Quelques années auparavant, il avait pourtant eu l’idée d’agrandir. Cela avait débuté, par nécessité, avec la création sous les combles d’une petite chambre rose, aménagée pour Lucie. Plus tard, les fiers parents avaient rajouté une autre chambre, espérant la venue d’un deuxième enfant qui, pour l’heure, se faisait encore attendre. Lorsque la maison attenante fut mise en vente par des héritiers découragés par son délabrement, Pierre avait saisi l’occasion et l’avait achetée à bon prix. Son plan imprécis du début se transforma en une obsession bien calculée : faire désormais du café-restaurant Rouillac une auberge de renommée ! Il avait fallu trois ans, par courtes étapes successives, pour concrétiser le projet. Le chantier, d’une ampleur qui dépassait largement ses connaissances en maçonne

