile pendant un moment, comme si je n’étais pas encore prête à affronter ce qui venait. Mon cœur battait plus fort, mais je n’avais pas de mots à dire. Je savais, quelque part, que ce b****r n’était pas juste un échange de sensations. Il scellait un accord. Une acceptation. Une nouvelle étape de notre relation, qu’elle soit plus complexe ou plus simple. Dante me fixa sans rien ajouter, son regard plus doux, mais toujours aussi pénétrant. Il attendait que je réagisse, qu’un mot vienne briser le silence. Mais je n’étais pas prête à parler tout de suite. Ce moment, ce b****r, avait ouvert une porte que je n’étais pas encore certaine de vouloir franchir. "Tu vois," dit-il enfin, sa voix plus calme, "ce b****r, ce n’est pas simplement un geste physique. C’est plus que ça. C’est un pacte. Un engagement. Et à partir de ce moment, tout ce que nous ferons ensemble, c’est nous deux qui le déciderons." Je n’avais pas vraiment conscience de tout ce que cela impliquait, mais je savais que ce qu’il venait de dire était important. Chaque mot, chaque geste, semblait lier encore plus notre destin. Il m’avait montré, de façon indirecte, que c’était un choix que j’avais fait, même si je n’en mesurais pas encore toutes les implications. "Tu as fait le bon choix, Carmen," poursuivit-il, d’un ton presque rassurant. "Maintenant, il est temps de commencer." Il tourna les talons et commença à marcher. Un simple geste, mais une invitation à le suivre, à entrer dans ce nouveau monde qu’il avait façonné. Je le suivis, à contrecœur mais sans vraiment d’hésitation. Je savais que ce n’était que le début. Mais je ne savais pas encore tout ce qui m'attendait. Je me retrouvai à avancer à ses côtés, dans un silence où mes pensées se mélangeaient, cherchant un sens à ce que je venais de vivre. Ce pacte n'était pas celui d'un jeu, mais d'un changement, d'une transformation de ma vie que je n'avais pas anticipée. Mais maintenant, il n’y avait plus de retour en arrière.
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