Malaya , une femme pure

Tout ira pour le mieux!

La nouvelle s'est vite rependu partout comme quoi, je sortais avec Mahdi. L'école était devenu un véritable calvaire. À la récréation, j'avais l'habitude de m’asseoir sous un arbre avec mes cahiers et je relisais les cours .

Pas mal de jeune garçon craquaient sur moi et même des professeurs. Ils me faisait mener la vie difficile. Une fois mon professeur de français m'a même menacé. J'étais d'ailleurs surprise par son niveau faible de professionnalisme.

Quand tout le monde rentrait le soir, j'avais l’habitude de rester seule en classe pour finir mes exercices, car l'école ne fermait pas tôt et il y avait toujours des élèves qui y feraient des exercices du soir.

Je prenais le temps surtout que Mahdi venait désormais me chercher, avant, je rentrais à pied toute seule.

Il vient donc me voir à la descente.

Mr Alou : j'ai appris que tu sortais avec ce faux type là..

Malaya : quel faux type monsieur ? Je ne comprends pas de qui vous parlez ?

Mr Alou : ce pauvre type là , Mahdi où je ne sais pas quoi !

Malaya : Mahdi monsieur il s'appelle Mahdi..

Mr Alou : donc tu as refuser mes avances à cause de lui? Qu'est-ce qu'il peut t'offrir ? Rien de ce que j'ai . J'ai tout fait, je te donne même des privilèges qu'aucun élève n'as.. Tu as une attention particulière vis-à-vis des autres..

Malaya : mais je ne vous ai jamais rien demander. Je bosse bien et je mérite largement mes notes.

Il s'approchait petit à petit de moi et essayait de me toucher et à chaque fois, je poussais ses mains. Ceci l'a mis en colère au point de me menacer.

Mr Alou : tu refuses toujours de me laisser te toucher?!.. Ok , on verra bien si ce incapable pourra te sauver pour tes examens. Tes notes m'appartiennent.

Et c'est à partir de cet instant que moi, j'ai commencé à vraiment avoir peur. Au même moment qu'il sortait Mahdi lui venait . Dans un état de colère, il l'a bousculé par terre heureusement qu'il n'est pas blessé.

Malaya : tu vas bien?

Mahdi : encore un autre de tes prétendants qui veut m'éliminer ?

Malaya : ne fait pas attention !

Mahdi : tu ne penses pas que ça dépasse les limites ? Pourquoi s'acharnent-ils tous sur toi comme ça ?

Malaya : que veux-tu insinuer ?

Mahdi : certainement que te voir avec moi, ils se disent qu'ils n'auront plus ce que tu te leur donnais sinon pourquoi se méfieraient ils de moi ? Je suis pauvre !

Malaya : tu me traites de traîné, c'est ça ?

Mahdi : non juste que...

Malaya : garde tes explications pour toi. Je rentre à pieds. Merci d'être venue.

C'était notre première dispute. Je lui ai laissé et je suis rentrée à la maison seule . J'avais vraiment mal , une douleur si intense que rien ne pouvait faire passer. Je n'étais pas vraiment de bonne humeur. J'ai dû le cacher à ma mère, car si je lui disais elle m'aurait certainement dit "je t'avais prévenue" chose que je ne veux pas entendre.

___ Au marché.

Depuis notre dispute, j'évite Mahdi. Il est venu me voir à la maison plusieurs fois, mais j'ai dit de dire que je n'étais pas là. Aujourd'hui, je veux essayer de réfléchir et chercher à trouver ce que je veux. J'ai même réfléchi à tout ce qu'il m'a dit et je me suis dit changer ma garde-robe.

Je me suis habillée en robe Wax ce matin pour le marché et j'ai attaché un foulard. De quoi ne pas attirer l'attention. Car pour moi, c'est ça mes plus gros soucis.

Rentré à la maison, j'ai commencé à cuisiner. Je n'avais pas toujours le temps d'aider ma mère en cuisine, mais je prenais le temps de l'observer et faire ce qu'il faut pour en apprendre sur les plats. Elle m'a une fois dis qu'elle a appris la cuisine toute seule, car elle n'était pas si attentive avec sa mère.

J'avais presque fini et il me restait à laver les ustensiles. J'ai fait le nécessaire et assise sur mon escabeau, je fredonnais quelques mélodies ..et à ma grande surprise, j'entends..

Mahdi : tu as une douce voix!!

Malaya : que fais-tu ici ?

Mahdi : tu me manques Malaya , écoute je suis désolée pour la dernière fois. Je sais que je t'ai blessé et je m'en excuse. Je ne te traitais aucunement de traîné et je sais que tu n'en es pas une .. pardonne-moi et redonne-moi une chance..

Malaya : personne ne m'avait autant blessé, tu m'as brisé le cœur Mahdi.

Mahdi : je n'aurais pas dû.. Ça fait une semaine que tu m'évites, que tu me prives de voir ton doux visage..

Malaya : écoute là, je suis assez occupé.. Tu peux partir ?

Mahdi : d'accord je comprends. Mais tu peux me chasser autant que tu veux, mais le sentiment qu'on ressent l'un pour l'autre, tu ne pourras l'effacer.

En réalité, je ne savais pas vraiment quoi dire. Et si on s'était emballé pour rien. Et si entre nous tous étaient précipitation et simple coup de foudre qui n'irait sans doute jamais loin ?

Toute la nuit, j'y ai pensé et ça me hantait. Puis je me rendais compte que oui, j'étais amoureuse, je l'aimais comme je n'ai jamais aimé personne auparavant. Il était présent dans toutes mes pensées.

____ C'est le lundi.

Après mon professeur de français, les autres professeurs, eux aussi, commençaient à me traquer. Mes notes rechutaient de jour en jour malgré mes efforts. Je demandais des explications sur une partie de la leçon et on me sortait "il fallait suivre". Entre ce qui se passait avec Mahdi et ce que je subissais à l'école j'étais complètement à bout de souffle.

Ce soir-là à la descente, assise seule dans la classe. Le tableau noir me paraissait vide, je ne voyais plus rien , mon avenir s’échappaient de mes mains et je n'avais plus le contrôle sur quoi que ça soit, je m'effondre donc sur la table et commence à pleurer. De chaudes larmes se rejoignirent bientôt sous mon menton.. Tout mon cahier était imprégné.. Puis je sens une main me toucher , une main aussi familière qu'il soit , une main réconfortante et pleine d'amour.

Mahdi : je suis là !!

Je lève ma tête et je le vois m'observer. Mes yeux étaient remplis de larmes. Je me précipite dans ses bras et comme un sentiment de sécurité, je ne veux plus y sortir.

Malaya : c'est dur Mahdi! C'est dur..

Mahdi : chut! Ne parle pas , laisse tout s'évacuer tu iras mieux.. Laisse-moi ranger tes affaires et allons nous promener.

Comme un aimant, je le suivais sans connaître la raison. J'ignorais où on allait, mais à cet instant, j'aimerais être n'importe où peu importe si c'est avec lui..

Il me conduisit au bord de la mèr. C'était si tranquille et relaxant.

Mahdi : tu sais que je ne suis jamais parti et je n'irais nulle part.

Malaya : tu m'as énormément blessé l'autre jour. Je pensais que tu me voyais différemment. Que tu pensais que j'étais une fille bien , puis tout s'est enchaîné à l'école et je souffrais énormément..

Mahdi : c'est le cas, tu es la personne la plus spéciale et la seule qui compte à mes yeux.. Je me suis emporté, car j'étais en colère, jaloux et je ne supportais plus trop de voir les hommes te tourner autour.

Malaya : à l'école, c'est dur maintenant, tu sais. Mes notes ont rechuté.

Mahdi : car tu sors avec moi ?

Malaya : oui sans doute..

Mahdi : tu veux qu'on arrête ? Que désire tu?

Malaya : non, je ne veux pas me séparer de toi .. J'ai juste peur de rater mon examen, c'est le seul qui me sépare de mon diplôme.

Mahdi : tu as en parler avec tes parents ?

Malaya : je ne sais pas trop comment aborder ce sujet avec eux.

Mahdi : écoute tout iras mieux. À l'examen, ils ne seront pas là pour corriger tes feuilles de toute façon.

Malaya : tu penses vraiment que tout iras mieux ?

Mahdi : sans aucun doute.. J'ai même une bonne nouvelle pour toi..

Malaya : vas y dis moi..

Mahdi : ça sera une surprise et c'est pour bientôt..

Malaya : hum t'es pas gentil hein..

Mahdi : c'est tout ce que je veux ! Te voir sourire.

Comment ne pas l'aimer !