Je passe Noël et le Nouvel An à Fontevraud. À la fin janvier 1931, je suis transféré sur l’île de Ré, point de départ vers Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni. La citadelle de Saint-Martin-de-Ré 1931 Entourée d’une enceinte de remparts d’une quinzaine de kilomètres en demi-cercle, les pieds dans l’eau côté océan, protégée par un glacis, sorte de no man’s land sur toute sa circonférence terrestre, percée de la porte Thoiras à l’est et de celle des Campani à l’ouest, la petite ville de Saint-Martin-de-Ré, capitale îlienne, se niche sur la côte nord baignée par le pertuis breton, bras de mer qui la sépare du continent. Elle fut fortifiée par Vauban au 17e siècle, après le siège de La Rochelle, pour préserver l’estuaire de la Charente et l’arsenal royal de Rochefort des attaques des flottes

