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Accusée à tort

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Dans une affaire criminelle une petite erreur peut nous être fatale. Mais comment pouvons-nous avoir les idées en place le moment même que nous découvrons le corps sans vie de l'être que nous aimons plus que tout, giser dans une marre de sang. Accusée d'avoir tuer froidement l'amour de sa vie, le père de ses enfants, Dieynaba sera confronté à tous pour prouver son innocence.

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L’inspecteur qui avait procédé à mon arrestation était sorti de la salle, me laissant seule et désemparée. Il s’absenta pratiquement quarante-cinq minutes. J’étais angoissée, j’avais la gorge sèche et les jambes lourdes. Je ne comprenais pas. Qu’avait-il bien pu se passer ? Les images du film d’horreur ne cessaient de défiler dans ma tête. Jamais je n’aurai cru que moi, Dieynaba Diop, j’en arriverai là. Inspecteur Dramé finit enfin par revenir dans la salle d’interrogatoire accompagnée d’une femme, sa coéquipière. Il était allé charger du renfort à ce que je vois. J’étais lessivée. Je ne voulais qu’une chose : rentrer chez moi. Cela faisait des heures que j’étais là. Je sais que c’était exagéré de ma part mais il fallait que ça sorte : -Moi : Inspecteur, avec tout le respect que je vous dois, laissez-moi rentrer chez moi svp. Je n’en peux plus. Mes enfants ont besoin de moi. L’inspecteur frappa sur la table avec les dossiers qu’il tenait en main puis me dit : -L’inspecteur : Vous libérez vous dites ? Mme Cissé, nous voulons tous rentrer chez nous alors plus vite vous avouerez, plus vite nous en finirons avec tout cela. -Moi : Je regrette mais il n’est pas question que j’avoue un crime que je n’ai pas commis. La femme qui était dans la salle resta silencieuse pendant mon dialogue Ping Pong avec son collègue avant de dire : -L’inspectrice : Bonsoir Mme Cissé. Je suis Mme Coly. Je suis prête à vous croire mais il faut que vous nous racontiez exactement ce qui s’est passé. Elle est sérieuse là ? Je suis une vraie cinéphile. Le coup du flic méchant puis gentil ne marche que dans les films. -Moi : Enchantée. Ecoutez cela doit faire milles fois que je raconte ce qui s’est passé à votre collègue. Respectez mon deuil. Vous êtes en train de perdre votre temps. Au lieu de chercher le vrai coupable, vous vous acharnez sur une pauvre innocente. -L’inspectrice : Vous avez raconté votre version des faits à mon collègue mais pas à moi. J’aimerai savoir ce qui s’est exactement passé jusqu’à votre arrivée ici svp. Elle sortit un téléphone qu’elle posa sur la table ainsi qu’un carnet et un stylo. Si raconter à nouveau ce qui s’est passé peut m’aider à sortir de cet endroit alors, je recommencerai autant de fois qu’il le faudra. Je pensais énormément à mes bébés. Comment vivront-ils ce cauchemar sans leur mère ? -Moi : Puis-je avoir une bouteille d’eau si ce n’est pas trop demandé ? J’ai vraiment soif. -L’inspectrice : Non ce n’est pas trop demandé. Cela fait des heures que vous êtes là. Elle se leva, sortit et revint deux minutes après avec une bouteille d’eau. J’en avalai le contenu en une seconde tellement j’avais soif. L’inspectrice, (le sourire aux lèvres) me dit : Eh bien, vous aviez vraiment soif. Allez-y, je vous écoute. Je fermai les yeux comme pour revivre l’horrible scène que j’avais vu en début de soirée. Pourquoi fallait-il qu’elle me fasse ressasser tout cela. D’une voix tremblante, je débutai : Le réveil sonna à 6h30 pétantes. Jules se leva rapidement puis alla prendre une douche pendant que moi je paressais encore au lit. Dès qu’il sortit de la salle de bain, j’allai prendre ma douche à mon tour. C’était l’anniversaire de ma nièce et homonyme alors ma grande sœur Ramata et moi n’avions pas fait les choses à moitié. Quand j’eus fini de prendre ma douche, Jules lui s’habillait. Il avait sorti un de ses plus beaux costumes. Il avait ramené ce dernier des USA et disait que c’était son costume « des grandes occasions ». Alors cela m’interpella : -Moi : Jules que se passe-t-il pour que tu décides de porter ce costume ? Tu ne vas pas à l’hôpital ? -Jules : Dr Diop prend sa retraite aujourd’hui et il y a un cocktail organisé en son honneur. Il m’a tout appris et mérite que je sois correctement habillé pour lui dire au revoir, surtout que j’ai un discours à faire. -Moi : Tu n’as pas oublié que c’est l’anniversaire de bébé Dieyna ? Je compte sur ta présence. -Jules : Non, je n’ai pas oublié. Je viendrai à 20h, ne t’inquiète pas. Je descends boire mon café et je file. Bonne journée. -Moi : Même pas un bisou ni rien ? Juste « bonne journée » ? C’est tout ce que je mérite ? Il s’avança vers mois calmement puis me fit un bisou au front avant de descendre. Il s’éloignait de plus en plus de moi. Je le sentais. Ce n’était plus l’homme que j’avais épousé. Malgré cela, je gardais la tête bien haute pour mes enfants. Quand je descendis à mon tour, ils couraient dans tous les sens. La pauvre nounou les suivait à la trace comme si elle était un GPS. Dès qu’ils me virent, ils s’arrêtèrent puis sautèrent vers moi en criant « maman ». Oh ce mot, je ne m’y habituerai jamais assez. Il me donne la chair de poule à chaque fois que je l’entends. Devenir maman était ma plus belle réussite. Mes enfants représentaient tout pour moi. Mon fils me regarda puis dit : -Alioune : Maman, ce soir on dort chez tata Ramata. Je vais emmener tous mes jouets. -Moi : Oui mon ange, vous dormez chez Ramata, mais en revanche ce n’est pas la peine d’emmener des jouets, chéri ? ce n’est que pour une nuit, ok ? Il ne me répondit même pas. Il courut vers sa sœur et se mit à la taquiner. Je me tournai vers leurs nounous : -Moi : Ils ont mangé leurs céréales ? -La nounou : Oui Madame. Ils ont même tout mangé. Faudra qu’on les rajoute cela sur la liste des courses. -Moi : Très bien. J’ai pris ma journée. Nous allons quitter vers 13h pour aller chez ma sœur et monsieur nous y rejoindra. Marianne, ce n’est pas la peine de préparer le dîner donc tu pourras rentrer plus tôt. Satou était la nounou des enfants et Marianne la cuisinière. Je savais que rentrer plus tôt l’arrangerait alors pourquoi les retenir ? Comme convenu, nous quittâmes à 13h. Marianne quitta en même temps que nous. -L’inspectrice : Que s’est-il passé à 20h ? Elle voulait que je lui raconte ma journée et maintenant que je le fais, elle veut que j’aille directement jusqu’au moment où cette tragédie est arrivée. Je continuai de plus belle : Moi : J’ai essayé de joindre mon mari à plusieurs reprises, sans succès. Je commençai sincèrement à m’inquiéter car ça ne lui ressemblait pas. Même en réunion, il prenait la peine de m’envoyer un message pour me dire qu’il ne pouvait pas décrocher son téléphone. Une fois l’anniversaire fini, je partis sur la pointe des pieds. Durant tout le trajet, je répétais ce que j’allais lui dire. Me poser un lapin de la sorte ? Il verra de quel bois je me chauffe. Arrivée chez moi, je vis sa voiture garée devant la porte de la maison. Je pris mes clés, ouvrit rapidement puis me mis à le chercher dans presque toutes les pièces. Je le trouvai enfin dans la pièce qui lui servait de salle de sport. Il était là, étendu sur le sol. Il y avait du sang partout. Je pris sa tête et la posai sur mes cuisses. Je m’arrêtai pour pleurer. Qui avait osé faire une chose pareille à mon Jules ? Comment peut-on tuer de sang-froid et priver mes enfants de leurs pères ? il ne méritait pas cela. -L’inspectrice : Qu’avez-vous fait quand vous avez découvert le corps ? -Moi : J’ai retiré le couteau qu’on lui avait planté puis j’ai hurlé. Il y avait une mare de sang. Je me suis automatiquement dit que c’était sûrement un cambriolage qui avait mal tourné. -L’inspectrice : Ok et quel a été votre premier réflexe ? Je savais que c’est ce qui allait suivre allait m’être fatale. Mais je ne pouvais mentir : -Moi : Téléphoner à ma meilleure amie. -L’inspectrice : Pourquoi n’avez-vous pas appelé les secours et la police immédiatement ? -Moi : Je paniquai tellement. Je n’ai pas réfléchi. Ma meilleure amie a le don de m’apaiser quel que soit la situation, c’est pourquoi. -L’inspectrice : Vous savez que tout ceci ne joue pas en votre faveur, admettons que vous n’ayez pas tué votre mari, vous pouvez être enfermée pour non-assistance à personne en danger ? Le savez-vous ? Car rien ne prouve qu’à votre retour votre mari était déjà mort. Elle avait raison sur ce point. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas pensé à ça. J’espère en tout cas qu’il était déjà mort, sinon je m’en voudrai toute ma vie d’avoir contribué à l’agonie du père de mes enfants. Les inspecteurs étaient à nouveau sortis de la salle. Quel serait le verdict ? Mes enfants ont besoin de moi, surtout en ce moment. Je ne voudrai surtout pas que la rumeur comme quoi j’ai assassiné mon mari soit lancé. Les inspecteurs revinrent. Cette fois-ci, c’est l’homme qui prit la parole. Il fronça les sourcils et me fixa longuement. Ça se voyait qu’il ne m’aimait pas du tout et était convaincu que j’ai assassiné mon Jules. -L’inspecteur : Vous pouvez partir pour le moment. Et je vous conseille vivement de prendre un avocat ! Nous vous avons à l’œil ! L’inspectrice quant à elle, se contenta de me faire un sourire. J’avais des fourmis dans les jambes, tellement j’étais restée assise longtemps. Pour les besoins de l’enquête, je n’avais pas le droit de rester à la maison. Ils ne m’avaient autorisé qu’à prendre les affaires dont j’aurai besoin. J’arrêtai un taxi et lui donna mon adresse. J’étais venue à bord du véhicule de police et ma voiture était restée dans le garage...

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