Chapitre 1
Pdv d'Alec...
Deux semaines plus tard...
Il est encore tôt quand j'arrive à la meute Wolfnight, gérer par mon frère Cayden.
Les gardes postés à l'entrée me laisse passer sans me chercher d'histoire, ils savent pertinemment qui je suis, et surtout, pourquoi je suis là.
Je fais rapidement les quelques kilomètres restant me séparant encore de la maison de Cayden.
Quand j'y arrive enfin, je me gare à proximité.
Je suis à peine sorti que je croise Aaron, le bêta de mon frangin, sortant de sa propre maison situé à quelques mètres à peine de celle de Cayden.
Quand il me voit à son tour, il vient dans ma direction en souriant
Aaron : " Hey Alec, je ne savais pas que tu devais venir aujourd'hui."
Nous nous faisons une bonne poignée de mains.
Je le connais depuis des années maintenant et au fil du temps, il est devenu un véritable ami.
Alec : " En faites, je l'ai décidé hier soir seulement.
J'ai essayé d'appeler Cayden pour l'avertir, mais cet abruti n'a jamais décroché son téléphone."
Aaron : " Il n'a pas trop la tête à faire la conversation ces derniers temps, tu le sais bien."
Oh que oui, je ne le sais que trop...
Je ne dois pas penser à toutes ces merdes pour le moment, du coup, je pars sur un sujet qui, je le sais, fera à coup sûr sourire Aaron et par la même occasion, me fera penser à autre chose.
Alec : " Comment va Elena ?"
Aaron : " Elle a hâte d'accoucher.
Elle n'arrête pas de me dire que notre fille prend toute la place dans son corps et qu'elle a dû hérité des gènes de son papa."
L'accouchement n'est prévu que dans trois mois, alors croyez moi, elle n'a pas fini de se plaindre.
Elle et Billie ont un mois et demi d'écart dans leurs grossesses respectives.
Alec : " Ta fille sera une vraie beauté."
Aaron : " Si elle ressemble à sa mère, et crois moi ce sera le cas, c'est certain."
Je tourne la tête vers la maison de la meute
Alec : " Il est où mon frangin adoré ?"
Aaron : " Dans son bureau, il n'a pas dormi de la nuit.
Il essaye toujours de trouver une solution."
Je retiens une grimace.
Le problème, c'est qu'il n'en trouvera pas.
Nous avons tous compris qu'il n'y en avait aucune, il n'y a que lui qui refuse d'accepter l'inévitable.
À la base, j'étais censé aller le voir en arrivant, mais finalement, je me ravise.
Je sais pertinemment qu'il va me sappé le moral en deux secondes sinon.
Mon frangin est déjà grincheux en temps normal alors là, après une nuit sans sommeil et les deux dernières semaines qu'il vient tout juste de passer, il doit même avoir activer son mode super super super grincheux, alors mieux vaut éviter tout contact avec lui pour le moment...question de survie.
Je fais demi tour, puis je me dirige tout droit vers la clinique.
J'entends Aaron dans mon dos
Aaron : " Tu vas où ?
Je viens de te dire qu'il était dans son bureau."
Je continue toujours à avancer quand je lui réponds
Alec : " Je préfére aller voir cette beauté qui lui sers de compagne, lui, il est beaucoup moins plaisant à regarder."
J'entends le bêta de mon frère exploser de rire dans mon dos.
Aaron : " Ne dis jamais ça devant lui si tu veux pouvoir conserver cette belle gueule."
Alec : " T'inquiètes, je ne suis pas suicidaire."
Oh j'oubliais...
Je suis Alec Jenkins, le petit dernier de la famille.
J'ai le bel âge de vingt trois ans et une belle gueule d'ange avec des cheveux châtains clairs et des yeux bleus azur qui font fondre toutes les nanas.
Je vous assure, je ne mens pas, dès qu'elles croisent mon regard c'est limite si elles ne sont pas déjà nue.
Question physique, je m'entretiens.
J'ai le corps digne de tout alpha qui se respecte, une musculature parfaite, des abdos parfait et un corps à en faire mouiller votre petite culotte.
En gros, je suis le mec idéal et le nec plus ultra dans tout ça, c'est que je suis cent pour cent célibataire.
Avis à vous Mesdames, je suis encore un cœur à prendre.
Contrairement à mes deux aînés, je n'ai pas encore rencontrer mon âme sœur, alors en attendant, je me laisse vivre et je m'offre du bon temps.
Je profite de mes innombrables atouts pour partager de nombreuses parties de jambes en l'air avec la gente féminine.
Je suis un séducteur moi, mais certainement pas un lover.
Je vous le dis tout net, je ne deviendrai jamais comme mes frangins qui mangent littéralement dans les mains de leurs âmes sœurs respectives, parole d'Alec Jenkins.
Bon allez, j'arrête de parler de moi, vous aurez bien le temps de tomber amoureuse de mon charme légendaire.
Chaque chose en son temps.
Me voilà donc parti le cœur lourd vers cette femme qui très bientôt, même si c'est dur à admettre, ne sera plus parmis nous.
Dans la clinique je croise William, le premier toubib de la meute.
William : " Tiens salut Alec, de retour ?"
Alec : " Comme tu peux le voir.
Comment va t'elle ?"
William : " Mieux aujourd'hui, mais ne la fatigue pas trop, elle doit garder ces dernières forces."
Alec : " Ne t'en fais pas, tu me connais non ?"
William : " Justement, c'est bien pour ça que je te dis ça."
Je m'arrête devant la porte de sa chambre, puis je frappe un seul coup.
Sa petite voix raisonne doucement derrière la porte.
Billie : " Oui, entrez."
J'ouvre et je suis directement choqué de retrouver ma belle sœur debout face à la fenêtre.
Mon cœur rate même un ou plusieurs battements.
Elle pourrait tomber, elle est folle ou quoi ?!
Ses yeux semblent hypnotisé par ce qui se déroule devant elle.
À la voir comme ça, on a réellement l'impression qu'elle admire le paysage, alors que pas du tout, jusqu'à preuve du contraire Billie est toujours aveugle.
Je me rend compte que ma voix semble paniqué quand elle sort des tréfonds de ma gorge.
Alec : " La petite fille aux yeux violets, mais qu'est-ce que tu fais debout ?
Vas t'allonger."
Elle se tourne en direction de ma voix, et aussitôt son visage fatigué s'illumine d'un sourire, quand elle se rend compte que je me tiens dans la même pièce qu'elle.
Billie : " Alec !
Je suis contente que tu sois là."
Je me précipite à ces côtés, puis je l'aide à reprendre place sur le lit en prenant délicatement sa main, tandis que sa deuxième main vient doucement caresser son ventre rond et tendu.
Elle ronchonne pour la forme, mais se laisse tout de même faire.
Billie : " Je peux me tenir debout Alec.
J'ai l'impression d'avoir Cayden en face de moi."
Alec : " Estime toi heureuse que ce soit moi.
Si c'était Cayden, crois moi, il t'aurait déjà attaché au lit afin de t'empêcher de te remettre sur tes pieds."
Billie : " Et le pire c'est que tu as raison."
Alec : " Bien sûr que j'ai raison, tu sais bien que mon frère est un sauvage, surtout quand ça te concerne."
Je la force à se rallonger sur le lit, puis je replace les couvertures sur elle.
Une fois ma besogne accompli, j'attrape la première chaise à proximité, puis je m'y assois à califourchon.
Billie : " Alors qu'est-ce qui t'amènes ?"
Alec : " Toi."
Billie : " Moi ?"
Alec : " Oui, je voulais voir comment tu allais depuis la dernière fois."
Billie : " Comme tu le vois je vais bien.
Le bébé et moi nous nous portons comme un charme."
Je ne dirais pas la même chose.
Quand je suis rentré sur mon territoire, trois jours après son hospitalisation, elle avait déjà l'air exténué, mais cette fois c'est encore pire.
Ses traits sont creusés, son teint est blafard.
À la voir comme ça, on se rend vraiment compte que la vie est doucement en train de la quitter, et ça me fout les boules de ne rien pouvoir y faire pour changer ça.
Elle a beau garder le sourire, elle ne trompe personne.
Alec : " Et tu as le droit de te lever ?"
Billie : " Non, mais je le fais quand même.
Je voulais sentir les rayons du soleil sur ma peau."
Alec : " Pourquoi, tu espérais bronzer ?
Remarque, c'est vrai que tu es plutôt pallote."
Billie : " C'est de la faute de ton frère, il refuse de me laisser sortir de cette chambre."
Alec : " C'est normal, il a peur qu'il t'arrive quelque chose."
Billie : " Qu'il le veuille ou non, je vais mourir, et j'aimerai pouvoir vivre le temps qu'il me reste hors de ces quatre murs."
Alec : " Billie, on en est pas encore là."
Elle baisse la tête, et pose ses deux mains sur son ventre, puis elle se met à le caresser en souriant
Billie : " Je crois bien que c'est la première fois que je t'entends m'appeler par mon prénom."
Alec : " Peut-être, mais ne t'y habitues pas trop, dès que tu iras mieux, tu redeviendras la petite fille aux yeux violets."
Billie : " Tu comptes faire comme Cayden toi aussi ?"
Alec : " Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"
Elle lève à nouveau la tête, puis elle se met à me fixer, ce qui est toujours aussi déroutant étant donné qu'elle ne nous voit pas.
Billie : " Toi aussi tu comptes faire comme si je n'allais pas mourir une fois que j'aurai donné la vie à mon bébé ?"
Alec : " Billie..."
Elle me coupe
Billie : " Je sais que vous refusez tous de l'admettre, mais c'est pourtant ce qu'il va arrivé, et j'ai besoin de partir sereinement et d'être sûr que mon enfant ne sera pas rejeté par son père, ni par aucun membre de notre famille."
Même sans vraiment le vouloir, cet enfant le sera forcément.
C'est dur à admettre, et encore plus dur à dire, mais j'ai vu le comportement de Cayden radicalement changé quand il a compris que l'enfant qu'elle porte dans son ventre était en train d'ôter la vie de son âme sœur.
Maintenant, il regarde son ventre avec horreur et si l'un de nous a le malheur de lui parler du bébé en employant ce terme, il nous reprend en nous disant cette chose qui tue sa femme.
Il verra toujours cet enfant comme l'être qui lui a fait perdre son âme sœur.
Parti dans mes sombres pensées, je ne vois pas sa main se déplacer et venir se poser sur la mienne.
Je reviens à l'instant présent quand sa peau, anormalement froide d'humaine, vient rencontrer ma peau brûlante de loup garou.
Billie : " Promets moi que tu ne laisseras pas Cayden délaissé ce bébé quand je ne serai plus là."
Alec : " Je ne peux pas te promettre ça Billie."
Je m'arrête quelques secondes, puis je lâche la bombe
Alec : " Même moi j'en veux à cet enfant !"
Billie : " Oh non pas toi Alec..."
Alec : " Si Billie...
Si il n'était pas là, tu ne serai pas en train de mourir."
Billie : " Si tu dois en vouloir à quelqu'un, c'est à cet alpha brésilien qui m'a fait toutes ces injections dans le corps, pas à mon bébé.
Mon bébé est un être innocent qui aura besoin de l'affection de tous mes proches afin de pouvoir s'épanouir totalement quand je ne serai plus là."
Une larme s'échappe de mon œil, puis une seconde.
Je m'étais pourtant juré de ne pas pleurer.
Moi, je suis connu pour être le clown de la famille.
Si il y a une connerie à faire, vous pouvez être sûr que je la fais, mais bizarrement je crois que c'est comme ça qu'on m'aime.
Sans me vanter, des quatre frères, je crois sincèrement que je suis le plus bout en train.
Cayden est le plus grincheux, Bryan est le plus posé malgré son intrépidité, et Blake... Blake c'est le plus mauvais, son âme est aussi noire que son cœur est froid.
Je me souviens qu'elle attend toujours une réponse de ma part, alors je lui en donne une, même si ce n'est pas celle qu'elle aimerait entendre.
Alec : " On vient à peine de te retrouver après toutes ces années, et à cause de lui, tu vas déjà devoir de nouveau nous quitter."
Billie : " Ce n'est pas à cause de lui, mais POUR lui.
Si je dois donner ma vie pour qu'il vive, et bien tant pis, c'est avec plaisir que je le fais."
Alec : " Tu n'es vraiment pas normale."
Elle arrive à me décrocher un sourire malgré les circonstances
Billie : " Tu en doutais encore ?"
Alec : " Non, en vérité, je le sais depuis que nous sommes gosses.
Dès que j'ai compris que tu t'étais amouraché de mon frangin, j'ai su que tu avais un problème.
Qui voudrait de ce loup grincheux à part toi franchement ?"
Elle éclate de rire face à mes dernières paroles, et bon dieu, ce rire vient directement me faire chaud au cœur.
Cette fille elle est bien plus que la compagne de mon frère...
Elle est un membre de ma famille à part entière.
Je me souviens que quand nous étions enfants, elle venait souvent me réconforter après que je me sois fait taper dessus par Blake.
Elle m'écoutait cracher mon venin sans rien dire, alors qu'elle était plus jeune que moi, et ça me faisait du bien de lui parler.
Nous n'avions qu'un peu plus d'un an de différence après tout.
Pour tout vous dire, il m'arrivait même d'être jaloux de mon frère d'avoir une amie comme elle.
Alec : " Au faites, il est venu te voir aujourd'hui ?"
Billie : " Pas encore, mais d'après ce que m'a dit William lors de sa visite matinale, il est encore tôt.
Tu sais où il est ?"
Alec : " J'ai croisé Aaron en venant ici, il m'a dit qu'il était dans son bureau."
Billie : " Oh non, ne me dis pas qu'il a encore bosser toute la nuit ?"
Alec : " Apparemment oui."
Elle enlève vivement les couvertures que je lui ai mise sur elle tout à l'heure, puis elle commence à vouloir se lever.
Je me lève aussitôt de ma chaise, puis je tente de l'empêcher de faire n'importe quoi
Alec : " Mais qu'est-ce que tu fais ?"
Billie : " Je vais voir ton frère."
Alec : " T'es malade, il va me tuer si il voit que je t'ai laissé sortir d'ici !"
Elle veut ma mort ou quoi ?!
Elle tente de se dérober, mais je vous jure que son handicap d'aveugle et son ventre de femme enceinte, me facilite grandement la tâche.
Elle ne peut pas bouger comme elle veut et c'est très bien pour moi.
Billie : " Je l'en empêcherai, ne t'en fais pas.
Allez laisse moi passer Alec."
Alec : " Hors de question !
Parle lui avec votre lien mental !"
Billie : " Je ne peux pas il m'a mis en sourdine.
Il dit que ça me prend trop de forces de parler mentalement avec lui, et que j'ai besoin de garder toute mon énergie.
S'il te plaît, je te promets de faire attention."
Oh le s****d, il a osé la mettre en sourdine !
J'attrape son téléphone, qui était sur la table de chevet à côté de son lit, puis je le lui dépose dans sa main.
Alec : " Appelle le alors."
Elle me sort un regard de cocker
Billie : " Alec, j'ai besoin de le voir."
Elle me prend pour plus con que je ne le suis ou quoi ?!
Alec : " Tu ne le verras pas, je te rappelle que tu es aveugle."
Cette fois, son regard de cocker se transforme en regard de dragon.
Je ne serai même pas étonné de voir bientôt la fumée sortir de son nez.
Billie : " J'ai besoin d'être avec lui !
Donc, tu m'aides ou pas ?"
Mes yeux font un tour circulaire de la pièce avant de s'arrêter sur ce qu'il me faut.
Je m'adresse à cette femme têtue avant de la lâcher
Alec : " Ne bouges pas, je reviens."
J'attrape le fauteuil roulant qui était plié dans un coin de la chambre, puis je le fais rouler jusqu'à Billie.
Quand elle entend le bruit des roues qui grince, elle montre les crocs.
À trop fréquenter les loups, elle devient comme nous
Billie : " Je ne m'assierais pas dans ce truc, non non non et non."
Alec : " Oui, oui oui et oui.
Si tu veux voir Cayden, tu mets ton petit cul dans ce fauteuil et je te pousse jusqu'à son bureau, mais si tu refuses, tu restes ici et tu attends que ton âme sœur ce décide à se pointer.
Alors qu'est-ce que tu choisis ?"
C'est avec un plaisir non dissimulé que je la vois choisir le fauteuil.
Billie étant bien installé, avec une couverture recouvrant ses jambes et son ventre, c'est avec mon colis sur le fauteuil que je quitte la chambre.
Dans le couloir, je la vois humer l'air, et dans les deux secondes qui suivent, William apparaît de derrière une porte.
Il n'a même pas le temps d'en placer une qu'elle lui dit déjà
Billie : " William, avant que tu ne me dises que je fais n'importe quoi, Alec et moi allons juste voir Cayden et je veux en profiter en même temps pour prendre un bain de soleil."
William : " Calme toi Billie, je n'ai rien dit."
Billie : " Désolée, j'ai cru que tu allais râler toi aussi parce que je sortais."
William : " Non, tant que tu me promets de ne pas sortir de cette chaise, ça me va."
Billie : " Je te le promets."
Nous sortons enfin de la clinique.
Sur le trajet, nous croisons quelques membres de la meute.
Ils saluent tous Billie, et cette dernière leur répond tous en les appelant par leurs prénoms.
Tout en la poussant, je me penche près de son oreille
Alec : " Comment tu fais pour les reconnaître ?"
Billie : " Avec leurs odeurs."
Alec : " Je suis pourtant un loup, et même moi je n'arrive pas à tous les sentir.
Tu es épatante."
Billie : " C'est un don que veux tu."
Bobby : " Je veux que notre âme sœur soit une copie conforme de Billie."
Alec : " Tiens, tu es enfin réveillé toi ?"
Bobby : " Je ne dormais pas, je réfléchissais."
Alec : " À quoi ?"
Bobby : " À une idée pour sauver Billie."
Alec : " Bobby..."
Bobby : " Ne me dis pas qu'il n'y a rien à faire, ou je te jure qu'il ne faudra plus jamais compter sur moi à l'avenir !"
Alec : " Loup aigri !"
Je coupe la connexion avec mon loup.
Bobby, comme vous l'avez compris, c'est mon loup.
Sous ma forme lupine, je suis un loup au pelage gris foncés et des yeux bleus foncés.
Mon loup est énorme, à peu près la même taille que celui de Bryan, Tom, mais légèrement plus petit que Max et Dwight, respectivement les loups de Cayden et Blake.
Mon loup a son petit caractère mais lui et moi nous entendons comme larron en foire.
Il est toujours d'accord avec les conneries que je m'apprête à faire
Bobby : " Pas toutes non."
Alec : " Bon, la plupart alors ?"
Bobby : " Ouais, la plupart, ça passe."
Je disais donc, avant cet interruption intempestive, que mon loup est d'accord avec la plupart des conneries que je m'apprête à faire, et ma déesse si vous saviez comme j'en fais un paquet.
En gros, il est non seulement mon loup mais aussi l'être vivant qui me comprend le mieux sur cette terre.
La voix de Billie me ramène sur la terre ferme
Billie : " Au faites, tu as eu des nouvelles de Bryan et Laurel ?"
Alec : " Oui, Bryan m'a appelé ce matin.
C'est toujours le grand amour avec Laurel.
Tu sais que le mec pue l'amour à des kilomètres à la ronde ?
Franchement, c'est écœurant.
Il m'a dit qu'ils vont essayer de revenir bientôt."
Billie : " Et Blake ?"
Là, je grogne.
Je déteste mon aîné !
Il a peut-être aider mes frangins par le passé, mais moi je ne veux en aucun cas avoir affaire à lui !
Lui et moi ne nous supportons pas, et ceci, depuis notre plus jeune âge !
Petit, il me frappait à la moindre occasion et m'insultait toutes les deux minutes !
Il n'a jamais pu me sentir, et ça tombe bien, parce que moi non plus !
Je ne peux pas me le voir ni en peinture, ni en nature !
Et ce qu'il devient est le cadet de mes soucis !
Les états d'âmes de mon aîné ne m'intéresse pas !
Et sachez qu'il n'y a rien au monde qui ne me mette de plus mauvais poil que d'entendre parler de ce connard de première !
C'est clair pour vous ou pas ?!
Malgré tout, je fais contre mauvaise fortune bon cœur, et je réponds à ma belle sœur
Alec : " Pas de nouvelle."
Billie : " Et tu comptes l'appeler ?"
Alec : " Non !"
Billie : " Alec..."
Alec : " Billie, n'insistes pas s'il te plaît."
Billie : " Okay."
Je sais qu'elle lui en doit une, mais ce n'est pas une raison pour me mêler à ça !
Qu'on me lâche la grappe avec lui avant que je ne réponde plus de moi.
Heureusement, nous arrivons enfin à la maison de la meute.
Je n'ai même pas le temps de monter le fauteuil à l'intérieur de la maison que mon frangin se pointe déjà devant la porte.
Alec : " Tiens, salut frérot."
Je crois, vu le regard noir qu'il me lance, qu'actuellement il hésite entre soit me tuer rapidement et sans douleur soit m'étriper de la plus douloureuse des façons.
Mais je penche plutôt vers la deuxième option.
Cayden : " Pourquoi tu l'as sorti de la clinique ?!"
Alec : " Parce qu'elle me l'a demandé."
Cayden : " p****n merde Alec !
Elle est malade !
Elle doit se reposer, et toi au lieu de ça, tu la traînes dehors sans tenir compte de son état !"
Ma bonne fée se rappelle aux bons souvenirs de ce loup mal léché.
Billie : " Je suis là Cayden, je ne suis pas encore morte !"
Les yeux de mon frère se voilent de tristesse quand il les posent sur son âme sœur et surtout à l'entente de cette dernière phrase.
Bordel qu'est-ce que ça peut me faire de la peine de le voir comme ça !
Il s'accroupit devant elle, tout en prenant appui avec ses mains sur les genoux de Billie.
Cayden : " Ce n'est pas contre toi ma reine, mais je préférerais que tu restes dans ta chambre à te reposer.
Tu le sais que c'est dangereux pour toi et..."
Elle le coupe
Billie : " Ma chambre est ici Cayden, pas à la clinique."
Cayden : " Oui mais William à tout ce qu'il faut à la clinique afin de te guérir quand le moment sera venu."
Billie : " Le moment de quoi Cayden ?
De ma mort ?
Tu le sais que je vais mourir, alors pourquoi t'obstines-tu à me garder enfermer là bas ?
Je préfères être avec toi, dans notre maison, plutôt que dans cette chambre d'hôpital."
Je suis à deux doigts de craquer quand je vois une première larme s'échapper de l'œil de mon frère, puis une deuxième, puis une autre...et puis, je cesse de les compter, ça ne sert plus à rien, il y en a beaucoup trop.
Cayden : " Ne dis pas ça ma reine, tu vas vivre."
Elle se penche légèrement, puis elle pose doucement sa main sur la joue de son âme sœur.
Billie : " Mon loup s'il te plaît, cesse de chercher une solution qui n'existe pas, et profitons ensemble du temps qu'il nous reste à passer l'un avec l'autre."
Cayden : " Je ne veux pas te perdre."
Billie : " Tu ne me perdras pas, je continuerais toujours à vivre à travers notre enfant."
Comme à chaque évocation de cet enfant qui est en train de doucement tuer sa compagne, Cayden grimace.
Dommage pour lui, Billie le sent sous sa main
Billie : " Mon amour, ce bébé c'est une parti de nous deux."
Cayden : " Il est en train de t'enlever à moi !"
La petite fille aux yeux violets tourne la tête dans ma direction
Billie : " Alec, tu peux nous laisser quelques minutes s'il te plaît ?
Ton frère et moi avons besoin de discuter."
Alec : " Pas de soucis.
Je vais en profiter pour aller faire courir Bobby."
Me voilà déjà en train de me dévêtir, tandis que Cayden soulève Billie dans ses bras et qu'il l'installe sur ses genoux, après s'être assis sur la balancelle qu'il a fait installer sous le porche de l'entrée.
Je laisse la place à Bobby.
Tandis que mon loup se dégourdit les pattes, je profite que l'on ne me voit pas pour pleurer toutes les larmes de mon corps face à la mort prochaine de mon amie la plus sincère...